Je veux me souvenir de chaque pas que nous faisons, de chaque battement de ceur. Je veux me souvenir de la manière dont sa paume se plaque sur mon dos pour me rapprocher de lui. De nos lèvres qui se frôlent. De ce temps qui s'arrête quand sa bouche se pose sur la mienne. De ce baiser au goût de sel lorsque nos larmes dévalent nos joues. De la douceur de notre étreinte. Et de l'amour. De ce putain d'amour que je sens vibrer sous ma peau, qui se répercute jusqu'au fond de mon âme.
Et quand ma bouche se pose sur la sienne, j'ai l'impression que Valentin vient de m'offrir le souffle qui me manquait.
- J'ai trouvé un mec avec qui m'envoyer en l'air, finit-il par répondre. Et je ne pourrai pas le faire si son état de santé ne s'améliore pas. Alors je dois veiller sur lui.
Il m'a appris que c'était OK d'avoir mal, mais que parfois, c'était bon d'en parler. Il m'a montré que le soutien pouvait prendre toute sorte de formes et n'avait pas toujours besoin de mots. Il m'a montré que l'attention pouvait provenir du plus infime des gestes. Que l'amitié était une base solide pour des sentiments plus profonds, plus puissants.
- Honnêtement, rien ne me retient en France. Tout ce que je possède, c'est cette maison que j'ai hâte que tu voies. Ma famille... eh, bien, tu sais tout de ma famille. Mes amis ? La seule qui compte vraiment habite ici. Je ne dis pas que ce sera facile, que ça se fera en un claquement de doigts. Mais, Scott... tu en vaux carrément le coup.
En sa présence, j'ai l'impression d'être constamment en équilibre sur une corde, me demandant quand je finirai par tomber.
C'est marrant, parce qu'aucun de nous ne semble capable de prononcer ces trois putains de mots, mais nous nous disons « je t'aime » de tant de manières différentes qu'à présent, cette déclaration me paraît dénuée de sens.
Je ne sais pas encore comment vivre avec toi mais une chose est sûre : je sais que je ne peux pas vivre sans toi.
Est-il possible que Valentin soit la bonne personne au mauvais moment?
Son regard plonge dans le mien et je m'y noie, même si j'ai parfois peur de l'intensité que i'y trouve. Ce qui m'effraie le plus : que ce ne soit qu'un reflet de ce qu'il voit dans le mien.