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3.75/5 (sur 841 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 17/12/1925
Mort(e) à : Nice , le 14 janvier 2000
Biographie :

Alphonse Boudard de son vrai nom Pierre, Michel Boudon (Paris, 1925 - Nice, 2000) est un romancier français.
Né d'un père inconnu et d'une mère courtisane, il est élevé dans une famille de paysans puis récupéré par sa grand mère parisienne ; il découvre alors le 13e arrondissement prolétaire. Confronté à la Seconde Guerre mondiale, il choisit la Résistance, puis à la Libération, les troupes du colonel Fabien. Blessé, il obtient la médaille militaire. Il dénonce dans ses livres les résistants de la dernière heure acclamant de Gaulle après avoir planqué le portrait du maréchal.

Après la guerre, le drapeau noir flottant sur la marmite, il vit de petits boulots et traficote. Il glisse doucement mais sûrement dans les casses. Plusieurs séjours en prison et sanatorium pour soigner la tuberculose conduiront à des livres comme « La Cerise » et « L'Hôpital ». Il a dit devoir sa vocation d'écrivain à Albert Paraz. À partir de 33 ans, il se consacre à l'écriture en utilisant une langue drue, nourrie de l'argot et du langage populaire. Baptisés romans parce qu'il éprouve une forte crainte de choquer les familles des personnages dont il évoque les agissements scabreux et de s'exposer à des procès, ses principaux ouvrages sont néanmoins fortement autobiographiques avec quelques détours de son imagination. Il évoque ainsi un Paris populaire des années 40 à travers ses gangsters, proxénètes, maquerelles, escrocs et prêtres pervers... Il travaille également pour le cinéma, notamment en écrivant pour Jean Gabin lors de sa brouille avec Michel Audiard, et pour la télévision, avec l'écriture et la présentation d'une fantastique série sur « Les grands criminels ». Son œuvre est une des plus importantes de la littérature française d'après-guerre. Il fait partie de cette famille d'écrivains où l'on rencontre René Fallet, Albert Simonin ou encore Antoine Blondin.

Ex-taulard récompensé en 1995 par le Grand prix du roman de l’Académie française, Alphonse Boudard (1925-2000) n’est plus beaucoup lu. Un savoureux recueil d’articles le remet dans la lumière.
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21 novembre 2009 : Mot de l'éditeur : « Je regrette de ne pas lavoir butée pendant quil en était encore temps. Nul besoin de réfléchir ni délaborer le crime parfait. Plus cest gros mieux ça passe. Elle faisait le ménage monsieur le commissaire. Elle a dû glisser sur le carrelage quelle venait dastiquer. On pouvait lui reprocher bien des choses, mais une vraie petite fée du logis, une maîtresse-femme. Quest-ce qui sest passé? on ne le saura jamais. Mauvais contrôle du pied dappui, fort justement monsieur le commissaire, le coup du lapin. La faute à pas de chance, encore une fois. Jaurai dû lui mettre un grand coup derrière sa gueule alors que tout le monde ignorait encore notre différent. Les Boulard ? Un exemple pour tous les couples modernes. Jamais un mot plus haut que lautre, aimables avec les voisins, bonjour et bonsoir. Jaurai utilisé le cendrier en granit de Bénodet. Jaurai pris mon élan, de toutes mes forces et de toute ma rage, pour la frapper à larrière de son crâne vide. Plus tard, bien plus tard, jaurai appelé le SAMU. Oui, ça a dû se passer il ny a pas bien longtemps docteur. Mais jétais en train de bricoler dans le garage, je nai rien entendu parce je perçais des trous dans de la tôle. Cest que je construis un cabanon pour abriter les outils de jardin. Ce nest pas que jai beaucoup de terrain, mais ça me détend de pratiquer lart potager. Et puis, cest pas les légumes quon trouve dans le commerce. Des saveurs et des parfums incomparables. Ah oui, ma femme. Quand jai constaté, il devait déjà être trop tard. Enfin, je ne suis pas médecin. Je ne peux pas juger, mais elle était très pâle. Quest-ce que vous en pensez docteur? Lélectrocution à la machine à laver, cest pas mal non plus. Combien de femmes disparaissent chaque année alors quelles accomplissaient leurs tâches domestiques? Elle avait grand soif, mais elle avait la manie de stocker les produits pour déboucher les cabinets dans des bouteilles deau minérale. Elle faisait les vitres au troisième étage un jour de grand vent. Elle préférait le bain à la douche, pourtant elle sétait toujours refusée à apprendre à nager. Elle avait la manie de garder près delle une bougie pour la sieste. Ca fait trois lignes, dans les journaux, à la page des faits divers. Personne ne sen émeut. Sinon les proches, évidemment, car le plus dur cest toujours pour ceux qui restent. elle est tombée à la renverse, sa tête a porté contre le rond des chiottes. Une belle mort, elle ne sest pas vue partir. Exactement, comme vous dites » Lorsquil écrit, lorsquil se laisse porter par le jaillissement des mots, Serge le Vaillant ne manque pas de soumettre ses textes à lépreuve du « gueuloir » de Flaubert, de les lire à haute voix pour mieux les fignoler. Ancien capitaine au long cours, grand homme de radio, grand chef dorchestre des nuits de France Inter, cet orpailleur de la langue française, quelle soit verte ou noire, est un magicien. Il na pas seulement le talent de conteur dun Gérard Sire ou dun Jean-Pierre Chabrol. le culte des mots ciselés, des mots torchés, la faconde dune prose féconde, le sens de lorgie verbale. Ses textes ont le verbe acide et tendre, le verbe au goût de pomme dApi, celui qui baptise et qui tue, qui bénit et qui excommunie, qui conjure et qui absout, qui enfante et qui explose, qui hurle et qui chuchote, qui pleure et qui pavoise. Serge Levaillant appartient à la lignée des Rabelais, des Villon, des Rostand, et plus près de nous des Céline, Léon Bloy, Auguste le Breton , Albert Simonin, Francis Blanche, Alphonse Boudard, Michel Audiard, et autres Frédéric Dard. Il est un magicien, un orpailleur de la langue, quelle soit verte ou noire, ciselée ou torchée : avec lui les mots croustillent. Ils mordent, ils aboient, ils cajolent. Ils sont tour à tour tendres et cruels, nourris de vinaigre et de miel, de gifles et de caresses. Ils décapent. Ils émeuvent. Ils déchaînent des crises de rires et de jubilation. Ils touchent à la fois nos coeurs et nos zygomatiques.

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Citations et extraits (210) Voir plus Ajouter une citation
J'en croquais sévère pour cette môme.
Le coup de foudre, un truc dans ce goût-là !
Les ouvrages de sexologie l'expliquent par les perceptions olfactives inconscientes.
On a fait des expériences très poussées dans les laboratoires aux U.S.A.
Je ne conteste pas, mais à force de disséquer si minutieusement le comportement humain, on en arrivera à ne plus croire les bardes bretons.
On leur massera la prostate pour les guérir du suçotement du biniou.
On ne sera pas plus avancé ...
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Alphonse Boudard
Un psychanalyste est un homme qui va au Crazy Horse Saloon et qui regarde les spectateurs.
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Alphonse Boudard
Certains ont la vocation de soulager les hommes de leurs misères, et
d'autres de leurs économies.
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Temples de la sexualité à une époque où le mariage était sacré, ça permettait aux messieurs d'aller se déborder l'inconscient, de réaliser leurs petits ou gros fantasmes ... aux jeunes gens de s'éduquer ... aux militaires dans les villes de garnison de se changer de l'atmosphère fétide de la chambrée. Ils participaient de l'ordre social apparemment très solide avec l'église catholique et le privilège des bouilleurs de crus.
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Je t'offre quoi ma gueule ?
Anita qui m'accueille ainsi...toujours on peut dire, à bras ouverts...en son rade des anciennes Halles. A ne pas en croire l'endroit...rétro...folklo, comme ils disent !... Tout à fait le tapis d'avant-guerre...les photos d'artistes au mur. Mes metteurs en scène de cinoche, ils veulent pas me croire quand je leur décris...que ça existe encore. Ils ont peur que sur leur pelloche ça fasse pittoresque. Le pittoresque, auprès des critiques, c'est le péché mortel, la tare irrémédiable !
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Pas le tout ! je débloque.
Anne-Marie, oui, j'en avais un sérieux besoin. Une fleur tout de même dans ce cloaque. On entrave la nécessité. Les rayons de soleil entrent dans l’égout.
Les rats m'attendent au virage.
Des mastards engraissés de vilenies, d'horreurs, de traîtrises.
Fallait que je reparte au combat, la Marguerite n'avait plus de pétales.
Un café-crème pour me réchauffer.
A nous deux, Rouquemoute, mon complice chéri !.....
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Ils ont le don, une fée s'est penché sur leur berceau... la fée fric ! mes pensées dans le club...et aussi je les imagine déjà cadavres...qu'ils crèveront tous tard ou bientôt...qu'ils seront enfin de vraies charognes et que là on sera tous enfin fraternels. La belle affaire, je gamberge bancal, sinistros. En tout cas j'ai pas l'intention de divertir ces branques chochottes. Je leur réponds monosyllabes...ils vont me trouver abruti, tant mieux. Ils finissent par m'oublier, je les intrigue plus, ils me gomment...reprennent leurs sujets favoris...Enfin, ils y arrivent dans le vacarme...s'efforcent...le dernier yatch sur le quai Suffren...une merveille ! Confort, vitesse, etc., il appartient à l'héritier d'un gros industriel du Nord. Un garçon plein de talent, un écrivain lui aussi. Après avoir sabré toutes les plus jolies starlettes, il est maintenant en ménage avec un travelo...viré sa cuti...il pédale...mais on sait bien que chez lui, n'est-ce pas l'érotisme est une ascèse...C'te bonne paire !
Bien des gens, à ma place s'es jouiraient d'être admis à les écouter...là carré au plein du fauteuil ...plein pinacle, le verre de scotch en pogne. J'en profite pas...ça s'estompe de ma mémoire. Il reste juste le bruit, la fureur musicale...et puis tout de même qu'en finale, ils se mettent à parler du prolétariat...qu'ils lui préparent verbal son bonheur futur. là, ils peuvent plus s'arrêter une fois sur ce chapitre. ça dure jusqu'à l'heure où précisément le prolétaire en question se lève, se lave fissa et fonce vers le métro, le bus dans l'aube polluée...pour aller se gaver de poésie réaliste à l'usine !
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Pour bien comprendre toute cette affaire, comme toujours, il faut la replacer dans son contexte. 1947. Une paye ! Plus de cinquante ans. Au train de T.G.V. où vont les choses çà devient presque aussi lointain de mœurs, us, coutumes et mentalités que Louis quatorzième ou Fanfan la Tulipe. Certes, à grands coups de procès, on nous ramène plus souvent l’époque de l’Occupation. Les médias à la rescousse. Ça donne une idée plutôt simpliste avec les bons et les méchants, les héros et les traîtres.
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Un beau jour - oui c'était un beau jour - on m'a libéré sans crier gare. En haut lieu, on estimait que j'avais assez payé. Point final en plein milieu du chapitre. Voilà... valise, paperasses, une signature, et salut ! Je me suis retrouvé sortant d'une gare parisienne un peu comme un poisson qui aurait séjourné longtemps dans un bocal et qu'on rejetterait à la rivière.
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Insatiable, le docteur (Petiot) qui se dit entre autre guérisseur des maladies vénériennes se livre à une prospection curieuse dans ce domaine. Sur des papillons qu'il colle dans les vespasiennes, avec son numéro de téléphone, il promet des remèdes miracles de la syphilis. Ce genre de médicastres, on les appelle médecins des tasses.
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