Selon nous, le "non" au référendum de 2005 était en partie basé sur un défaut de compréhension de l'enjeu que constituait le vote du Traité constitutionnel pour l'avenir de l'Europe politique. Outre que les citoyens français ont surtout perçu les enjeux politiciens intérieurs du référendum proposé par Jacques Chirac, la majorité des citoyens était persuadée que la victoire du "non" relancerait le débat citoyen au sein des autres États de l'Union - dans la logique d'une Constitution(i) comprise en référence à l'héritage de 1789.
Muriel Ruol.
[L'Union européenne] renverse, tout d'abord, la distribution de la souveraineté(it) - qui revient aux États fédérés -, et de l'autorité(it) - qi revient à l'Union -, à l'exact opposé de l'État fédéral américain, qui, au travers de débats houleux et de coups de force, est parvenu à imposer sa souveraineté face à États fédérés qui ne conservent que l'autorité.
"La République n'est donc pas un type de régime juridique, mais ce n'est pas non plus un état des mœurs, un style de sociabilité, une vertu civique, c'est une expérience, une pratique de maximisation(i) de la liberté"
Françoise Proust.
Contrairement à l'État fédéral américain, l'Union européenne ne dispose donc d'aucun pouvoir de contrainte direct, ni sur les États membres ni sur leurs citoyens.
Il s'agit donc d'adapter le mode du gouvernement de l'Union à l'Idée(i) d'une "maximisation de la liberté publique".
Muriel Ruol.