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3.95/5 (sur 10 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Luino , le 23/03/1913
Mort(e) à : Varese , le 31/12/1986
Biographie :

Piero Chiara (Pierino Chiara, pour l'état-civil) est un écrivain italien.

Le prix littéraire Piero Chiara, fondé en 1989 par la ville de Varèse lui est dédié.

Après un bref passage sous les drapeaux, en dépit de son désintérêt pour la politique, en 1944, il est contraint de fuir vers la Suisse, à la suite d'un mandat d'arrêt délivré par le Tribunal spécial fasciste pour avoir mis, le 25 juillet 1943, à la chute du fascisme, le buste de Mussolini dans le box des accusés du tribunal où il travaillait. Là, il vit dans des camps où les réfugiés italiens sont internés. Après la guerre, il enseigne les lettres au lycée italien de Zugerberg et l'année d'après, il retourne en Italie.

Commence alors une période d'imagination ardente et de créativité continue. Il obtient en 1965 le Prix Charles Veillon pour "Con la faccia per terra"

En 1970, Piero Chiara joue dans "Venga a prendere il caffè da noi" (Venez donc prendre le café chez nous), film réalisé par Alberto Lattuada et interprété par Ugo Tognazzi, film tiré de son roman de 1964 "La spartizione "(Le Trigame), pour lequel il collabore également au scénario.

Son succès culmine en 1976 avec son chef-d'œuvre, "La stanza del vescovo" (La Chambre de l'évêque), qui devient immédiatement un film à succès réalisé par Dino Risi, avec, en vedette, Ugo Tognazzi et Ornella Muti. Il apparaît souvent comme figurant ou avec un petit rôle dans des films basés sur ses romans, comme greffier du tribunal dans La stanza del vescovo, par exemple.

Il meurt dix ans plus tard, à Varèse, après avoir occupé au niveau national de nombreux postes au sein du Parti libéral italien. Il était également affilié aux loges maçonniques de Varèse, Côme et Milan.
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Source : Wikipedia
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Quand il fut emporté par ce tourbillon sur le divan, Peppino ne parvint plus à démêler ses sensations. Sa bouche avait un goût de rouge à lèvres, de parfums, ainsi qu'une saveur âcre et goûteuse de peau en sueur. Ses yeux voyaient tantôt noir, tantôt blanc, ses mains partaient à la découverte de zones veloutées et douces comme de la crème fouettée, de reliefs inattendus, de courbes et de sinuosités à n'en plus finir sur lesquelles elles glissaient sans qu'il puisse distinguer les bras ou les cuisses, le dos ou le ventre.
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Son père devait avoir dans son portefeuille ce billet de cinquante lires depuis des années, comme une image miraculeuse, parce qu'il n'en était pas moins un homme et qu'il pouvait avoir des besoins impossibles à partager avec sa femme. Il s'en privait maintenant au moment du départ de son fils unique, dans l'idée que cet argent lui procurerait une sécurité plus grande au début de la longue route qu'il allait entreprendre.
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Cependant, il ne pensait ni à sa famille, ni à ses amis, mais - malgré toutes ses mésaventures - aux femmes. Elles incarnaient déjà pour lui la perfection de la Nature et elles le seraient toujours. Jeunes ou vieilles, belles ou moins belles, femmes honnêtes ou putains, elles étaient le seul but de sa vie. Depuis son adolescence, elles surgissaient comme des ombres sur sa route, l'une après l'autre, parfois deux à la fois, toujours nouvelles et toujours mystérieusement animées d'une douceur cachée dont il ne pouvait découvrir la nature, mais qui avait, comme la manne tombée du ciel, toutes les saveurs que l'on pouvait imaginer et désirer.
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Cette poitrine était quelque chose de prodigieux, comme la marque de la crue du 26 septembre 1868, inscrite sur le mur de l'Albergo Posta e Svizzera. Les femmes considéraient , sans aucun doute possible, qu'elle était fausse, postiche, en mousse bien qu'Ines, avec la vie honnête et rangée qu'elle menait, n'eût aucune raison de tromper les gens par de tels artifices. Quant aux hommes, ils croyaient dur comme fer à l'existence de cette poitrine, et ils y voyaient un phénomène de la nature, évitant de songer, tant ils en étaient jaloux, à la chance de Tritapane qui, certainement, en profitait.
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