L’étrange sort de Tig et Corps
Tig O’Cathain ne pense qu’à s’amuser : jouer aux cartes dans les tavernes, tricher, séduire les filles puis les abandonner. Jusqu’au jour où il fait une mauvaise rencontre. Des leprechauns lui confient une mission au péril de sa vie, si il ne la mène pas à bien, il risque bien de ne plus jamais revoir le jour...
Très chouette conte ancien revisité. De belles illustrations en noir et blanc s’invitent dans le récit. La mise en page est fluide et la lecture avance très rapidement.
Dans la nuit irlandaise, les aventures de Tig raviront les lecteurs à partir de 10 ans.
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En Irlande, Tig O'Cathain est le fils d'Athair O'Cathain, le plus gros propriétaire du comté de Leitrim. Après une bagarre dans une auberge car il a triché aux cartes, il rencontre une jeune fille Moira Collins, fille de Joseph et Sina Collins, les plus petits bergers du village de Beag. Quand celle-ci se présente quelques mois plus tard, enceinte, Tig refuse de prendre ses responsabilités. La nuit, il se perd dans la lande et y rencontre des leprechauns, de petits lutins qui lui imposent une épreuve, porter le cadavre d'un homme dans un lieu où il aura une sépulture digne. Cette épreuve est semée d'embûches.
Comme il avait repris une légende japonaise pour Les cinq fantômes aussi chez Casterman, Jérémy Behm reprend ici une légende irlandaise collectée par Douglas Hyde dans son recueil Leabhar Sgeulaigheachta. Il s'agit donc d'un texte sous la forme d'un conte, le fils d'un seigneur, égoïste, prétentieux et avide de toutes les jouissances de ce monde, se voit confronte à une série d'épreuves, trouver une sépulture digne pour un cadavre qui est évidemment le sien s'il continue à mener une vie dissoute. Chaque épreuve l'amène à prendre conscience de ses actes, de ses responsabilités et de sa place dans la société. Il s'agit d'un roman horrifique avec, comme dans Les cinq fantômes, énormément de morts-vivants et de cadavres. Ce roman peut donc plaire aux amateurs du genre et aux bibliothèques ayant acheté Les cinq fantômes.
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Ce qui vaut son surnom à "Il était une fois" c'est son goût immodéré pour raconter les histoires. Avec ses petites marionnettes, il parcourt les villages africains pour transmettre ses contes et légendes. Malheureusement dans son village natal, il est très mal venu de raconter des histoires...
Un récit bouleversant et intense qui dénonce l'injustice sous toutes ces formes mais qui laisse aux lecteurs une jolie raison d'espérer...et de rêver!
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Cet album s'adresse bien aux adultes, quoi que laissent présager la couverture et les premières pages, qui ne sont pas sans rappeler le Kirikou de Michel Ocelot.
Quelque part en Afrique, un conteur parcourt les villages avec son théâtre de marionnettes. S'il est accueilli partout à bras ouverts par les habitants de tous âges, certaines autorités n'entendent pas le laisser s'exprimer, même si son discours semble bien peu subversif.
Un album esthétiquement superbe : couleurs et dessins magnifiques, traits fins. Mais une juxtaposition de contes, de sentences qui m'ont semblé complètement rebattus, et trop brièvement évoqués, même si certains faits évoqués sont tragiques (mariage forcé, violences conjugales, censure). Je reste donc vaiment mitigée sur l'intérêt pour moi de cette longue histoire diluée.
Rappelons que Zidrou est également co-auteur des aventures de l'élève Ducobu, et de la jolie histoire poignante de Lydie. Sa palette est large, riche.
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Une excellente BD, qui en très peu de temps arrive à aborder de nombreux sujets d’une façon très visuelle mais ne tombant pas dans le cru excessif.
On y suit « Il était une fois », un conteur qui revient sur ses terres natales pour y raconter des histoires. C’est une œuvre sur la résistance, mais qui aborde aussi avec justesse la transmission, les violences policières, les violences conjugales. On s’attache fortement aux personnages, la mise en scène est très jolie. Le dessin est parfois un peu sombre, parfois un peu facile, mais dans l’ensemble c’est très beau.
Une jolie fable assez sombre mais pleine de poésie.
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Un scénario très brouillon où le fil de l histoire est totalement décousu.
Entre les vautours, les cadavres et les singes qui parlent, on s'interroge tout au long du récit pour trouver le narrateur et comprendre la trame de l'histoire.
Malheureusement, je cherche encore et les subtilités du récit m'ont complètement échappés !
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Je ne m'attendais pas au côté violent ce cette BD (sinon , pleine d' a priori, je ne l'aurais pas ouverte) mais malgré tout je dois reconnaître que je n'ai pas pu la refermer avant d'arriver à la dernière page.
Les dessins sont excellents (ils nous plongent complètement dans l'ambiance ), l'histoire est étrange , folle/extrême et fascinante (dans toute son horreur ... ).
(Edit : en publiant ma critique je viens de voir que ce volume était le tome 0 d'une trilogie ... il va falloir que je creuse l'affaire ...)
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Quelque part, en Afrique, «Il était une fois», le bien nommé, s’installe au village avec sa roulotte, son âne, petit yéti et surtout ses marionnettes, qui l’aident à raconter des histoires. Mais «Il était une fois» cache un terrible secret, il décide de repasser la frontière, là où tout a commencé… Bravant les interdits, «Il était une fois» oppose la seule force des mots pour lutter contre une abjecte tyrannie. Les auteurs nous content là une horrible histoire, et pourtant si belle, où la beauté le dispute à la cruauté, où la noirceur de certaines âmes y côtoie de lumineuses personnes. On referme cet album un pincement au coeur et une lancinante question : les mots, la parole, peuvent-ils suffire à combattre le « mal » ? Monstrueux et solaire. BD ados adultes
(Jean-Pierre)
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Une claque!
On rencontre "il était une fois" qui va de villages en villages pour raconter des histoires avec son théâtre de marionnettes.
On découvre qu'il lui manque les deux mains, coupées net.
On devine ou pas ce qu'il lui est arrivé.
On ne tarde pas à le savoir.
Les dessins et les couleurs sont chaudes et l'histoire glace le cœur. J'ai failli refermer cette BD sans la terminer tellement c’était insupportable.
Savoir aborder de tels thèmes est un talent.
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Un jolie BD scénarisé par Zidrou, où l'on plonge dans l'Afrique et la tradition des contes oraux. Ici, un conteur se voit censuré pour avoir raconté et divertit le public. On lui coupe ses mains. Il revient et la torture continue... mais la persévérance paye.
Une BD qui assez difficile par moment (avec ses scènes de tortures).
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Dans ce petit village sénégalais, des cris d'enfants, propageant la bonne nouvelle, précèdent de peu la roulotte du grand conteur Souleymane, surnommé "Il était une fois". Aussitôt, une petite fille va voir sa grand-mère malade. Cette dernière lui donne une pièce pour se rendre au spectacle en échange de quoi, elle devra retenir les mots de "Il était une fois" et les lui rapporter. La foule, assemblée autour de la roulotte, attend impatiemment le lever de rideau. Commence alors l'histoire du petit singe et du méchant serpent qui prennent vie grâce aux marionnettes et aux ombres chinoises. A la fin de la représentation, la petite fille va voir le conteur et, surprise, se rend compte que celui-ci n'a plus de mains. Elle lui tend alors la pièce que sa grand-mère lui a donnée et lui demande de jouer pour elle. Le lendemain, courageux, "Il était une fois" décide de retourner chez lui, franchir la frontière et affronter son passé...
Ce conte de Zidrou, à la fois cruel et véritablement touchant, fait la part belle aux convictions de Souleymane qui osera défier l'ordre établi et les hommes de loi corrompus de son village. Qu'importe son propre sort, il veut simplement raconter des histoires. Des histoires, il y en a aussi dans cet album. En effet, Zidrou donne la parole aux différents personnages qui s'adressent directement aux lecteurs et lui racontent une page de sa vie. L'auteur dresse un portrait tragique de "Il était une fois", un homme courageux et humaniste qui n'a d'autre volonté que de transmettre ses histoires. Cet album est véritablement surprenant et saisit le lecteur de par la tournure des événements et le message qu'il véhicule. Le dessin semi-réaliste de Raphaël Beuchot et surtout toutes ces couleurs gorgées de soleil nous font voyager au pays de Souleymane.
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B.D. surprenante, le graphisme, au contours des dessins et couleurs lisses, donne une impression de "Tintin au Congo" !
Narré sous des airs de "contes pour enfants", cet album est déconcertant par son humanité qui se débat dans la sauvagerie la plus cruelle, celle qui se nourri de la terreur et de son odeur jouissive exécrable !
En quelques images, les auteurs nous balancent à la face toute notre ambiguïté d'humains pas vraiment "fini", cherchant à force de persévérance, de poésie, de vigueur d'amour empreint de rage, l'affirmation de Vie dans un humour complètement féroce et décapant, d'un réalisme qui était encore le notre il n'y a pas si longtemps en nos contrée, où le mode à changé, mais pas le fond !
Un certain malaise ...
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Quand la réalité dépasse la fiction; un conteur itinérant surnommé " il était une fois " vaque de village en village avec ses histoires et son yeti tout petit.
Un mélange de contes , de poésie et de politique pour dénoncer les agissements une certaines frange de la population et les répercussions sur des êtres plus fragiles.
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Dans cette BD, le Montreur d’histoires, on saute de plein pied dans un conte sombre et noir, où le cauchemar le dispute au rêve, où les animaux parlent, où les histoires d’amour finissent mal…
Souleymane, surnommé « il était une fois » revient sur les lieux de son passé, pour retrouver Mariam et son théâtre de marionnettes. Malheureusement, il a été détruit par Salif, qui s’est proclamé chef de la police et a interdit à quiconque de raconter des histoires. Malgré l’interdiction, Souleymane revient quand même. Déjà amputé des mains par Salif, envers et contre tout, il décide d’enfreindre la loi. ..
« Les gens ont besoin d’histoires »
Dans cette BD, de nombreuses histoires s’enchevêtrent, celle de l’éléphant qui devient baobab, celle du singe « Sans Façon » qui tombe amoureux de « la guenon la plus jolie de la crétation », celle de l’enfant qui rêve que les termites le rongent … Les objets inanimés ont le don de parler, comme « Sprite », une cannette de soda.
La construction en deux parties, délimitées par deux doubles pages en couleurs représentant un délire cauchemardesque permet à l’intrigue de basculer définitivement dans l’horreur, même si la fin relativise et injecte un peu d’espoir : « comme dans toute bonne histoire… le méchant fut puni »…
Une bande dessinée vraiment originale, qui secoue un peu mais qui nous fait voyager entre rêve et réalité…
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Pour lecteur averti uniquement. Une lecture qui vous submergera et sûrement résonnera encore longtemps. Les dessins de Raphaël Beuchot sont particulièrement vibrants et lumineux.
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