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Critiques de Philippe Hugon (15)
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Les Possédés de Saint-Médard

Après « Le pacte des gueux » et « La reine Idéale » nous retrouvons l'abbé René Baptiste dans ses fonctions d'espion du Cardinal Fleury.

1731, le roi Louis XV à 21 ans. Jeune monarque, il a eu comme précepteur le Cardinal Fleury. Ce dernier pour l'instant gouverne en tant que premier de ses ministres.

En cette année 1731, les jansénistes, mouvement politico-religieux, est en opposition à la bulle Unigenitus promulguée par la papauté, et dans ce contexte à la répression envers les prêtres favorables à ce mouvement.

Un groupe de prêtres jansénistes s'attire la faveur du petit peuple par des démonstrations dans le cimetière Saint-Médard de séances de convulsions de soi-disant pénitents.

Le gouvernement s'en inquiète et se demande si cela ne cache pas autre chose de plus dangereux. Notre abbé est donc délégué à faire la lumière sur ces pratiques. Il s'infiltre dans le mouvement sectaire dirigé par l'abbé Maletache qui semble avoir des accointances aussi bien avec le milieu mafieux que chez les nobles ou les parlementaires.

C'est un vaste réseau que René Baptiste découvre. Que cachent ces convulsionnaires, ou plutôt ceux qui en profitent ?

Roman historique qui met en évidence un épisode du règne de Louis XV. La fronde n'est jamais loin quand le pouvoir absolu règne sur un pays.

Très intéressante lecture, l'auteur s'adresse au lecteur par la voix de René Baptiste, ancien truand, petit gars des rues qui s'est élevé dans les sphères royales. le ton est dynamique, le héros est à la fois charmant, cynique, charismatique et très débrouillard. Fera-t-il la lumière sur les agissements de Maletache ?

J'ai apprécié suivre ses aventures, c'est plein d'humour, les dialogues vont du français le plus châtié au langage des rues. Les descriptions du Paris de l'époque avec ses caches secrètes dans les souterrains qui sillonnent la ville, nous montrent comme la ville est un vrai gruyère.

Un bon moment de lecture très instructif.

Et un grand merci aux Editions de Borée pour cette découverte.
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Une reine idéale

Ce deuxième tome des aventures de l'abbé René Baptiste fait suite à « Le Pacte des gueux » parut en 2020.

Comme on le sait, les mariages royaux ou princiers non rien à voir avec l'amour mais plus à la politique des États. Cela s'applique donc à la recherche d'une épouse pour le jeune roi Louis XV. Ses ministres et conseillers s'inquiètent de ce que le jeune monarque maladif ne puisse engendrer une descendance à la dynastie des Bourbons. 99 jeunes filles sont répertoriées dans les grandes familles d'Europe. On assiste là à un vrai défi qui relève plus du maquignonnage qu'à de la politique. Il faut que la jeune fille soit d'un rang plus que noble, belle, intelligente, qu'elle ne fasse pas d'ombre aux autres grandes familles, les intérêts des unes ne sont pas ceux des autres et de plus il faut qu'elle soit surtout féconde et en bonne santé. Ça ne vous rappelle rien, l'achat de belles bêtes au marché.

L'auteur avec sa verve nous fait bien vivre à travers le jeune abbé René Baptiste tous les tenants et aboutissants d'une telle recherche et surtout les déboires qui vont attendre notre jeune héros.

Le style de la narration est à la première personne qui s'adresse avec humour et entrain à son lectorat. C'est plein d'humour, de cynisme et de bons mots, le tout dans un langage soutenu. Et pourtant le petit abbé a été élevé dans la rue au contact des truands. Qui mieux que lui peut préserver et sauver la jeune princesse de tous ces vautours qui l'entourent. Ses aventures sont trépidantes et cocasses.

J'ai bien aimé suivre les aventures de René Baptiste, jeune homme plein de charme, de ressources et d'amour des belles femmes. En plus de la grande histoire on découvre tout un monde souterrain dans les arcanes des grandes cours.

Merci aux Éditions De Borée pour ce roman historique qui vient de sortir ce 13 octobre dernier.
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Mémoires solidaires et solitaires. Trajectoir..

L’autobiographie est un exercice redoutable. On ne s’y livre jamais sans risque. Soit qu’on y dévoile ses qualités avec une morgue détestable. Soit qu’on n’y révèle ses défauts avec une impudeur gênante.

Philippe Hugon parvient à éviter ces deux écueils dans des mémoires placées, avec Camus, sous le double signe de la solidarité et de la solitude. Enseignant, chercheur, écrivain, conférencier, Philippe Hugon a connu toute sa vie durant la solitude de l’écriture. Mais cette ascèse n’avait pour lui de sens que dans le dialogue solidaire noué avec ses élèves, ses lecteurs, ses auditeurs.



Philippe Hugon est économiste du développement. Docteur d’Etat, agrégé de sciences économiques, il a passé l’essentiel de sa carrière à l’université de Paris X. Il y dirigea notamment pendant plus de vingt ans un DESS « Analyse économique du développement », y fut responsable du CERED (Centre de recherches en économie du développement) et y fonda le CERNEA (Centre d’études et de recherches pour une nouvelle économie appliquée). Depuis sa retraite il est devenu directeur de recherches à l’IRIS et on le voit régulièrement commenté l’actualité africaine dans les médias. Il est l’auteur d’une œuvre importante : plus de 25 ouvrages, des centaines d’articles, une multitude de rapports rédigés pour toutes sortes d’organismes officiels. Ses thèmes de prédilection : l’emploi, l’économie informelle, l’accès aux biens publics, la sécurité.

Mais Philippe Hugon ne consacre pas de longs développements à son métier d’économiste. On ne saura quasiment rien de ses deux thèses de doctorat, la première, rédigée au milieu des Trente glorieuses, questionnant l’évolution sectorielle de l’emploi dans le long terme, la seconde, rédigée au Cameroun, consacrée au sous-développement. Il souligne au contraire les limites de l’outil économique dont il critique avec amertume les dérives scientistes : « J’ai assisté à la prise de pouvoir en France par certains mathématiciens, généralement de niveau moyen (sinon ils auraient enseigné dans des facultés de maths), ingénieurs et économètres ayant une conception instrumentale de l’économie » (p. 97). Il prône une approche politique de l’économie, à l’intersection des savoirs, tirant le bénéfice des apports de la sociologie et de l’anthropologie.

Les mémoires de Philippe Hugon sont moins consacrées à l’économie du développement qu’au parcours d’un homme, né en 1939 dans un milieu parisien bourgeois (ses parents sont les héritiers de la chocolaterie Debauve et Gallais), étudiant sérieux à Louis-le-grand et à Sciences Po qui choisit de consacrer sa vie à l’Afrique. Philippe Hugon décrit ce choix qui semble à la fois mûrement réfléchi et passablement contingent : « Il y a eu combinaison de souci d’exotisme, de culture chrétienne, de conscience politique et d’idéalisme. L’Afrique répondait à un désir d’aventure pour le petit bourgeois parisien que j’étais » (p. 45). Avec une belle lucidité, il raconte l’idéalisme de son départ au Cameroun et sa désillusion : « L’on part avec la volonté de comprendre en profondeur des sociétés et des populations différentes et l’on se retrouve vite à participer à des soirées ou des activités sportives entre Blancs » (idem). Après sa coopération au Cameroun, Philippe Hugon reviendra en famille enseigner dans la jeune université de Madagascar. Ce seront ses deux seules expatriations. Mais il ne cessera toute sa vie durant de sillonner l’Afrique.



Philippe Hugon réussit la gageure de parler de lui sans être pédant ni impudique. Dans ses mémoires, qu’on sent rédigées à l’intention des siens, mais qui passionneront tous ceux qu’intéressera une vie consacrée à la recherche et à l’Afrique, ce n’est pas seulement le chercheur qui se livre. Mais l’homme au crépuscule de sa vie. Sans fard ni masque. Avec une belle humanité qui donne à réfléchir et sur laquelle on aimerait prendre exemple.
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Les Possédés de Saint-Médard

Déjà séduite par le pacte des Gueux et une reine idéale, René Baptiste m'a à nouveau promenée dans son Paris du XVIIIème.

Nous avons eu maille à partir avec une sombre brute exaltée au nom fort explicite de Maletache ainsi qu'à son acolyte Athanase..

Depuis quelques temps le cimetière de l'église Saint Médard est le décor de situations étonnantes. Des gens se mettent à convulser sur la tombe de Pâris à croire qu'ils sont atteints du tétanos...Si ce n'était que ça..on pourrait croire à une bande d'illuminés mais il y a plus inquiétant. Ce sont les discours que tient Maletache, exhortant les parisiens à se rallier à la nouvelle religion, le jansénisme et reconnaître le parlement au-dessus du roi.

Et là Monseigneur Fleury va demander à l'abbé René d'y aller voir de plus près.

C'est toujours fort agréable à lire, d'autant plus que René s'adresse fort souvent à nous lecteurs. Toujours un style alerte et on sent que l'auteur se fait vraiment plaisir à nous faire découvrir la ville, les mœurs. J' aime beaucoup.

Par contre, je dois avouer à avoir une préférence pour le pacte des gueux, premier tome de cette série qui fut un réel délice de lecture.

Merci aux éditions De Borée et leur collection Vent d'histoire, collection de qualité.

Merci Virginie.

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Une reine idéale

Je m'étais déjà régalée avec le pacte des gueux et dans ce roman même plaisir.

On y retrouve l'abbé René Baptiste à qui Fleury, son maître, lui a confié une sacrée mission.

En effet, faire le tour d'une partie de l' Europe afin de trouver la jeune femme que l'on pourra unir à Louis XV. Eh oui, pas moins que cela...

Et voilà notre abbé qui galope, qui virevolte, qui se bat à l'épée, qui séduit, qui conquiert.

Évidemment, tout le monde n'est pas d'accord avec le choix effectué. Beaucoup veulent placer leur fille, leur sœur. Fleury et René vont s'en faire des ennemis.

Le style est alerte, il sent son XVIIIème. l'abbé René Baptiste nous prend à partie, nous entraîne dans ses plans. Bref, je me suis encore régalée.

C'est le deuxième tome des aventures de René et imaginez mon plaisir, le troisième m'attend.



Merci Virginie pour ces cadeaux, grâce à vous la collection Vent d'histoire des éditions De Borée est une belle découverte.

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Les Possédés de Saint-Médard

En passionné de l'Histoire du XVIIe et XIXe siècle, Phillipe Hugon met en scène un enquêteur bien particulier, il s'agit de l'abbé René Baptiste qui travaille en sous main pour le compte du cardinal de Fleury et exécute de nombreuses missions secrètes. Il reprend comme toile de fond un épisode historique survenu en France au XVIIIe siècle. Il s'agit d'un phénomène de possessions et de manifestations religieuses qui se seraient déroulées autour du tombeau du prêtre français François de Pâris à l'église de Saint-Médard à Paris à l'été 1731. Des cas de convulsions, de cris, et d'autres comportements jugés inhabituels ont été signalés parmi les fidèles visitant la tombe de François de Pâris. Ces événements ont attiré une grande attention, provoquant à la fois la fascination et la controverse à l'époque. Certains croyaient qu'il s'agissait de manifestations divines, tandis que d'autres soupçonnaient une supercherie ou des troubles psychologiques de masse. Toute l'enquête de notre personnage principal va consister à infiltrer ces manifestations afin de comprendre de quoi il retourne. Nous le suivons dans son enquête qui va le mener proche des jansénistes mais aussi de la cour royale. L'auteur fait montre d'une compréhension approfondie de l'époque, des coutumes, des événements historiques et de la vie quotidienne pour créer un cadre authentique. J'ai beaucoup apprécier les dialogues reprenant un style d'argot qui correspond à l'époque tout en restant accessibles aux lecteurs contemporains. L'intrigue combine habilement mystère et éléments historiques tout en maintenant un rythme engageant pour les lecteurs. Il a su trouver le bon équilibre entre la fiction et les faits historiques, sachant où et quand dévier de la réalité pour servir l'histoire sans compromettre l'authenticité globale, pour nous offrir une lecture à la fois éducative et captivante. Un voyage dans le temps et des personnages attachants. Bonne lecture.
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Une reine idéale

Bonjour amis lecteurs,

Je remercie chaleureusement les Éditions deBorée pour l’envoi en service presse du nouveau livre de Philippe Hugon: «Une reine idéale ».L’auteur nous emmène à Versailles en 1724. Le cardinal Cléry va charger un jeune abbé, René Baptiste, de trouver une épouse au roi Louis XV afin d’assurer la descendance. L’abbé va alors parcourir l’Europe muni d'une liste de 99 candidates établie par la Noblesse du Royaume de France. Le périple se révélera incroyable et palpitant à travers les cités du Nord et de l’Est de l’Europe. Après chaque rencontre de postulantes, l'abbé envoie un rapport circonstancié et s’ensuivent des mois de péripéties, menaces et autres tentatives d’assassinat. Le personnage principal est très attachant, très bon vivant et excellent diplomate. L’écriture de l’auteur est dynamique, percutante et non dénuée d’humour. Un roman historique passionnant, fort bien documenté à découvrir au plus vite !

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Une reine idéale

Une Reine Idéale a été publié par les éditions De Borée en 2022 dans la collection Vents d'Histoire. Le style de Philippe Hugon est soigné, un peu précieux comme il sied à un récit datant du XVIIIe siècle: "Pour un jeune homme qui s'ennuyait jusqu'alors derrière son pupitre, le tour que venait de prendre ma vie ne pouvait que me réjouir. Et cela ne surprendra pas ceux qui sont déjà avertis de mes aventures  précédentes si je précise que je jubilais même de retrouver ce parfum si particulier des intrigues d'Etat. " (Page 37). Le récit est raconté au passé, à la première personne, réduisant le point de vue au seul témoignage du narrateur et personnage principal, l'abbé Baptiste.



7 août 1724. Le cardinal de Fleury, membre du Conseil d'Etat, fait appel à l'abbé Baptiste, au lourd passé et à la belle mine, afin d'utiliser ses talents pour une mission délicate. Mener une enquête discrète sur les prétendantes potentielles au rôle de reine de France, parmi une liste de quatre-vingt-dix-neuf candidates, à travers l'Europe.

Car si le jeune Louis XV, âgé de quatorze ans, de santé fragile, venait à mourir sans descendance, n'étant point encore marié, la couronne de France pourrait alors échapper aux Bourbons. Et échoir à quelque autre monarque étranger. Hypothèse inenvisageable!!

Donc, il faut au plus vite trouver une épouse au roi. Mais pas n'importe laquelle, cela va sans dire. Le projet est plus complexe à mettre à exécution qu'il n'y paraît.



1724. Louis XV est âgé de quatorze ans. Il est très attaché à son ancien précepteur, le cardinal de Fleury, qui s'est occupé de l'éducation du futur monarque depuis le 1er avril 1716. Ce qui provoque des rivalités au sein même de la famille royale, le duc de Bourbon, grand-oncle du roi et fils légitimé que Louis XIV eut avec sa maîtresse Madame de Montespan, et Louis duc d'Orléans, fils de Philippe d'Orléans dit Le Régent et de Melle de Blois sœur du duc de Bourbon, ne supportant pas l'influence que le cardinal exerce encore sur le jeune garçon, "faisant de sa parole celle du roi".

La situation est d'autant plus délicate que Louis XV est déjà fiancé avec la fille du roi d'Espagne Philippe V depuis le 22 novembre 1722. Le problème est que Marie-Anne-Victoire, qui n'est âgée que de trois ans, n'est pas prête de donner des enfants à son futur mari. Au risque de déclencher un nouveau conflit avec le puissant monarque d'Espagne, les fiançailles sont rompues et la princesse est renvoyée dans ses pénates. Elle ne sera renvoyée dans ses pénates qu'en mars 1725, ce qui signifie que l'infante se trouve toujours à Versailles pendant les tractations menées par Fleury. "Chaque jour qui passait, son renvoi à Madrid faisait moins de doute pour toute la Cour, sauf pour elle, la pauvre enfant, que l'on tenait dans l'ignorance de la pénible suite...A la Cour d'Espagne, en revanche, le doute n'était plus de mise et on attendait la main sur l'épée que la France osât l'avertir clairement de cette forfaiture...La colère du roi d4espagne, et de la reine, surtout, ne faiblissait pas, au contraire, et l'attente de ce qui devait arriver exacerbait leur rage." (Pages 112 - 121) =>Heureusement pour le royaume de France que l'Espagne n'a pas les moyens de mener une nouvelle guerre!

Il n'est pas toujours aisé de démêler les fils des interactions politiques de l'époque, rendues plus complexes par les liens de parenté qui unissent les cours d'Espagne et de France, le roi Philippe V étant le petit-fils de Louis XIV. De ce fait, il est l'héritier présomptif du royaume de ses aïeux jusqu'à la naissance du dauphin Louis le 4 septembre 1729. Mais Philippe Hugon nous conduit dans ce labyrinthe avec l'aisance d'un guide éclairé qui sait rendre accessible les contenus les plus abscons.

Le +: le narrateur s'adresse au lecteur, procédé littéraire largement utilisé par les écrivains des Lumières, notamment Voltaire, de manière à impliquer le lecteur dans les aventures narrées: "Cela me fait songer au passage que quelques-uns des lecteurs apprécieraient peut-être d'en apprendre un peu plus sur mon passé. Allez, avant de nous rendre au rendez-vous fixé par son Excellence, voici de quoi étoffer un peu la méchante note de police citée plus haut par son Excellence." (Page 18)..."Car je dois confier au lecteur, qui est sûrement lui aussi sur le qui-vive, que les deux voyageurs suscitaient de plus en plus ma méfiance." (Page 77).

A propos du narrateur, pour ceux qui ont lu Le Pacte des Gueux, vous reconnaîtrez Renard, enfant trouvé, croqueur d'aumône, devenu séminariste et secrétaire particulier du ministre Dubois. Pour les autres, vous ferez connaissance avec cet abbé peu conventionnel, amateur de jolies femmes, de beaux habits, de bonne chère, et surtout d'aventures bien éloignées du silence des cloîtres. Mais fort sympathique au demeurant ! Son expérience de la vie dans la rue et sa vive intelligence en font un témoin de premier choix.

Avec Une Reine Idéale vous allez vous retrouver immergé dans les coulisses de la France de 1724, à un moment charnière de notre histoire, dans un récit haletant mené par Philippe Hugon avec brio. La reconstitution historique très bien documentée, les interactions politiques clairement exposées sont les principaux atouts de ce roman historique au sujet original rarement abordé. Vous découvrirez combien les intrigues et les complots du Grand Siècle n'ont rien à envier aux manigances de nos hommes politiques modernes...
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Une reine idéale

Dans l’ombre de Marie-Antoinette, la précédente reine de France est tombée dans l’oubli : ce roman lui donne une place à la lumière. Lu le temps d’un week-end, ce roman pourrait être considéré comme une suite de L’Echange des princesses de Chantal Thomas. L’aspect historique du roman est doublé d’aventures, très capes et épées .
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Une reine idéale

Quand un roman nous mène sur les traces d’une Reine à trouver…

La santé du jeune Louis XV vacille et la France ne peut rester sans Roi. Il faut d’urgence lui trouver une épouse et espérer une descendance ! Mais quelle princesse choisir dans toute l’Europe alors qu’il y a une centaine de prétendantes ? L’abbé René Baptiste va mener l’enquête. Que fera-t-il quand il aura trouvé l’heureuse élue ? Pourra-t-il la protéger des jalousies et des vengeances ?

J’ai pris grand plaisir à suivre la course infernale dans toute l’Europe d’un abbé très original et particulièrement séduisant, ainsi qu’à découvrir toutes les familles importantes de la fin du XVIIIe siècle. Le Cardinal de Fleury a confié une sacrée responsabilité à un jeune vaurien devenu abbé, qui a pour lui l’avantage de connaître tous les dangers auxquels pourra être confrontée une princesse voyageant pour rejoindre un pays qu’elle ne connaît pas.

C’est avec une verve aiguisée et savamment soutenue par des actions qui se multiplient, que le jeune abbé nous fait participer à une quête éperdue car bien sûr, rien n’est simple quand le sort d’un pays et les équilibres politiques d’une partie du monde sont en jeu. Malgré la complexité des informations fournies et le fond historique rigoureux, il y a un tel élan, une telle imagination dans l’aventure que nous conte l’abbé lui-même que la lecture est addictive, comme si nous ne savions pas que la quête avait été fructueuse et que les enfants seraient au rendez-vous.

Il a été plaisant de se retrouver en 1724, entre vie quotidienne dans les grandes maisons, traquenards politiques et rivalités de pouvoirs, sous la plume d’un abbé qui nous prend à témoin pour nous expliquer tout ce qu’il découvre.

C’est un moment intéressant à passer au plus près des Grands de ce monde qu’un jeune abbé bien aguerri fait ployer sous la houlette du pouvoir royal.

Je remercie les Editions De Borée et Virginie pour l’envoi, dès sa sortie, de ce roman en service presse.


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Une reine idéale

C'est le deuxième écrit de Philippe Hugon que je lis et je peux dire que j'aime beaucoup son style. Précédemment j'avais lu "La mécanique de l'Ange".



Prenant le parti de rédiger à la première personne, nous suivons l'Abbé René Baptiste qui nous relatent les péripéties de sa mission hors norme: rencontrer des prétendantes pour le Roi... Mais son chemin sera semé d'embuscades, de filouteries, de dangers.



Pour autant, venir travailler auprès du conseiller le plus proche du roi va sceller son avenir de manière pérenne. Il devra trouver sa place entre une loyauté attendue, un travail en sous-main pour les plus grands, et jouer de sa facilité à manier les armes sans remords et de côtoyer les plus belles sans honte. De belles amitiés vont naitre, son passé d'ancien gredin lui sauvera la mise plus d'une fois.



Doté d'une logorrhée sans fioriture, l'humour noir et pince sans rire m'a ravi.

Je suis restée à ses côtés quel que soient les aléas de son voyage.



Mais l'auteur a également pris l'habitude de nous raconter un fait, puis d'y revenir avec les explications antérieures dont nous n'avions pas été destinataires. J'ai adoré ces va et viens de l'histoire!



Passionnant, avec une action toujours présente, un humour grinçant, j'ai dévoré ce roman avec jubilation. Bravo! C'est un auteur que je vais suivre de près dorénavant.



Enjoy!
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Une reine idéale

Il faut marier le roi !!!

Trouver une reine à Louis XV et surtout penser à un héritier pour le trône de France.

Le sujet semble presque burlesque mais il est pourtant au centre des préoccupations de la cour ! Un marathon dans toute l’Europe est lancée pour trouver la perle rare. Les critères de choix varie selon les ambitions de chacun ! On la veut belle, intelligente, … pas trop intrigante, un brin malléable …

Un retour dans le passé surprenant et édifiant sur les us et coutumes des Grands de ce monde, les complots, la politique, les intérêt personnels au détriment de l’humain ! Une belle plume au service de l’histoire ! Un récit haletant avec de l’humour, du cynisme et de belles extravagances ! Des personnages tempétueux, houleux et pour certain sûre de leur prestance !

Ce roman m’a complètement transporté ! Je découvre l’auteur pour la première fois, et j’aime vraiment son implication tout au long du roman. Un roman historique passionnant et très bien documenté qui nous embarque dans les coulisses de cette année 1724.

Quel plaisir ce roman !!
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Une reine idéale

Mon avis

Je remercie les Editions de BOREE et en particulier Virginie de m'avoir donné l'opportunité de lire, en service de presse non rémunéré, « Une Reine idéale », roman de Philippe HUGON, auteur dont j'ai lu plusieurs ouvrages tant j'aime sa plume fluide et majestueuse.

Ayant lu « Le Pacte des gueux » j'ai retrouvé avec plaisir René Baptiste, alias Renard, protagoniste fort attachant du précédent roman.

L'auteur nous transporte à Versailles en 1724 et notre héros, maintenant abbé aux mœurs un peu spéciales qui apprécie la compagnie des jolies femmes et le luxe est au service du Cardinal de Fleury. Il va donc partir en mission pour trouver une épouse au Roi Louis XV, âgé de quatorze, maladif, qui n'a toujours pas de descendance.

René Baptiste devenu agent secret au service du trône de France parviendra-t-il à découvrir, parmi les quatre vingt dix neuf prétendantes, la future reine  qui donnera un héritier au roi  ?

Philippe HUGON décrit à merveille les tractations avec le Roi d'Espagne , les complots, les rivalités au sein de la famille royale, les intrigues de la Cour. Il en est de même pour les us et coutumes, la vie des nobles à l'opposé de celle des pauvres.

Au fil des mots de l'auteur, nous nous sentons vraiment transportés aux XVIIIème siècle et embarquons pour un voyage palpitant en Europe aux côtés de notre héros.

J'ai beaucoup aimé ce roman historique, rythmé, très bien écrit et documenté, fort addictif, ponctué d'une touche d'humour, que j'ai dévoré pratiquement d'une traite tant il me passionnait.

Un excellent moment de lecture que je recommande aux amateurs du genre.



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Une reine idéale

À travers ce roman, Philippe Hugon nous entraîne dans une sorte de jeu de piste à travers toute l'Europe à la recherche de la "reine idéale". En réalité, une simple matrice que la cour souhaite aussi féconde que possible. Peu importent les sentiments personnels de celle qui sera choisie. Pas plus que ceux du Roi, d'ailleurs. L'hypocrisie égoïste et l'absence d'empathie des puissants sont brillamment montrées, qu'il s'agisse des familles des candidates ou des proches de Louis XV.



Grâce au personnage principal de l'abbé Baptiste, héros presque picaresque, les rouages d'un mariage royal sont démontés un à un et exposés à nos yeux de lecteur moderne. Avec gouaille et truculence, Baptiste se charge de sa mission, sans jamais oublier de lancer quelques piques anti-cléricales ici et là. L'abbé n'a rien de conventionnel, mais en apparence seulement, puisque sa vie et la façon dont il est arrivé au service de Fleury sont finalement assez typiques. Philippe Hugon brocarde avec gourmandise ces hommes d'Eglise ayant pris l'habit par opportunisme et continuant à vivre comme n'importe quel autre citoyen, sans se priver des plaisirs de la chair comme de la bonne chère. Il livre quelques belles estocades contre la fausseté de cet ancien régime qu'il décrit si bien.



La langue est belle, riche, soutenue, sans pour autant être élitiste. Pas besoin d'être fin lettré ou érudit pour plonger dans cette aventure haletante, dont on ressort à la fois enchanté et riche de connaissances sur les us et le parler de l'époque.



L'abbé Baptiste sévissait déjà dans Le pacte des gueux, mais les deux peuvent se lire indépendamment.



Pour moi qui suis friande de romans historiques bien troussés, j'ai trouvé mon bonheur avec cette Reine idéale.
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Une reine idéale

Bonjour à tous. Je vous laisse découvrir ma dernière chronique littéraire. Bonne lecture.



Je viens de terminer la lecture du roman « Une reine idéale », de Philippe Hugon, paru aux éditions De Borée dans la collection « Vent d'histoire ». Je vous en livre mes impressions.



À Versailles, en 1724, la cour de France est en émoi. Le roi Louis XV n'est pas en grande forme. Pire encore ! Il n'a pas encore de descendance pour assurer la continuité de son règne. Et s'il venait à mourir, aux mains de qui tomberait le royaume ? Des nobles influents se mettent donc en quête de lui trouver une épouse, ou plutôt un « ventre » qui doit engendrer un Dauphin. On dresse alors une liste de prétendantes, un casting, dirait-on aujourd'hui, qui ne contient pas moins de 99 noms. Le choix s'avérera difficile. Le cardinal Fleury charge son homme de confiance, l'abbé René Baptiste, de sillonner les cours de cette mosaïque d'états qui, plus tard, formeront l'Allemagne pour trouver une reine idéale. L'abbé devra déjouer les complots ourdis par l'Espagne, furieuse de voir son Infante écartée de la prétention au trône de France. Mais le jeune ecclésiastique ne manquera ni d'astuce ni de ressources pour mener à bien sa mission. Et donner une reine à la France.

C'est avec un immense plaisir que j'ai dévoré ce quatrième roman de Philippe Hugon dans lequel j'ai retrouvé les aventures du sulfureux abbé Baptiste, découvert dans « Le pacte des Gueux ». L'écriture est toujours aussi précise et fluide. On s'immerge totalement dans cet univers de la fin de 18ème siècle, ces us et coutumes, son langage si particulier, ses nobles et ses truands, que finalement peu de choses séparent, sinon la fortune et l'habit. Le récit est haletant qui nous promène de Paris à Lepzig et dans bien d'autres capitales d'Europe. Une petite histoire dans la grande, extrêmement bien documentée, dans laquelle les intrigues de cour n'ont rien à envier aux complots de tavernes. Voici un livre que je recommande fortement à tous les curieux de l'Histoire, ainsi qu'à ceux qui veulent passer un bon moment de lecture.

Je remercie vivement les éditions De Borée de m'avoir fait parvenir cet ouvrage.

Je conseille également de découvrir les autres romans de Philippe Hugon : Pour les plaisirs du roi, Le pacte des gueux, La mécanique de l'ange.

Alain Léonard
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