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3.92/5 (sur 125 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Peggy Boudeville a été téléconseillère, chroniqueuse, chef de pub, enseignante suppléante et maman à plein temps, avant de découvrir enfin pourquoi elle aime tant écrire : transmettre.

Elle habite Amiens.

Source : www.ricochet-jeunes.org
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
La première victime d'une guerre, c'est la vérité.
Rudyard Kipling
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Nous avons vu des choses affreuses depuis que nous avons quitté Amiens et j'espère, cher journal, que l'écriture va laver un peu mémoire de toutes ces vilaines images qui dansent dans ma tête.
À toi je peux bien le dire : j'ai peur. J'essaie de faire bonne figure devant maman, de lui rendre ses sourires, de la laisser croire que sa présence suffit à me rassurer, mais rien n'y fait. J'ai peur. Demain m'effraie. Jamais je n'ai eu autant de questions sans réponse.
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Il étouffait. Le moindre des gestes qu'il accomplissait sans y penser d'habitude lui coûtait tant il paraissait vide de sens.
Éplucher une pomme de terre, trier les couverts, balayer le sol du réfectoire. Mais à quoi bon ? À quoi bon faire tourner un monde dans lequel son père s'était volatilisé ? Pourquoi fallait-il donc qu'il use ses jeunesmains et l'énergie de ses quinze ans dans cette industrie qui ne faisait que nourrir cette interminable, cette ingrate guerre qui lui enlevait, malgré tous ses efforts, ce qu'il avait de plus précieux ?
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Même s'ils n'étaient pas morts pour la patrie, ils étaient devenus les fantômes de leur vie d'avant, et le gouvernement leur accordait parfois de s'en extraire, de ne pas réintégrer une famille, une fratrie, un cercle d'amis pourtant aimés mais dont ils craignaient de faire le malheur en leur imposant leur difformité.
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Noël approchait à grands pas, et quelque chose de léger flottait dans la belle lumière d'hiver. Ils avaient parcouru le parc Saint-Pierre emmitouflés jusqu'aux oreilles, et Paul avait fait croire aux filles qu'il allait marcher sur la glace du lac, avant de s'arrêter à temps à temps, hilare, devant leurs cris horrifiés. Enhardis par le froid, ils avaient tracé une croix de Lorraine à la craie sur le mur d'enceinte du parc de l'Évêché, cette croix symbole de la France Libre et de l'invitation du général de Gaulle à poursuivre le combat contre les forces allemandes.
Il en fleurissait partout sur les murs mais c'était autre chose de le faire soi-même et ils détalèrent à toutes jambes en croyant voir approcher une patrouille. Fausse alerte, mais quel fou rire une fois hors de danger !
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Volets arrachés, charpentes brisées comme des fétus de paille, bassines de fer enfoncées, cloisons éventrées sur lesquelles on voyait parfoi des traces de sang ; le moindre mètre carré témoignait de la violence des frappes aériennes de la Luftwaffe Ici une camionnette encore en feu, là un poteau électrique affaissé, là encore une cheminée fauchée de son toit.
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Elle ne pouvait rien faire.
Elle ne savait pas où il était, ni avec qui il se trouvait.
Il n'avait laissé que ces mots.
Maman. Je ne peux plus rester ici à rien faire, je pars. Mais je reviendrai, je te le promets.
Elle n'avait plus qu'à attendre. Encore.
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Ils étaient tous là. Dix corps recroquevillés dans un silence noué, petite grappe d'humanité perdue sous le flot des bombes qui s'abattaient au-dehors.
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Tapi dans l'une des cavités de la tranchée qui servait de mise à l'abri immédiate des blessés avant leur transfert au poste de secours, il scrutait l'angoisse sur les visages grimaçants, les hommes qui essuyaient rageusement à grands coups de manches boueuses l'eau qui dégoulinait sur leurs joues et dont on finissait par se demander si c'était de lapluie ou des larmes. Chacun d'eux connaissait la suite du scénario.
L'inévitable déroulement des choses.
Dès que les canons se taisaient, c'était l'assaut.
Les corps se dépliaient et se ruaient vers les barreaux glissants des échelles pour sortir de la tranchée et courir malgré la boue accumulée sous les brodequins. Courir sous le feu nourri de l'ennemi qui, bien entendu, n'était jamais totalement neutralisé par les bombardements. Courir en ne pensant à rien. Juste courir.. Avancer le plus possible. Ignorer les barbelés déchirant la chair au passage. Et tirer, tirer tant que possible. Et mourir, parfois.
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C'est dans les cicatrices des gueules cassées que l'on peut lire les guerres, pas dans les photos des généraux engoncés dans leurs uniformes amidonnés et tout repassés de frais.

Jean-Paul Didierlaurent
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