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EAN : 9782020395496
384 pages
Seuil (16/05/2001)
3.4/5   10 notes
Résumé :

Par tradition, l'histoire des sciences (occidentale) considère que le rôle des grandes civilisations arabes du VIIIe siècle à la Renaissance a été celui d'une « courroie de transmission » entre les savoirs de la Grèce antique et la science moderne. Nombre de travaux sont venus battre en brèche cette vision simpliste : il a bel et bien existé une science arabe, à laquelle la science occidentale d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Associant l'approche de l'école des Annales à la forme des entretiens menés par Jean Rosmorduc, Ahmed Djebbar arrive à faire le tour de force non seulement d'aborder simplement une histoire complexe et passionnante mais encore d'en donner une image dynamique, ouverte, interreliée! En abordant différents champs scientifiques, l'auteur met au jour (car il s'agit bien de cela tant cette histoire est peu connue) d'une part les différentes manières dont les idées - venues d'elle-même ou d'autres époques et contrées (les sciences médiévales occidentales, les sciences antiques)- ont circulé dans la sphère arabe, et d'autre part les "co-évolutions", les séparations, les privilèges dus à la gestion du quotidien et ceux des princes qui lient et délient astronomie, physique, mathématique, science de la vie et de la terre et chimie.
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L'histoire des sciences arabes est un sujet extrêmement intéressant, car il y a eu une époque où les pays arabes étaient dominants en mathématiques, astronomie, médecine et d'autres sciences.
En mathématiques le mot logarithme et le mot algorithme en informatique sont arabes dérivés du nom du célèbre mathématicien Al-Khwarizmi ou Al-Kharismi.
En astronomie beaucoup d'étoiles ont des noms arabes et on a des termes techniques arabes comme zénith ou azimut.
Et tandis que l'Europe médiévale était au stage des arracheurs de dents, il y avait des hôpitaux et des médecins célèbres dans le monde arabe.
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Ouvrage présentant peu d'intérêt. C'est tout à fait l'histoire qu'il ne faut pas faire: une succession de dates, de noms de personnes, d'écrits, et c'est tout... Aucun lien, aucune narration, aucune histoire n'est racontée. Lecture totalement inutile. Passez votre chemin.
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Un livre lu il y a quelques années :

« Une histoire de la science arabe » du célèbre mathématicien algérien Ahmed Djebbar en entretiens avec Jean Rosmorduc aux Éditions Point.

Ce livre raconte toute l'histoire de l'âge d'or islamique sous sa forme scientifique et profane.

On y découvre les innommables inventions, découvertes, système et analyse développée durant cette âge d'or des sciences.

Ahmed Djebbar raconte et explique comment les sciences « arabes » ont transformé le monde et fait notre monde d'aujourd'hui.

Le livre est très complet, détaillé voir méticuleux et j'ai beaucoup aimé.

Sous forme d'un entretien, le livre, malgré qu'il ne soit pas accessible à tous du fait de certaines parties complexe, est parfait pour ceux qui s'intéressent aux sciences développées à l'époque.

Un formidable retour aux sources de l'histoire des sciences.

Merci aux Editions Point pour cette belle publication 😊.
Lien : https://linktr.ee/le_lecteur..
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projet Hsu
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
l’univers qui se dégage de la lecture des versets les plus explicites. On y lit, par exemple : « Le Soleil qui chemine vers son lieu de séjour habituel »10 11 ; ou bien : « Dieu est celui qui a élevé les deux sans colonnes visibles (...). Il a soumis le Soleil et la Lune ; chacun d’eux poursuit sa course vers un terme fixé »11 ; ou bien : « Tu aurais vu le Soleil à son levers’écarter de leur caverne vers la droite et passer à leur gauche au moment de son coucher12. »
Compte tenu de l’époque où le texte coranique a été révélé au Prophète, le contraire aurait été étonnant. On pourrait donc s’attendre à exhumer des textes postérieurs où, s’appuyant sur cette conception géocentrique, leurs auteurs auraient ferraillé contre d’éventuelles positions héliocentriques. Mais, pour le moment, rien n’a été découvert concernant des débats sur l’une ou l’autre de ces deux conceptions.
Il existe, dans les écrits de l’astronome du XIe siècle al- Bïrünï (m. 1048), les éléments d’un débat qui ne concerne que le problème de la rotation de la Terre sur elle-même. Il s’agit d’un débat entre savants de l’époque et d’un début d’application de ce qui n’était alors qu’une hypothèse.
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L’arabe serait une langue de la famille chamito-sémi- tique, comme l’hébreu et, semble-t-il, le berbère. S’y rattachent également des langues aujourd’hui disparues ou très peu utilisées, comme l’araméen, le syriaque, l’ancien égyptien et le libyque. Le persan serait à l’inverse une langue indo-européenne, comme l’allemand, l’anglais, le grec, les langues romanes (dont le français), le celte, le hindi, le sanscrit, etc. Le turc, qui jouera ultérieurement un rôle important dans l’Empire musulman, appartiendrait à une troisième famille, celle des langues altaïques (comme le mongol).
Les langues sémitiques que j’ai citées étaient, pour la plupart, parlées au Moyen-Orient, de même que quelques autres qui ont disparu depuis. L’arabe a de nombreux points communs avec ces langues. Il repose sur la construction de mots à partir de combinaisons de bases qui sont bilitères, trilitères, jusqu’aux sextilitères. L’alphabet arabe comporte vingt-huit lettres, auxquelles il faut adjoindre trois voyelles mues (iharaka) et une quatrième inerte (sukün) qui sert à marquer l’absence de voyelle (comme dans « ablation », le phonème « b » n’ayant pas de voyelle associée).
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La conquête se poursuit à l’ouest, avec cependant un temps de retard dû à la résistance d’une partie de la population du Maghreb. Alors que l’Égypte est conquise en 642 et qu’il ne faut que quelques jours de marche pour atteindre l’Ifriqiya, l’armée musulmane s’y implantera seulement vers 670. L’opposition principale viendra des tribus berbères, non des Byzantins, dont le pouvoir va s’effondrer rapidement. Les résistances vont d’ailleurs continuer puisque, pendant une longue période, farinée musulmane ne contrôle qu’une partie de la côte maghrébine. Mais elle finit par contourner ses opposants et par poursuivre sa conquête. En 711, ses troupes, qui étaient devenues entre-temps majoritairement berbères et même dirigées par un officier berbère (Tàriq Ibn Ziyàd, qui a donné son nom à Gibraltar), débarquent sur la péninsule Ibérique, mettent en déroute l’armée des Wisigoths et entreprennent la conquête du territoire.
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L’État conçu par Muhammad est certes théocratique mais d’un type nouveau : il est défini pour accueillir des citoyens d’autres confessions que celle de l’Islam. Un juif ou un chrétien ne pouvait être roi ou calife, puisque celui qui assumait l’une de ces fonctions était censé être le chef de la communauté musulmane, mais il pouvait assumer pratiquement toutes les autres fonction politiques.
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On peut considérer que, à quelques exceptions près, les physiciens, les mathématiciens et les astronomes antérieurs au XIIIe siècle ont travaillé dans un cadre conceptuel aristotélicien. Comme on le verra par la suite, c’est en référence à Aristote que les critiques les plus virulentes ont été dirigées contre le système astronomique de Ptolémée. En physique, ce sont les analyses du grand philosophe qui sont reprises par ceux qui ont étudié le mouvement des corps. En mathématiques, on est allé même plus loin puisque, pour prendre l’exemple d’al-Khayyâm, c’est en se fondant explicitement sur le principe d’Aristote relatif à la divisibilité à l’infini d’une grandeur continue qu’il établit un résultat lui permettant de fournir une explicitation ou une nouvelle interprétation du rapport de deux grandeurs. Cette adhésion aux idées aristotéliciennes est encore plus visible lorsque les scientifiques polémiquent entre eux. C’est ainsi qu’à propos du fameux postulat des parallèles, al-Khayyàm dit : « Quant aux erreurs des Modernes dans la démonstration de cette prémisse, elles sont dues < au fait > qu’ils ont négligé les principes hérités du Sage [c’est-à-dire Aristote] et ne se sont fondés que sur les < principes > qui ont été donnés par Euclide au début du Livre I. Or ce qu’il a donné est insuffisant. »-
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