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Critiques de Pierre Linhart (20)
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Une mère modèle

***



Florence est une femme active : elle est répétitrice de chant, elle vit avec son fils de 10 ans et son conjoint, professeur de littérature, vit la moitié de l'année à New York. Elle partage alors son temps entre les mois où elle est libre de mener sa vie et ceux où elle reprend une vie de couple. Mais rien n'est simple et William la presse de tout quitter pour le suivre aux États-Unis. Quand arrive Moussa, le nouvel ami de son fils, tout bascule... Qui est-elle ? Que veut-elle ? Pourquoi cette voix dans sa tête lui répète sans cesse que c'est une mauvaise mère, une mauvaise épouse et une mauvaise personne ?



Pierre Linhart est scénariste et réalisateur. Et cela se sent !!! Ce premier roman est tout en images, en étapes rythmées qui nous amènent vers le dénouement final. Florence est une femme qui se questionne, qui perd ses repères et qui ne sait plus ce qu'elle cherche. Elle se prend d'affection pour un jeune garçon qu'elle croit sauver d'une vie triste mais c'est elle qu'elle tente de fuir. Sa relation d'épouse ne lui convient plus et elle ne sait comment se sortir de cette angoisse du retour de son mari... Bref, tout un tas de questions et de renoncements qui l'emmènent doucement vers la folie...



Un roman bien écrit sur un monde qui s'écroule et sur la difficulté de le regarder en face...
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Une mère modèle

Premier roman.

Je recopie : " Un mari qu'elle aime follement, un fils qu'elle adore, une vie vouée à la musique..."

Elle dit et répète ses remerciements pour ce bonheur et pense : "Que je sache garder cet état de plénitude en moi. A jamais."

Déjà, le simple fait d'une telle réflexion laisse présager une fêlure. On se doute, et même on sait, que non, elle ne saura pas.

Sinon, pas de roman. Lequel roman est comme une

démonstration de la glissade.

L'enchaînement est bien construit, l'histoire plaisante à lire, les personnages bien campés. C'est un roman réussi. Je peux dire qu'il l'est bien.

Oui mais, peut-être trop. Il m'a manqué de l'émotion, une vibration .
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Une mère modèle

Voilà un joli premier roman sur le thème de la famille . Florence est répétitrice à l'opéra , son mari travaille à New York et elle vit donc à Paris avec leur fils de dix ans .

Il est souvent question que Florence aille rejoindre son mari de l'autre côté de l'Atlantique , mais elle hésite régulièrement à franchir le pas , son travail lui plait et elle ne souhaite pas interrompre la scolarité de son fils .

Elle finit par se prendre d'affection pour Moussa , un ami d'école de son fils . Lequel , contrairement à Joachim , est doué pour le piano et progresse très rapidement grâce à son aide précieuse .

Cette rencontre la déstabilise , elle se pose des questions sur son rôle de mère et d'épouse . Manquant de sombrer dans la folie , elle essaie de prendre des tranquillisants pour trouver son équilibre .

C'est une histoire de femme qui se pose des questions sur son rôle de mère , qui ne veut pas se sacrifier sur l'autel de la maternité et du couple , qui refuse d'être l'épouse de , qui s'interroge sur sa capacité à transmettre son talent et ses capacités intellectuelles à son rejeton , et qui en définitive , préfère renoncer à une vie de couple sans histoire pour garder son indépendance .

Bref , une belle histoire et un personnage qui m'a profondément séduit .
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Une mère modèle

Lu dans le cadre Challenge Multi-défi 2019.

Un roman très intéressant qui touche une corde sensible. Pour moi il a manqué une petite connexion pour rendre le roman agréable et fluide.

Pierre Linhart soulève le sujet sensible sur la relation complexe entre une mère et son fils. Florence vit seule la plupart du temps avec son fils Joachim. Son mari William vit à New York la moitié du temps. Débarque dans leur vie un nouveau copain d'école de son fils, Moussa qui sera l'antithèse de son fils.

Où ai-je ressenti un manque de connexion ? C'est le fait que Pierre Linhart mélange plusieurs problématiques dans son premier roman. Nous avons la détresse de la mère, l'épouse qui abandonne, une femme qui n'arrive pas à se décider, une femme qui perd pied... En fait j'ai la mauvaise sensation à plusieurs reprises que je perdais le fil conducteur de la trame principale.

C'est bien écrit. C'est agréable à lire. L'auteure aborde des sujets tabous qui touchera la lectrice. Mais cependant certains chapitres m'ont laissée perplexe. Je cherchais l’intérêt pour l'histoire. L'auteur s'attaque avec l'histoire de Florence à des vérités blessantes pour une mère : suis je une bonne mère, quelles sont mes limites, mon fils est-il si exceptionnel, pourquoi ne suit-il pas mes pas ou mes conseils.... Je trouve dommage qu'il ne soit pas resté sur cette ligne directive. J'aurais eu une critique plus enjouée.

Pierre Linhart a peut-être voulu créer du suspense, nous faire tourner en rond... Mais le fait d'avoir poussé son héroïne vers une maladie psychiatrique a pour moi bouleversé la donne.

Trop d'informations, trop d'intrigues me dérangent dans un roman surtout si je trouve pas un fil conducteur. Après nous sommes dans un premier roman à fort potentiel pour ses prochaines sorties. Une jolie plume, une histoire intrigante, cela ne s'invente pas. L'auteur a les qualités requises pour moi pour me convaincre dans ses prochains romans. Cela reste une découverte sympa et une expérience à renouveler.

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Une mère modèle

Chef de chant en pleine réussite, mère comblée d'un charmant - quoique capricieux - petit Joachim de dix ans, épouse amoureuse et aimée d'un écrivain nigérian (Yoruba, d'après son nom) en plein succès également : trop de bonheur tuerait-il le bonheur ? C'est peut-être ce qui arrive à Florence qui, en quelques semaines, voit son petit monde paisible se déliter et l'amener jusqu'au bord de l'abîme.



A quoi peut-on attribuer un tel maelstrom dans sa vie ? Peut-on réellement en faire porter la responsabilité à Moussa, jeune Sénégalais copain de son fils dont elle s'entiche littéralement, devenant une sorte de missionnaire d'une ONG toute personnelle, assoiffée d'humanitaire à Paris (quartiers chics, tout de même), entre deux prestations à Garnier et Bastille ? Car elle découvre l'intérêt, puis le don, puis la passion, puis le génie de Moussa dès qu'il touche un piano. Et se voit en Pygmalion, en sauveuse de petit Noir qui vit la précarité et la misère. Sauf que Moussa ne vit pas spécialement dans la détresse, il est riche d'une famille qui va bien, d'une mère exigeante qui l'aime et prend soin de lui. Non, il ne vit pas dans un bidonville !



N'y aurait-il pas malentendu dans la vie de Florence ? Elle se trompe sur Moussa et sa prétendue misère, elle se trompe peut-être aussi sur elle-même et son joli petit monde. Sur sa relation si « normale » avec son homme, avec son fils. Et c'est involontairement le petit Africain qui la fait basculer dans la crise, elle entend des voix contradictoires lui parler dans sa tête (moi, mon moi rêvé, mon moi réel, qui suis-je ? Brrr...cela me rappelle mes vieux cours de philo...). Et elle sombre dans une sorte de cocon anxiolytique qui ne réglera rien.



Pierre Linhart écrit à la place d'une femme, l'incertitude, la quête de sa propre vie, la passion, le désir, l'envie de bien faire, les paradoxes et, pour une fois, c'est plausible. Pour une fois, je n'ai pas envie de lui dire de laisser les femmes s'exprimer toutes seules comme des grandes (car je me fatigue de ces auteurs qui écrivent au nom des femmes, notamment quand il est question de sexe!). Et quand il raconte qu'une mère et une épouse bien sous tous rapports veut se réaliser et être ce qu'elle est vraiment, on le croit.



J'ai juste un petit bémol (oui, nous sommes dans le milieu musical!) à apporter : la relation quasi trouble entretenue avec le petit Sénégalais me chiffonne un peu, très ambiguë, à la frontière entre l'amour maternel et le désir amoureux. Était-ce une bonne idée ? Si le gamin n'avait pas été Africain, y aurait-on pensé ?



Un premier roman bien construit,( l'auteur est scénariste et cela se sent) , une langue agréable. Un bon moment de lecture !



















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Une mère modèle

Ne pas lire certains livres avant certains événements !



Ce pourrait être le conseil que je donne pour ce livre.



Enfin c'est un conseil ultra égoïste car je me suis retrouvée dans la situation plutôt inverse de l'héroïne de ce roman mais malgré moi, cette femme a réussi à insinuer un peu de doutes en moi…



Etre femme, puisque c'est le sujet du roman et que j'en suis une, n'est pas chose aisée ! Nous faisons face à des obstacles, surement autant que les hommes, mais il y en a un qui bouleverse toute une vie...le jour où on devient maman.



Chacune cherche sa voie, son destin, l'idée étant de donner à nos enfants une super éducation et sortir de cette maternité la tête haute et fière d'avoir réussi.



Parfois c'est à peine le cas… des erreurs sont commises, des manques restent à combler, des décisions sont difficiles à prendre même si au final l'amour reste au centre de la relation mère-enfant.



Cette femme qui représente finalement la Femme, est traversée d'envies, d'ambition, de rêves mais elle n'arrive pas à les mettre en mots et à l'inverse les maux s'installent et gagnent du terrain en elle.



La relation qu'elle créée avec l'ami de son fils est particulièrement déstabilisante, n'importe quel enfant serait "jaloux" où désarçonné devant cette mère qui semble presque oublier qu'elle a mis au monde un enfant. A la lecture, j'ai ressenti cette différence qui prenait de l'ampleur et qui rendait l'ambiance lourde et complexe.



J'ai eu beaucoup d'empathie pour Joachim, le fils, qui m'a semblé en recherche incessante de l'amour maternel, parfois j'avais envie de leur dire "mais faites juste un pas l'un vers l'autre et ça va se débloquer". Mais rien n'est jamais aussi simple dans la vie.



Il faudrait bien plus qu'un pas pour que cette héroïne reprenne pied dans la réalité. Ses décisions porteront la marque des difficultés de cette étrange période que la famille vit. Certains choix seront étonnants et même dérangeants je trouve mais je crois qu'ils sont fait dans le respect de Joachim aussi…



Cette lecture a eu deux facettes :



* j'ai aimé : le thème, la façon d'écrire, le huis clos installé entre seulement 3 voire 4 personnages, le fait d'être obligée de sortir de cette zone de confort du style "tout va bien je vais bien" qui n'est pas le cas ici.



* j'ai eu du mal avec : les choix qui sont faits mais comme je le disais au début je l'ai lu juste au moment où il ne fallait pas je crois ;) , le caractère de cette femme que j'ai trouvé parfois vraiment égoïste et que j'avais envie de secouer...



Impossible de dire que je n'ai pas aimé ce livre car ce roman met juste en lumière des aspects de nos vies actuelles, de nos âmes que nous ne voulons pas toujours voir. Cet ouvrage permet donc d'ouvrir la réflexion plutôt que se prendre en pleine face tel un boomerang les sentiments enfouis sans y être préparé.
Lien : https://leslecturesdelailai...
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Une mère modèle

Je découvre ce premier roman de Pierre Linhart grâce à la belle aventure des 68 premières Fois… Une mère modèle est le portrait très actuel d'une femme en pleine crise, en proie au doute dans sa vie d'épouse et de mère.



Ce premier roman se révèle vraiment source de surprises en cascade. Je m'explique…

Plutôt sceptique en début de lecture en tant que mère, lectrice et plus encore, prête à plus ou moins relire jusqu'à plus soif une variation sur les sempiternelles thématiques maternelles, maternantes et toujours malgré tout culpabilisantes, sur fond avoué de regards nouveaux, je me suis vue embarquée dans un récit original et diversifié dans son approche, tant dans les milieux littéraires et musicaux, les classes sociales ouvrières et bobo, les espaces français, américain et africain, les parentalités, etc…

Pourtant, ce roman se lit très vite, facilement même ; mais l'écriture est fluide, dans un bon rythme ; le chapitrage est clair, sans la moindre longueur ; les points de vue et les voix se mêlent et se différencient sans erreur possible par l'usage discret de l'italique… La narration omnisciente distanciée et neutre rend encore plus émouvantes les irruptions des JE, dans les courts passages à la première personne.



Vite lu, vite oublié et on passe à autre chose, me direz-vous ? Oh non !!!

Car c'est là que le talent de l'auteur entre en scène… Sans avoir trop l'air d'y toucher, Pierre Linhart provoque la réflexion, bouleverse les codes et les postures établies, pose un jeu de miroirs sans concession au sein du couple, de l'amour maternel, paternel et conjugal, des rapports parents-enfants, des idées reçues et des préjugés sur la vie de famille, sur l'innocence et la maturité ou sur la perversion et la candeur de nos chères têtes blondes pré-adolescentes, sur le désir d'enfant, sur ce qui fait l'équilibre ou le déséquilibre de la vie…

Aucun jugement de valeur ne vient parasiter la lecture, ni aucune tentative de valider ou pas les remises en question, les transgressions, les préférences, les choix, les affinités qui se déploient tout au long du récit : c'est brut, propre et net, efficace.



Il y a aussi une réelle montée en puissance, un véritable suspense.

Il n'est pas anodin que l'auteur soit scénariste : ce roman est une suite de scènes de vies concrètes, de plans ; cela va même au-delà dans une exploration systématique des possibles, dans l'inversion des rôles, dans la recherche de l'enfant idéal… C'est visuel et auditif, prenant et addictif, angoissant même.

Comment ne pas se retrouver un peu dans certaines péripéties, quelle mère n'a jamais perdu son calme devant un enfant qui tape sur les nerfs (« un petit con, voilà ce qu'il est »), n'a jamais trouvé que cela avait l'air mieux chez les autres, n'a jamais mieux communiqué avec les enfants des autres qu'avec sa progéniture ingrate… ???



Décidément, il y a des premiers romans plus que prometteurs ! Bravo Pierre Linhart !

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Une mère modèle

Qu’est ce qu’une mère modèle? Comment être une mère modèle? Pas facile quand l’enfant n’est modèle. Et qu’est-ce qu’un enfant modèle? Celui qu’on a modelé en pensée, qui doit être comme on l’a rêvé?

Pierre LINHART décortique le quotidien d’un couple et son enfant et pour cela il s’est mis dans la peau d’une femme. Florence se partage entre un travail passionnant de pianiste chef de chant à l’opéra de Paris et son rôle de maman en l’absence de son mari, un universitaire, qui travaille une partie de l’année aux USA.

A l’approche de la quarantaine Florence ne sait plus bien ce qu’elle veut, est rongée par la culpabilité pour tout et rien et se pose beaucoup de questions qui la conduisent aux marges de la folie. Elle transforme un ami de son fils en enfant idéal et ne peut s’empêcher de le comparer à ce dernier.

Les thèmes sont contemporains mais traités assez superficiellement. Cette femme qui préfère renoncer à son couple et à son enfant pour retrouver sa liberté ne m’a pas ému. J’aurais aimé en savoir plus sur les pensées des deux enfants. La fin est un peu trop rapide. Une mère si impliquée n’abandonne pas aussi rapidement son enfant adoré. Féminisme et maternité peuvent à mon avis coexister.

Écriture agréable mais j’ai ressenti celle d’un homme qui se met à la place d’une femme. Les nombreux passages en italiques nous font écouter la petite voix intérieure des protagonistes et c’est un bon stratagème pour nous les faire mieux comprendre. Écrivain à suivre.



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Une mère modèle

Difficile de tirer le fil conducteur de ce roman tant il voyage de thème en thème autour d'un personnage féminin actuel : Florence, 35 ans, pianiste, mariée à William, un peu plus vieux qu'elle, mère d'un petit garçon de 10 ans, Joachim. L'apparition de Moussa, copain de Joachim, dans ce tableau idyllique d'une famille presque parfaite, brouille les contours et dérange ce qui semblait définitivement ordonné. Les places et les rôles naturellement attribués depuis longtemps se redistribuent, évoluent, s'empêtrent et se désaccordent. A partir du moment où Florence trouve à Moussa des qualités dont son fis lui semble dépourvu, c'est la chute libre dans le gouffre des doutes culpabilisants. Brusquement, cette femme dont l'image est idéale a envie/besoin de transgression. Est-ce parce que, jusqu'à présent, elle a vécu par procuration implicite l'existence de sa soeur trop tôt disparue ? Quelles sont les causes de cette brutale remise en question existentielle ?



A vrai dire je n'en sais rien car je me suis assez vite désintéressée de la trajectoire méandreuse de Florence. Le système des personnages m'a semblé incohérent, comme si leurs sentiments et leur personnalité ne tenaient qu'à un fil ténu. Je crois que je n'ai pas compris quel était le véritable enjeu de l'intrigue, tant elle glisse d'un thème à l'autre au cours de son déroulement. J'ai l'impression que le scénario s'embarrasse de situations parachutées pour peu de chose en définitive. Une lecture qui me laissera peu de traces.

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Une mère modèle

Un récit qui explore le lien maternel, les compromis, le couple à l’heure des choix, la place de la mère, de l’épouse.

Florence, jeune quadra, est mariée à un homme dont elle est amoureuse. Ils ont un fils qu’elle adore. Elle est chef de chant à l’Opéra de Paris, comblée par son travail, « que je sache garder cet état de plénitude en moi » se répète-t-elle certains soirs en s’endormant.

Pourtant, des petits grains de sable vont se glisser dans ce quotidien. Son mari signe un contrat avec un éditeur new yorkais et s’absence de Paris plusieurs mois d’affilée. Le face à face avec son fils se remplit alors d’incompréhensions, de conflits. Heureusement le copain de son fils va pallier à ce manque. Elle l’initie à la musique, elle se sent investie d’une mission à l’égard de ce petit garçon d’un autre milieu social moins favorisé. Il est le fils qu’elle aimerait, elle devient alors la mère modèle qu’elle imagine.

Son mari n’a de cesse de l’encourager à venir le rejoindre à New York, de son côté, elle reporte toujours sa décision.

Si le récit démarre de manière somme toute classique sur un thème ultra débattu, il prend une tournure troublante, questionnant sur le rôle de la mère, de la femme, des compromis et renoncements lorsqu’ils deviennent inacceptables. Le lecteur assiste alors au lent naufrage de cette femme se qualifiant de « mauvaise mère », « mauvaise épouse » qui va sombrer dans une profonde dépression.

L’écriture joue habilement entre le récit proprement dit et les monologues de Florence qui perd pied. Tout en nuances et sensibilités sur la place de la mère, de la femme. Le fils trouve légitime que le père les quitte pour son travail mais refuse que Florence prenne une décision identique. Une mère doit s’occuper de son enfant «parce que t’es ma mère, c’est toujours la mère qui fait ça » lui dit-il.

J’ai été emportée par ce récit qui questionne avec subtilité sur le rôle de la mère, de l’épouse, de la femme. L’épisode de la salopette à lui seul résume le parcours de Florence.

J’aurai juste une réserve (de forme) : je n’ai pas trouvé la couverture engageante et je n’aurai probablement pas ouvert de ce livre s’il ne faisait pas partie des 68premières fois.



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Une mère modèle

Dans la catégorie « Meilleure interprétation psychologique féminine de l’année » je nomine Pierre Linhart!

Un coup de cœur pour ce portrait de mère dévorante, un texte riche de thématiques et de dialogues tous plus fins les uns que les autres.

Florence vit à Paris avec son fils, son mari William ayant obtenu un poste prestigieux à New York. Tiraillée entre être une mauvaise mère, mauvaise épouse, mauvaise musicienne, Florence se remet en question et à fumer.

Quand Moussa, un jeune ami de son fils Joachim vient goûter les soirs chez elle après l’école, elle décide d’être avec lui ce qu’elle n’a jamais été avec quiconque. Moussa incarne le frère que Joachim n’a jamais eu, le petit garçon musicien que Joachim n’a jamais voulu être, ou encore la soeur que Florence a perdue. On entre alors dans les dédales de son errance psychique et c’est très percutant. Un excellent premier roman, très contemporain, drôle et sensible, sur la place de la mère et son épanouissement dans la famille. À lire et à faire lire à vos hommes…


Lien : https://agathethebook.com/20..
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Une mère modèle

Je n’avais jamais entendu parler de ce roman ou de cet auteur et ce fut une belle surprise. Un joli premier roman sur le thème de la famille, des relations homme/femme, du rôle de mère et de la pression sociale que cela engendre. C’est l’histoire d’une remise en question, cette mère se pose des questions et se retrouve tiraillée entre son rôle de mère et sa vie de femme. La relation avec son enfant se complique et l’auteur retranscrit parfaitement le sentiment de culpabilité que cette mère ressent petit à petit. Pour un premier roman, l’écriture est maîtrisée et fluide. Je ne me suis pas ennuyée une seconde et le livre était lu en deux jours. Il est écrit à la troisième personne mais on fait des incursions dans la tête de chaque personnage grâce à certains passages à la première personne en italique. C’est très réussi et cela permet de bien comprendre la psychologie de chaque protagoniste. Bref, un beau roman traitant de thèmes actuels et mettant au centre de l’histoire une mère d’aujourd’hui qui ne veut plus sacrifier sa vie et ses projets pour suivre son mari.

Livre lu dans le cadre du coup de cœur des lectrices version Femina.
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Une mère modèle

A quel âge arrête-t-on de se remettre en question? A quel âge cesse-t-on de vouloir plus pour se contenter seulement de l’existant? Florence arrive à cet âge où sa vie parfaite ne lui suffit plus. Elle ne peut plus se contenter de son mari William, professeur et écrivain exilé à New York. Elle ne peut plus se contenter de son fils unique, Joachim, adorable mais trop gâté. Elle veut une aventure, elle veut un second fils, elle veut rester à Paris, continuer à vivre de sa passion, la musique, en tant que maître de chant. Quand elle rencontre Moussa, ami de son fils, elle trouve un nouveau sens à sa vie. Elle offre à Moussa tout ce que son fils n’a pas su apprécier, elle prend soin de lui, persuadée que personne d’autre n’est là pour le faire. Mais ce qui commence comme un élan d’altruisme aura des conséquences bien plus graves sur sa famille, sa santé et sa vie.



Florence voulait être mère, plus mère qu’elle ne l’était déjà, elle voulait combler ce manque que la nature n’a pas voulu lui donner. Mais encore plus que ça, elle traverse une crise plus profonde, une crise propre aux femmes qui ont tout fait comme il faut, qui ont réussi dans la vie, qui se sont mariées et qui ont eu des enfants. Elle a cet élan que les femmes ne cachent plus de nos jours : elle veut tout envoyer balader, elle veut retrouver ses années folles, son indépendance, elle veut retrouver le sens de sa vie. Elle s’apprête à vivre un grand virage et elle refuse d’avancer plus loin.



Pierre Linhart trouve les mots justes pour illustrer la lente et progressive descente aux enfers de cette femme arrivée au bout de son bonheur. Ce n’est pas simple d’expliquer le délitement d’une vie, de souligner l’incapacité d’une personne à voir ce qui se joue devant ses yeux. Même le lecteur ne voit pas la chute, il continue à lire, focalisé sur Moussa et ce qui va arriver à ce petit garçon, alors qu’il devrait se concentrer sur Florence, déjà en équilibre au bord du vide. Les pensées contradictoires de Florence sont extrêmement bien décrites, ses combats intérieurs et sa schizophrénie naissance sont rendus vivaces par ces dialogues intérieurs : un vrai scénario, où les dialogues restent dissimulés au reste des protagonistes.



C’est un livre extrêmement riche, sur le renoncement inconscient des femmes, sur l’incompréhension des hommes qui en demandent toujours plus, sur le sens de la vie, sur la passion et le désir, sur l’instinct maternel et ses limites pour les femmes modernes qui veulent s’accomplir autrement. Pierre Linhart, en racontant une femme, nous raconte beaucoup de femmes. Je n’aurais qu’une question pour l’auteur : si le personnage principal avait été un homme, est-ce que la dépression et l’accompagnement psychiatrique auraient été la suite logique de ce roman? Florence avait besoin d’un électrochoc, c’est bien vrai, mais peut-être aurait-elle pu sortir de son tunnel personnel, dans tomber dans le cliché de la femme « hystérique »?
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Une mère modèle

J’AI ADORÉ !



Pourquoi j'ai tant aimé ?! Tout simplement parce que l'auteur nous a concocté un scénario sans tabou, explorant le côté obscur de la femme et de son rôle de mère. Elle, qui se doit être parfaite aux yeux de la société !



L'histoire de cette famille actuelle m'a vraiment passionnée. L'auteur raconte cette fable d'une manière mordante, percutante et d’une grande justesse.



La place de la femme et de la mère dans notre société est durement décortiquée, épiée et Pierre Linhart traite ce sujet d’une manière intéressante, intelligente et ultramoderne en cette femme Florence, quadra aux comportements excessifs et passionnés.



Au diable les conventions ! Les jugements !



Florence a :



Des envies de liberté,

Des désirs,

Des passages à vide,

Des interrogations,

Des questionnements,

Des remords,

Des regrets,

Des mauvaises pensées,

De l'amour à revendre,

etc...



Oui, ELLE A DES FAILLES !



Elle assume tant bien que mal, ses envies, ses dérives, ses pensées et ses comportements quelque peu discutables. Mais ELLE a surtout une envie de VIVRE !



Ce roman est une fiction et pourtant...! Il m'a touchée, il m'a amusée et il m'a interpellée !



Un premier livre très réussi que je vous invite à découvrir sans tarder….



Merci Pierre Linhart pour ce bon moment de lecture, j’ai vraiment « kiffé » en le lisant.





"La nuit, elle l'attend sagement et, lorsqu'il rentre, il lui raconte sa soirée.Troublée par l'éclat de son regard, la douceur de sa voix, la splendeur de ses traits, elle redécouvre quel merveilleux conteur il est. Son oxygène, son sang, son battement de cœur, il est tout."
Lien : https://leslecturesdeclaudia..
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Une mère modèle

Florence mène une vie parfaite. Elle est cheffe de chant épanouie à l’Opéra de Paris, mère comblée et femme amoureuse. Oui mais seulement son gosse capricieux l’insupporte de plus en plus et son mari vit la moitié du temps à New-York. Ce bonheur s’effondre et Florence se sent impuissante. Comme pour relancer la machine, elle s’invente un deuxième fils en Moussa et refuse de s’exiler aux USA. Croyant faire de son mieux, elle provoque son propre naufrage et sombre. Florence se cherche et se demande si la perfection existe.



Pierre Linhart écrit au nom d’une femme, sur son propre reflet avec ses interrogations et ses doutes d’existence. C’est le regard du XXIème siècle sur une mère de famille voulant tout réussir à tout prix en s’en oubliant soi-même. L’auteur est parvenu à détourner mon attention de son véritable objectif : la descente aux enfers de Florence. Ma lecture se centrait principalement sur la relation avec Moussa, à aucun moment je n’ai senti la déchéance de Florence arriver. Pierre Linhart est scénariste et cela s’en ressent dans son écriture, il m’a tenue en haleine jusqu’à la chute, l’inévitable. Un roman qui peut être perçu comme dramatique, plombant mais qui acquiert son émancipation à la fin.



http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2018/07/13/36558786.html
Lien : http://www.mesecritsdunjour...
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Une mère modèle

Une mère modèle ouvre le lourd sujet de la maternité et de la place de la mère et épouse aujourd'hui dans une vie où tout est apparemment facile. Beaucoup s'y reconnaîtront sans doute...




Lien : https://www.actualitte.com/a..
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Une mère modèle

Une mère modèle, quelle pourrait être la définition? C’est là tout le thème de ce roman, roman sur une femme écrit par un homme! Florence a une vie plutôt agréable: son travail est sa passion, son mari l’aime et elle a un fils. Mais voilà, ce fils n’est pas le fils modèle… Joachim est un enfant gâté qui n’est pas proche de sa mère et Florence en souffre alors elle voudrait un deuxième enfant mais elle ne peut pas… Elle va donc se reporter sur Moussa, l’ami de son fils, dont elle croit qu’elle seule le comprend et peut l’aimer comme il se doit (Moussa est un gentil garçon qui lui, aime la musique et veut apprendre le piano, tout le contraire de Joachim). Durant ma lecture, je me suis beaucoup focalisée sur Moussa, sur leur relation afin de savoir jusqu’où elle va aller. J’aurais pu presque passer à côté du reste: l’errance de Florence, sa tristesse, son manque de reconnaissance en tant que mère, le deuil de sa jeune sœur, sa dépression… « Une mère modèle » est un roman sur les femmes à qui la société demande d’être parfaite dans tous les domaines mais la femme a ses limites et Florence a atteint ses limites. Elle en devient contradictoire dans ses choix, ses envies car elle est, tout simplement, perdue et cherche à s’accrocher à une, des bouées et à trouver sa place, celle qui lui convient.



Pierre Linhart alterne le récit et les propres réflexions de Florence avec justesse. Ses mots sont choisis avec soins afin de comprendre Florence et sa psychologie. Pierre Linhart a su me tenir en haleine, m’a donnée envie de lire d’une traite son premier roman, roman qui est touchant, actuel, sensible et qui met en avant un problème souvent caché de la place de la mère et de la femme en général dans notre société et de cette quête de la perfection! J’ai aimé lire « Une mère modèle »!
Lien : https://unbrindesyboulette.w..
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Une mère modèle

Florence, chef de chant à, l'Opéra de Paris, vit seule avec son fils Joachim, son époux, professeur de littérature travaille à New York. Ils sont à la recherche d'un compromis pour vivre ensemble dans l'une de ces deux villes.

C'est un élément extérieur qui va être le grain de sable dans la relation des trois protagonistes de cette famille.

Florence, se prend d'affection pour Moussa, le copain d'école de son fils Joachim, fils au statut d'enfant roi qui ne cesse de vouloir être le centre de tout et qui par ailleurs se lasse très vite de tout. Moussa, quant à lui, issu d'un milieu beaucoup plus modeste, laisse parler sa sensibilité, son amour pour les arts pour le grand plaisir de Florence.

Joachim va vite devenir jaloux de cette relation qui s'installe entre sa mère et ce copain, ce qui va générer des tensions au sein du couple de ses parents.

Cette relation et ces tensions vont être sources des tourments de questionnements pour Florence qui va remettre en cause son statut de mère, d'épouse.



Ce roman démontre la nécessité que chacun a de trouver sa place au sein d'une famille mais aussi de préserver son espace afin de ne pas vivre à travers l'autre.

Il y est aussi question du positionnement de l'enfant et de la place que ses parents lui donnent et du comportement qui en découlera.

Ce roman évoque aussi la notion de communication au sein des familles et du grand nombre de non dits qui s'avèrent être plus destructeurs que bénéfiques.

On aborde aussi la question de l'accomplissement de sa propre vie à travers la vie que l'on souhaite à ses propres enfants... ne sont ils pas le prolongement de la vie que nous aurions aimé avoir ?

La sensibilité des différents protagonistes de ce roman m'a beaucoup touchée
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Une mère modèle

Florence, mère de Joachim (10 ans) et femme de William qui bosse à Paris se prend d'affection +++++ pour le nouveau copain de son fils, Moussa. Elle va même limite le considérer comme son second fils (alors que celui ci a des parents)?. Elle le trouve plus proche d'elle par leurs centres d’intérêts commun, ses attitudes, et semble plus facile à vivre... Peut elle jouer avec lui à la mère parfaite? William n'aime pas ce comportement qu'il juge anormal,malsain et Joachim est perplexe...

Progressivement, l'auteur va serrer le sentiment de culpabilité qui ronge cette femme en crise , mais va t il aller jusqu'à l étrangler? Ce roman est gênant car comment 1 mère peut elle en venir à limite préférer un copain à son fils? Un roman aux aspects dramatiques mais qui se finit par une révélation féministe.

L'écriture est plaisante, j'ai bien aimé l’enchaînement des sentiments et des péripéties, la montée en crescendo même si ce lien "maternel" m' a quelque peu choqué, rendue dubitative....
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Une mère modèle

Dialogues lapidaires et monologues intenses pour ce roman féministe.
Lien : https://www.lexpress.fr/cult..
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