Patrick Vigneau : Ouvrez-vous à la Grâce | ATMA YOGA
Oh je n'ai rien inventé. Je témoigne d'un parcours qui a commencé consciemment il y a trente ans maintenant. Et qui se poursuit naturellement.
Comme beaucoup d'autres avant moi, je suis parti en quête.
Adolescent, j'imaginais que le bonheur dépendait d'un autre monde.
Je voyais que ce monde-ci était injuste, violent. Mais j'étais persuadé qu'ailleurs ce devait être mieux.
J'avais parfois des sensations bizarres dans mon corps.
Des mouvements de chaleurs qui se déplaçaient, des perceptions qui s'affinaient fortement.
C'est en ratant un examen à cause du stress que j'ai commencé à pratiquer le yoga. Ce fut la découverte d'un monde qui me fit rêver.
J'ai commencé à lire, et relire, un livre de dialogues avec Ramana Maharshi. Et puis je me suis retrouvé en Inde.
Considérant les animaux et les arbres comme les membres de leur famille, les Bishnoïs leur apportent soins et affection depuis plusieurs siècles.
Chaque famille plante régulièrement des arbres, n’utilise que le bois mort pour ses besoins, construit un réservoir pour conserver l’eau de pluie et dédie une part de sa récolte aux animaux qu’elle considère comme leurs enfants (antilopes, pigeons, gazelles…). Cette dernière action est très simple : il s’agit de réserver 1/10ème de la récolte céréalière pour l’alimentation de la faune locale. En effet, « protéger et nourrir » les animaux sauvages constitue une des principales règles de conduite de cette communauté. Les femmes Bishnoïs sont connues pour leur habitude d’allaiter les faons orphelins, tandis que beaucoup d’hommes sont morts pour avoir tenté de sauver les animaux des braconniers. Outre ces principes concernant l’environnement, les Bishnoïs réprouvent la violence et le mensonge,recommandent la probité et l’humilité en société ainsi que la pratique de la méditation. Ainsi les journées et les nuits sont placées sous le signe du respect de la vie et du silence. Cela peut laisser pensif : entre paradis sur terre et vie tribale, on se prend facilement à rêver d’un monde parfait, un monde où le lion vient boire avec la gazelle, où les hommes, animaux et végétaux vivent ensemble.
Les Bishnoïs, champions de l’autarcie, fabriquaient eux-mêmes quasiment tout le nécessaire. Comme les autres habitants du désert, ils ont appris à utiliser les végétaux à bon escient et avec parcimonie. Leur connaissance en botanique, associée à leur maîtrise de l’agriculture en zone aride, leur ont permis d’atteindre des niveaux de vie plus hauts que la moyenne, et jouir ainsi d’une belle prospérité que leur envient nombre de citadins. Il est clair que la préservation de l’environnement est la stratégie qui paye ! Voilà plus de cinq siècles que les Bishnoïs ne tuent plus d’animaux sur leurs terres. Leur rendre visite, c’est à peu près à coup sûr observer de près des cerfs, des biches, des antilopes, de nombreux oiseaux dépourvus de méfiance.
Les temps ne sont plus à l’adoration des héros, des demi-dieux, des maîtres, ni à la recherche de quelques secrets cachés, mais à la reconnaissance de notre liberté spirituelle souveraine, à l’aventure libre enfin de la conscience et de la joie.
« Il est maintenant ce moment où nous pouvons oser chercher ce que nous sommes en vérité. (…) Les temps ne sont plus à l’adoration des héros, des demi-dieux, des maîtres, ni à la recherche de quelques secrets cachés, mais à la reconnaissance de notre liberté spirituelle souveraine, à l’aventure libre enfin de la conscience et de la joie. L’éveil à notre liberté essentielle apparaît comme un but de la vie spirituelle. Cet éveil donne le sentiment d’être, soudain. »
Et tout ce que l’homme vit en ce moment est le fruit de décisions antérieures ; et tout ce qu’il vivra dans l’avenir sera le résultat de ses décisions présentes.
« Que vos décisions (Samkalpas) soient petites ou grandes, faites tous les jours quelque chose qui vous fera avancer vers votre but. Même si vous ne faites qu’un petit pas, c’est un progrès.» (Sri Manoharan)
Svâdhyâya est l’étude de soi dans le sens également d’éducation de soi. Cela se situe à trois niveaux.
D’abord, l’étude de l’être vivant que nous sommes. Nous écrivons notre vie. Observant notre comportement, nous comprenons les causes et motivations de nos actes qui façonnent notre vie.
Ensuite, l’étude et le respect du livre vivant de la nature : l’Univers parle à l’être humain à travers tous les éléments naturels, mais aujourd’hui nous ne comprenons plus le langage du vent, des rivières ou des arbres. Or, leur énergie est identique à la nôtre et on ne peut vivre en harmonie avec soi-même que si l’on vit en harmonie avec eux. D’où le bien-être ressourçant que l’on ressent au contact étroit, intime, charnel avec l’herbe de la campagne, les odeurs de la mer, le calme d’un lac, la majesté de la montagne, la plénitude du ciel.
Voilà plus de cinq siècles que les Bishnoïs ne tuent plus d’animaux sur leurs terres. Leur rendre visite, c’est à peu près à coup sûr observer de près des cerfs, des biches, des antilopes, de nombreux oiseaux dépourvus de méfiance.
Nous pouvons raisonnablement penser qu’il n’y a rien à attendre de la classe supérieure de la société. Politiques et grands dirigeants ne peuvent envisager de changer les choses, car ils bénéficient de ce gigantesque drame.
La réalisation ultime : tout est Un ne peut s’opérer par le mental, parce que le mental n’est pas l’instrument adéquat pour cela. La Vérité c’est l’Unité. Le reste c’est le chemin, le chemin infiniment varié