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3.45/5 (sur 11 notes)

Nationalité : Algérie
Biographie :

Ahmed Djebbar est un mathématicien, historien des sciences et professeur émérite à l'Université de Lille, d'origine algérienne, né à Bou Ismaïl.

Ahmed Djebbar est mathématicien et chercheur en histoire des sciences au sein du laboratoire Paul Painlevé (CNRS), il est spécialisé dans les mathématiques de l'Occident musulman (Espagne musulmane et Maghreb)
Il est également professeur d'histoire des mathématiques à l'université des sciences et technologies de Lille.
Il est l'auteur d'un grand nombre d'ouvrages dont les plus célèbres sont: "une histoire des sciences arabes", "l'algèbre arabe, genèse d'un art" et "l'âge d'or des sciences arabes".
Il a notamment été commissaire scientifique de l'exposition "L'age d'or des sciences arabes" à l'Institut du monde arabe à Paris en 2005
Il fut aussi auparavant, conseiller du président algérien Mohamed Boudiaf, assassiné le 29 juin 1992. De juillet 1992 à avril 1994, il occupa le poste de ministre de l'éducation et de la recherche en Algérie dans les gouvernements de Bélaïd Abdessalam et de Redha Malek[5].
Ahmed Djebbar a souvent insisté sur le rôle et la place de l'histoire des sciences dans la société, en général et dans son système éducatif, en particulier.
Il a également fait remarquer que la connaissance des aspects historiques et épistémologiques des sciences était un atout pour la compréhension de ces sciences et un outil pour porter un jugement sur leurs orientations. Le scientifique en tant qu'acteur actif dans sa société, joue mieux son rôle en appréhendant dans leur globalité les présupposés idiologiques, philosophiques et géopolitiques qui ont constitué les catalyseurs de l'éclosion des concepts et des théories.
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Source : Wikipédia
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Les mathématiques arabes (6/6)


Citations et extraits (8) Ajouter une citation
L’État conçu par Muhammad est certes théocratique mais d’un type nouveau : il est défini pour accueillir des citoyens d’autres confessions que celle de l’Islam. Un juif ou un chrétien ne pouvait être roi ou calife, puisque celui qui assumait l’une de ces fonctions était censé être le chef de la communauté musulmane, mais il pouvait assumer pratiquement toutes les autres fonction politiques.
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l’univers qui se dégage de la lecture des versets les plus explicites. On y lit, par exemple : « Le Soleil qui chemine vers son lieu de séjour habituel »10 11 ; ou bien : « Dieu est celui qui a élevé les deux sans colonnes visibles (...). Il a soumis le Soleil et la Lune ; chacun d’eux poursuit sa course vers un terme fixé »11 ; ou bien : « Tu aurais vu le Soleil à son levers’écarter de leur caverne vers la droite et passer à leur gauche au moment de son coucher12. »
Compte tenu de l’époque où le texte coranique a été révélé au Prophète, le contraire aurait été étonnant. On pourrait donc s’attendre à exhumer des textes postérieurs où, s’appuyant sur cette conception géocentrique, leurs auteurs auraient ferraillé contre d’éventuelles positions héliocentriques. Mais, pour le moment, rien n’a été découvert concernant des débats sur l’une ou l’autre de ces deux conceptions.
Il existe, dans les écrits de l’astronome du XIe siècle al- Bïrünï (m. 1048), les éléments d’un débat qui ne concerne que le problème de la rotation de la Terre sur elle-même. Il s’agit d’un débat entre savants de l’époque et d’un début d’application de ce qui n’était alors qu’une hypothèse.
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L’arabe serait une langue de la famille chamito-sémi- tique, comme l’hébreu et, semble-t-il, le berbère. S’y rattachent également des langues aujourd’hui disparues ou très peu utilisées, comme l’araméen, le syriaque, l’ancien égyptien et le libyque. Le persan serait à l’inverse une langue indo-européenne, comme l’allemand, l’anglais, le grec, les langues romanes (dont le français), le celte, le hindi, le sanscrit, etc. Le turc, qui jouera ultérieurement un rôle important dans l’Empire musulman, appartiendrait à une troisième famille, celle des langues altaïques (comme le mongol).
Les langues sémitiques que j’ai citées étaient, pour la plupart, parlées au Moyen-Orient, de même que quelques autres qui ont disparu depuis. L’arabe a de nombreux points communs avec ces langues. Il repose sur la construction de mots à partir de combinaisons de bases qui sont bilitères, trilitères, jusqu’aux sextilitères. L’alphabet arabe comporte vingt-huit lettres, auxquelles il faut adjoindre trois voyelles mues (iharaka) et une quatrième inerte (sukün) qui sert à marquer l’absence de voyelle (comme dans « ablation », le phonème « b » n’ayant pas de voyelle associée).
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La conquête se poursuit à l’ouest, avec cependant un temps de retard dû à la résistance d’une partie de la population du Maghreb. Alors que l’Égypte est conquise en 642 et qu’il ne faut que quelques jours de marche pour atteindre l’Ifriqiya, l’armée musulmane s’y implantera seulement vers 670. L’opposition principale viendra des tribus berbères, non des Byzantins, dont le pouvoir va s’effondrer rapidement. Les résistances vont d’ailleurs continuer puisque, pendant une longue période, farinée musulmane ne contrôle qu’une partie de la côte maghrébine. Mais elle finit par contourner ses opposants et par poursuivre sa conquête. En 711, ses troupes, qui étaient devenues entre-temps majoritairement berbères et même dirigées par un officier berbère (Tàriq Ibn Ziyàd, qui a donné son nom à Gibraltar), débarquent sur la péninsule Ibérique, mettent en déroute l’armée des Wisigoths et entreprennent la conquête du territoire.
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On peut considérer que, à quelques exceptions près, les physiciens, les mathématiciens et les astronomes antérieurs au XIIIe siècle ont travaillé dans un cadre conceptuel aristotélicien. Comme on le verra par la suite, c’est en référence à Aristote que les critiques les plus virulentes ont été dirigées contre le système astronomique de Ptolémée. En physique, ce sont les analyses du grand philosophe qui sont reprises par ceux qui ont étudié le mouvement des corps. En mathématiques, on est allé même plus loin puisque, pour prendre l’exemple d’al-Khayyâm, c’est en se fondant explicitement sur le principe d’Aristote relatif à la divisibilité à l’infini d’une grandeur continue qu’il établit un résultat lui permettant de fournir une explicitation ou une nouvelle interprétation du rapport de deux grandeurs. Cette adhésion aux idées aristotéliciennes est encore plus visible lorsque les scientifiques polémiquent entre eux. C’est ainsi qu’à propos du fameux postulat des parallèles, al-Khayyàm dit : « Quant aux erreurs des Modernes dans la démonstration de cette prémisse, elles sont dues < au fait > qu’ils ont négligé les principes hérités du Sage [c’est-à-dire Aristote] et ne se sont fondés que sur les < principes > qui ont été donnés par Euclide au début du Livre I. Or ce qu’il a donné est insuffisant. »-
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Le Prophète récitait toujours les versets du Coran aux mêmes personnes, dont le nombre n’était pas important. Mais, pour tout ce qui ne concernait pas le Livre sacré, les témoins et les auditeurs étaient beaucoup plus nombreux : il y avait ceux qui avaient eu le privilège d’accompagner ou de rencontrer le Prophète tout au long de ses vingt années de prédication, c’est-à-dire entre le début de la révélation et son décès, en 632, ceux qui l’avaient entendu prononcer telle ou telle parole, ceux qui l’avaient vu agir à l’occasion d’un événement marquant. Il est arrivé aussi que le Prophète n’ait pas répondu à une question, ne soit pas intervenu dans certaines circonstances... Faute d’interpréter ses paroles ou ses gestes, on s’est alors interrogé sur ses silences.
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Les historiens grecs, notamment Hérodote, rapportent que Thalès et Pythagore seraient allés apprendre en Égypte. Que les auteurs arabes ne mentionnent rien à propos d’une éventuelle circulation du savoir scientifique égyptien et babylonien peut avoir plusieurs significations. Cela peut vouloir dire tout simplement qu’ils n’ont pas d’informations, qu’il y ait eu ou non circulation'; ou encore que ce qu’ils en savent ne leur paraît pas suffisamment important pour qu’ils le mentionnent. Les historiens des pays d’Islam n’avaient en effet aucune animosité à l’égard des Chinois, des Égyptiens ou des Babyloniens.
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administré par les Carthaginois, les Romains, les Vandales et les Byzantins. Son premier peuplement en profondeur connu est berbère, et il l’est resté pendant tous ces siècles et après l’avènement de l’Islam, même s’il y a eu plusieurs vagues de conquérants arabes. Qu’il y ait eu une certaine vie culturelle au Maghreb avant l’avènement de l’Islam est sûr, et ce ne sont pas les exemples qui manquent, en particulier dans les domaines artistique et architectural. Mais rien ne nous permet de penser que ces activités aient été empreintes exclusivement de « berbérité ».
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