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Critiques de Philippe Le Stum (10)
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L'âge d'or de l'affiche touristique : Bienven..

La Bretagne est une région à l’identité forte, qui inspira les visiteurs, artistes ou voyageurs, dès le milieu du 19e siècle, en dépit des trente heures de diligence depuis Paris pour atteindre l’extrémité du Finistère.

Il fallait donc être motivé !



Ce voyage épique vous faisait alors découvrir ce pays des mœurs primitives, et le premier breton : «...ne parle pas français, fume du tabac en carotte, boit du cidre et laisse pousser ses cheveux »*



Voyager impose gîte et couvert et les auberges proposaient le pire et le meilleur en matière de confort et d’hygiène. Victor Hugo comme Gustave Flaubert s’en plaignent quand d’autres voyageurs s’en amusent.



Et, en 1852, le chemin de fer arriva!

La Compagnie des Chemins de Fer de l’Ouest véhicule les premiers touristes par l’attrait de ses grandes affiches, vantant les paysages de la Bretagne et la Normandie. On prend ses billets de Bains de Mer pour les plages valables 33 jours ( je n’ai pas réussi à savoir pourquoi 33!), en profitant de promotions et de prix réduits. On admire des paysages magnifiques, on vient prendre le « bon air ».



L’excursion en Bretagne fait recette. Les costumes pittoresques attirent, les coiffes de plus en plus hautes amusent, les affiches se colorent de scènes de genre, sur fond de mer, de bateaux de pêcheurs, de calvaires et de clochers en granit dentelé.



Suivant les courants artistiques, l’art de l’affiche se fera moderniste entre les deux guerres et vivra ses derniers feux dans les années 50.



Un livre épatant qui se détaille à la loupe pour les multiples petits détails des illustrations sur papier glacé. C’est coloré, humoristique et si nostalgique d’une Bretagne disparue.



*dessin à l’encre Alfred Darjou

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Artistes Tchèques en Bretagne

Cet ouvrage « Artistes tchèques en Bretagne 1850-1950 », est issu de la collaboration entre la Galerie nationale de Prague et le Musée départemental breton de Quimper, musée breton, qui a pu ainsi, présenter en 2018, quatre-vingts œuvres d’artistes tchèques.



Dès le milieu du XIXe siècle, des artistes tchèques se sont installés à Paris, et ils allaient en Bretagne sur recommandation de leurs collègues et amis tchèques ou français. Une importante francophilie s’était développée, qui intensifiait les échanges culturels et artistiques entre nos deux pays.



La Bretagne les attirait par ses couleurs, le rouge, le gris-bleu des lumières crépusculaires, la mer avec les reflets de ses longs couchers de soleil, les harmonies de verts des forêts et des pâturages, les ocres, les roses, les gris des landes et des rochers de la côte.



Ces paysages baignés d’une lumière très différente de celle que l’on trouve en Europe centrale, touchaient d’autant plus certains peintres, qu’ils retrouvaient dans la rudesse et la rusticité de la région, des éléments qui leur rappelaient les campagnes de leur pays.



La présence d’une vie rurale encore assez préservée, la survivance de traditions et de coutumes, le mélange de pittoresque et d’authenticité, plaisaient à des créateurs qui cherchaient des sujets nouveaux, mais profonds, pouvant toucher le public tchèque.

Mais plus que tout, c’était la mer, sauvage et changeante, qui fascinait des artistes dont le pays se situait à plusieurs centaines de kilomètres de la première côte !



Jaroslav Čermák (1830-1878), à partir de 1869, va régulièrement travailler à Roscoff, où il occupera une petite maison face à la mer. Son tableau, « La vie sur la côte près de Roscoff », raconte le ramassage du goémon -un sujet qui était peu traité, alors, par les artistes locaux. Ses créations le rapprochent du réalisme français.



Les îles furent des hauts lieux d’inspiration pour des artistes comme František Kupka.

La mer apparaît en lien avec la sensualité féminine dans son tableau « La Vague » (1902), qui est un des chefs-d’œuvre de cette période, et aussi dans « Epona-Ballade, Les Joies » -dans cette œuvre, il fait coïncider sa vie sentimentale, à la mythologie celte (Epona était une déesse celte).

Kupka, dans les années 1920, donnait quelques conférences à l’Académie des Beaux-Arts de Prague, où il intervenait concrètement sur les romans bretons médiévaux, les monuments mégalithiques et les Celtes gaulois.

La Bohème (pays des Boïens) faisait partie de l’Europe celtique avec les bretons d’Armorique, et un art codifié s’était développé de façon uniforme sur l’ensemble de l’espace celtique. C’est dire combien les Celtes d’Armorique et de Bohème sont liés de façon ancestrale !

La Bretagne, terre celtisée, apparut pour les peintres tchèques comme une

« cousine » des pays de l’Europe centrale, berceau de ces tribus parties à la conquête des terres occidentales.



Le sculpteur tchèque Jan Křižek, s’est intéressé à ces arts primitifs celtes en cherchant une « unité primitive » capable de renouveler l’art. Il va se rapprocher des surréalistes, d’André Breton et de sa compatriote Toyen (Marie Čerminova). Il réalisera des sculptures chez Pierre Jaouën à Ploudalmézeau.



Jan Zrzavý (1890-1977), lui, avait fait du Finistère sa seconde patrie. Il restera aux yeux de beaucoup de Tchèques, le plus français, ou plutôt le plus breton des peintres tchèques.

Il a représenté Camaret, Locronan, l’île de Sein. « Bateaux dans un coucher de soleil bleu », « Digue sur l’île de Sein », méritent vraiment d’être découverts.



Certains, parfois les mêmes, furent touchés par l’ambiance et l’activité des petits ports de pêche, comme Karel Špillar (1871-1939) « Bateaux de pêche en Bretagne », Tavík-Frantisek Šimon (1877-1942) « Pêcheurs à Concarneau », « Marchands de sabots, Cornouaille », « Nocturne à Quimper », Věra Jičinska (1898-1961), « Le déchargement des poissons », « St Malo ».



D’autres vont se tourner vers l’intérieur des terres et vers les scènes de la vie rurale.

Les tableaux de Václav Brožík (1851-1901) ont un air idyllique - « La gardeuse d’oies », « Les myrtilles ».

Les aquarelles de Vojtěch Preissig (1873-1944), pour le cycle « Le paysan », font penser aux dessins du personnage breton de « Bécassine ».



Une artiste femme, Toyen (Marie Čerminova) (1902-1980), fut une figure majeure de l’avant-garde tchèque, membre fondatrice du Groupe des surréalistes en Tchécoslovaquie. Elle va créer un mouvement, « l’artificialisme », où les éléments réalistes et figuratifs sont délaissés au profit du développement de l’imagination. Son but est de créer une peinture de « traces », d’évocation et de souvenirs à la limite de l’abstraction. Elle va fréquenter Salvador Dali, Yves Tanguy, Man Ray, Marcel Duchamp… En 1948, elle suivra son ami André Breton sur l’île de Sein, puis à Ouessant -des séjours qu’elle immortalisa dans ses dessins et ses peintures, où l’eau, la pierre, le feu, et le vent sont partout présents : « Tous les éléments », « Ile Quellern ».



Sur la 1re de Couv. des « Artistes tchèques en Bretagne », c’est un détail d’un panneau décoratif

d’ Alfons Mucha (1860-1939), intitulé « Bruyères des falaises », qui est représenté.

Sur plusieurs panneaux, Mucha dessinera avec précision des costumes bretons et sera le 1er à reproduire graphiquement leurs ornements brodés.

C’est aussi Mucha qui sera choisi pour décorer les calendriers et les boîtes de biscuits de la maison nantaise du célèbre Petit LU.

En 1894, Mucha créa sa 1re affiche qui devint iconique pour Sarah Bernhardt. Il créera aussi pour elle des costumes et des décors de scène. Mucha la représentera même en costume breton sur la couverture du programme d’une pièce de théâtre.

Et Mucha deviendra un des artistes les plus en vue de l’Art nouveau parisien.

Quand Gauguin revint en France de Tahiti, sans moyens, Mucha lui offrit son atelier pour qu’il puisse travailler confortablement.



Les séjours en Bretagne de la part des artistes tchèques furent interrompus pour plusieurs années avec la signature des accords de Munich en septembre 1938, avec l’occupation de la Bohème et Moravie en mars 1939, puis en 1948, ce fut le Coup de Prague et la Guerre froide s’installa, qui ferma le pays. Tous ces événements mirent un terme, pour un temps, à ces relations privilégiées entre les artistes de nos deux pays.



Heureusement, depuis la fin du « Rideau de fer », la Bretagne a attiré de nouveau les artistes plasticiens et photographes tchèques contemporains, et elle demeure, pour eux, ce « trésor de beautés inépuisables ».

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Hokusai, Hiroshige, Henri Riviere

C'est le critique d'art Philippe Burty, qui, en 1872 prononça le premier, le terme de "japonisme", terme qui illustrait le goût des artistes, entre autres, pour l'art japonais.



Et c'est certainement l'estampe qui fut le meilleur medium de cet engouement.

Engouement qui transforma nombre d'artistes en collectionneurs passionnés.

C'est ainsi que Claude Monet se rendit acquéreur de 231 estampes, Vincent van Gogh de 477 estampes, et Auguste Rodin de 288, quant à Henri Rivière, l'un des trois artistes auxquels le musée départemental breton de Quimper a consacré une exposition en 2014, dont ce catalogue est ici l'objet, n'en possédait pas moins de 749.

Passion donc.

Et l'on comprend mieux à la lecture de ce catalogue en quoi cet univers de l'estampe japonaise a pu enflammer le coeur des artistes français au

cours du 19 e siècle.







Voilà pour la petite histoire.

Quant à la grande histoire, il s'agit de prendre comme point de départ , un art particulier, celui de la gravure sur bois : l'ukiyo-e.

Deux grands maîtres japonais nous sont ici présentes :



Hokusai , l'artiste au 80 noms, auteur des illustres mangas, des vues du Mont Fuji et de tant et tant d'oeuvres, et Hiroshige , peintre si cher au coeur de Vincent van Gogh.

et nous est également présenté Henri Rivière, qui a su faire sienne la technique de gravure sur bois des maitres japonais, chose inédite pour son époque.





Pourquoi donc ce musée de Bretagne invite t il pour la deuxième fois les maîtres japonais dans un de ses plus grands musée ?

Pourquoi inviter également Henri Rivière ?

Il faut se pencher sur la série des Paysages bretons de ce dernier ou ses études sur les vagues que Rivière réalisa entre 1891 e 1914 pour entendre leur "dialogue", où paysage, mer, terre, vent, pluie, gens entre ciel et mer, fleurs et jardins, et iris deviennent langage.

"La Bretagne devint dépendances du Japon "

De l'attachement à la Bretagne au rattachement des archipels...

Voyages... Donc, ainsi commence le monde...

Durant la période Edo ( 17-19e siècle) le paysage sera le motif central des estampes japonaises.

Recueils,albums,livres xylographiques, innombrables paysages lettrés ou sansui ( montagnes et cours d'eau), lieux remarquables, vues insolites... les peintres japonais partent en voyage à travers les archipels pour produire des oeuvres étonnantes qui nous offrent aujourd'hui, par l'intermédiaire de ce catalogue, le plaisir de contempler le réalisme enjoué et coloré de la nature qu'ont su saisir les grands maitres japonais .



Le livre xylographique se met au service de la littérature du voyage.

Les maîtres graveront et feront graver , sur le bois et imprimeront, en série, en couleurs, la vie , la nature, hommes et animaux, vent, soleil, neige pluie, au quatre coins des saisons.

Faisant naître ainsi une éternité iconographique d'une richesse d'une diversité étonnante.







A son tour Henri Rivière tombera en amour devant ces paysages et se lancera dans la rédation chromatique et scculptuarle de son propre récit , et notamment : La Bretagne et Paris.

Faisant avec ses vues de la tour Eiffel écho aux vues du mont Fuji d'Hokusai.



Si un catalogue d'exposition est un ouvrage à part entière, cela est démontré par ce livre riche d'enseignement.



J'ai découvert avec netteté les oeuvres Hiroshige, auquel je me suis attaché, j'ai pu comparé , même si ils restent incomparables, le travail de ces trois artistes. Je suis entrée plus avant dans l'univers d'Hokusai, et j'ai admiré avec ravissement la fougue de Rivière.



Hokusaï le pédagogue, le conteur, le paysagiste, le scénariste, le multiple.



Hiroshige l'explorateur des ombres et de la lumière, le peintre-oiseau, le peintre des éléments, le grand reporter, l'aérien.

et Henri Rivière...! L'inventif le découvreur ! le peintre au regard d'enfant, qui prend son envol artistique, trouve son propre langage en décryptant l'alphabet des lettrés. Henri Rivière, le concepteur de fabuleux décors au cabaret du Chat Noir de Montmartre, directeur du théâtre d'ombre.

Henri Rivière le photographe, l'aquareliste, l'aquafortiste, le graveur, le peintre.

L'art est lieu de passage, de transhumance, de dialogue, de régénérescence continuelle. L'art est un voyage.

on ne peut saisir , recevoir L'amour de la nature sans savoir l'importance des voyages.

Qui ,donc aime la nature, connaît le sentiment de l'art, connaît l'infini des voyages et peut toucher ses possibles.



Un ouvrage remarquable, des artistes exceptionnels.

Operation masse critique Babelio - mai 2016 -

Editions Locus Solus.

ISBN 978 2368330548

Christophe Marquet,

Valérie Sueur Hermel, Philippe le Stum .



Astrid Shriqui Garain




Lien : https://dutremblementdesarch..
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Hokusai, Hiroshige, Henri Riviere

Ce catalogue d'exposition est indéniablement un bel objet. Le papier est de bonne qualité, épais et agréable au toucher. Le rendu des couleurs est lui aussi de qualité, nous permettant d'apprécier pleinement les oeuvres reproduites dans l'ouvrage.



Après lecture de cet ouvrage, j'avoue que je regrette de ne pas avoir eu l'occasion de voit cette exposition rassemblant des oeuvres de Hokusai, Hiroshige et Rivière. Si pour les deux premiers peintres le rapprochement peut sembler naturel, celui avec le dernier est plus surprenant. Pourtant, leurs oeuvres en témoignent, les trois hommes étaient influencés, inspirés par les mêmes sujets.



La préface, bien que savamment documentée, ne m'a pas intéressée plus que cela. Je l'ai trouvée un peu trop ardue pour les lecteurs peu versés dans l'histoire de l'estampe japonaise. Les dates sont nombreuses si bien qu'on finit par s'y perdre un peu et ne plus bien voir la chronologie des évènements. L'auteur accompagne son texte de nombreux renvois à des oeuvres. Le problème est que toutes les oeuvres citées ne nous sont pas forcément montrées et celles qui le sont, nous devons sans cesse nous reporter à des pages plus avancées dans l'ouvrage, sans mention de page. Ces allers retours tendent la lecture un peu difficile et compliquent notre compréhension du texte.



L'un de mes principaux regrets est qu'on reste un peu trop en surface du sujet de l'estampe, mis surtout de l'influence mutuelle que ses trois peintres ont eu les uns sur les autres.

D'un point de vie historique, le sujet est bien traité, mais je m'attendais à une analyse comparative plus poussée entre les oeuvres des trois peintres. J'aurais apprécié de pouvoir lire quelques analyses de tableaux, permettantde mieux comprendre leur composotion et les éléments qui distinguent le travail de ces trois hommes.



Un ouvrage richement illustré qui se parcourt avec curiosité et plaisir. Merci à Babelio et à l'éditeur de m'avoir permis de recevoir ce beau catalogue d'exposition.
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Fées, Korrigans et autres créatures fantastique..

superbe livre magnifiquement documenté et comporte une illutration en grande partie rare ou inédite sur l'univers fantastique des Fées et du petit peuple des korrigans en Bretagne.
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L'âge d'or de l'affiche touristique : Bienven..

‘L’Age d’Or de l’Affiche Touristique – Bienvenue en Bretagne’ est un très beau livre. Tout le monde qui connaît la Bretagne a vu certaines de ces belles affiches qui ont marqué la rencontre par le biais du train entre un public de voyageurs parisiens et une région qui semblait très aux confins du pays.

Le train est arrivé à Nantes, toujours breton, en 1847. Les débuts de l’affiche datent de 1886 et l’époque de gloire se situe entre 1910 et 1939.

La Bretagne n’en a pas eu le monopole, mais l’association entre la région et cette forme d’art populaire est forte.

Que nous apprend-elle ?

Ces affiches sont l’œuvre d’artistes parisiens pour des entreprises qui vendent ‘la Bretagne pittoresque’, le dépaysement, le tout à quelques heures de train de la capitale.

Elles montrent le littoral, un peu moins les paysages et accessoirement les bretons ou, surtout, les bretonnes.

Ce qu’elles nous apprennent est plus subtil et même un peu inquiétant. Elles évoquent pour moi l’orientalisme dans ses deux sens.

D’abord le sujet de peinture romantique finissant de Delacroix à Ingres. Ces beaux tableaux qu’on voit en nombre au Musée (ancienne gare) d’Orsay nous présentent l’exotisme dans la période quie va de Champollion à l’Algérie française. Des images d’hommes à la chasse, de femmes aux bains ( !) et de paysages étranges. L’Orient, c’est ‘l’autre’.

Justement le deuxième sens de l’orientalisme est celui, politique, d’Edward Saïd. Les autochtones sont des objets et pas vraiment les sujets des images de ce monde d’ailleurs. Les images sont ‘belles’ mais elles reflètent une vision d’ailleurs, elles font partie de la culture de la métropole et non pas des régions ‘périphériques’. L’affiche touristique n’est finalement que ça, faite pour le touriste de passage. Si Toulouse-Lautrec a révélé l’âme de Montmartre à la fin du 19è siècle, les affiches touristiques n’ont rien révélé de la Bretagne sauf sa valeur de dépaysement. Le regard n’est point hostile, mais les locaux ne font que partie des décors, ils n’ont pas de langue, d’histoire à raconter, de devenir, autre que d’être sujets de cartes postales. Comme on dit à notre époque des médias sociaux, le produit, c’était eux. On n’y voit pas l’émigration, la perte d’une langue et le dépeuplement de la région comme le regard orientaliste ne voyait pas la souffrance, seulement l’exotisme bon marché. Désormais, on regarde ces affiches et on y voit un regard plus matérialiste que spirituel ou marqué par une vraie empathie.

Ce livre est beau, très beau, et il ne peut pas laisser indifférent.
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Hokusai, Hiroshige, Henri Riviere

Que n'en déplaise à certains, il n'en reste pas moins véridique que certains peintres français connus et reconnus furent impressionnés (sans jeu mot) et inspirés par de grands maîtres japonais de l'ukiyo-e. S'il fallait encore une preuve manifeste que l'Art est constitué de courants, cet ouvrage réunissant Hokusai, Hiroshige, Henri Riviere, démontre bien ici les échanges entre le Japon et la France d'influences culturelles entre nos deux pays.

Ici, c'est la Bretagne qui est à l'honneur avec cette retrospective de l'exposition quimpéroise "L'amour de la Nature". Cet ouvrage est plus qu'un simple catalogue puisque agrémentée d'études sur la vie et l'oeuvre des trois artistes sélectionnés.

Pour ma part, étant attiré de l'ukiyo-e de part mon fort intérêt pour le Japon et sa culture, je n'avais que très brièvement survolé le "japonisme" dont ont été empreint d'autres éminents artistes que Rivière, tel que Monet, Manet, Van Gogh, ou encore Degas (pour n'en citer que quelques uns). J'ai apprécié en apprendre plus sur l'engouement de cet artiste pour ses compères nippons. Ce bel ouvrage pourrait donc plaire autant aux amateurs d'Art classique, du Japon qu'aux curieux appréciants de belles images.

La finition du livre propose un papier agréable au toucher avec son grammage et son grain, ainsi que de couleurs fidèles aux oeuvres originales. Un beau travail.
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Bretagne de henri riviere

Les œuvres d'Henri Rivière captent l'esprit de la terre bretonne.
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L'âge d'or de l'affiche touristique : Bienven..

En cette fin de semaine hypertouristique il y a récréation chez Babelio avec ce délicieux album, en fait catalogue d'une expo de Quimper sur l'histoire du tourisme en Bretagne à travers l'affiche touristique depuis le temps des diligences jusqu'aux années 50. Plaisir des yeux assuré, un zeste de nostalgie du bon vieux temps où quatre jours à peine vous amenaient de Paris à Nantes. La première partie du livre est consacrée à ce moyen de transport qui permettait de croiser le Breton dans toute sa splendeur "L'individu ne parle pas français, fume du tabac en carotte, boit du cidre et laisse pousser ses cheveux".



C'est bien sûr avec le chemin de fer (Chemins de fer d'Orléans, Chemins de fer de l'Ouest) que les premiers touristes dépassent la Normandie, première destination historique du vacancier. Mais un tel ouvrage ne se raconte pas, tant le plaisir esthétique se passe de mots.

Peu avant 1900 les affiches deviennent plus précises et les paysages les plus caractéristiques prennent une place de choix dans l'illustration voyageuse. Plages, calvaires, châteaux, rochers, églises, il y en a pour tous les goûts de Saint-Malo à Camaret et de Perros-Guirec à La Baule. De fringantes baigneuses très...couvertes. A l'époque les bains de mer sont surtout thérapie. Des voiliers et des coiffes. La dernière affiche, 1950, est joliment minimale.



Merci à Babelio dont la confiance ne se dément pas pour cet intermède breton tout en couleurs et en brises marines.





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L'âge d'or de l'affiche touristique : Bienven..

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