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Critiques de Paula Anacaona (51)
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Tatou

Avec ce premier roman, l'éditrice Paula Anacaona signe un ouvrage extrêmement poignant et puissant. Ce dernier, à vous procurer dès le mois de mai dans vos librairies est une véritable bombe à retardement. A force d'avoir accumulé trop de non-dits et de rancoeur, l'auteure, par le biais de son héroïne, Victoria, le fait sortir et je peux vous assurer que cela fait mal.



Victoria est une jeune femme franco-brésilienne qui a gravi les échelons un à un afin de se forger une bonne place dans la société. Chef d'entreprise, vivant dans une maison spacieuse avec une belle voiture et chauffeur, Victoria est respectée de tous. Mère de deux enfants, elle a cependant divorcée de ses deux premiers maris et ne s'en porte pas plus mal. Bien que belle métisse, elle a du mal a vivre avec cette couleur de peau car les gens l'interrogent lorsqu'elle dis qu'elle est française. Sa mère l'est en effet mais elle doit sa couleur de peau à ce "fils de pute" - FDP (excusez-moi l'expression mais ce sont les termes de l'héroïne) de géniteur. Non elle ne peut même pas qualifier celui-ci de père car ce lâche les a abandonnés si bien qu'elle ne l'a jamais connu. Aussi, c'est sa mère qui s'est battue tout au long de sa vie afin que son frère et elle puissent faire des études et passent d'un petit HLM pourri à Paris dans un pavillon. Non, Victoria ne doit rien à personne : elle a monté les échelon de le vie sociale un à un, seule, grâce aux diplômes qu'elle à obtenus, et à sa volonté. Aujourd'hui, elle vit toujours au Brésil et est mère de deux enfants, divorcée cependant de ses deux premiers maris. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, là où Victoria se sent pleine et entière, ce n'est pas lorsqu'elle est au travail mais lorsqu'elle assiste à des "saraus" (sorte de "battles" littéraires où chacun, souvent les plus démunis car cela se passe dans les bar des bidonvilles, lit un texte de sa propre composition, le plus souvent étroitement lié à sa vie). Lè-bas, elle y rencontre Tatie-Sucre et bien d'autres qui vont profondément la marquer et lui donner de la force chaque jour. Ce sont eux ses vrais amis. Cependant, Victoria a comme une grosse épine dans le pied, ce qui la rend boiteuse et celle-ci est due à cette absence de père. Aussi, elle s'imagine des doubles d'elle avec chaque fois des scénarios différents lors de la rencontre tant attendue et pourtant tant évitée avec ce fameux "père". Quoi qu'il en soit et quelles que soient toutes les possibilités envisagées, Vic ne pourra jamais le considérer comme tel et ne pourra jamais l'aimer. Elle aurait peut-être pu si il avait été différent mais l'on ne peut pas revenir en arrière et elle va devoir apprendre à faire avec : voilà son véritable combat.



Dans cet ouvrage déchirant, Paula Anacaona dénonce également la mise des bidonvilles et des conditions de vie déplorables de ceux et celles qui y vivent? Elle aborde également la question du métissage et de le couleur de peau et inévitablement le regard des autres sur soi et c'est en cela que cet ouvrage est une véritable bombe car bien que le sujet du racisme ait déjà été abordé maintes et maintes fois, il ne l'a jamais été décrit comme cela, du moins à ma connaissance. Un ouvrage dérangeant, à la limite de la schizophrénie pour notre héroïne je vous le concède mais que je ne peux que vous recommander. A découvrir et à faire découvrir !
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La Terre de la Grande Soif

Dans ce roman Rachel de Queiroz évoque la sécheresse de 1915 qui s'était abattue sur le Nordeste brésilien. Certains paysans abandonnaient leur bétail, d'autres tentaient de résister. Beaucoup se retrouvaient, après avoir vendu les bêtes qui leur restaient, sur les routes, avec des enfants de plus en plus moribonds. le ton de Rachel de Queiroz est certes réaliste mais dans ce drame il y a aussi des sentiments humains et la description, à travers plusieurs personnages souvent attendrissants, du sertão.
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Tatou

Merci à Babélio, à Paula Anacaona, auteur et éditrice pour l’envoi de ce livre, accompagné d’un gentil petit mot.



Victoria est une femme ambitieuse, de grande entreprise, d’origine franco brésilienne. Elle est montée dans l’ascension sociale grâce à sa persévérance dans les études, le travail et une grande soif de réussite et n’envisage pas autre chose que rester première sur le podium.



Elle ne décolère pas, en veut à la terre entière et surtout très exigeante envers elle-même, se voulant toujours dans l’addition, surtout pas dans la soustraction.



Un statut difficile à assumer dans la durée qui finit pas l’essouffler.



Alors, elle entreprend l’écriture d’un premier roman. Elle n’y parviendra pas malgré toutes ses motivations mais aussi les contradictions qui l’habitent quant à son père abandonnique et ses origines métisse pour laquelle elle est sans concession.



A travers ces éléments, ses courts chapitres, de nombreuses références à la culture brésilienne et afro-américaines y sont dispersées, qui sont pour moi, au détriment de l’histoire recherchée par l’auteur.



Dans ces conditions, cette lecture a été difficile, dispersante, m’emmêlant dans la part du rêve et de la réalité employée par l’écrivain ; faisant de Victoria un personnage écorné, en pointillé dans ce roman.



J’aurais aimé trouver plus d’éléments concrets sur sa filiation, ses blessures, la place de Tatou…



Tentez après tout ce n’est que mon humble avis…

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Maria Bonita, une femme parmi les bandits

En 1930, le bord-est du Brésil c’est avant tout la pauvreté assurée pour la grande majorité de ses habitants. Alors être une femme, c’est en quelque sorte souvent un second asservissement.



Maria Bonita va rencontrer un célèbre bandit qui a décidé de s’approprier un peu des richesses de cette terre et décider de le suivre.



Sa vie sera pleine d’aventures mais aussi de dangers !



Un court récit illustré qui peint le portrait d’une femme hors du commun. Elle quitte sa maison de torchis et son époux pour vivre en liberté.



Intéressant !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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La Terre de la Grande Soif

La Terre de la grande soif est un classique au Brésil et un livre méconnu en France. Rachel de Queiroz est un auteur reconnu et primé dans son pays d'origine et il serait temps qu'elle le soit aussi de ce côté-ci de l'océan.



Le Nordeste brésilien a été et est toujours régulièrement ravagé par des sécheresses meurtrières. L'une de ces sécheresses, celle de 1915, constitue le cadre de ce récit en forme d'épopée de la misère. Publié pour la première fois en 1930, alors que l'auteur a tout juste vingt ans, on est d'abord frappé par l'immense maturité de cette œuvre de jeunesse. Certes ce roman est court, mais quelle densité !



(la suite sur mon blog)
Lien : http://tagrawlaineqqiqi.word..
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Jorge Amado, un écrivain sur les terres du ca..

Je commence vraiment bien l'année littéraire 2019 avec cette courte biographie pour la jeunesse de mon auteur brésilien préféré Jorge Amado.

C'est la passionnante Paula Anacaona qui a écrit ce texte publié aux éditions A dos d'âne dans la collection Des graines et des guides. Son parcours est à signaler car elle est également éditrice et veille à promouvoir la littérature brésilienne notamment celle des favelas et du Nordeste. Elle est accompagnée de Lucia Hiratsuka qui propose de très belles illustrations avec des dessins en noir et blanc que j'adore et qui m'évoque vraiment le Brésil de "Jorge Amado, un écrivain sur les terres du cacao". Ce titre résume l'enfance de celui qui deviendra un écrivain très connu originaire d'un village du Nordeste du Brésil. Rebelle face à l'injustice, c'est à Salvador de Bahia qu'il s'installera pour militer au Parti communiste, défendant la cause des plus humbles et des exploités. Découvrant les horreurs du stalinisme il abandonnera la politique pour continuer ces combats à travers la littérature.

Membre de l'Académie brésilienne des lettres, sa notoriété lui a permis d'être épargné durant la dictature militaire qui dura de 1964 à 1985, même s'il a connu la prison. Il doit se retourner dans sa tombe en voyant aujourd'hui l'extrême droite au pouvoir. Les combats contre les opprimés sont loin d'être terminés au Brésil et heureusement qu'il y a encore des personnes généreuses comme Jorge Amado.

Je suis très heureuse d'avoir eu la chance de visiter sa maison devenue musée, dans le quartier de Rio Vermelho à Salvador de Bahia. Il repose dans son jardin à côté de sa femme Zélia Gattai. Hommage !





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La Terre de la Grande Soif

Il s'agit en fait d'une nouvelle traduction de "L'Année de la grande sécheresse", publié dans les années 1980 aux éditions Stock et épuisé.

Le roman est illustré, avec des dessins s'inspirant de la gravure sur bois (xylogravure) typique du Nordeste.

Car littérature et arts plastiques font souvent bon ménage !
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Solitude la flamboyante

Tout d'abord, c'est un beau livre grâce aux jolies illustrations fortes et émouvantes de Claudia Amaral qui restituent toute la luxuriance de l'île dans sa végétation, la dureté de l'esclavage, mais surtout la force des personnages féminins et leur entraide collégiale, sororale même. Solitude est rarement seule sur les dessins, elle est souvent représentée avec d'autres femmes, entourée d'autres femmes. Vive les illustrations, même dans les romans pour adultes !

Le roman lui-même est la biographie romancée de Solitude, jeune femme mûlatresse, c'est-à-dire à une esclave métisse, née du viol de sa mère africaine captive sur un navire négrier par un des marins européens. Elle a donc la peau assez claire – ce qui est un critère de beauté dans cette société fondée sur une hiérarchisation raciale des individus, où même un pauvre colon, un « petit blanc » est mieux considéré qu'un « libre de couleur », même s'il est l'homme le plus riche de l'île. La beauté et l'intelligence de Solitude lui permettent donc d'avoir un statut privilégié, celui de demoiselle de compagnie. Elle apprend à lire, à écrire de la poésie, à jouer du violon, elle brode, elle parle plusieurs langues, elle mange à sa faim... A l'abri des coups et des privations, elle reste néanmoins une esclave, au statut précaire ; même si elle porte des robes de soie, elle dort sur une natte et mange les restes.

Et, surtout, surtout, elle sans cesse menacée par le regard des hommes, de tous les hommes. Les femme esclaves sont des proies pour les désirs des maîtres comme des esclaves importants. Mais plus largement, toutes les femmes sont menacées par les hommes, quels que soient leur couleur ou leur statut. Ainsi, la maîtresse de Solitude est elle-aussi battue par son mari, la jeune fille est elle aussi abandonnée par son séducteur.

Solitude va apprendre peu à peu des autres qu'elle aussi est dominée, et elle va apprendre à se révolter en s'instruisant, jusqu'à mettre ses talents d'écriture et de traduction au service de la cause de la fuite des esclaves, et même à plus petite échelle de leur libération.

Solitude s'avère être un personnage fascinant, car particulièrement moderne – même si parfois, j'avais l'impression de lire davantage l'autrice que la femme présentée, ayant réellement existé, certes, mais dont on ne connaît pas tout. Ainsi, Solitude semble cocher toutes les cases des idées progressistes actuelles : féminisme, sororité, conscience environnementale, liberté sexuelle...

Oui, c'est une vision moderne et moderniste, et même si le contexte est particulièrement difficile, on en ressort avec un certain optimiste et une foi dans l'humanité grâce à de tels personnages.
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Tatou

Auteure et éditrice, Paula Anacaona signe son premier roman Tatou. Poignant, celui-ci dénonce plusieurs vérités de notre société.



Tatou est l’histoire d’une jeune femme, Victoria, franco-brésilienne ambitieuse, après de la persévérance dans ses études, elle gravit avec facilité les échelons pour faire partie des dirigeants d’entreprise.

Victoria possède beaucoup de biens, une sublime voiture avec chauffeur, une maison spacieuse. Mais elle est toujours en quête de réussite et souhaite rester la meilleure.

Perfectionniste, elle souhaite toujours être à son maximum et exige beaucoup des autres mais surtout d’elle-même.



Victoria vit très mal le fait d’être métisse, les regards que les autres posent sur elle lorsqu’elle dit qu’elle est française sont désobligeants, tandis que sa peau matte affirme en hurlant qu’elle est aussi brésilienne.

Ce contraste marque au fer sa vie est le « cadeau » de son père pour lequel elle n’a pas d’estime même si elle ne le connaît pas.

Au fil du ce roman Tatou délivre le témoignage d’une femme pleine de rêve et qui investit toute sa force dans sa carrière professionnelle.



Son enfance, elle l'a passé dans un HLM délabré avec sa maman et son frère. Elle est seule responsable de sa réussite, mais elle se sent étouffé par moment de cette vie et de son exigence envers elle -même.

Elle fait la connaissance de jeunes qui font partie des favelas. Ceux-ci l'invitent à participer à des saraus, qui sont des joutes littéraires poétiques partager en groupe. Elle se sent comme un poisson dans l'eau dans ce milieu de création, cela l'inspire et lui donne envie de créer en écrivant son propre livre.



Tatou démarre lentement puis très vite, la vie de Victoria devient un combat!

Paula Anacoana dénonce avec talent le jugement que porte la société vis à vis du métissage, de tout ceux et celles qui ont deux pays pour origine. Aussi ce roman met en avant, des faits de la société brésilienne par exemple, les conditions de vie des favelas.



Tatou, un livre percutant qui nous chamboule grâce à ces dénonciations et sa liberté folle et insolente!
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Charbon animal

Du rouge du feu au noir du charbon, le roman d’Ana Paula Maia nous entraîne dans le quotidien de deux frères qui vivent dans une petite ville minière du Brésil. Loin de la jungle urbaine, thème de prédilection de ses contemporains, l’auteure décrit le chaos existentiel que l’on retrouve partout et les drames humains qui jalonnent alors la vie. Ernesto Wesley, pompier par nature et par vocation, affronte les flammes et vient en aide aux blessés ; tandis que Ronavron Wesley, crémateur par dépit, brûle les morts et broie les restes. Ainsi, tous deux, à leur manière, tentent de contrôler cet élément qui ravage tout sur son passage et devient en quelque sorte le rival de l’homme.



« Le feu se multiplie toujours en feu. L’oxygène le maintient vivant – comme l’homme. Sans oxygène, le feu s’éteint, comme l’homme. Le feu a besoin de s’alimenter pour rester en vie – comme l’homme. L’homme meurt par manque d’air. La flamme aussi ».



La comparaison s’établit donc entre ces deux adversaires, qui peuvent difficilement coexister ni même se passer réellement l’un de l’autre, et sont au final si similaires par leur côté destructeur et quasi incontrôlable.
Lien : http://www.lacauselitteraire..
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Charbon animal

Seulement 120 pages pour ce roman d'Ana Paula Maia, et pourtant ce sont 120 pages d'une force incroyable. Charbon animal met en scène trois hommes vivant dans une ville fictive au Brésil, Abalurdes. Ernesto Wesley est pompier et déteste scier en deux le fer. « Je suis devenu pompier parce que j'avais le courage d'aller là où personne ne voulait » dit-il page 50. Il vit avec son frère Ronivron, qui travaille quant à lui dans un crématorium : « Ronivron croit que l'homme doit retourner à la poussière, car c'est de la poussière qu'il est né. Il n'approuve pas la crémation. » Enfin, Edgar Wilson quant à lui est mineur et « le jour où il quittera ce travail, il s'est promis de contempler le ciel tout le temps qu'il lui sera possible. » (p.64). Pour parler de ces hommes, Ana Paula Maiaa choisi de parler de leur travail, de la façon dont il les définit et les écrase.



L'intrigue de Charbon animal est totalement centrée sur ces trois personnages et leur quotidien. Pas besoin d'élément perturbateur dramatique ici, leur quotidien en est déjà largement parsemé et est assez riche pour donner de la matière et du relief au roman. Et si l'histoire d'Ana Paula Maiaest une des plus saisissantes que j'ai lu récemment, bizarrement je ne me l'explique pas. Ce qui pourrait être terriblement ennuyant chez quelqu'un d'autre est passionnant chez elle ; j'adore ses personnages, qu'on pourrait penser passifs et victimes de leur vie mais qui sont en fait terriblement vivants ; j'adore leurs histoires qu'on découvre petit à petit, la force et l'énorme sensibilité qu'il y a en chacun d'eux et la façon dont ils font face aux épreuves (atroces) qui les attendent. En construisant ce roman autour de la symbolique du feu, Ana Paula Maiaa su créer des personnages intéressants, attachants et inoubliables. Un roman inattendu, avec du caractère et une sensibilité incroyables et qui m'a fait passer un excellent moment. Une vraie claque, même.
Lien : http://ulostcontrol.blogspot..
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Tatou

Tatou, ce titre évoque la joie, la solitude et la remise en question, Tatou raconte l'histoire d'une jeune femme, Victoria, qui est abandonnée par son père. Victoria est une femme riche au Brésil. Quand elle était petite elle vivait en France, elle a des enfants et a plusieurs relations amoureuses. Ce roman est très intéressant et m'a poussé a lire. A travers ce roman nous pouvons comprendre que notre destin est lié a notre enfance et que le moindre événement comme l'abandon d'un proche peut inconsciemment nous laisser un mal-être. Ce livre est assez difficile a lire avec de nombreuses pages.

Je ne suis pas une grande lectrice mais j’ai bien aimé.
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Tatou

Le début du livre était plutôt intéressant car elle dénoncer des choses comme le racisme ou encore les discrimination mais au fer et a mesure du temps l'histoire devient de moins en moins intéressante,je le conseil vite fait.

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Tatou

"Tatou"



Un Roman réaliste et intéressant à lire de toute urgence !!!



Dans ce roman l’héroïne Victoria est une business woman noire franco brésilienne qui est très brillante, ambitieuse et très exigeante sur elle-même, elle a tout réussi dans sa vie, et se donne le défi d’écrire un roman.

Et cela va la faire questionner sur plusieurs passages de sa vie notamment sur l'abandon de son père ainsi que sa couleur de peau.



Ce roman engagée m'a beaucoup plu car il montre la place d'une femme, les différentes classes sociales et le métissage.

Mais aussi que l'abandon d'une personne peut porter préjudice pour avoir confiance en quelqu'un et en soi même si on croît qu'on est fort mentalement.

Il fait beaucoup réfléchir sur des choses de la vie quotidienne surtout avec ce personnage qui peut paraître paranoïaque à certain moments.



Donc je vous recommande vivement de le lire car il est cynique, facile à lire et fait souvent référence à la culture afro-américaine et brésilienne.



Voici un petit extrait qu'il paraît intéressant de montrer pour expliquer le titre du livre "Tatou"

"ce fut la première fois qu'il ne me regarda ni dans les yeux ni derrière l'épaule, il m'a matée sans pudeur pendant que je me dirigeait vers le lit, partout sauf dans les yeux, sans en perdre une miette, sans se cacher.

-Tatou.

-Pardon?

-Tu me fais penser à un tatou. Avec ta carapace,ton armure d’écailles,ta façon de t'enrouler sur toi-même pour devenir une boule compacte ,impossible à ouvrir, à déranger,à pénétrer...

-Certaines personnes me surnomment plutôt Porc-Epic, j'ai mes piquants...

-J'y ais pensé. Mais même si tu apprivoises ton porc- épic, tu ne pourras jamais le caresser. Un tatou, si.

-Et tu veux me caresser?

-Je suis tenté"



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Tatou

Tatou, le roman du changement

Tatou, le roman du changement.



A travers joie, solitude, remise en question, Tatou retrace l’histoire d’une jeune femme, Victoria, abandonnée par son père. C’est une femme riche, pleine de vie, qui habite dans un quartier riche du Brésil. Plus petite elle vivait en Europe. Victoria a des enfants, et a eu plusieurs relations amoureuses. Ce roman est très intéressant et m’a poussé à lire, car beaucoup de problématiques de la vie quotidienne tel que le sexisme, les discriminations, le racisme, sont abordées. A travers ce roman nous pouvons comprendre que notre destin est lié à notre enfance et que le moindre événement comme l’abandon d’un proche peut inconsciemment nous laisser un mal-être. Ce livre se lit facilement malgré son nombre de pages, je ne suis pas grande lectrice mais j’ai adoré lire Tatou.
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Tatou

Avant tout, merci à l’équipe de Babelio et à l’autrice Paula Anacaona de m’avoir envoyé Tatou à l’occasion de la sélection Mass Critique de ce mois.

Pour commencer, je ne savais pas à quoi m’attendre avant d’ouvrir le roman de Paula Anacaona, et c’est à la fois conquise et perplexe que je l’ai dévoré.

Après un début difficile, j’ai été séduite par un style inhabituel auquel je ne m’attendais pas. Tatou est un concentré de contradictions, d’oppositions, de réflexions, de doutes et de caractère. Victoria, femme, métisse et riche, en quête de pouvoir et d’abondance raconte au fil des pages des bribes de sa vie, en passant par des expériences tantôt insignifiantes tantôt pleines de sens. Chaque ligne est le témoignage d’une femme perdue dans ses différentes facettes et appartenances. Le personnage nous entraine dans un tourbillon de questionnements à propos de divers sujets qui sont les acteurs principaux de sa vie quotidienne. Qu’est-ce qu’être une femme dans le monde du travail ? Comment se définir lorsqu’on est femme métisse ? Noire ou blanche ? Le personnage de Victoria vivant dans la détestation la plus complète de sa moitié noire au début du roman va peu à peu prendre conscience qu’elle doit l’accepter. En commençant à fréquenter les saraus dans les favelas elle va faire diverses rencontres et découvertes qui vont chambouler toute la vision qu’elle pouvait avoir de sa propre vie, tout en restant une femme butée, perdue dans son monde de paillettes et de luxe. Elle va commencer à s’inventer différentes vies, les comparer pour se rendre compte qu’elle n’est que le mélange de tant de choses. Nous ne sommes pas seulement ce que nous aimerions être.

Le roman est rythmé par un style hors du commun, qui devient un exercice littéraire original, mais qui m’a tout de même laissée perplexe quelques fois. L’écriture démantibulée, rapide, qui se présente parfois comme un ramassis de pensées jetées sur le papier peut faire peur et rapidement repousser. Personnellement, j’ai passé un bon moment, divertissant et à la fois enrichissant. 
De nombreux passages sont véritablement touchants, d’autres plus informatifs, l’autrice ayant pris le parti de mélanger expériences humaines à la fois personnelles et collectives ainsi que des données statistiques sur les sujets abordés qui sont une base pour ses différents coups de gueule.

Je conseille ce roman un brin féministe pour passer un moment agréable, sans prétention à des lecteurs sans attente particulière, adeptes d’objets littéraires façonnés dans une grande liberté d’expression.
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Je suis Rio

Je remercie Babelio et les éditions Anacaona pour m'avoir permis de lire ce livre.

N'étant pourtant pas familière avec le format « nouvelles », j'étais pourtant intéressée par la lecture de ce recueil car j'ai déjà lu quelques ouvrages des éditions Anacaona qui m'avaient beaucoup plût (notamment « Charbon animal » d'Ana Paula Maia) et parce qu'après ma rencontre avec l'éditrice lors d'une formation, j'avais envie d'en savoir plus sur la littérature brésilienne.

« Je suis Rio » est une claque.

Ces nouvelles, courtes et intenses, nous font voir l'envers du décor, la dure réalité de la vie des habitants de Rio, hommes et femmes des différents milieux. On y découvre la violence à tous les coins de rues, gratuite ou préméditée, sanglante. C'est un univers désenchanté qui nous est décrit. La vie à Rio est dure et peut basculer à tout instant. Pourtant, certains y sont chez eux et y trouvent leur bonheur.

J'ai trouvé le mini-guide en fin d'ouvrage très utile, il permet de remettre ces nouvelles dans leur contexte, surtout pour ceux qui, comme moi, ont une idée très approximative du Brésil et de Rio.

Bref : c'est un recueil que je conseille, il se lit bien, les nouvelles sont fluides et ne traînent pas en longueur. Chaque auteur a sa patte et ils donnent à réfléchir.
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1492 : Anacaona, l'insurgée des Caraïbes

Anacaona est une cacique de l'île d'Haïti, où la vie est douce jusqu'à l'arrivée de Christophe Colomb. Avec la description du mode de vie des Taïnos et les conséquences du débarquement de Colomb, l'autrice écrit une histoire engagée, qui s'inscrit contre l'hagiographie des voyages de "découvertes" et fait parler Anacaona. Anacaona est une résistante, une figure héroïque d'un combat perdu d'avance, mais aussi un modèle (la preuve en est que l'autrice lui a emprunté son pseudonyme). Les illustrations sont superbes, et complètent à merveille le texte. C'est un ouvrage très accessible, qui peut être conseillé (aussi mais pas uniquement) aux adolescents.
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Tatou

J'ai aimé ce livre tout d'abord parce que l'histoire de cette femme à la recherche de ses origines cachées est très intéressante. Néanmoins, j'ai trouvé la lecture difficile, le livre était trop long à mon goût et il y a beaucoup trop de phrases longues. J'ai trouvé certains passages du livre assez marrants , notamment quand elle appelle ses ex maris : "premier mari"... Mais je ne comprends pas vraiment pourquoi elle renie ses origines, qu'elle en a presque honte et fait tout pour les cacher (en se lissant les cheveux par exemple). Je trouve aussi que Victoria est très nerveuse et qu'elle s'énerve trop rapidement. A la fin, on voit qu'elle commence enfin à assumer ses origines, mais je trouve que c'est trop répétitif en fin de livre. Pour conclure, je pense que la morale issue du roman est bonne mais l'histoire en soi ne m'a pas plu.

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Tatou

Tatou de Paula Anacaona, est un roman qui à travers Victoria. Une femme emblématique et dévorante de reussite, transmet un bon nombre d'émotions ainsi que des leçons de vie .

Par sa capacité à gravir des échelons au plan professionnel, familiale, soit dans sa vie de tout les jours . Elle nous montre une sorte de rivalité constante entre les blancs et les noires .

Lors de la lecture on prend conscience des difficultés existantes, de réussite pour les noirs . Le livre témoigne des inégalités que l'on ne peut que constater dans certains pays, si ce n'est tous .

Victoria est un bon exemple, qu'il faut persévérer pour réussir. Cette femme qui doit sa vie, à elle seule, n'est pourtant pas comblée, en effet il lui manque un élément qui va lui rendre la vie dure . L'écriture d'un roman, son roman, son histoire .

On ne peut que s'attacher à cette femme, à son histoire, à son envolée. Malgré l'absence d'un père, ce qui la plonge par moment dans une schizophrénie. Qui n'abouti qu'à une conclusion: le manque d'amour de celui-ci .

Ce roman n'est pas des plus intrigant, mais il est profondément captivant.

Le style d'écriture, donne l'aspect d'une lecture entraînante, dynamique. Il nous plonge dans une histoire, où on est constamment dans le feu de l'action .

Paula Anacaona dénonce, bon nombre de problèmes de société. Cela passe de la misère des bidonvilles, à la couleur de peau, qui est toujours autant source de stéréotypes . Jusqu'au manque de confiance en soi, dû aux regards des autres sans grande bienveillance .

Je ne peut que vous conseiller ce roman, pour un divertissement enrichissant .
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