AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Philippe Brassart (45)


- Tant que nos femmes porteront dans leur ventre des petits guerriers, nous nous battrons contre les Yeux-Pâles qui détruisent notre Mère Terre.
Commenter  J’apprécie          50
Les Blancs, les Robes-Noires en particulier qui les abrutissaient de prêches, voulaient faire d'eux des fermiers; ils étaient dans l'erreur : pour toujours, les premiers occupants de l'Amérique seraient des chasseurs, à l’affût, humant le vent lissant dans le ciel, écoutant les arbres.
-Les Blancs n'écoutent pas, avaient coutume de dire Petit Chef. Ils n'ont jamais écouté les Wah-zha-zhi; ils n'écoutent pas les voix du vent, des rivières. Ils ne savent que détruire. La Terre est "maka", sacrée, elle est notre Mère. Tout ce qui arrive à la Terre arrive aux Fils de la Terre. Nous Wah-zha-zhi, prenons du bois mort pour le feu; les Blancs arrachent les arbres, qui vivent, chantent, souffrent, meurent; ils n'entendent pas les arbres qui leur disent: " Ne me blesse pas."
Commenter  J’apprécie          30
Esprit Noir lui raconta qu'en voyant les premiers chevaux, les Osages avaient cru que le Grand Esprit, dans sa magnanimité, leur faisait don de grands chiens pour tirer plus aisément les lourds chargements lors de leurs déplacements saisonniers. Oui, c'était cela leur vie d'avant : les tipis démontés, le travoi mis en place, deux perches, une peau tendue et l'on entassait dessus les effets, la nourriture, les marmites, les enfants, les vieillards; aidées des chevaux, les femmes tiraient le tout. Sur le lieu de la chasse, l'on remontait les tipis, s'installant de nouveau. C'était une vie d'hommes libres; elle convenait à Esprit Noir.
Commenter  J’apprécie          30
L'esprit des Indiens vagabonda jusque dans leurs lointaines forêts, leurs prairies sans fin où ils ne chassaient pas des poules mais des bisons.
Commenter  J’apprécie          30
Au départ de La Nouvelle-Orléans, Petit Chef, planté sur le quai harangua l'Océan.
-Toi, la Grande Puante, crois-tu nous faire peur?
Non ! Nous sommes partis de notre village pour aller voir nos frères les Français et tous les peuples de l'autre côté du Grand Lac Salé ; la mort seule peut nous empêcher de faire ce voyage.
Pour faire bonne mesure, il adressa ensuite au Grand Esprit une prière:
- ô toi qui as créé ce Grand Lac, qui nous as créés, nous tes enfants, fais en sorte que ces eaux demeurent paisibles et que nous puissions les franchir en toute sécurité.
Solennel, il jeta une pincée de tabac dans les eaux brunes. Puis rien ne retenait les six Osages en Amérique.
Commenter  J’apprécie          30
... les Anciens disaient que pour "effacer le rêve", inspiré par Wah'Ko,-Tah, il fallait le réaliser.
Commenter  J’apprécie          30
Bientôt, il n’y aura plus un seul bison dans les prairies de nos ancêtres. Mon père en chassait aux portes de Saint Louis, ce temps est loin. Nos ennemis les Kiowas disent : « Quand vous verrez disparaîtrez Wa-dau-ta Tan-ga de la surface de la Terre, alors vous saurez que la fin de l’Homme rouge est proche et que le soleil se. Où je pour lui. »
Commenter  J’apprécie          30
Wa-dau-ta Tan-ga, notre frère le bison, est comme l’Indien : puissant et sage.
Wah’ Kon-Tah dit qu’il faut traiter avec respect toutes les choses vivantes. Toutes. Les arbres, les chevaux, les lapins, les castors, les cerfs, les chevreuils, les ours. Les bisons aussi.
Commenter  J’apprécie          30
A quoi vous servent vos peintures sur le visage ? À vous préserver des moustiques qui doivent faire légion dans vos contrées ?
Paul Dubois traduisit. Petit Chef se raidit.
- Elles servent à dire qui nous sommes, à dire la paix, la guerre, à parler de nos mots. À faire peur à l’ennemi et aux ignorants.
Commenter  J’apprécie          30
Le « Grand- Père blanc », le roi des Français, l’égal de l’autre Grand-Père, chef des Américains: voilà ce que les Indiens répondaient inlassablement dans leur français hesitant - à peine quelques mots... - à ceux qui les questionnaient durant ce long voyage.
Commenter  J’apprécie          30
-J'ai une autre question, reprit Petit Chef. Vous dites : les hommes sont tous frères. Moi je demande : pourquoi, alors, les hommes à la peau noire sont les esclaves des Yeux-Pâles ? Et pourquoi, si nous sommes leurs frères, les Yeux-Pâles nous ont traités si mal dans le passé, pourquoi ils ont chassé nos ancêtres et tué beaucoup d'hommes et de femmes pour prendre nos terres ?
Commenter  J’apprécie          20
-Wah'Kon -Tah ne veut pas la vengeance. Nous respectons le Père Soleil. Et la mer. Et la Terre qui est notre mère. Et les esprits des Anciens.
Commenter  J’apprécie          20
-Voleurs, paresseux, intempérants, vindicatifs...
Ces vices qu'on reproche aux enfants des forêts ne sont que le résultat du voisinage de la civilisation...
-S'il vous plaît, quand pensez-vous...
- Intime de La Fayette, George Washington affirmait: toutes les fois où j'ai été appelé à juger un différend entre un Indien et un Blanc, j'ai toujours eu la preuve que les Blancs avaient les premiers torts...
Commenter  J’apprécie          20
-Chez nous, il n'y a pas de barrières pour les hommes, pas de barrières non plus pour les animaux.
Les Yeux-Pâles volent la vie de ces bêtes. Pourquoi font-ils cela ?
Commenter  J’apprécie          20
-Dans mon enfance, j'entendis parler, par mon père, de la nation française; je formai alors le projet de la voir quand je serai grand. Je suis devenu homme: j'ai accompli mon désir. Je suis aujourd'hui, avec ceux qui m'accompagnent, au milieu des Français que nous aimons tant et j'ai le bonheur, Grand-Père, d'être en présence de leur roi. Nous saluons la France. J'ai parlé.
Commenter  J’apprécie          20
Dans un salon ils remarquèrent un aigle empaillé, les ailes déployées, les yeux jaunes, abandonné sur une commode. Petit Chef s'offusqua:
- Qu'on fait les Yeux-Pâles avec mon frère Xiu-Tha ? Je suis du clan de l'aigle. Nous, Wha-zha-zhi, parlons à l'aigle pour qu'il aille vers le Grand Esprit.
Commenter  J’apprécie          20
Sur la place Congo, les Indiens assistèrent un soir à une scène saisissante : des centaines de Noirs trempés de sueur dansant au rythme de chants désespérés.
- Le jour, les informa l'interprète sur le ton de l'anecdote, ces esclaves travaillent dans les plantations de coton; c'est ici qu'on peut les acheter.
-On ne peut acheter la vie des hommes ! s'écria Soleil Sacré, révoltée.
Ses compagnons approuvèrent, jetant à Paul Dubois un regard glacial.
Commenter  J’apprécie          20
- Tout ceci réjouit notre cœur, mais quand allons-nous voir le Grand-Père blanc?
-Bientôt, bientôt, affirma leur cicérone, c'est l'affaire de quelques jours. Une semaine peut-être. Vous attendez depuis des années alors, qu'est-ce qu'une semaine ou deux de plus?
Venu de Paris, un reporter du Corsaire " journal des spectacles, de la littérature, des arts et des modes", suivait tous les déplacements des Osages. Dans les colonnes de son quotidien, il s'indigna : "Objets de la curiosité générale, ils sont accablés d'invitations; mais malheureusement, on leur a enlevé ce qu'ils offraient de plus extraordinaire, la vue de leur costume indien. Depuis quelques jours, on a eu la mauvaise idée de les affubler de longues redingotes bleues et de pantalons qui les rendent tout à fait ridicule."
Le but de ce voyage en France était obscur. Un Chef. L'Osage le regarda droit dans les yeux, comme s'il sondait son âme, et lui dit, index levé : " C'est une très longue histoire."
Commenter  J’apprécie          20
Dans l'après-midi, toujours guidés par le maire, les Osages furent conviés à une exposition de peinture. Les tableaux représentaient des paysages, l'Océan, des champs, des forêts, des montagnes.
- La Terre Mère, commenta Soleil Sacré, est plus vivante que ces gribouillis enfermés dans ces morceaux de bois !
-Que dit cette jeune femme ? s'informa le maire en se tournant vers l’interprète.
-Que ces tableaux sont de toute beauté.
Commenter  J’apprécie          20
... le vrai message des Yeux-Pâles : il y a de la place pour tout le monde, il suffit de se pousser, cessez de vous querellez, de vous entretuer, réconciliez-vous, cultivez la terre, adoptez nos coutumes, notre foi, habillez-vous comme des êtres civilisés, nous sommes vos amis, nous allons vivre côte à côte...
Commenter  J’apprécie          20



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Philippe Brassart (16)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz sur le foot

Quel est le seul joueur à avoir gagné 3 coupes du mondes

Lionel Messi
Diego Maradona
Pelé
Johan Cruyff

10 questions
759 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *} .._..