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Critiques de Pierre Conesa (25)
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Vendre la guerre

Pierre Conesa, historien et ancien haut fonctionnaire signe avec "Vendre la guerre", son nouveau livre paru aux éditions L'Aube, un récit sans concession et sans langue de bois sur les dérives interventionnistes des Etats-Unis et de ces alliés pour promouvoir la démocratie avec un tapis de bombes.. Le modèle de "La guerre juste" avec l'instauration suite aux attentats contre New York, le 11 septembre 2001, de "L'axe du mal", décidé de façon unilatérale par Georges W Bush et les faucons néo-conservateurs. Dans cette liste on ne retrouve ni le Qatar et encore moins l'Arabie Saoudite, ce dernier pourtant pays d'origine des terroristes et de Ben Laden étiqueté comme ennemi numéro 1 des Etats-Unis et par conséquent de l'Occident. Irak, Afghanistan, deux conflits et deux échecs pour les Etats-Unis, démocrates et républicains réunis par l'incurie intellectuelle de leurs dirigeants. La chute du mur de Berlin, la perestroïka et l'arrivée de Boris Eltsine au début des années 90 provoquèrent un vide pour le complexe militaro-industriel américain qui devait justifier les dépenses énormes pour la défense en recherchant un nouvel ennemi capable de conjurer cette nouvelle réalité. L'irruption dans l'histoire mondiale, du terrorisme islamiste suscita une réaction du monde occidental et principalement des américains pour justifier des conflits sans Im prémature du conseil de sécurité de l'ONU. La stratégie de l'interventionnisme justifié par certains intellectuels européens comme BHL en France, qui fût l'instigateur et la "tête pensante" auprès de Nicolas Sarkozy de l'attaque contre la Lybie et de la chute de Kadhafi. Résultat de cette attaque, l'instabilité chronique du pays où s'affronte depuis lors des groupes armés souhaitant accéder au pouvoir dans un chaos sans nom. Les Etats-Unis en intervenant en Irak pour la seconde fois en 2003 entrainèrent la chute de Saddam Hussein. Là encore la guérilla menée par les différents mouvements de résistance irakiens entrainèrent un chaos sans nom d'où émergea L'EI ou l'Etat Islamique qui déstabilisa plusieurs pays du Moyen Orient dont la Syrie. Ce versant du livre de Pierre Conesa est passionnant et nous laisse sans voix. Particulièrement documenté, avec un style alerte et accessible rendant sa lecture passionnante Pierre Conesa nous entraîne dans les coulisses du pouvoir des lobbies va t'en guerre. En France, la figure de l'intellectualisme va t'en guerres s'inscrit dans un courant de pensée dont la figure s'incarne magistralement avec Bernard Henry Lévy pour lequel l'auteur ne cache pas son opposition forte. BHL est particulièrement attaqué dans ce livre. Mais il y a une autre dimension de ce livre, l'incapacité du complexe militaro-industriel à penser l'émergence du communautarisme, de la sécession même dans certaines zones perdues de la République française. Les banlieues, l'insécurité permanente, la violence et la résurgence d'un antisémitisme particulièrement virulent à l'extrême gauche qui s'incarne avec les insoumis de Jean Luc Mélenchon, le parangon de l'islamo gauchisme en France. L'incapacité de l'Etat à mener une politique ferme contre l'islamisme est prégnant dans l'ouvrage de Pierre Conesa. Au final, c'est un livre de réflexion sur le monde occidental, sur ces chimères, ces craintes, ces divisions qui affaiblissent les Etats occidentaux et démontrent les enjeux à venir. Sans langue de bois, Pierre Conesa livre un point de vue qui a le mérite de détonner dans cet océan de pensées politiquement correct. C'est à découvrir assurément.
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Guide du Paradis

Un petit livre au titre attirant : « Guide du paradis – Publicité comparée des au-delà »

Quel paradis nous attend après la mort, compte tenu de notre religion ? Vaste question !

On va donc comparer,avec humour en fonction des écrits officiels, les versions proposées par les principales religions monothéistes.

Pour cela, cet ouvrage se décrit comme un guide touristique, un guide de voyage.

Les chapitres sont organisés pour répondre à certaines questions :

• Quand y aller ?

• Comment s’y rendre ?

• A qui s’adresser ?

• Peut-on visiter ?

• Etc…



On passe en revue les différences mais aussi les incohérences de chacune des religions, comme les artifices permettant à chacun de transgresser le dogme tout en gagnant son paradis.



Ce qui m’a semblé admirable c’est qu’il n’y a pas de parti-pris pour l’une ou l’autre des religions, mais une simple exploration des textes. Le bilan n’est d’ailleurs glorieux pour aucune d’entre-elles..



Dans ces temps perturbés, c’est une lecture saine qui permet de prendre du recul et qui conduit à la réflexion.

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Vendre la guerre

Pierre Conesa est agrégé d'histoire et énarque. Il occupa divers postes au Ministère de la défense et fut en dernier lieu Directeur Adjoint de la délégation des Affaires Stratégiques.

son dernier livre est consacré à ce qu'il appelle le complexe miliitaro- intellectuel. intellectuel Ce terme désigne un certain nombre d'intellectuels occidentaux attachés à promouvoir le rôle de gendarme international auto-mandaté de l'occident, et particulièrement bien sûr des USA. Ils ont notamment contribué à l'élaboration du droit d'ingérence. On y trouve des personnalités isolées, tel l'omniprésent BHL mais aussi des thinktanks néo-conservateurs américains. Ces personnes et organisations défendent des points de vue beaucoup plus bellicistes que les généraux, qui, eux, savent ce que c'est que la guerre

Ce livre aussi instructif que passionnant aborde de nombreuses problématiques

Sans vouloir toutes les passer en revue,ce qui se révélerait difficile compte tenu de la richesse du livre, je decernerai cependant une mention spéciale à notre cher BHL qui réussit quand même à déclencher une guerre, avec la calamiteuse intervention française en Lybie mais Dieu merci échoua de justesse en Syrie. Obama ayant refusé son soutien à Hollande . Il fit aussi partie de ceux qui poussèrent à une intervention au Darfour.

Ce livre est une lecture indispensable à qui veut comprendre les enjeux réels de la géopolitique mondiale
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Hollywar

Avant que j'oublie de le faire et que cela passe à la trappe à la relecture, merci à Babelio et aux éditions Robert Lafont pour l'envoi de ce livre.



Cet ouvrage m'intéressait car je suis un gros consommateur de cinéma en particulier de cinéma anglo-saxon et j'ai toujours été fasciné par l'envers du décor ainsi que par l'histoire de ce média surtout du côté de chez l'oncle Sam.



Toutefois ce livre m'a très vite agacé et ce pour plusieurs raisons :



Déjà, comme je l'ai dit plus haut, je suis un grand cinéphile ; cela fait plusieurs années que je me documente sur le sujet et je suis bibliothécaire BD et cinéma. Je n'ai absolument pas la prétention de me qualifier comme expert (ça non) mais je ne suis pas un néophyte non plus et force est d'admettre… eh bien… que je n'ai pas appris grand chose.



Ensuite, il paraît évident que l'auteur n'est pas cinéphile. Spécialiste de géopolitique certes (il n'y a qu'à voir le CV du bonhomme en 4e de couv) mais pas de cinéma. Son prochain livre pourrait s'intituler “Le Rap, arme de propagande massive” qu'il le traiterait de la même manière. Je ne sais pas combien de films il a regardé mais on sent que ses choix sont très ciblés (et je passe sur le dédain pour les blockbusters et tous les films à grand public). Ce qui amène au plus gros défaut de ce livre...



L'auteur ne nuance pas du tout son propos ! Oui, le noir a longtemps été considéré comme primitif ou comme une sous-catégorie d'humain. Oui, les western ont permis de légitimer le génocide des indiens d'Amérique. Oui, Hollywood met en avant l'armée américaine sauveuse du monde. Nier tout ceci serait se voiler la face mais les choses ont évolué et continuent de le faire. Si l'auteur parle de ces changements et de certains films ou acteurs (actrices, réalisateurs…) qui sont allés à contre-courant, je trouve qu'il n'insiste pas assez dessus. Dès que la tranche de population ne fait plus un assez bon méchant à ses yeux, il en passe à une autre appliquant ainsi le principe “si une population n'est plus diabolisable, elle n'est plus commercialisable”, principe qu'il énonce pour mettre en avant l'hypocrisie pragmatique des studios.



Si le lecteur a une culture cinématographique de base (encore que qu'est-ce que la base ?), ce livre et les arguments présentés lui parleront mais quand vous commencez à avoir une certaine culture, vous opposerez systématiquement un contre-exemple à l'argument cité. Le noir considéré comme une sous-catégorie ? Sidney Poitier et des films comme Paris Blues (1961) ou Devine qui vient dîner…(1967) pointant clairement le racisme ambiant tout en mettant les personnages blancs et noirs au même niveau. Birth of a Nation de D. W. Griffith (1915) ? 12 Years a Slave de Steve McQueen (2013). Le cow-boy héros de l'Ouest ? Le Western crépusculaire des années 70 ou Dead Man de Jim Jarmusch (1995). Mais dès que ces changements de points de vue deviennent la norme, pour l'auteur, Hollywood ne fait qu'appliquer son “principe auto-nettoyant” (ce n'est pas entièrement faux mais heureusement ce n'est pas que ça).



Pour l'armée US sauveuse du monde, le contre-exemple qui m'est tout de suite apparu est Starship Troopers, le film antimilitariste (si si) de Paul Verhoeven (1998) qui n'est cité nulle part alors que, fait amusant, il applique point par point tout le chapitre “Quelques règles du cinéma de propagande” (américain bien sûr) pour démonter tout le système. Et ce n'est pas un petit film indé, on parle d'un blockbuster à 100 millions de $.



Toutes ces raisons ont fait que, personnellement, j'ai été énormément déçu par ce livre. Il reste malgré tout intéressant mais si vous le lisez, ne vous arrêtez pas à ces idées ! Nuancez-les, regardez d'autres films, lisez d'autres livres et surtout faites-vous votre propre culture.
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La fabrication de l'ennemi

La première partie est épatante. La «définition de l’ennemi» est présentée avec logique et .. pragmatisme. Du bon sens, une excellente recherche.. bref une trame bien posée avec une (très) bonne méthodologie: chronos et géo. On se régale autant avec les citations qu’avec les raisonnements justes et concis.

Les connaissances de l’auteur ainsi que ses recherches en la matière sont indéniables.

A partir des guerres civiles, ça devient confus et répétitif, gribouillé dans le temps et confusionnel dans la géographie. On a l’impression d’un déjà dit ou écrit.

Je préfère l’auteur en interview, c.à.d lorsqu’il est guidé par les questions..

bref malheureusement, je zigzag et heureusement.. la conclusion rattrape tout. Juste, précise et .. chirurgicale. A partir de là, l’auteur nous donne les moyens de comprendre et, qui sait, de résister à l’injustice belliqueuse?
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La fabrication de l'ennemi

On retrouve une partie des thématiques de ce livre dans le plus récent "Vendre la guerre" du même auteur que j'ai chroniqué ici, mais dans un cadre plus large et plus synthétique. Les deux ouvrages se complètent bien, car La fabrication de l'ennemi date de 2012, et n'est donc pas à jour de certains développements récents, ce à quoi la lecture de vendre la guerre portera remède utilement. Mais au demeurant les analyses de Construire l'ennemi demeurent parfaitement valables.

Le livre analyse magistralement les stratégies employées par les états pour justifier et déclencher les guerres conformes à leurs intérêts, avec les évolutions intervenues au cours des temps. On voit aussi comment malgré tout les mêmes erreurs sont répétées année après année.

Et c'est un triste catalogue de crimes qui sont souvent aussi des fautes (voir la célèbre formule de Talleyrand.

On notera cependant que les États-Unis se taillent ici la part du lion dans les exactions, ce qu'ils réussissent à dissimuler en partie w leur propagande étant largement supérieure et leurs relais d'opinion beaucoup plus développés que ceux de leurs adversaires, tout au moins en Occident, les pays du Sud, qui savent ce qu'il en est d'expérience, étant beaucoup plus lucides, et devenant plus hardis dans un monde qui redevient multipolaire (le budget militaire des USA représentait en 2012 6 fois celui de la Chine contre seulement trois fois aujourd'hui)

Certains s'en inquiètent. Ce livre peut leur faire voir les choses autrement.









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Guide du petit djihadiste

Pour éviter un certain malaise qui s'installe à la lecture de ce livre, dûe à la violence révélée, il est nécessaire de garder en mémoire le premier paragraphe de la conclusion de Pierre Conesa, connu pour son étude "Quelle politique de contre-radicalisation en France ? ". Il précise "Cet essai adopte un ton volontairement cynique qui vise à tenir à distance les horreurs auxquelles l'Etat islamique et/ou Al-Qaïda forcent les nouveaux "frères". Il se veut aussi comparatif pour montrer que la cruauté est assez largement répandue sur la planète, prenant parfois des formes tout à fait officielles."

En effet, cet ouvrage incite au débat. Destiné à l'usage des adolescents, des parents, des enseignants et des gouvernants, il me semble nécessaire que la lecture en soit partagée, le texte offre des espaces de discussion et nécessite des éclaircissements, car il me semble que certaines informations présentées volontairement de manière cynique, peuvent être difficiles à appréhender au 2nd degré.
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Guide du petit djihadiste

Attention, ce livre n'est pas un vrai guide pour devenir djihadiste.



Ne vous précipitez pas pour l'acheter* si vous pensez y trouver le moyen d'atteindre directement le paradis, car vous allez être déçu/e. Vous risquez même de vous rendre compte que des rabatteurs sont en train de vous harceler et de vous enfumer afin de vous faire faire des choses bien loin de la religion qu'ils prétendent défendre.



Dans ce petit livre d'à peine 135 pages, vous retrouverez un véritable travail de vulgarisation sur les façons de se faire happer par les mouvements sectaires (évidemment ici on parle surtout de ceux liés à l'Islam mais pas seulement), les croyances complètement "tordues" sur lesquelles ils se basent, les types de personnalité qui peuvent être attirés par les messages des rabatteurs sur les réseaux sociaux (scoop : le lavage de cerveau marche sur tout le monde), et encore plus.



Par contre, allergiques à l'humour, au cynisme et au sarcasme, abstenez-vous, sans quoi vous allez faire une gigantesque crise d'urticaire. Afin de vous faire une idée plus claire du type d'humour de Pierre Conesa, je vous renvoie vers les quelques citations que j'ai postées sur Babelio.



Il faut également signaler que malgré son titre et son ton provocateurs, ce petit ouvrage se base sur des faits avérés et documentés, chaque information est annotée et vous renvoie vers sa source. Cela peut se révéler très utile afin de mieux (faire) comprendre l'absurdité du message djihadiste actuel. Mais également à repérer plus facilement les signes indiquant une radicalisation chez un proche ou un élève/collègue.



De plus, bien qu'il traite du côté individuel de la radicalisation l'auteur n'en délaisse pas pour autant toute la partie géopolitique liée à l'avènement de Daech et à la pression exercée par le terrorisme en Europe.

Nous avons droit à des explications concises et grinçantes sur les mécanismes expliquant leur apparition et leur maintien. oh le soutien des États-Unis aux Afghans contre l'URSS... ah, la realpolitik et les amis saoudiens de la France... oups, la pratique de deux poids et deux mesures : si nous bombardons par erreur des civils ce sont des dommages collatéraux et tant pis pour eux, si les gars en face le font ce sont des monstres, ...

Pierre Conesa nous rappelle ainsi que rien n'est tout noir ni tout blanc, mais que les rabatteurs de Daech/Al Qaida s'engouffrent dans cette brèche afin de convertir toujours plus de personnes choquées par les agissements de leurs gouvernements ou par leur tolérance face à l'horreur.



Réussir en si peu de pages à nous offrir une vision aussi nuancée de la situation actuelle sans abêtir son propos est je trouve un tour de force.

Si vous vous intéressez à la thématique de la radicalisation, je vous conseille donc vivement ce guide du petit djihadiste !



* 15€ en France, 16.85€ en Belgique francophone (1.85€ de différence pour une taxe belge qui n'existe plus depuis l'euro...).
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Vendre la guerre

Au fil des pages, l’auteur dénonce et démonte systématiquement les pratiques de cette « intelligentsia militaro-intellectuelle », qui instrumentalise les médias pour s’imposer comme le nouvel ordre mondial, capable de résoudre les crises et les conflits internationaux, mais dont les remèdes apportés s’avèrent être pires que le mal.



Fort de sa grande expertise géopolitique et géostratégique, Pierre Conesa a affûté sa plume de fin stratège pour égratigner les idéologues occidentaux et mondialistes. Il n’y a pas de place pour la langue de bois dans ce récit richement référencé et subtilement agrémenté de quelques touches d’humour, tantôt grinçant, tantôt caustique. Instructifs et passionnants, les propos de l’auteur couvrent différentes thématiques, ils tentent de sensibiliser le lecteur sur la dangerosité de banaliser et de surmédiatiser la parole donnée à cet agglomérat « d’experts », aux compétences multiples et issus de tous bords, véritable « catastroïka » ambiante qui agite le chiffon rouge des peurs sur les plateaux de télévision.

Cette médiatisation à outrance et non maîtrisée pourrait-elle un jour présenter un réel danger de déstabilisation, voire de déconstruction du véritable ordre mondial qui s’est forgé par des siècles d’Histoire ? Telle est la question qui pour l'instant demeure sans réponse...



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Vendre la guerre

L'intérêt de cet ouvrage, dont j'ai eu un peu de mal à trouver le fil conducteur malgré le titre, c'est son rappel historique des soutiens douteux de l'extrême-gauche germanopratine conduite par Sartre et son club d'intellectuels (spécialité française) au régime soviétique et à ses déclinaisons, malgré les avertissements de témoignages documentés mais constamment désavoués, leur déroute consécutive, puis l'avènement des french doctors, du droit puis du devoir d'ingérence, pour en arriver aux expéditions hasardeuses et mal préparées (aux mandats de l'ONU mal rédigés) des démocraties pour tenter de mettre à bas des dictateurs sanguinaires avec des philosophes devenus promoteurs de la guerre aux tyrans, dont BHL est un bon exemple.
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Etat des lieux du salafisme en France : Du ..

Definition de champ d'analyse pas claire. Enfilement de faits amalgamés, mis bout à bout afin qu'ils collent à des hypothèses. L'opération échoue du fait de son approche à la fois brouillonne et anecdotique. Le sujet mérite mieux que cet litanies de chapitres sans queue ni tête qui ne paraissent être qu'un soufflet de plus sur les peurs du pays. Malheureusement.
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Le lobby saoudien en France

Grâce aux sociétés de relations publiques, par l'intermédiaire de Mohamed Ben Salman dit MBS, arrosées généreusement de deniers publics, l'Arabie Saoudite tente de se dorer la blason pour se faire passer pour un pays exemplaire qui lutte contre le terrorisme. La guerre au Yemen est certainement une illusion de vision!



Comme si des techniques marketing allaient effacer le meurtre sanglant et démoniaque de Jamal Kashoggi, comme si, parce que MBS avait fait passer le droit des femmes à conduire des voitures, le monde extérieur allait oublier par la même occasion que des femmes et des hommes sont enfermés, violer et violenter parce qu'ils ont osé critiquer le pouvoir en place?



Comment ne pas oublier le scandale du Ritz-Carlton dans lequel des Saoudiens ont été détenus pendant des semaines jusqu'à ce qu'ils acceptent de se vendre, sous prétexte de lutter contre la corruption?



Vous avez dit Projet Vision 2030? Un projet qui va coûter beaucoup d'argent mais qui va surtout en faire gagner à certains nantis.



Et puis, il y a le piratage du téléphone de Jeff Bezos en mai 2018, patron d'Amazon mais également du Washington Post et donc patron de Jamal Kashoggi, oeuvre du logiciel Pegasus, vendu par les Israeliens aux Saoudiens.



Sans compter que ce même logiciel sert aux hommes pour suivre les femmes qui sont sous leur coupe dans leurs déplacements éventuels ... maintenant qu'elles peuvent conduire, il ne faudrait pas qu'elles s'imaginent être libres de leurs faits et gestes!



Vive la liberté, Vive la vision 2030, vous avez dit droits et égalité?



Voilà le programme du livre de Pierre Conesa aidé par Haoues Seniguer, Sofia Farhat et Régis Soubrouillard.

Merci à eux pour leur prose intelligente, aisée à lire et instructive. N'en déplaise à ceux qui font, telles Rachida Dati et Michèle Alliot-Marie, comme les trois singes, j'ai rien vu, rien entendu, je ne dirai rien.

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Hollywar

Ecrit par un spécialiste des questions géopolitiques, cet ouvrage montre comment l'industrie du cinéma aux Etats-Unis a dès ses débuts contribué à renforcer (voire à créer) des stéréotypes raciaux. Le Noir paresseux et simplet, le Peau-rouge sauvage et irrécupérable, l'Asiatique fourbe et cruel, et l'Hispanique brutal et vaguement répugnant. Au fil des époques et des préoccupations politiques, de nouveaux ennemis de l'Amérique sont apparus sur les écrans : le méchant Russe communiste, le Français opportuniste et faux, et enfin l'Arabe-musulman-terroriste-poseur de bombe. Face à eux, le Héros, blanc bien sûr, mâle bien sûr, qu'il soit cow-boy ou soldat, pétri de valeurs patriotiques, gagne toujours à la fin. Jouant sur la confusion entre fiction et réalité, le cinéma américain a créé une histoire nationale à travers des centaines de films en majorité jamais diffusés hors des Etats-Unis. Un livre passionnant, même si quelques jugements à l'emporte-pièce de l'auteur gâchent un peu le plaisir.
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Hollywar

D'abord et c'est une obligation de remercier encore à Babelio et à Robert Laffont pour l'envoi de ce livre.

Content de le recevoir, car c'est un des deux livres que j'avais choisi, j'ai déjà oublié l'autre.

Amateur de cinéma, ayant vu une tripotée de films, le livre avait de sérieux atouts pour m'intéresser.

A vrai dire je n'ai pas appris grand chose que je ne connaissais ou avait déjà lu, bon ça peut paraître un peu prétentieux, mais hormis, une donnée éloquente, plus de morts aux USA causés par les tueries de masse que par des attentats, le livre n'apporte rien de réellement nouveau.

Oui Hollywood aime les méchants, aime prendre des libertés narratives, historiques, oui il y a des incohérences dans les films, oui Schwarzy, Stallone et consorts ne font pas dans la dentelle et s'en sortent toujours en compostant du méchants.

Bon, ok et alors ? l'auteur est spécialiste des questions géopolitiques, mais, il n'est pas cinéphile et à l'aune des reportages, livres que l'on trouve ici et là, son expertise apparaît un brin émoussée, de son aveu il a visualisé 200 films.

Ce qui m'a manqué, c'est une analyse plus poussée, les films qui trouvent grâce à ses yeux par exemple, c'est à dire qui ne sont pas considérés comme de la propagande, et aussi, pourquoi pas, est ce qu'on considère que tous les films français se déroulant à Paris sont de la propagande visant à stigmatiser les pauvres ploucs de la Province ?

Bref, je pense qu'un bon vieux débat entre passionnés serait plus vivant que ce livre.

Pour résumer, titre alléchant, CV de l'auteur itou, au final un grand pschit dommage

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Hollywar

Passionnée d'essai, de sociologie et plus encore de séries et films américains, ce livre était fait pour moi. D'ailleurs, je remercie Babelio et les éditions Robert Laffont qui m'ont offert cet ouvrage dans le cadre d'une masse critique.



Verdict ? Ce livre est vraiment fort intéressant.



Premièrement, l'auteur nous fait une socio-histoire des "méchants" à travers le cinéma américain, pour finalement arriver à nos temps modernes où l'un des seuls grands "méchants" porté à l'écran par les américains est le terroriste de confession musulmane. Personnellement, j'avais déjà remarqué après les attentats du 11 septembre à travers les séries notamment ; mais là, l'auteur s'applique à nous démontrer toute la puissance d'Hollywood pour que cela entre dans les consciences.



Alors certes, l'auteur n'est peut-être pas des plus objectifs au regard du directeur de la collection qui traite des questions terroristes en sociologie, mais il a au moins le don de faire réfléchir le lecteur sur ces différentes questions. A nous d'en prendre et d'en laisser...



Sinon, je conseille cet ouvrage à tout le monde car il est écrit de manière très simple pour un essai, et en plus, l'auteur se permet quelques lignes ironiques fort amusantes.
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Guide du Paradis

Un bon moment d'humour sur les paradis de plusieurs religions

mais surtout mesdames pas de problème vous pouvez pêcher vous avez droit à aucun paradis!!!!
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Etat des lieux du salafisme en France : Du ..

Assurément personne n’a pris le temps de relire cet ouvrage avant de l’imprimer. Ce n’est pas tant le fond qui pose problème (on a vu pire, de ce bord-là), mais la forme, avec ses phrases mal fagotées, ses moments de flou artistique (on ne sait pas trop qui dit quoi, ni quand), ses imprécisions et ses erreurs (critiquer Sefen Guez Guez est légitime, mais au moins faudrait-il prendre le temps de se renseigner pour se rendre qu’il s’agit d’un avocat et non d’une avocate). Surtout, rien n’est sourcé ni remis en contexte et l’ensemble ne s’adresse qu’à des lecteurs déjà convaincus qui savent déjà à quoi fait référence l’auteur. Aucune chance de susciter un débat serein et éclairé sur cette question, pourtant nécessaire, avec un livre aussi mal écrit.
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Vendre la guerre

Cet essai vous plonge (directement) dans l'univers des guerres dites justes, légitimes et nécessaires dont le but serait de faire émerger "La" démocratie.... mais ne s'agirait-il pas plutôt d'une auto justification de la part d'intellectuels en manque d'inspiration et de (vrai) combat à mener depuis la disparition en 1991 d'un ennemi identifié et identifiable.

Il remet également sur la table la notion d'ingérence étrangère dans les affaires internes des pays concernés et le constat est glaçant.

A lire par tous les étudiants en géopolitique et sciences politiques, mais également par celles et ceux qui s'y intéresse de près ou de loin.
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Vendre la guerre

Un grand merci à Babelio pour m'avoir envoyé ce livre dans le cadre de l'opération masse critique.

J'ai dévoré avec plaisir l'ouvrage de Pierre Conesa que je ne connaissais que par certaines de ses interventions télévisées.

L'auteur sort complètement du politiquement-correct qui bloque la majorité de nos médias et de nos soi-disant intellectuels.

Sans préjugé, il décrypte la logique de ces personnes qui ont poussé à déclencher des guerres "justes", en France (avec BHL qui retire une fierté d'avoir aidé au déclenchement du renversement de Kadhafi, adorateur de BHLM, ce livre n'est pas pour vous ...), aux USA évidemment (avec les invasions de l'Irak et de l'Afghanistan).



Le sous-titre vendre la guerre est un peu réducteur, je trouve, car l'auteur traite également de toutes les dérives communautaristes en France et ailleurs. Encore une fois, sans langue de bois et sans peur de choquer les bonnes âmes.



Je regrette néanmoins le style un peu brut et parfois décousu, avec des redites à quelques pages de distance.

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Dr. Saoud et Mr. Djihad.  La diplomatie rel..

Si vous avez l'opportunité d'avoir ce livre en mains, surtout ne le lâchez pas sans l'avoir lu, il s'agit d'un véritable trésor et comme il est indiqué en quatrième de couverture: Une étude exceptionnelle sur les dessous du royaume le plus puissant et le plus secret au monde, basée sur des témoignages et des documents officiels.



Le wahabisme et le salafisme se sont infiltrés dans presque tous les pays du monde, tous attirés comme les abeilles par l'argent distribué à grands flots par l'Arabie Saoudite, dans le but d'être partout et de contaminer un maximum de personnes, de milieux, de genres et de politiques.



Il faut/fallait construire des mosquées, prêcher la bonne parole (sunnite et pas chiite) répandue par des imams formés dans des universités financées par l'argent du pétrole, s'allier avec les Frères Musulmans tant qu'ils allaient dans le même sens parce que sinon ils ne sont plus nos amis, combattre à tout prix l'Iran et les chiites, détruire des sites historiques (il ne faudrait surtout pas laisser de traces de la réalité du passé), sans compter assassiner toute personne qui ne serait pas d'accord avec ces conceptions-là (Jamal Kashoggi) et j'en passe.



Les pouvoirs politiques du monde ont un peu ouverts les yeux depuis les printemps arabes et les jihadistes en Syrie et que leurs pays ont été touchés par des attentats qui ont fait des victimes de toutes origines. Mais il y a encore beaucoup de travail et surtout si la cohérence pouvait être de rigueur, cela aiderait le peuple!



Parce que le grand drame de toute cette histoire, c'est que l'extrémisme et le radicalisme tuent tout ce qu'il y a de bon dans chaque religion et ne mènent qu'à des tueries, des destructions et un monde dans lequel personne n'a envie de vivre parce qu'il serait par définition invivable et insupportable.





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