A peine sorti de la Faculté de médecine, son diplôme d'interne en poche, son destin est déjà tracé: c'est au service des autres, avec le plus total désintéressement qu'il consacrera sa vie.
Dès 1942, il entre dans le réseau de résistance sylvestre et crée la première antenne chirurgicale dans l'Hospice de Templeuve. Participant aux combats de la libération de cette ville, il recevra en trois jours une centaine de blessés F.F.I et Alliés.
La poche de Dunkerque, la campagne d'Allemagne puis l'engagement pour l'Indochine, c'est le parcours militaire du Médecin Paul-Henri Grauwin dont les actions héroïques donneront lieu à neuf citations à l'ordre de l'Armée et à l'ordre de la Division.
Prisonnier des Viets à Diên-Biên-Phu, après les cinquante quatre jours d'enfer pendant lesquels il opéra nuit et jour, plus de quatre mille blessés, il sera encore un soutien inlassable pour ses camarades d'infortune en veillant à leur évacuation sur Hanoî.
Paul-Henri Grauwin racontera, dans son livre "J'étais Médecin à Diên-Biên-Phu", ce que fut Diên-Biên-Phu, ses causes, ses effets.
Les explosions sont formidables ; le sol tremble et d'énormes nuages de fumée noire s'élèvent derrière Dominique et Éliane et vers Gabrielle et Béatrice.
-Qu'est-ce qu'ils prennent, les copains !
Dans cette phrase souvent dite, je n'ai jamais décelé un accent de haine.