Citations de Patrick Lorphelin (13)
Tant qu’il sera encore en liberté ! J’ai l’impression qu’il faut que j’en parle pour me libérer de tous ces souvenirs atroces.
Vous savez ce type, il est un peu bipolaire. Il peut être très gentil, tendre et un autre jour, ours, indifférent même un peu violent. J’avais appris à le connaître à l’auberge.
Il ne comprenait pas pourquoi j’étais différente de la femme qu’il avait connue à l’auberge. Qu’est-ce que je regrette cet épisode de ma vie ! Je commençais à refaire surface, à vivre une vie de femme normale et lui est arrivé pour me rappeler que j’avais été une pute.
Vous savez, il y a des quantités de femmes qui couchent avec un mec parce qu’il leur paye des tenues ou des bijoux. Alors je me suis dit, ce soir-là, pourquoi pas moi ? Mais il est revenu plusieurs fois et nos rapports ont dégénéré. Tantôt l’alcool le rendait gai et nous déconnions tous les deux, tantôt il se montrait violent et trop entreprenant surtout après avoir bien bu.
Au départ c’était l’amour fou tous les deux et il lui avait proposé de venir ici. Du coup, elle était coincée et ne pouvait rien faire sans lui. Elle en est même venue à faire quelques passes pour avoir une indépendance financière.
Il a l’impression de rentrer dans la vie privée d’une femme qu’il connait à peine, de violer son intimité. Mais il se rassure en se disant qu’il le fait pour son bien. Il est étonné de la somme qu’elle possède, plus de deux cent cinquante euros. Dans la pochette suivante, la carte vitale sans photo et une carte de mutuelle mais aucune carte d’identité ou d’un document avec sa photo dessus.
Ils ont fait l’amour hier soir avec encore plus de passion que la nuit d’avant. Elle s’est laissée caresser et a éprouvé des moments de plaisir et d’extase tellement forts qu’elle s’est mise à gémir et à haleter de joie. Ils se sont endormis dans les bras l’un de l’autre.
La nuit a été courte tellement ils étaient heureux de se découvrir tous les deux. Pour la première fois il s’est décontracté oubliant ses soupçons, ses doutes pour ne penser qu’à une chose, lui procurer par ses caresses et ses baisers le maximum de plaisir.
Il la trouve de jour en jour plus belle, avec ses cheveux noirs ondulés, son visage méditerranéen hâlé, sa peau mate, son dos légèrement cambré, sa taille fluette et ses jambes bien galbées. Il aurait aimé encore lui faire l’amour, mais n’a pas osé la réveiller et s’était rendormi. Entre les interstices des volets, un rayon de soleil l’incite à se lever. Il sourit à la perspective de passer une journée entière avec elle.
Je suis sous anxiolytiques, alors avec l’alcool, ça ne fait pas bon ménage et je ne voudrais pas te raconter de conneries ni terminer aux urges.
Quand il a voulu me foutre à poil, j’ai refusé, prétextant que j’étais crevée et pas dispo. Il a insisté lourdement. Je voulais le foutre dehors mais voyant qu’il se montrait violent, j’ai quand même accepté de baiser avec lui. Il m’a prise brutalement, comme un sale macho qui ne cherche qu’à prendre son pied sans faire partager son plaisir.
Physiquement, elle lui plaisait bien. De type méditerranéen, elle possédait un joli visage, des yeux foncés, un regard un peu noir, un nez élancé, une jolie bouche. S’il l’avait rencontrée en d’autres circonstances, il aurait aimé la séduire ou, du moins, mieux la connaître. Qu’est-ce qu’il connaît d’elle à part le lieu où elle vit ? Il ignore même où elle travaille.
Avait-il besoin de se rendre chez elle et surtout de pénétrer dans son appartement sans y être invité, comme un cambrioleur ? Des témoins l’ont sans doute vu. Cet enfant qui lui a ouvert la porte de l’immeuble. Bien sûr, il s’y rendait uniquement pour tenter de savoir qui était vraiment Alexia. « Toujours cette manie de fouiner ». Son ex-épouse Marlène lui avait souvent reproché. Il se mêle sans cesse des affaires des autres.