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3/5 (sur 1 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Agrégé et docteur en philosophie, Philippe Cabestan est professeur en Classes préparatoires aux Grandes Ecoles à Janson-de-Sailly, membre associé des Archives Husserl
Ses recherches portent sur la phénoménologie, la phénoménologie existentielle et la Daseinsanalyse, mais aussi sur l’anthropologie et la psychanalyse.

Source : http://www.actu-philosophia.com
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L'engagement est l'attitude de l'individu qui prend conscience de sa responsabilité totale face à sa situation historique et sociale et décide d'agir pour la modifier ou la dénoncer.
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Les synthèses passives sont des opérations subjectives qui se déroulent avant toute ingérence consciente du sujet, à savoir toutes les synthèses de la temporalité interne consciente du sujet, de la perception sensible, des habitus, de la constitution des champs sensoriels, etc. Dans les "Leçons sur la synthèse passive" de 1921, Husserl n'hésite pas à présenter ce domaine comme étant celui de "l'inconscient". Ce dernier terme, lourd de significations dans les années vingt, n'est pas à comprendre comme son homonyme freudien ; ce n'est pas lieu où les pulsions réprimées subsistent en attente de leur frayage jusqu'au moi. Il représente plutôt l'antichambre du moi, une zone de pré-conscience. Subjectives et non-égoïques, ces synthèses passives répondent cependant à des lois a priori de naissance et de développement ; celles-ci s'articulent essentiellement autour des principes de l'association que sont la ressemblance, le contraste et la contiguïté. Ces synthèses associatives permettent, avant toute intervention de l'ego actif, une constitution unitaire et ferme, pré-égoïque et pré-catégoriale, de l'expérience. Grâce au fusionnement constant des éléments sensibles et à leur recouvrement en objets identifiables, elles livrent au moi des actes déjà un "pré-monde" dans lequel il va pouvoir par suite extraire des données pertinentes, opérer des rapprochements, émettre des jugements. La passivité n'est donc pas l'inertie de la simple conscience réceptive et affectée, mais une sous conscience active (bien que cette activité ne soit pas précisément explicitée et thématisée comme telle) qui ordonne en sous-main un champ d'expérience relativement articulé dans lequel l'égo actif va pouvoir prendre ses marques.
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En raison de sa nature intentionnelle, la conscience nous projette sans cesse dans le monde. Nous vivons naturellement auprès des choses puisque la manière dont nous nous rapportons à elles implique que nous les visions prioritairement avant toute prise de conscience plus élaborée de notre visée même. Par conséquent l'intentionnalité qui fonctionne en permanence dans la perception, l'imagination, le souvenir et la pensée signitive, autant dire tous nos rapports possibles à ce qui pourrait être, induit que cette opération reste masquée à celui qui l'accomplit, puisqu'il le retient au premier abord comme remarquables que les objets intentionnels et leurs horizons de donation : le monde. Non seulement l'intentionnalité nous dissimule son mode d'être, mais elle nous pousse également à poser l'existence des divers objets que l'on vise par elle. La transcendance intentionnelle fait que toujours le transcendant nous apparaît avant même cette transcendance. La conscience intentionnelle se meut donc essentiellement dans "l'attidude naturelle" qui consiste à accepter le monde comme existant tel que je le vise présentement et à poser de manière inconditionnelle et irréfléchie l'existence de tous les phénomènes qui apparaissent en lui.
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Si la phénoménologie débouche en dernière instance sur un tel horizon non-duel, on ne peut manquer d'en dépister l'arrière-plan philosophique en Orient plutôt qu'en Occident, et ce, d'autant plus que Husserl comme Fink avaient connaissance de ces avancées ontologiques, à travers leur accès au bouddhisme notamment [Cf. N. Depraz, "Le spectateur phénoménologisant : au seuil du non-être et du non-agir", in Eugen Fink, Actes du Colloque de Cerisy-la-Salle, juillet 1994, Amsterdam, Rodopi, 1998, N. Depraz et M. Richir éds.] . C'est ce dont témoigne récemment avec force Bina Gupta, dans The Disinterested Witness [B. Gupta, The disinterested Witness, A fragment of Advaita Vedanta Phenomelogy, Evanston, Illinois, Northwerstern University Press, 1998], qui propose une relecture de la phénoménologie finkéenne à la lumière de la tradition shankarienne de l'Advaïta Vedanta. Cette dernière a mis au premier plan une instance observatrice de nos actes, et en ce sens hautement agissante sur le mode même du non-agir, qu'elle nomme Saksin. L'auteur traduit ce terme en anglais par l'expression "witness-consciousness", que l'on peut rendre en français par 'conscience-témoin".
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