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4.83/5 (sur 9 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Pierre Aaron est un auteur de nouvelles. Une imagination toujours entretenue qui ne s'est donnée à l'écriture que récemment.
Auteur prolifique et éclectique, il n'a de cesse d'explorer de nouveaux univers. Tantôt poétiques, tantôt angoissants, il passe du rêve à la dure réalité, de l'émotion cristalline à la plus crue des pensées.
Avec au départ une formation scientifique, il n'en a gardé que l'efficacité, vous plongeant dans la psychologie d'un personnage en quelques mots seulement.
Sa série de recueils, "En espérant de bonnes nouvelles", est à l'image de sa pensée : un foisonnement d'idées, d'aventures extraordinaires, d'instants magiques et de terreurs sans nom.
Classés par thèmes, il nous fait voguer depuis son premier tome abordant la mort ou la fin sous ses différentes formes, jusqu'au cinquième tome d'un érotisme dont les mots s'adressent autant au corps qu'à l'âme.
Vous apprécierez également ses nouvelles historiques, ses destins personnels ou ses thrillers qui vous déstabiliseront.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Extrait de la nouvelle "Le testament de Jésus".

Et là... plus aucun doute n'était permis ! Car s’il datait bien du premier siècle, peu importe qu'il soit de la main du Christ ou d'un autre, la prédiction qu'il contenait était si précise que son origine divine et inspirée ne souffrait aucun doute.
Il se sentit soulevé de terre - Étienne l'empoignait et lui hurlait au visage de traduire.
"Je ne le peux... !"
Alors il sentit une lame froide contre sa gorge et devina le même éclat de métal au fond du regard du Commandeur de Cazouls. Il n'hésiterait pas à lui trancher la gorge.
Le prêtre réussit à articuler : « Confessez-moi, mon Fils ».
Augustin retournait l'arme du secret.
A nouveau le silence s'installa. Un commandeur avait aussi le pouvoir de confesser. Étienne évaluait les perspectives. Honteux de son emportement, il comprenait qu'Augustin lui offrait une sortie honorable pour tous les deux. Il lâcha sa prise et rangea sa lame.

Le prêtre lui traduisit alors la fin du document.
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Extrait de la nouvelle "Je voulais juste que tu m'embrasses".

Elle se renfrogne "Qui êtes-vous ?"

Ma voix de femme l'a blessée, je le sais. Tous ses sens sont en alerte, le danger est proche.
Elle souffre déjà... je ne sais pas si ça me fait plaisir, mais j'improvise une suite cruelle.

"J'ai trouvé ce portable dans le train, un couple a dû l'oublier à la gare précédente."

"Un couple ?" elle a presque parlé avant que je ne finisse ma phrase.

Je lui décris l'homme avec une précision qui ne laisse aucun doute sur son identité puis je décris la femme. Je l'ai imaginée contraire à Delphine. Tout ce qu'elle n'est pas... "Oui, une femme plutôt petite, cheveux blonds, ondulés, yeux bleus avec une robe rouge plutôt courte." Je laisse un temps passer puis reprends avec sadisme "Elle ne vous dit rien ?"

"Non..."

J'ai senti sa voix trembler. Je m'en veux.
Je m'en fous...
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Extrait de la nouvelle "La cabine".

"J'aurais horreur que vous me pensiez légère également".

Elle est soudain très attentive et m'invite à poursuivre.

"Pour moi aussi c'est une première, je ne sais pas si je vous ai comprise, comme vous le dites, mais je sais que je ne pense qu'à vous depuis le début de l'après-midi. C'est sans raison apparente, j'ai mon homme qui m'écrit et je m'en fous, j'avais des courses à faire, et je m'en fous aussi. Vous êtes devenue mon univers."

Le temps se suspend. Nos regards s'accrochent encore, plus fort qu'avant. Je pense qu'en cet instant je la comprends oui. Elle a tout à fait raison. Je ne saurai pas y mettre les mots, mais l'âme de Mathilde est nue, devant moi.

"Et j'ai très envie de vous"
J'ai dit cette phrase de manière spontanée, moi qui ne l'ai jamais dite à mon homme.
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Extrait de la nouvelle "Je voulais juste que tu m'embrasses".

Je pose mes deux mains sur le rebord du lit. Je présente ma croupe, jambes tendues. Je sais d'avance tout ce qui va se passer, mais je le fais quand même. Ses mains puissantes prennent mes hanches, son gland écarte mes lèvres.

Je ne peux réprimer une petite contraction de douleur, je suis sèche, je vais encore avoir mal. Je l'entends gémir, comme tous les autres, il prend mes réactions pour le summum du plaisir. Inféodé à son sexe et à son égo, rien ne saurait fêler sa carapace d'assurance. Je ne suis rien. Juste la maladie et son remède en un seul corps. L'image qui le fait bander et le trou qui le soulagera.
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Ma mère est morte il y a dix ans. Elle a toujours été faible, mais courageuse. Elle s'est éteinte épuisée, ayant tout donné à la vie. Je souris du tendre souvenir de cette maman aimante, présente, bienveillante. Elle me couvait autant que mon père la couvait elle. Il la savait en sursis et, j'en suis certain aujourd'hui, a vécu dans l'angoisse permanente de sa disparition pendant près de trente ans. Il est maintenant un vieillard avant l'âge, le décès de sa femme l'a terriblement affecté et il survit plus qu'il ne vit. Je le vois peu, cela me fait du mal à chaque rencontre. Parfois je me dis que je l'abandonne à la maison médicalisée... et souvent je chasse cette pensée.
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Extrait de la nouvelle "Au-delà de l'horreur".

Pour beaucoup, elle n'était que l'enfant d'un officier du Reich.

Pour elle, elle était l'enfant d'un amour extraordinaire, pur, tellement loin de la salissure qu'on voulait y coller.

Au fond de son cœur, elle avait su préserver cette image. Ce n'est qu'aujourd'hui, à 73 ans, qu'elle osait affronter un étranger, mettre en péril ce souvenir pour le poser face à la critique.

Etrangement, cet homme qui lui avait paru si peu humain, comprenait, il savait qu'elle disait vrai. Il était même ému de cet amour dont il saisissait l'incroyable portée à travers le temps.
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Extrait de la nouvelle "L'usine à mort".

Sa beauté s'est fanée avec le temps. Elle se meurt d'ennui, de désespoir dans une vie ou chaque bout de pain est compté, ou chaque carré de tissus est lavé, relavé, reprisé. Nous sommes laids, pauvres. Nous n'allons plus danser dans nos beaux habits du dimanche. Elle ne se maquille plus, se coiffe à peine.
Elle meurt debout et je meurs de ne rien pouvoir faire.
Alors, j'ai trouvé ce travail.
Et j'envoie à la mort autant d'êtres que je peux. Je suis efficace, ordonné, silencieux. L'employé modèle.
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Extrait de la nouvelle "Au-delà de l'horreur".

Mon amour,

J'ai vingt-cinq ans et je m'apprête à tuer plusieurs centaines d'innocents. Que j'aimerais que tu sois là ! Donne-moi la force d'accomplir ce qui doit l'être.
C'est une folie, un massacre... mais ça sera le dernier. Il le faut.
Je ne dors plus, mon corps est agité de sueurs froides, mon teint est livide et je vomis chaque repas. Seule ma détermination me tient encore debout.
Dans une semaine tout sera fini.

Avec ce qui me reste d'amour et d'humanité...

Rudolf.
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Extrait de la nouvelle "La cabine".

"Je ne comprenais pas ce qu'il faisait. Ce qui m'a troublée, ce furent ses gémissements. Chaque fois qu'un petit son sortait de sa bouche, je sentais un trouble physique dans mon ventre. Sans le comprendre, je ressentais une excitation nouvelle. Sa main allait et venait le long de son membre, il me semblait énorme, démesuré. Parfois il lâchait son sexe et je voyais la tension qui agitait le pénis, les fortes veines qui le parcouraient et la rougeur vive de son gland humide."
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Des chiens qui devenaient fous et agressaient leur maître, cela n'était pas nouveau. Son ministère n'avait pas réagi. Et maintenant que ces fouille-merde de journalistes révélaient des aspects troublants, il était très facile de l'accuser de négligence. D'autant plus que cet imbécile de spécialiste du comportement canin, Jean-Luc Latombe, ne cessait de clamer qu'il avait alerté les autorités depuis plus de trois semaines.
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