Le monde est peuplé de chats. Ils recherchent la présence de ceux qui peuvent leur faire du bien et essayent de les séduire. Mais quand l’objet de leur désir n’existe plus en l’autre, ils repartent ailleurs en quête d’une nouvelle nourriture affective.
Je ne veux plus de ce monde égoïste, qui dédaigne ceux qui n’ont rien à offrir.
Écrire un roman, c'est comme habiter l'île : on se sent d'abord perdu dans l'océan des possibilités. Puis, quand on visite son monde intérieur, on y déniche des trésors à partager.
Son regard vert s’amarre dans celui profond et vibrant d’Enguerrand et lui offre sans retenue la lecture des émotions qui se bousculent en elle à cet instant : la peur de souffrir, l’envie inassouvie d’être aimée, la colère à la pensée qu’on puisse lui faire du mal et le doute.
Sans perdre une seconde, il gagne la chambre d’Eden. Elle provoque en lui la même impression que tout à l’heure : sombre, malsaine, si éloignée de son souvenir de la jeune fille qu’il aimait. Tout semble avoir été conservé intact, tel le mausolée d’une princesse défunte. Depuis un poster mural, une gorgone blafarde le dévisage. Des vipères et des crânes ornent sa chevelure. Les recoins de la chambre sont peuplés d’ombres. Les fenêtres et les volets ont beau être fermés, il sent un inexplicable filet d’air glacé lui parcourir la nuque.
Mais je pense que le vrai changement ne peut venir que de la vérité. Au vingt- et-unième siècle, le bien le plus précieux sur terre, c’est la vérité. Grâce à internet, il est devenu tellement facile de manipuler, déformer l’information et colporter des mensonges que tout le monde le fait: les lobbys, les extrémistes, les partis politiques, les gouvernements, et maintenant même des internautes. Témoigner et dire la vérité sans distorsion n’a jamais été une mission aussi importante et salutaire.
Bastian est maintenant prêt à accueillir la mort calmement. Il s’est conditionné pour sortir mentalement de son corps afin de ne pas ressentir la douleur.
Cette attente forcée dans le couloir obscur de la mort fait resurgir les souvenirs.
— Dis-nous juste ton secret pour être invincible.
— La seule façon d’être invincible, c'est de ne pas se croire invincible... Tant pis si je vous fais peur, mais j’ai un terrible pressentiment...
Écrire un roman, c'est comme habiter l'île : on se sent d'abord perdu dans l'océan des possibilités. Puis, quand on visite son monde intérieur, on y déniche des trésors à partager.
En progressant, ils découvrent les stigmates des violences de la veille : voitures calcinées, graffitis révolutionnaires couvrant les façades. Le désordre est partout.
Entre rêve et tourments, j’étais vivante.