Mes expériences spirituelles ont extrêmement facilité mon travail au chevet des mourants. Tout me paraissait couler de source et j’ai rapidement compris que mon simple état de totale présence à l’instant leur apportait bien plus que mes propos mystiques. S’asseoir en véritable paix auprès des personnes au seuil du trépas semblait avoir un effet contagieux.
Il est vrai que nous pouvons modifier notre état de conscience et de ce fait, la qualité de notre mort. Cependant nous ne déterminons aucunement notre renaissance. Ce processus survient dans la durée propre à l’âme et à laquelle notre ego ne participe jamais.
Nous savons bien qu’au sein de la culture judéo-chrétienne la renaissance reste un sujet controversé. N’oublions pas que cette notion figura dans la Bible jusqu’aux Conciles de Nicée et Constantinople (entre 300 et 600 après J.C.). Quoi qu’il en soit, depuis quelques années, les Occidentaux y adhèrent de plus en plus.
En choisissant de vieillir en pleine conscience, l’anxiété que nous ressentons vis à vis des transformations s’atténue considérablement car, contrairement à l’ego, l’âme est immuable. Elle n’évolue pas le temps en heures ou en minutes mais en réincarnations.
Quand la jeunesse s’en va, nous avons intérêt à moins rechercher l’approbation sociale. Mais l’idéal, bien sûr est de commencer à nous libérer des attentes culturelles et de prendre conscience de nos véritables valeurs bien avant la vieillesse. Ainsi, nos ressources intérieures seront performantes lorsque nous en aurons besoin par la suite.