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Critiques de Philippe Collin (205)
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La patrie des frères Werner

Juin 1974, le dernier match du premier tour de la coupe du monde de football a des allures de finale. Le monde entier scrute ce match qui oppose la RDA et la RFA, les deux Allemagne, les deux ennemies, les deux camps d'un monde divisé par la guerre froide et le rideau de fer.



Au milieu de cette grande histoire, deux frères, Konrad et Andreas Werner. Ils sont juifs, allemands et la guerre en a fait des orphelins. Ils fuient Berlin pour Leipzig en 1945. Ils vont devoir survivre et pour ne pas être séparés vont devenir agents de la Stasi.

L'endoctrinement est dur, violent, jusqu'où seront-ils capables d'aller par ideologisme...



Un ouvrage très intéressant sur l'Allemagne et les Allemagne entre la fin de la Deuxième Guerre mondiale et la réunification. On voit comment un même pays, un seul peuple s'est vu coupé en deux du jour au lendemain, sur les ruines du nazisme. Et également comment ce peuple séparé, va s'éloigner, s'opposer et se détester avec deux modes de vies totalement antagonistes.

Ce sont toutes ces questions et bien d'autres qui sont abordées dans cette bd.
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La patrie des frères Werner

Deux frères, orphelins, quittent Berlin dans les derniers jours de la guerre et sont pris en charge par les services secrets pour devenir des espions . Après quelques années, ils sont séparés et envoyés l'un en RFA et l'autre doit intégrer, comme kinésithérapeute, l'équipe de foot de la RDA.

L'histoire est plutôt sympathique et intéressante à suivre sur un plan historique. Les personnages sont, à mon sens, un peu trop clichés et le scénario est, finalement, fort prévisible si vous avez déjà vu un film sur ce thème. Le choix du match historique de 1974 est toutefois une belle idée.

Le dessin est très approximatif mais avec un jeu de couleurs bien pensé, avec des teintes différentes quand on change de personnage ou de côté du mur.
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La patrie des frères Werner

Une histoire prenante, un sujet captivant et un dessin qui leur correspond. Je ne suis pas fan de foot, du coup j'ai été un peu réticent, au début, mais le match entre l'Allemagne de l.est et l'Allemagne de l'ouest, n'est qu'une excuse pour construire l'histoire. Comme souvent, cette histoire sur l'Allemagne d'après guerre fonctionne sur une fratrie séparée. Ici, les deux hommes sont les frères Werner, orphelins de guerre ils sont devenus agents de la Stasi. L'histoire nous plonge dans les relations humaines, plus que dans l'affrontement est-ouest.
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La patrie des frères Werner

BD historique, à la limite documentaire, La Patrie des Frères Werner se situe en fin de Seconde Guerre Mondiale et va jusqu’à un match de foot hautement symbolique entre la RDA et la RFA.



Pas fana d’histoire, j’ai quand même bien aimé lire et feuilleté La Patrie des Frères Werner. Petite histoire et Grande Histoire se mêlent mais je cherche l’intérêt romanesque dans la crédibilité documentaire. Ce qui freine mon enthousiasme au niveau du scénario de Philippe Colin, ce sont les ellipses, les coupes qui nous font faire des bonds dans le temps. La BD couvre plus de 30 ans et cela perd en impact émotionnel, en liant.



Les dessins de Sébastien Goethals, tout en sépia, sont à l’image de la couverture. Expressif, fort, j’en ai apprécié les contrastes sans bien comprendre les variantes de teintes sinon pour différencier les scènes.




Lien : http://livrepoche.fr/la-patr..
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La patrie des frères Werner



Je ne suis normalement pas une lectrice de bandes dessinées mais suite au joli cadeau d’une amie j’ai découvert celle-ci. C’est l’histoire de deux frères, orphelins de guerre, inséparables, qui deviennent espions communistes. Jeunes adultes, ils vont être séparés lors d'une mission: Andreas en RDA et Konrad en RFA. Ils se retrouvent en 1974 après des années sans nouvelles, lors du match de la coupe du monde de football qui opposent l’Est et l’Ouest ⚽️



Ce qu’ils ont vécu pendant ces années d’absence chacun de leur côté les éloignent désormais et gâchent ces retrouvailles. Les dessins sont superbes et l’histoire est à découvrir, particulièrement pour ceux qui n’ont pas vu ce match en 1974 ! A acheter en libraire et à lire pendant le confinement 🙂📖

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La patrie des frères Werner

Deux ans après leur succès avec « Le voyage de Marcel Grob » (120 000 exemplaires vendus), le duo Collin - Goethals récidive et nous propose « la patrie des frères Werner ». On franchit le Rhin et ce deuxième opus commence là où le premier s’arrêtait : à la fin de la seconde guerre mondiale. La couverture de ce nouvel album reprend la maquette du premier : même typographie, avec le titre placé en bandeau sur le tiers inférieur. Même reprise d’une légende avec une date de la couleur du titre : au « JUIN 1944, un jeune français de 17 ans est enrôlé dans la Waffen SS » fait écho le « JUIN 1974 : orphelins de guerre, deux espions communistes se retrouvent pour el match de l’Est contre l’Ouest » et même attitude enfin de Marcel et d’Andreas tous deux de trois quarts. Il me semble qu’il y a donc une volonté affichée de la part des auteurs non pas de surfer sur une recette éprouvée mais de construire ces œuvres en miroir voire en diptyque : après avoir montré une jeunesse prise en otage par la machine nazie, les auteurs vont raconter comment le communisme a également façonné une jeunesse perdue.



Dans « Le voyage », la période contemporaine était en couleurs et les souvenirs au lavis. Ici toute la bande dessinée est au lavis et chaque séquence est réalisée dans différentes palettes toutes en bichromie oscillant entre l’ocre rouge ou rosé, le sépia, le jaune, le gris vert et le gris bleuté. Sébastien Goethals est assisté pour ce faire par Horne Perreard et c’est très réussi. La mise en page est classique et oscille entre 6 et 9 cases donc reste plutôt aérée même si l’on ne compte qu’une pleine page. On y retrouve les gouttières et il n’y a pas d’incrustations mais des cases bien délimitées. Contrairement à l’ouvrage précédent, il n’y a pas d’analepses mais un récit linéaire et chacune des séquences est souvent datée de surcroît ce qui favorise grandement la lisibilité.



La narration est donc très fluide. C’est nécessaire pour une histoire aussi complexe. On a à la fois un récit historique, une histoire familiale, une tranche d’histoire du sport et un récit d’espionnage. « Le voyage de Marcel Grob » était basé sur des faits réels (la biographie du grand-oncle du scénariste), ici on a un mélange : le match de foot et les joueurs sont bien sûr authentiques mais les frères Werner sont inventés. Le récit évite le didactisme tout en étant prenant puisqu’il est effectué à hauteur d’homme et mélange la grande Histoire à des destins individuels. Collin est chroniqueur de « l’œil du tigre » et il parvient à rendre palpitant un match de foot (sport que je déteste !) grâce à un exposé très clair de tous les enjeux géopolitiques.

On a la chronique d’un double destin. Et la mise à mal des liens du sang par idéologie. Ainsi la relation des frères Werner est comme une métaphore de la destinée des deux Allemagnes. Les dialogues sonnent justes et de nombreuses pages muettes sont elles aussi très efficaces (la découverte émerveillée par Andreas de sa chambre d’hôtel fort commune qu’il juge très luxueuse est évocatrice du dénuement qui règne en RDA).





Le graphisme est élégant, la mise en page aussi bien que très classique. Goethals a gagné en fluidité : ses personnages sont moins figés. Les cadrages pour le match de foot sont innovants. J’ai beaucoup aimé le surdécoupage et le ralenti de l’action au moment du but fatidique de la RDA. En revanche je trouve que les personnages féminins sont très souvent ratés : Steffi Herzog ou la prostituée de Hambourg sont « hommasses ». La directrice de l’hôtel ne se ressemble plus d’une case à l’autre. Les traits de Konrad et Andreas adultes sont aussi fluctuants ce qui peut parfois nuire à la lisibilité. Les personnages d’après nature (les joueurs), les héros enfantins et les regards sont eux réussis et expressifs.



Collin a réussi à donner toute la complexité des relations fraternelles et c’est le point fort de cet album. Les caractères sont bien typés avec l’aîné réfléchi et avide de reconnaissance (qui se trouve un père de substitution avec Gronau et surinvestit la mère patrie) tandis que le cadet, plus chien fou, met en doute « au nom du père », la doctrine de la RDA (qui occulte sa judéité et ne reconnaît pas le massacre de ses parents). J’ai beaucoup aimé l’utilisation de l’épisode historique des « enfants-loups » pour créer le lien indissociable entre les deux frères. Leur relation est au cœur de l’histoire et crée des enjeux dramatiques et des conflits de loyauté. Il n’y a pas de manichéisme même dans l’histoire amoureuse qui va lier Steffi et Andreas. L’épilogue de 1992 lie encore une fois superbement la destinée des héros et des sœurs ennemies que sont RFA et RDA en montrant le match de la réconciliation. La boucle est bouclée : tous les thèmes historique, intime et sportif sont à nouveau liés dans un scénario maîtrisé. Un bel album !

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La patrie des frères Werner

Une véritable page d’Histoire à travers le destin de deux frères, voici ce que constitue cet album. Nous découvrons d’abord le phénomène des Wolfskinder, ces orphelins laissés à eux-mêmes dans les ruines de l’Allemagne nazie. C’est la situation des frères Werner, Konrad et Andreas, qui doivent se débrouiller pour survivre. Ils prennent la route de Berlin direction Leipzig où ils s’installent, alors que l’Armée Rouge installe le régime de la future RDA. L’aîné va même se faire recruter par la Stasi, au moment où le rideau de fer se met en place. C’est tout un monde d’espionnage, de propagande et d’enjeux politiques qui s’ouvrent aux deux frères. Jusqu’au match de foot de coupe du monde du 22 juin 1974 à Hambourg qui va opposer RDA et RFA aux yeux du monde entier. Deux équipes, deux modes de vie qui s’affrontent. Un mur qui sépare deux mentalités.

C’est un gros travail de documentation que Philippe Collin et Sébastien Goethals ont réalisé pour nous faire vivre cette période entre la chute du IIIe Reich et celle du mur de Berlin. Entre soumission et doute, le lien de fraternité si fort qui lie Konrad et Andreas est mis à mal, notamment par l’utopie d’une idéologie qui vient si vite en remplacer une autre. Avec une narration extrêmement fluide malgré la richesse du sujet et des illustrations étonnantes, le récit est passionnant. Il se complète d’un dossier à la fin de l’album permettant d’encore mieux comprendre les enjeux.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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La patrie des frères Werner

RDA / RFA

Bloc de l’Est / bloc de l’Ouest

Voici le monde perdu qu’explore ce roman graphique. Plus fort encore que Le Voyage de Marcel Grob, plus dense, plus ambitieux aussi, il retrace le parcours de deux « enfants-loups », des orphelins de guerre qui par centaines de milliers ont grandi dans les ruines de l’Allemagne nazie. Les deux héros se retrouvent à l’Est, à Leipzig, et sont embrigadés par la police politique : l’un sera espion à l’Ouest, l’autre à l’Est.

12 ans plus tard, c’est la coupe du monde de football en Allemagne. Pour la première fois, la RFA sera opposée à la RDA. L’enjeu politique est énorme. Tous les coups sont permis.

Cette plongée historique dans la guerre froide fait froid dans le dos : racontée à hauteur d’homme, elle redonne chair à une époque oubliée, et qui pourtant nous définit entièrement aujourd’hui.

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La patrie des frères Werner

L'histoire de deux Allemagne, portée par deux frères.

Deux enfants qui auraient pu faire partie des enfants loups, mais qui ont été pris en charge par la Stasi.

L'histoire de deux gamins dans l'Histoire qui les dépassent.

et qui se retrouvent ensemble lors d'un match de coupe du monde opposant les deux Allemagnes en 1974... je ne connaissais pas l'événement, mais j'imagine bien que qu'à l'époque ça a dû être un fameux événement pour tous les allemands, de l'est comme de l'ouest.

J'imagine aussi que le résultat du match a dû être une fameuse surprise.

Mais je reste un peu déçue, car j'ai l'impression que l'implication de la Stasi dans l'équipe est allemande n'est pas très développé. J'ai un peu de mal à croire que les sportifs à l'étranger n'aient pas été plus surveillés.

Mais c'est intéressant, de ce dire que c'est finalement très récent...on oublie vite. on s'habitue vite au nouvel ordre des choses
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La patrie des frères Werner

Après avoir marqué les esprits il y a deux ans, le duo Ph. Collin/ S. Goethals transforme avec brio l’essai et l’on se demande avec une véritable curiosité dans quelle direction ces deux nouveaux maîtres de la bande dessinée historique vont se diriger.
Lien : https://www.actuabd.com/Foot..
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La patrie des frères Werner

J’avais adoré leur précédente collaboration, “Le voyage de Marcel Grob”, qui retraçait la période de guerre d’un “malgré nous” alsacien enrôlé dans la Waffen SS. Ici, on retrouve ce lien avec la guerre et le destin forcé de jeunes hommes avec la situation politique et militaire. Les Frères Werner sont deux jeunes juifs orphelins embringués après guerre dans la Stasi, la police de surveillance de l'Allemagne de l’Est. Le propos m’a un peu moins touché que dans “Le voyage de Marcel Grob”, le rapport à la violence de guerre apportait une intensité au récit qu’on ne retrouve pas ici. Le sujet, bien que fondamental dans l’esprit des allemands, reste pour moi, plus anecdotique, l’histoire tourne autour de l’univers du football, on est loin de l’intensité dramatique de la participation à des massacres. Le récit s’articule autour du match de coupe du monde de 1974 entre la RFA et la RDA. C’est une lecture intéressante sur la plan historique, sur les tensions de l’époque, et qui vaut le coup d'œil, mais bien que l’histoire de ces frères soit assez tragique, je n’ai pas été totalement embarqué, mon émotion est restée un peu trop neutre.
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La patrie des frères Werner

C'est un roman graphique très intéressant que nous proposent Philippe Collin et Sébastien Goethals, le duo à la base de "Le voyage de Marcel Grob" vendu à plus de 100 000 exemplaires.



Un dossier historique de Fabien Archambault le complète à merveille.



Nous allons à travers le destin de deux frères revivre 30 ans d'histoire de l'Allemagne; de la fin de la guerre le 8 mai 1945 jusqu'en juin 1974.



Tout commence à Berlin le 8 mai 1945, Andreas et Konrad Werner sont orphelins de parents juifs exterminés durant la guerre, tout ce qui compte c'est qu'ils restent ensemble et ne soient pas séparés. Apeurés de la victoire soviétique, ils quittent Berlin vers Leipzig.



Le 6 mars 1953 Staline vient de mourir et les temps sont de plus en plus difficiles.



Un concours de circonstances fait que pour échapper aux camps de rééducation, ils rejoignent la STASI, c'est ce qui leur permet de rester ensemble. Ont-ils vraiment le choix ? La Stasi protège le peuple allemand, pour le bien du genre humain, c'est le gardien du socialisme, de la révolution , c'est du moins ce que l'on leur enfonce dans le crâne, Konrad en est plus convaincu que son frère Andreas.



La vie continue, le mur se dresse à Berlin quinze ans après la guerre, le 13 août 1961. Il sépare les peuples, les familles. Konrad et Andréas font désormais partie des meilleurs éléments de la Stasi. En juin 1974, la dixième coupe du monde de foot arrive en pleine guerre froide. Les deux Allemagne vont s'affronter dans un match de demi-finale. Il faut à tout prix prouver la supériorité du régime socialiste sur le monde capitaliste. Les deux frères y joueront un rôle.. Ce match sera l'affrontement du peuple allemand.



Un très beau roman graphique historique qui nous parle avec beaucoup de justesse des "Wolfskinder", les enfants-loups au destin tragique. Très bon scénario complété par un dossier historique. Le dessin est très expressif en "monochromie", les tons sont bien adaptés aux différents moments du récit.



Les thèmes abordés ; liens familiaux, guerre froide, soumission à un état, à une idéologie, espionnage, et foot.



Un album que je vous recommande, tout ce que j'aime, prendre du plaisir en apprenant des choses.



Ma note : 9.5/10
Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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La patrie des frères Werner

L'Ex-Stasi, reste décidément une pilule dure à avaler.

Après le "Le voyage de Marcel Grob", Philippe Collin et Sébastien Goethals, remettent le couvert, permettant à l'éditeur de ressortir son sticker France Inter pour le promouvoir.



Après les "malgré nous", voici le destin des "Wolfskinder", ces enfants orphelins que la guerre et l'invasion soviétique ont jetés à la rue.

Recueillis de force et élevés par la Stasi, 2 frères Andreas et Konrad Werner grandissent à l'Est, se trouvent séparés par leurs missions respectives, l'un restant en RDA, l'autre infiltrant les voisins de l'Ouest.

On imagine la souffrance des jeunes Werner.

Ils vont pourtant se retrouver en juin 1974, lors de la Coupe du Monde, alors que les 2 Allemagnes doivent s'affronter. Enjeu sportif faible, mais au niveau politique, c'est une autre paire de crampons.



Très beau récit qui met bien en valeur les idéologies ennemies et la difficulté à s'en extraire, y compris quand parlent les liens du sang.



En fin d'album, on peut trouver sur une douzaine de pages, un dossier historique rédigé par un historien, Fabien Archambault, plutôt bien fait, donnant par exemple un éclairage intéressant sur les basses manœuvres de l'Ouest, qui rappellera à ceux qui ont connu cette époque, toute son absurdité. Il apprendra aussi aux enfants, qu'un jour un mur a été érigé dans un pays, pour empêcher des gens de...sortir !



L'album serait donc recommandable sans réserves si la faiblesse du dessin n'était pas aussi criante. Sébastien Goethals apparait en progrès par rapport au "Voyage de Marcel Grob", mais son trait reste quand même très maladroit, en particulier quand les personnages sont censés être en mouvement.

Et que dire de la composition qui frôle parfois le n'importe quoi (comme sur cette p 104 où des cases inutiles -un bloc d'air-conditionné ! échouent à donner du rythme).
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La patrie des frères Werner

2 frères orphelins obligés d’entrer à la Stasi.

Leur fidélité au Parti communiste sera éprouvée à l’occasion de la coupe du monde de foot de 1974. Récit poignant...
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La patrie des frères Werner

Une sympathique bande dessinée mettant en scène deux frères ayant perdu leurs parents dans la Seconde Guerre mondiale, aux prises avec leur vision du monde dans l'Allemagne de l'Est sous domination soviétique.



Ce qui fait le suc du récit est l'origine juive des deux frères, reconnaissants donc envers les Soviétiques de les avoir délivrés des nazis allemands...Mais est-ce suffisant pour accepter la chappe de plomb que fait peser le gouvernement sur l'Allemagne de l'Est, quand tout est si différent à l'Ouest ?



Une agréable histoire qui, bien qu'un peu prévisible, met en scène une fratrie déchirée par des idéaux politiques différents, et dont le point d'orgue prend place lors du match de foot RDA RFA en 1974.
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La patrie des frères Werner

La Patrie des frères Werner est le nouvel album historique du duo Collin/Goethals qui s'est fait remarqué moins d'un an plus tôt grâce au Voyage de Marcel Grob. Ce dernier album fut l'un gros succès graphique de la rentrée littéraire 2019. le duo récidive avec une nouvelle fiction historique orchestrée cette fois autour de deux personnages, des frères prénommés Konrad et Andreas Werner.



A travers leur regard et leur implication, nous suivons d'abord l'errance de deux "enfants-loups" (wolfskinder) dans les décombres d'une Berlin bombardée en 45, puis leur appartenance au sein de la RDA, leur recrutement dans la stasi , la police secrète de la république démocratique allemande , jusqu'à un match de coupe de monde en 1976 opposant les deux nations allemandes... A ce stade-là , les deux frères sont devenus des espions pour la RDA , chacun situé d'un côté du mur.



Peinture historique, chroniques d'un double-destin, le scénario de Fabrice Collin est magnifiquement dépeint par le trait fort et réaliste, finement expressif de Sébastien Goethals. Personnellement, je me suis régalé à la lecture de ce one-shot qui nous plonge d'abord dans les ruines d'un Berlin fumant. Une ouverture qui entraîne le lectorat directement dans les remous de l'Histoire et dans laquelle, les héros de cet album sont avant tout des orphelins de guerre, victimes et témoins de ces mêmes remous historiques. Difficile de ne pas manifester d'empathie pour ces frères Werner qui sont évidemment inspirés des enfants-loups, les wolfskinder, c'est à dire les orphelins du bombardement qui se retrouvaient à errer dans les rues et dans les frontières au lendemain pénible de la guerre.



Je n'ai pas encore lu le Voyage de Marcel Grob mais, au vu du résumé, on peut deviner l'importance que les auteurs accordent à ces personnes qui subissent L Histoire et qui suivent malgré eux, le mouvement. Tout comme Marcel Grob qui est recruté sous la menace par la SS, c'est aussi un peu le cas pour les frères Werner. Orphelins, ils finissent recrutés par les soldats est-allemands tout en étant sauvés d'une mort certaine, l'un d'eux étant malade à ce moment-là. J'aime particulièrement ces bd historiques qui choisissent de ne pas refléter la bravoure, la résistance mais de montrer avec un soin particulier les rouages de l'Histoire à travers le point de vue de celles et ceux qui les vivent simplement. La patrie des frères Werner nous entraine vers une passionnante fresque historique durant laquelle les deux frangins deviennent chacun des espions. En plus d'être un bon reflet de cette période , le scénariste Philippe Collin n'oublie pas de développer ses personnages. de manière plutôt subtile dans un premier temps, il dévoile peu à peu les aspirations et les ressentis de ces deux frères. Ayant vécu la même misère, chacun aura pourtant un regard différent sur leur vie. Entre celui qui reste et celui qui part, entre le patriote et l'aspirant à la liberté. Cette relation fraternelle est également une métaphore autour de ces deux soeurs ennemies que fut l'Allemagne à la fin de la Seconde Guerre Mondiale jusqu'à la chute du Mur.



Le récit est linéaire et pour mieux accentuer les différentes séquences dramatiques, Sebastien Goethals aidé à la couleur par Horne Perreard fait le choix de différentes palettes tout en bichromie pour donner du rythme et de la personnalité à l'action. Un sens de la mise en scène qui frôle souvent avec le suspense dramatique, une tension assez nerveuse qui menace le quotidien de chacun des frères. de même, ce sens de la mise en scène est poussé à son paroxysme durant le fameux match RDA / RFA qui est un petit moment assez jubilatoire à suivre.



Le style de dessin de Goethals est d'ordre réaliste avec une volonté de capter au mieux le naturel des expressions des personnages. On peut relever son style mimétique quand il s'empare de l'image de véritables acteurs du match comme l'attaquant Sparwasser de la RDA ou le rebelle Paul Breitner de la RFA. Personnellement, le dessin de Goethals me fait penser au style réaliste de William Vance , le regretté auteur de la série XIII, notamment pour la justesse de ces expressions qui se fondent parfaitement dans le récit. Parfois, nous pouvons être gêné par un petit décalage, un souci de proportion, une maladresse... ce qui n'est pas le cas ici, le dessin de Goethals est parfaitement maitrisé de bout en bout. Une véritable justesse dans ce style graphique.



Après le voyage de Marcel Grob, Goethals et Collin réusissent un nouveau coup avec ce nouvel album historique. Porté par un style graphique très juste, La Patrie des Frères Werner est un regard profond sur une relation fraternelle qui fait aussi écho à une

ex- Allemagne divisée mais toujours lié par le sang. Une belle page d'histoire mené par une passionnante tension dramatique.
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La patrie des frères Werner

Berlin … 8 mai 1945 … un chaos monstrueux … des ruines, un régime qui s’écroule … les rouges qui arrivent.

Tout commence là, avec ces images poignantes représentant un peuple déchu, un paysage dévasté, une longue fuite avec des convois misérables de miséreux.

Konrad et Andreas vont se construire comme ils peuvent, sans vraiment choisir leur camp plutôt en s’adaptant au monde qu’ils côtoient.

Ce livre nous retrace l’histoire de cette Allemagne de l’après guerre, avec sa reconstruction en deux mondes étrangers l’un à l’autre, la fédérale et la démocratique.

Le point d’orgue sera symbolisé par la rencontre de la 10ieme coupe du monde de football opposant l’ouest et l’est.

Le parcours de ces deux frères nous dévoilent les dessous des événements de cette guerre froide qui ne disait pas son nom mais qui a tant empoisonné la vie des participants.

Il faut rester attentif tout au long du récit car le fil de l’histoire tient dans de petits détails dont on a vite fait de ne pas tenir compte et qui nous perdent dans la compréhension de l’aventure de ces deux frères.

Le dessin est remarquable, poignant, juste, précis et vivant.

Une histoire de football qui nous permet de vivre les dessous de la grande histoire.

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La patrie des frères Werner

Berlin, mai 1945. Konrad et Andreas Werner, deux enfants juifs allemands tentent de survivre dans une ville dévastée par la guerre alors que l'Armée Rouge est sur le point d'arriver. Les deux orphelins n'ont d'autres choix que de fuir la capitale.



Quelques années plus tard, peu après le décès de Staline, les frères Werner sont contraints d'entrer dans la Stasi, les services secrets de l'Allemagne de l'Est.



1974, Andreas et Konrad, tous les deux infiltrés de chaque côté de l'Allemagne divisée, se retrouvent enfin après plusieurs années de séparation lors d'un match historique pour la Coupe du Monde de football, où doivent s'affronter pour la première fois la RDA et la RFA. Mais si l'un adhère sans difficulté à l'idéologie communiste, l'autre commence à émettre des doutes.



Après le remarquable Le voyage de Marcel Grob, le talentueux tandem est de retour avec cette excellente bande dessinée abordant une fois de plus avec réalisme un temps fort de l'Histoire.



La guerre froide est au cœur de ce récit évoquant de manière captivante le destin de ces deux frères dans une Europe de l'après-guerre scindée en deux. Le socialisme à l'Est s'oppose alors au capitalisme à l'Ouest avec deux modes de vie complètement différents.



Endoctrinement, foot, espionnage et fraternité font partie des thématiques principales de ce roman graphique très prenant. Le narration est fluide, habilement menée et les illustrations époustouflantes. Mon seul bémol concerne le dénouement, un peu trop rapide à mon goût.



Une bande dessinée très bien documentée comme nous le prouve le dossier à la fin de l'ouvrage qui offre un passionnant complément à cette lecture.



La grande Histoire s'entremêle ici avec brio à la fiction et au sport dans cette BD de qualité qui nous fait revivre avec justesse ces années sous tension qui ont profondément marqué l'Allemagne.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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La patrie des frères Werner

J'ai terminé ce livre il y a de cela une semaine. Mais il m'a fallu du temps pour « digérer » cette lecture. Comment le dire sans vous révéler l'histoire …

Tout d'abord, on s'inscrit dans un contexte de Guerre froide. Le sujet choisi pour ce roman graphique est la coupe du monde de 1974, centré sur un match (j'avais même le mot combat qui me venais en tête) qui opposera RFA et RDA, les deux parties de l'Allemagne, divisée par les idéologies de temps. Un match mémorable, important, où chaque camps va pouvoir montrer sa supériorité sur l'autre. Un peuple frère qui se déchire. Une belle leçon de géopolitique en image.

Mais en même temps on assiste à une plus petite histoire impactée par la grande histoire, celle de deux frères, survivants de Berlin (après 1945), orphelins et juifs, récupérés peut de temps après la capitulation de l'Allemagne nazie, par l'Allemagne de l'Est et la Stasi. Tous les deux vont surmonter bien des épreuves, inséparables, soudés….

Le dossier historique de la fin est très intéressant. N'étant pas une grande adepte de cette période, j'ai adoré apprendre des petites choses sur l'époque, les Allemagnes, et sur l'histoire du sport.

C'est à nouveau une bande dessinée réussie pour Collin et Goethals.
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La patrie des frères Werner

Les plus anciens amateurs de foot d’entre nous, sont souviennent encore de cet événement : en 1974 en pleine Coupe du monde se déroule en Allemagne de l’Ouest, un match oppose l’équipe d’Allemagne de l’Est à celle de l’Ouest. Un match historique en pleine Guerre froide qui va inspirer le duo Philippe Collin et Sébastien Goethals, les deux auteurs à succès du Livre Le voyage de Marcel Grob. Ils se servent en effet de ce match de foot historique pour imagine la destinée de deux frères, Konrad et Andreas Werner, séparés à l’adolescence, qui vont devenir des agents de la Stasi, la fameuse police secrète de RDA. Endoctrinés, persuadés que la RDA est un modèle pour tous les autres pays, ils vont jouer un rôle prépondérant au moment où va se déroule le match opposant la RFA et la RDA.

Après le succès du Voyage de Marcel Grob sorti il y a un peu plus d’un an, les deux auteurs reviennent toujours chez Futuropolis avec un projet quasi similaire, à savoir raconter la grande histoire à travers la petite histoire, à travers la vie de personnages soigneusement élaborés. Comme ces deux frères au destin romanesque, qui vont se retrouver lors de ce match, l’un et l’autre faisant partie du staff techniques des deux équipes avec une mission différente.



Avec un scénario plutôt bien ficelé, les deux auteurs qui tissent un récit assez classique dans sa construction notamment dans la première partie, qui offre une réflexion intéressante sur la notion d’engagement dans le sport, à une époque où certains sportifs du bloc soviétique étaient tentés de ne pas rentrer au pays après une compétition se déroulant à l’étranger. C’est pourquoi, comme on le voit dans le livre, les délégations sportives étaient systématiquement encadrées par des agents de la Stasi à fin de prévenir toute fuite.

D’un point de vue plus footballistique , le livre montre également les tensions qui pouvaient régner à l’époque dans l’équipe de RFA, dont les deux principales vedettes étaient Franz Beckenbauer et Paul Breitner, avec pour chacun des visions politiques diamétralement opposées.



À travers ce match qui était, on l’a compris, bien plus qu’une simple opposition de styles, c’est deux blocs, deux visions du monde qui s’affrontaient ce jour là sur le terrain. Grâce au dessin réaliste et précis de Sébastien Goethals aux très bons dialogues de Philippe Collin on revivra cette opposition avec pas mal de passion, de suspense et d’intensité.


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