Citations de R. A. Salvatore (229)
Tu n'es pas un 'simple Drow', mais Drizzt Do'Urden, un nom qui résonnera encore longtemps dans les royaumes. Pour l'instant, les dirigeants de ces contrées ont le regard braqué sur toi. Ils leur faudra du temps pour admettre que tu as rompu tout contact avec les tiens.
La hache glissa de mains sans vie. Désespéré, le barbare tenta de retenir ses entrailles. La tête roulant sur les épaules, il tomba de cheval.
Obéissant à une impulsion, elle se glissa dans une allée tranquille et posa la statuette magique sur les pavés pour appeler Guenhwyvar.
Au milieu des brumes grisâtres, la panthère se matérialisa.
- Guenhwyvar !
La figurine était devenue brûlante. Drizzt refusa de la lâcher, la serrant sur son cœur, alors que les cloques constellaient déjà ses mains et que sa cape fumait.
Guenhwyvar allait disparaitre à jamais.
C’était l’Archimage des Arcanes de Luskan, et il ne fallait pas que les gens soient rebutés par son apparence réelle, celle d’une créature squelettique, morte-vivante, une liche qui avait trompé la mort. Des illusions et des parfums magiques dissimulaient assez bien les aspects les plus déplaisants de sa forme corporelle pourrissante.
Derrière le mur, les elfes abandonnèrent leurs arcs et dégainèrent de longues et fines épées. Vêtus de leurs cottes de mailles brillantes et de capes dans lesquelles s’engouffrait le vent, la plupart légèrement brûlées ou calcinées, ils s’opposèrent à la charge orque avec splendeur, force et courage.
Le démon se rassit sur le siège qu'il s'était taillé dans le pied du champignon géant. Une sorte de boue visqueuse s'enroulait autour de l'île rocheuse, éternel suintement en mouvement qui caractérisait cette strate du plan des Abysses.
Errtu tapotait nerveusement de ses doigts griffus, sa tête cornue et simiesque pendant mollement sur ses épaules tandis qu'il scrutait les tébnèbres.
Sur un trône sombre dans un lieu sombre, le dragon de l'ombre est perché. Ce n'est pas un dracosite très grand, mais le plus vil parmi les vils, sa simple présence est noirceur ; ses serres, épées usées par des milliers de mises à mort ; sa mâchoire brûlante à jamais du sang de ses victimes ; son souffle noir, désespérance.
Saisi d'un doute, le magicien considéra la jeune femme en contrebas. Elle lui tournait le dos, si bien qu'il n'apercevait que l'épaisse crinière de boucles auburn, éclatante et somptueuse, qui tombait en cascade sur ses épaules. Même s'il ne pouvait le voir, il savait que la tristesse emplissait ses yeux. Elle était si jeune, à peine sortie de l'enfance, et si merveilleusement innocente.
Cette jeune fille angélique avait pourtant percé d'un coup d'épée le coeur de Sydney, sa bien-aimée.