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3.77/5 (sur 1497 notes)

Nationalité : Cameroun
Né(e) à : Douala , le 12/03/1973
Biographie :

Léonora Miano est née à Douala, au Cameroun.

C'est dans cette ville qu'elle passe son enfance et son adolescence, avant de s'envoler en 1991 pour la France où elle réside depuis. Elle étudie les Lettres Anglo-Américaines, d'abord à Valenciennes, puis à Nanterre.

C'est à l'âge de huit ans qu'elle écrit ses premières poésies, et le roman vient à l'adolescence. Léonora Miano attendra longtemps, avant de proposer ses textes à des éditeurs. Le temps d'avoir le sentiment de posséder une écriture personnelle, qui contienne son tempérament et qui restitue sa musique intérieure.

Son premier roman, "L'intérieur de la nuit", a été salué par la critique et plébiscité par les lecteurs.
Plusieurs prix lui ont été attribués : Les lauriers verts de la forêt des livres, Révélation 2005; Le Prix Louis Guilloux 2006; Le Prix Montalembert du premier roman de femme 2006; Le Prix Réné Fallet 2006; Le Prix Bernard Palissy 2006. Classé meilleur premier roman français pour l'année 2005 par le magazine Lire, "L'intérieur de la nuit" fait aussi partie des 10 finalistes de l'édition 2006 du Prix des Cinq Continents de la Francophonie. Contours du jour qui vient a obtenu le Prix Goncourt des Lycéens en 2006.

Son roman "La saison de l'ombre" a obtenu le prix Fémina 2013 et le Prix du roman métis 2013.

En 2014, elle commence à orienter sa réflexion et son écriture autour de la sexualité, masculine d’abord, avec le recueil "Première fois" (Mémoires d’Encrier, 2014) dans lequel elle invite 10 écrivains subsahariens et afrodescendants à raconter leur première expérience charnelle sans tabou.

Avec "Volcaniques" en 2015, elle fait de même avec des femmes cette fois, et ouvre ainsi une réflexion sur la sexualité dans les cultures africaines et afrodescendantes.
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Source : http://aflit.arts.uwa.edu.au
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Romancière, essayiste, prix Médicis en 2013, Léonora Miano s'interroge dans son nouveau livre sur ce qu'elle nomme « le problème blanc » et la blanchité. de quoi décontenancer tous ceux qui veulent évacuer la question fondamentale du racisme et du colonialisme. Entretien dans « À l'air libre », où il est aussi question de mémoire, de migrations et du couple hétérosexuel. Mediapart n'a qu'une seule ressource financière: l'argent issu de ses abonnements. Pas d'actionnaire milliardaire, pas de publicités, pas de subventions de l'État, pas d'argent versé par Google, Amazon, Facebook… L'indépendance, totale, incontestable, est à ce prix. Pour nous aider à enrichir notre production vidéo, soutenez-nous en vous abonnant à partir de 1 euro (https://abo.mediapart.fr/abonnement/decouverte#at_medium=custom7&at_campaign=1050). Si vous êtes déjà abonné·e ou que vous souhaitez nous soutenir autrement, vous avez un autre moyen d'agir: le don https://donorbox.org/mediapart?default_interval=o#at_medium=custom7&at_campaign=1050

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Léonora Miano
Bien des démons n'existent qu'au fond de nous.

CONTOURS DU JOUR QUI VIENT, Interlude.
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La nuit tombée, ils compteront leurs maigres revenus et se sentiront floués, sans trop savoir par qui. Les lettrés diront que c'est la faute des autres, ceux qui vendent des armes et soutiennent les dictateurs. Les autres diront que c'est le sort, la malchance. Personne ne demandera si c'est parce qu'on a des armes qu'il faut s'entretuer.

Premier mouvement : volition.
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Léonora Miano
"Le souci principal en Afrique est celui d'une conscience de soi dégradée suite à la Traite négrière".
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Siliki aimait les femmes, et un de ses oncles qui soupçonnait ce penchant avait fait en sorte de surprendre ses ébats avec son amie. Siliki avait dû confesser sa faute devant toute la famille. Il avait été décidé qu'on ne pratiquerait pas l'ablation du clitoris, châtiment prescrit par la tradition dans de tels cas. On était moderne désormais. Les petites coupures valaient mieux que cette mutilation. Alors, Siliki avait été vendue à un trafiquant de Nasimapula.

Premier mouvement : volition.
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"Il n'est pas bon de fuir devant l'épreuve, au risque de devoir en affronter une plus accablante."
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La première règle de vie, la seule dans bien des cas, était d'accepter de porter tous les fardeaux que l'existence convoyait jusqu'à eux. Ils étaient des endurants. Pas des conquérants.
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La patine du temps ne peut suffire à conférer de la valeur à tous nos usages.

Coda : licence.
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Le rituel de protection s'est enfin achevé et Vie Éternelle s'est adressé à Endalé. Il lui a dit que son cas était particulier. Elle avait besoin d'une abrasion minutieuse des scories que sa faute avait laissées sur son âme. Elle a acquiescé d'un hochement de tête. Il lui a demandé : « Quand as-tu vu ton sang dernièrement ? » Elle a répondu : « Je suis impure en ce moment même. » Il a rugi comme une armée de lions dans la savane : « Mais ne pouvais-tu pas le dire avant, petite imbécile ? Il faudra faire de nouvelles protections pour toi ! Celles de cette nuit n'auront pas d'effet ! Une femme impure est inaccessible aux esprits… »

Premier mouvement : volition.
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Elle est vivante. Sa parole de craquements et de crissements me parvient pour faire entendre qu'elle était souveraine, antan. Les humains pactisaient avec elle, avec les bêtes féroces dans lesquelles elle matérialisait sa puissance, afin de se rendre accessible à leur entendement. […] Les hommes savaient que la brousse et ses créatures étaient les formes que le divin avait choisies pour mieux s'offrir à leur piété. […]
À présent, la brousse n'est plus qu'un corps qu'ils mutilent de la pointe acérée de leurs couteaux, pour lui soutirer des écorces ou des herbes, sans prendre la peine de la remercier pour ses dons. Lorsqu'ils en invoquent les forces, ce n'est plus pour leur demander de les relier au Suprême, mais seulement pour obtenir immédiatement de quoi se remplir la panse. […] Ils n'en obtiennent donc rien de très grand, rien de très valable, et surtout rien de durable. Elles les soulagent de l'effort de trouver le sens de leur vie. Ils disent que c'est notre culture, cette soumission à l'immédiateté, cet abandon au besoin primaire. Ensuite, ils disent que c'est la faute des autres si nous sommes sous-développés. Ils devraient savoir qu'on ne peut se développer lorsqu'on s'arrime ainsi au jour qui fuit, au lieu de songer à celui qui vient. On ne peut rien bâtir lorsqu'on est inapte à envisager le futur.

Premier mouvement : Volition.
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Celles qui n'avaient que des filles les faisaient filer droit. Elles leur apprenaient à vivre comme elles l'avaient fait elles-mêmes.Les dents serrées, le dos bien rigide, l'espérance vaincue. Les filles se marieraient, enfanteraient, se tairaient. Leur vie passée à ruminer des rêves irréalisables s'écoulerait à grands flots d'amertume muette.
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