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Biographie :

L'archimandrite Placide Deseille, né le 16 avril 1926 à Issy-les-Moulineaux en France est un moine et théologien orthodoxe. Le titre honorifique d'archimandrite indique sa fonction d'abbé au sein de l'Église orthodoxe. Il est connu comme fondateur des dépendances (métochia) athonites en France : Monastère orthodoxe Saint-Antoine-le-Grand (ru) (1978) à Saint-Laurent-en-Royans dans la Drôme, et Monastère de la Protection de la Mère de Dieu (1985), qui devait être plus connu par la suite sous le nom de Monastère de Solan dans le Gard.

Il est le fondateur de la collection « Spiritualité Orientale » de l'Abbaye Bellefontaine. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur l'histoire du monachisme et de la spiritualité orthodoxe dont il est spécialiste.

Source : wikipedia
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Cassien eut le souci d'adapter les pratiques ascétiques des moines orientaux aux possibilités physiques de moines vivant sous un autre climat ... D'autre part, ancien disciple des moines lettrés d'Egypte, qui avaient reçu l'empreinte d'Origène, et lecteur des écrits de St Jérôme, Cassien identifie volontiers la contemplation (theoria) avec la lecture spirituelle - c'est-à-dire rendue savoureuse par l'illumination intime de l'Esprit-Saint - de l'Ecriture. Ce trait marquera profondément le monachisme latin, où la /lectio divina/ apparaîtra comme la forme privilégiée de la prière personnelle du moine : le monachisme oriental s'attachera davantage à la "prière monologique" dont la "prière de Jésus" deviendra le mode habituel. Mais ce n'est là qu'une différence d'accent.
La Règle de saint Benoît, qui, à partir du IX°s, régira tout le monachisme latin, reflète, dans l'ensemble, l'enseignement de Cassien ; les écrits de celui-ci, d'autre part, seront l'une des principales sources de la vie spirituelle en Occident, même dans les milieux étrangers à la vie monastique. Ceci explique en partie que c'est dans le domaine de la spiritualité que les convergences entre l'Occident latin et l'Orient grec demeureront, au long des siècles, les plus nombreuses.

pp. 82-83
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Il n’y a pas de parenté plus profitable que celle de l’âme avec Dieu et de Dieu avec l’âme. (…)
Il (Dieu) ne s’est complu qu’en l’homme, avec lequel il est entré en communion, et en qui il s’est reposé.
Vois-tu maintenant la parenté de Dieu avec l’homme, et de l’homme avec Dieu ?
Voilà pourquoi l’âme prudente et judicieuse, ayant parcouru toutes les créatures, ne trouve pour elle de repos que dans le Seigneur, et le Seigneur ne s’est complu en aucune d’elle, sinon dans l’homme. (Saint Macaire d’Égypte)
(page 83)
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Au plus profond de son être ("fine pointe de l'esprit", "fond ou cime de l'âme", "substance" chez Jean de la Croix) est inscrit un instinct inné, un désir du vrai bonheur, qui ne peut trouver son accomplissement que dans l'union avec Dieu. C'est ce qu'exprime la formule si souvent répétée de saint Augustin : Fecisti nos ad te et inquietum est cor nostrum donec requiescat in te, "Tu nous as faits orientés vers toi et notre coeur est sans repos tant qu'il ne repose pas en toi." (Confessions, I-1).

p. 177
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L’homme aspire naturellement à la déification ; elle est « selon sa nature » ; il ne peut trouver qu’en elle son vrai bonheur.
Et cependant, il ne la possède pas naturellement, et il ne peut l’obtenir que d’un libre don de Dieu, qu’il doit accueillir librement.
Sinon, la divinisation ne serait plus une communion interpersonnelle dans l’amour.
L’homme ne peut donc être parfait, achevé, que s’il reçoit ce que les Pères appellent « le don du Saint-Esprit », qui le fait participer réellement à la nature divine.
(page 84)
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Contre les gens du monde, c’est surtout au moyen des objets que luttent les démons, contre les moines, c’est le plus souvent par les pensées ; la solitude en effet les prive des choses.
Mais autant il est plus facile de pécher par la pensée que par action, autant est plus rude le combat qui se livre dans la pensée, que celui qui concerne les choses.
Le nous-mêmes est en effet une chose extrêmement mobile, et il est difficile à maîtriser quant aux imaginations illicites. (Évagre le Pontique)
(page 189)
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Pour pouvoir dire la prière
il te faudra rejeter
et chasser de ta pensée
toute chose de ce monde.

Au début, fais la prière
vocalement avec labeur,
et plus tard, avec le temps,
elle descendra dans ton cœur.

Fixe bien ton attention
sur les mots de la prière,
sinon tu t’égareras
dans un monde imaginaire.

Le malin est irrité,
agacé par la prière ;
ne sois donc pas effrayé
quand il te fera la guerre.

(page 233)
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Née de Dieu à l’origine, toute créature spirituelle raisonnable, d’apparence belle et bonne, porte naturellement en elle les semences du divin à l’image et à la ressemblance du Dieu qui l’a créée, mais animée naturellement par ces divines semences, elle ne peut cependant les mener à leur perfection sans l’assistance de l’Esprit saint.
« Car il n’est pas de créature parfaite de soi », déclare le grand Denys,…
(page 87)
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Un vieux moine de la Sainte Montagne (Athos) maintenant décédé, le père Gelasios de Simonos Petra, nous avait dit un jour : "Vous n'êtes pas des catholiques romains convertis à l'Orthodoxie grecque. Vous êtes des chrétiens d'Occident, des membres de l'Eglise de Rome, qui rentrez en communion avec l'Eglise universelle? C'est beaucoup plus grand et beaucoup plus important."

p. 56
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L’enseignement d’Évagre sur le combat spirituel, sur les huit vices principaux, sur les divers degrés de la contemplation et sur la « prière pure », révèle en lui un psychologue d’une grande finesse, en même temps qu’un grand spirituel.
Cette doctrine s’inscrit dans une vaste vision cosmologique héritée d’Origiène.
(page 25)
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Ces doctrines (gnosticisme) étaient largement répandues en Égypte à l’époque des Pères du désert.
Contre leurs protagonistes, les Pères de l’Église affirmèrent inlassablement que la matière n’est pas mauvaise, qu’elle a été créée par le Dieu unique et souverainement bon, et que le corps est destiné à ressusciter et à être divinisé avec l’âme.
Ils enseignaient en même temps que celle-ci n’est pas divine par nature, qu’aucun homme non plus n’est mauvais par essence, mais que tous sont doués d’une liberté qui leur permet d’accepter ou de refuser le don de la grâce du Saint-Esprit, qui seule peut les rendre fils adoptifs de Dieu et participants de la nature divine.
Le seul mal véritable est le péché, par lequel l’homme se détourne volontairement de Dieu, la Source de Vie, pour déifier son ego.
(page 20)
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