Devant elle se dresse la façade imposante de l’hôpital des Cent-Filles orphelines. D’un geste las, un planton en uniforme lui indique la pancarte :
« Grand bureau des pauvres, office des enfants trouvés et moralement abandonnés ».
(Marchand de feuilles, p.52)
Cette fois, Philippe Lavalette consacre à son père un roman en forme de dialogue post-mortem, Marchand de quatre-saisons, lequel forme un magnifique diptyque avec Petite Madeleine (Marchand de feuilles, 2017), où il racontait les origines de sa grand-mère maternelle, abandonnée à la naissance et prise en charge par l’État. « Je n’avais pas pensé au mot “diptyque” et ça me va très bien, mais il n’y aura pas de triptyque », annonce-t-il d’emblée.