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Citation de Jcequejelis


Je me laissai tomber sur le talus couvert d’herbe, et j’écoutai. Les cris cessèrent, remplacés par des éclats de voix et des rires. C’était donc un garçon ! Une nouvelle vie ! Je m’étendis sur l’herbe et restai longtemps le regard fixai sur le ciel. On ne voyait pas d’étoiles, la lune brillait et je la fixai si longtemps qu’il me sembla la voir bouger. Une immense lassitude s’infiltrait en moi, la lassitude que donne l’acceptation de l’inévitable, la certitude de l’immuable. Désormais, je devais me résigner à ne partager avec personne les moments importants de mon existence, et pourtant j’en connaîtrais encore. Nous savourions toujours en commun l’exaltation de la beauté ou de l’accomplissement, nous partagions tout, lui et moi, aussi instinctivement, que l’air que nous respirions. Eh bien, c’était fini… Comment peut-on croire que la créature ne parcourt pas seule le chemin de la vie ? Au contraire, le chemin sans fin se déroule devant elle, dans une solitude éternelle.

154 – [Le Livre de poche n° 3885, p. 221]
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