Au-dessus d'eux, perforant la paroi, agonisaient les grands arbres de la forêt. Leur feuillage avait disparu, seuls restaient les branches et les rameaux, aussi blancs que des endives : racines du ciel perdues dans les solitudes souterraines.
Lucie regarde le vallon et sa rivière aux eaux vertes. Elle apprécie la douce quiétude qui s'en dégage. C'est comme un baume pour les yeux qui s'étendrait jusqu'au cœur.
Tout le monde a ses petits et grands secrets, ses petits et grands soucis, ses petites et grandes souffrances. Chacun a sa propre valise pour porter tout ça, chaque jour de sa vie.
C'est difficile de savoir ce qui se passe dernière notre peau, toute cette vie qu'on ne voit pas et qu'on ne comprend pas, c'est comme un monde étranger et pourtant c'est nous.
- Trouve ton propre chemin, toi aussi, Louis. Et ne te laisse pas embêter par tes propres soucis. Fais comme la rivière, contourne-les et laisse-les sur le bord !
- Ecoute Louison comme la vie pétille !
Il y a des choses comme ça qu'on aimerait bien oublier et qui restent toujours collées dans notre tête. Elles sont plus fortes que nous, faut croire, elles savent se cacher quand on veut les jeter dans le caniveau et hop! un jour les voilà qui se montrent alors qu'on n'a rien demandé.
- La vie est belle, même si elle ne creuse pas son chemin comme on aimerait.
Quand les animaux de la forêt se cachent et se déguisent...