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4.93/5 (sur 14 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Pianiste accompli, compositeur prolifique, Pierre-Michel Sivadier mène également une carrière d'auteur.
Il a publié six ouvrages littéraires et a collaboré à une trentaine d'albums dont trois de ses propres chansons.

Il compose des œuvres vocales ou instrumentales, ainsi que des harmonisations polyphoniques éditées, comme deux recueils de ses partitions.

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Présentation du roman de Pierre- Michel SIVADIER Paùl Jack (Stellamaris, 2020). Portrait de deux musiciens écrit peu avant la pandémie de 2020, l'ouvrage livre une photo en temps réel de la vie d'artiste. Un récit fragmentaire, un roman éclaté, traversé par un chat philosophe, loquace et imaginatif.


Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Mauriac soulève le couvercle. Il met au jour, s'oppose, démonte, se joue des conventions, tord chaque idée reçue ; mais il n'oublie jamais la poésie, l'éclat de la langue et sa magnificence, en disséminant çà et là dans le jardin du lecteur des bonheurs de littérature.
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Dans le bleu j'ai rêvé,
Recueilli les esprits
De blues acérés.

Comme je descendais les blanches d'un clavier,
Des demi-tons se sont présentés.
Leur vision subversive
Offrait quelque refuge
Aux notes enchâssées, disponibles et conjointes.
Des altérations – véritables blue notes – s'égayaient,
Luttant contre une gamme diatonique.

J'ai goûté les combats
Loin des murs enfermants.
Je l'ai toujours en tête
Cette étrange capture.
Elle faisait une fête
Aux accords dissonants,
Immense course folle
Qui se régénérait
Dans des tensions sensibles.

Cette orange fêlure,
Je l’ai passée au crible
De larmes avérées.

Une danse enrichie
Qui toujours m'est restée.

Une danse enrichie
Dont j'ai toujours rêvé
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Pierre-Michel Sivadier
Laper la paix.
S'abreuver de sérénité
Semer l'option d'optimisme.

Tourner vers le couchant
Un regard tournesol.

Ancrer la joie dans un arbre
Une faille, un ruisseau.

Déceler dans tes yeux une primaire beauté
Héler les apocryphes conceptions
De fin du monde
Remettre le manteau
Et retrousser ses manches
Aimanté par l'envie de semblables désirs, non péchés capitaux,
Mais capiteux parfums maintenant le plaisir.

Dire tout haut l'implacable réalité d'un allant qui sonde l'au-delà
Et nous tient aux aguets
Pour profiter du monde
Et de ses habitants, occupants occupés aux terriens étés
Dont on souhaite qu'ils perdurent.

Endurer les tempêtes
Avant que de filer
Près des cyprès célestes.

Engendrer douceur, calme et présence.
Une synchronicité bénéficiant d'autrui.
S'en nourrir toute une vie.

Et reparaître vierge au lendemain
Qui relance une impartialité.
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Il n’y a que toi
Quand tu caracoles
Qui rejoins la somme
De tous mes pays

(p. 13)
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Le printemps nous surprendra toujours.
Nous attire dans ses rets optimistes.
Au détour d'un cataclysme, à la croisée d'un chemin,
Soudain le soleil brille et la douceur s'installe.

L'humain redevient enfant, oublie, fasciné.
Il se fige contemplant les rayons, les odeurs, les fumets,

Chatoiements qui attendaient leur heure
Et brusquement surgissent et fourmillent et s'imposent
Un autre cataclysme,
Un bruissement de vie maintes fois décrit et toujours admiré.
Oui, tout est encore possible.
On y croit au printemps, qui pourtant nous surprend.
Il est encore trop tôt, mais les premiers rayons
Font l'effet d'une bombe qui s'oppose à celles qui tombent
Et dévastent l'autre bout de l'Europe.

Les enfants n'admirent peut-être pas le printemps comme nous,
Ils y prennent part, sans y penser, ils le créent, ils le sont.
Aux Lilas, à Bagnolet, dans l'Est parisien,
Le dix mars anticipe un printemps rayonnant.
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La puissance publique se jugera comptable de faciliter le partage d'œuvres réputées difficiles. Elle ne demandera plus à Monsieur Mozart d'avoir fait ses vues sur internet. La musique ne sera plus soumise à la broyeuse formatrice, au viatique vénal : combien tu vends? Les programmateurs trentenaires tomberont leur boucle d’oreille. Ils souriront, bienveillants, et l’arrogance s’évaporera d’un trait. Ce jour-là, Medhi pourra dire à Paris, et non plus seulement à Londres : « Ici, la musique, c'est quelque chose. »

Ce jour arrivera, Jean-Mi. Tu pourras continuer. Et nous aussi. Quant à ce mot de réinvention, je n’en veux plus. Je vais le solder.
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Allumer l’écriture, rayer les mentions inutiles, les mille raisons de désespérer. Surligner l’optimisme, sauver la bouteille pleine sans oublier les barricades.
Soutenir les dissidents, mettre en lumière les refus, traquer la petite bête.
Se battre contre des moulins-à-vent, opter pour le présent, évacuer la nostalgie, mais plonger dans les souvenirs quand l’heure du bain se fait sentir.
Comment vont mes écritures ? Bien et mal à la fois, comme celles du monde et de tout un chacun qui poursuit l’indécence et la singularité de son privilégié chemin : vivre.
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(Pour Stella Vander)

Quelques gouttelettes venant des nuées,
Elles sont tombées.
Je n'avais jamais découvert
Tant d'or à mes pieds.
Tant de cicatrices qu'il fallait préserver,
Tant de rêves
Qu'il nous faudrait couver près des grèves.

Si tu voulais revenir au commencement...
Si jamais, il nous était donné
De retrouver ce monde
Et ses chants,
Tout l'Avant…

Moi, je profitais des chambres et des amants
Qui m'enchantaient.
Je me voyais offrir des fleurs,
Des feuilles opiacées.

Si j'avais su voir tant de fragilités sous le vert,
Sous les marques orangées des chimères.
Si je pouvais revenir au premier bouquet,
Si jamais nous avions une chance
De préserver les grives
Et les merles
Aux longs arbres…

Tout-à-coup j'ai brûlé, j'ai senti frémir
Dessous la Terre
Les voix aimées qui murmuraient :
« Gare au devenir ! »
Les brumes laquées me manquent, les airelles,
Les labradors jappant dans les prés d'antan,
Tempérés,
Quand je me ressourçais
Allongée sur le monde,
Sur le monde…

Tout l'Avant sans l'Après
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Pierre-Michel Sivadier
Grâce à ma plume, je ne gagne rien
sauf de l'apaisement,
de la joie,
de la tranquillité,
de l'amusement,
de la réflexion,
de l'émotion,
du plaisir de partager,
la perception d'unicité,
des retours enthousiastes,
des tremblements ténus,
des souvenirs revenus,
du présent magnifié,
de la force, de la témérité,
du sens de l'autre.
Grâce à ma plume, je gagne tout.
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Les Peut-être

Je suis dans les peut-être. À ce jour, du moins.

« Il y a trois catégories dans les manuscrits que nous recevons », explique un éditeur. « Les refusés d'emblée. Pour des raisons évidentes : style, forme, inadéquation avec le catalogue, on décide de les écarter. C'est un travail rapide, efficace, sans ambiguïté, presque rassurant. »

« Il y a ceux qu'on accepte aussitôt. Les merveilles qui vous emportent et ne vous quittent plus. La décision est fulgurante.. On est sûr de soi. Pour des raisons économiques ou littéraires, on ne peut laisser passer de telles raretés. Là encore, le labeur est mince. Avec l'expérience, quelques secondes suffisent. C'est pour ces exceptions que nous vivons notre métier. »

« Et puis il y a la catégorie du milieu, poursuit l'homme, celle qui nous mange le temps : les peut-être. Ceux-ci nous épuisent en conjectures. On relit, on remise, on envisage sous différents aspects... Que de nuits passées pour cette catégorie qui nous empoisonne et nous jette dans le doute. »

Je suis dans les peut-être, je le sens. Dans mon camp, le moindre effleurement fait pencher la balance.

La notoriété pèserait de tout son poids. Ou la jeunesse, ou la beauté. « La beauté ne suffira pas, répondent-ils en choeur. »

Pourtant, paré d'un physique hors-norme ou d'une confortable célébrité, le porteur du peut-être - colonne de gauche - « C'est si particulier ce que vous faites, difficile à défendre.... - basculerait aussitôt à droite Votre particularité nous intéresse, surtout ne changez rien. »

Coup de bol, de poker ou véritable adhésion?

C'est au fond une question d'orgueil ou d'inconscience. On n'écrit pas pour ses placards. Si le manuscrit vaut quelque chose, il faut parfois l'aider un peu.

Une photo séduisante, un pseudonyme étudié, un CV intriguant constitueraient une belle enveloppe, susciteraient un vague désir - pièce maîtresse, cachée, fondamentale - feraient pencher la balance du bon côté.

J'ai songé au portrait chic, au CV choc : Science-Po, berger dans la Creuse, start-uper enrichi en développement durable... Ne suis pas allé au bout de cette idée somme toute perverse.

Elle ne m'amusait plus. M'arrangeait, ou me dérangeait.

Suis resté avec ma tête et ma vraie vie ; ai envoyé mon manuscrit qui depuis des années s'est endormi, à gauche, dans les peut-être. (p.36-37)
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