Aucun croyant ne peut, de son côté, s'estimer « bafoué » ou « offensé » par un livre ou un film qu'il n'est pas contraint de lire ou de voir. Se serait donner un privilège indu à tel ou tel groupe de conviction que d'interdire telle manifestation, image ou texte pour la seule raison qu'il les jugerait blessants ou blasphématoires. Le conflit des convictions est inhérent au pluralisme et au tohu-bohu d'une vie démocratique, à charge pour les représentants de la loi que l'inévitable ne tourne pas à l'inacceptable, ni à la zizanie à la rixe.