"Si une communauté n’est pas acceptée, c’est qu’elle ne donne pas de bons produits, sinon elle est admise sans problème. Si elle se plaint de racisme à son égard, c’est parce qu’elle est porteuse de désordre. Quand elle ne fournit que du bien, tout le monde lui ouvre les bras. Mais il ne faut pas qu’elle vienne chez nous imposer ses mœurs." (Charles de Gaulle, cité in: De Gaulle, mon père)
On a souvent fait passer mon père pour distant, et même indifférent à l'égard des autres. Rien n'est plus faux. En bon chrétien, il se soucie toujours de son prochain. Avant guerre, par exemple, alors qu'il était capitaine, à l'époque où les officier regardaient leurs hommes du haut de leur cheval, il connaissait le nom de tous ceux qui composaient sa compagnie.
«Toujours le chef est seul en face du mauvais destin»
Le patriotisme, c'est aimer son pays. Le nationalisme, c'est détester celui des autres.
Les choses n'ont que l'importance qu'on leur donne. (Charles de Gaulle)
Mon père avait au contraire un grand respect pour les Arabes. Il avait aussi beaucoup d'estime pour leur courage au cours de l'histoire. Avec quelle flamme il m'apprenait, enfant, comment ils avaient été des conquérants inégalés, comment ils avaient soumis le Maghreb, la péninsule Ibérique et même une partie de la Gaule méridionale. Je l'entends encore me conter l'histoire de Schéhérazade, d'Aladdin et la lampe merveilleuse, me décrire avec force détails l'épopée de l'empire fameux des Omeyades, du khalife de Bagdad entouré de ses esclaves turcs et berbères...