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3.5/5 (sur 7 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lille
Biographie :

Pierre Delerive fait ses études à Paris avant de laisser sa carrière l’emmener à Hambourg, Bruxelles, Londres et finalement New York où il vit actuellement.

Il abandonna un jour une carrière de marketing international pour poursuivre son rêve d’être un écrivain.

Plusieurs de ses romans ont été publiés en France et il réalisa son adaptation de l’un d’entre eux ("Simple soldat") pour le cinéma, "Le fusil de bois" (1994).

son site: http://www.pierredelerive.com/
Twitter: https://twitter.com/pdelerive

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Pierre Delerive at New York National Arts Club 2013 jan 30.


Citations et extraits (5) Ajouter une citation
D'où je me trouvais, en contrebas, je ne pouvais voir que le sommet d'un entassement de corps, d'une masse humaine dont les soubresauts évoquaient un gigantesque match de catch. Le caporal-chef sauta à terre, la mine exaspérée.
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― Mais comment Roland Stottmeyer peut-il être ami avec un SS ?
― D’abord parce qu’il en a été un lui-même. Contre son gré, malgré lui, bien sûr. Tu ne savais pas, hein ? C’est Metzer qui me l’a dit. Et surtout, surtout, parce qu’ils ont traversé l’enfer ensemble, qu’ils ont partagé l’horreur de la guerre, qu’ils ont côtoyé la mort et se sont mutuellement sauvé la vie. Je ne suis pas passé par là, Dieu merci, mais je peux imaginer les liens que créent ces situations. Plus que de l’amitié, un lien de sang qui peut transcender tout le reste. On peut essayer de comprendre, mais ce n’est pas vraiment possible.
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Le groupe de prisonniers se tenait immobile sous la garde du peloton que Hans et ses hommes venaient relever. Deux autres soldats, emmitouflés dans leur capote, étaient assis derrière une mitrailleuse montée sur trépied. […] Alors que Hans allait inspecter la berge du cours d’eau, Roland saisit Manfred par la manche et murmura :
― S’il te plaît, dis-moi que ce n’est pas ce que je pense.
Manfred secoua tristement la tête :
― Je ne sais pas qui ils sont, ni ce qu’ils ont fait, mais ils sont là pour mourir.
Roland sentit tout son être se révolter. D’une voix qui tremblait, il balbutia :
― Et nous, on va devoir… ?
Manfred lui fit face et l’agrippa par les revers de sa vareuse. Un tic lui crispait un côté du visage :
― C’est pire que tout. On ne peut pas tomber plus bas et je suis plus certain que jamais que Dieu n’existe pas, mais que veux-tu que je te dise ? Même si nous voulions jouer les héros, ça ne sauverait pas ces pauvres bougres. D’autres prendraient notre place dans l’heure qui vient. Et nous on se retrouverait devant un peloton d’exécution pour refus d’obéir. Alors à quoi bon ?
― Quand même !
― Non, Roland, ton sacrifice ne les sauverait même pas.
― Il me sauverait au moins l’âme.
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La première fois que Roland aperçut son image dans un miroir, il s’immobilisa comme si son sang se figeait. Bien sûr, il venait de recevoir cet uniforme vert-de-gris, ce calot, ce ceinturon, ce casque, et n’avait aucune raison d’être surpris, mais la réalité le stoppa comme une gifle. C’était bien lui, sa silhouette, son visage, et il voyait un soldat allemand. […] Ce fut trop, il ne put supporter cette vision. Lui tournant le dos, il s’éloigna à grands pas, conscient qu’il s’enfuyait. Plus loin, il aperçut l’un de ses camarades courbé au-dessus d’une poubelle et il l’envia. Vomir l’eût peut-être en quelque façon purifié.
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Jurer devant Dieu obéissance inconditionnelle à Adolf Hitler, guide du Reich et du peuple allemand, comment pourrait-il jamais ? A ce moment qui se grava en lui, à cet instant précis, il réalisa pleinement ce qui lui arrivait. Il était un soldat allemand. Il portait l’uniforme nazi. La France appartenait à un passé qu’il ne reverrait probablement jamais. […] Il allait mourir quelque part en Russie sous un drapeau haï, aux mains d’un ennemi qui n’était même pas le sien. Il était seul.
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