Un livre qui présente intelligemment les préceptes régissant la vie des Bishnoïs en Inde : Harmonie, compassion et dévotion sont les maîtres-mots de cette communauté écologiste régie par 29 principes fondamentaux édictés par le gourou en 1485 dans la ville de Mukam, principes auxquels ils ne dérogent pas.
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Considérant les animaux et les arbres comme les membres de leur famille, les Bishnoïs leur apportent soins et affection depuis plusieurs siècles.
Chaque famille plante régulièrement des arbres, n’utilise que le bois mort pour ses besoins, construit un réservoir pour conserver l’eau de pluie et dédie une part de sa récolte aux animaux qu’elle considère comme leurs enfants (antilopes, pigeons, gazelles…). Cette dernière action est très simple : il s’agit de réserver 1/10ème de la récolte céréalière pour l’alimentation de la faune locale. En effet, « protéger et nourrir » les animaux sauvages constitue une des principales règles de conduite de cette communauté. Les femmes Bishnoïs sont connues pour leur habitude d’allaiter les faons orphelins, tandis que beaucoup d’hommes sont morts pour avoir tenté de sauver les animaux des braconniers. Outre ces principes concernant l’environnement, les Bishnoïs réprouvent la violence et le mensonge,recommandent la probité et l’humilité en société ainsi que la pratique de la méditation. Ainsi les journées et les nuits sont placées sous le signe du respect de la vie et du silence. Cela peut laisser pensif : entre paradis sur terre et vie tribale, on se prend facilement à rêver d’un monde parfait, un monde où le lion vient boire avec la gazelle, où les hommes, animaux et végétaux vivent ensemble.
Les Bishnoïs, champions de l’autarcie, fabriquaient eux-mêmes quasiment tout le nécessaire. Comme les autres habitants du désert, ils ont appris à utiliser les végétaux à bon escient et avec parcimonie. Leur connaissance en botanique, associée à leur maîtrise de l’agriculture en zone aride, leur ont permis d’atteindre des niveaux de vie plus hauts que la moyenne, et jouir ainsi d’une belle prospérité que leur envient nombre de citadins. Il est clair que la préservation de l’environnement est la stratégie qui paye ! Voilà plus de cinq siècles que les Bishnoïs ne tuent plus d’animaux sur leurs terres. Leur rendre visite, c’est à peu près à coup sûr observer de près des cerfs, des biches, des antilopes, de nombreux oiseaux dépourvus de méfiance.
Voilà plus de cinq siècles que les Bishnoïs ne tuent plus d’animaux sur leurs terres. Leur rendre visite, c’est à peu près à coup sûr observer de près des cerfs, des biches, des antilopes, de nombreux oiseaux dépourvus de méfiance.
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