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3.72/5 (sur 36 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Avignon , 1892
Mort(e) à : Avignon , 1936
Biographie :

Renée Dunan est une écrivain, critique et poétesse.

Elle a publié sous de nombreux pseudonymes : Louise Dormienne, Marcelle La Pompe, M. de Steinthal, Monsieur de Steinthal, Spaddy, Jean Spaddy, Renée Camera, Chiquita, Ethel Mac Singh, Luce Borromée, Laure Héron, A. de Sainte-Henriette, Ky, Ky C.

Elle est née dans une famille d’industriels. Après des études chez les religieuses, avant de devenir journaliste, elle aurait travaillé dans des bureaux puis aurait beaucoup voyagé.

Elle a commencé sa carrière de journaliste littéraire en 1919. Qualifiée de "vitrioleuse" et de "pétroleuse", elle était une critique redoutée dans Action, Le Disque vert, Floréal, Images de Paris, ou Rives d'Azur.

Dadaïste, elle fut en relation avec André Breton, Philippe Soupault, Louis Aragon, Paul Éluard, Francis Picabia. Elle a aussi collaboré au Crapouillot ainsi qu'à la revue Le sourire.

Féministe, elle fut anarchiste, naturiste et pacifiste.

Elle a écrit une cinquantaine d'ouvrages sur une courte période. L'essentiel de ses écrits ont été édités entre 1924 et 1934. Elle a publié jusqu'à huit titres par an.

Les genres de ses romans sont variés : érotisme, aventures, historique, policier, psychologique, ésotérique, fantastique, science-fiction. Elle a écrit des essais sur le naturisme et sur l'écrivain René Boylesve.

Elle a publié des nouvelles dans des revues comme Les Œuvres libres. Elle a collaboré à au moins deux numéros de L’En-dehors, la revue anarchiste individualiste d’Émile Armand.

En 1928, elle y publie "Le nudisme, revendication révolutionnaire ?" et, en 1933, "Le nudisme et la moralité". Elle n'a pas laissé de mémoires et sa correspondance est rare.

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Citations et extraits (54) Voir plus Ajouter une citation
Écho du Figaro :
« Le docteur de Laize et sa charmante femme, née Timo de Bescé d’Yr, ont fêté hier dans leur hôtel de l’avenue du Bois-de-Boulogne, la naissance de mademoiselle Louise-Antoinette-Marie-Zanette Timo de Laize de Bescé, leur fille. »
Autre écho du Gaulois :
« La Ligue pour la chasteté avant le mariage est depuis hier définitivement constituée, sous la présidence d’honneur du président du Conseil, et la présidence effective de madame de Laize de Bescé, l’heureuse épouse du plus célèbre médecin européen d’aujourd’hui… »
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Tout Paris parlait, deux mois durant, du Prix Lacombyne. Les journaux publiaient les portraits des candidats, pour quelques-uns, d'après de très exactes fiches anthropométriques. Quant aux juges, ils acquéraient une célébrité du meilleur aloi.
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..., un vieil homme commença de rôder autour d’elle. Il était digne et correct. Sous des sourcils lourds et gris, son oeil avait une inquiétante fixité. Il finit par suivre Louise de près, puis brutalement vint à sa hauteur et lui dit :
— Venez-vous ?
Elle regarda ce « client », et d’un geste de la tête fit oui. En même temps une rougeur, dont, après sept mois de cette vie parisienne, elle se croyait bien devenue incapable, colora son visage. Il se mit à marcher à son côté, la dévisageant âprement, puis reprit :
— Prenons par ici. Mon appartement est au second, dans la rue, là-bas.
Une rue, puis une autre, et Louise, par un couloir somptueux, entra dans un ascenseur, poussée par son guide, et, cinq minutes plus tard, se trouva dans un vaste salon, encombré de tableaux. L’homme dit :
— Déshabille-toi.
Durement, elle répliqua :
— Donne-moi mon cadeau.
Il eut un sursaut à ce mot, puis tira son portefeuille.
— Tiens, voilà cent francs. Tu en auras autant après.
Louise haussa les épaules, plaça le billet dans son bas et commença à se dévêtir. L’homme la regardait avec curiosité. Sans dire un mot, quand elle eut fini, elle se tourna vers le vieil-lard. Nue, sauf ses bas, très droite, les talons joints, la débutante fit alors un signe qui pouvait vouloir dire : à vos ordres. L’homme affirma narquoisement :
— Tu as des façons militaires.
Elle ricana :
— Je croyais avoir au contraire des façons très civiles.
Il vint regarder le joli corps nu.
— Tu ne fais pas cela depuis longtemps ?
— C’est le premier jour. Tu es mon premier client.
— Pourquoi ?
— Qui me fera manger ?
— Mais…
— Tais-toi, dit-elle. Je ne suis pas venue chercher de la morale. En ce cas, ce serait toi le fournisseur et j’aurais à te payer ; je suis venue te faire jouir. Comment le veux-tu?
Il demanda :
— Combien de fois as-tu été déjà aimée ?
— Dix.
— C’est tout ?
— C’est peut-être neuf fois de trop.
— As-tu un amant de cœur ?
— Ni de cœur, ni d’ailleurs.
— C’est bien. Tiens !
Il tendit un autre billet de cent francs.
— Habille-toi et va-t’en. Tu me glaces. Tu ne réussiras pas dans ce métier. Il faut de la douceur et du mensonge, des caresses et des mamours…
Elle reprit son linge, puis sa robe, et répondit enfin :
— Quand j’ai voulu travailler, on ne m’a pas demandé si je pouvais le faire bien, mais seulement si je voulais ouvrir les cuisses. J’ai donc décidé de vivre de mes cuisses ouvertes.
— Va-t’en, reprit l’homme. J’aime les femmes, mais si je te vois encore dix minutes, je deviendrai chaste. Tiens, prends encore !
Et il lui tendit un autre billet.
Louise partit. Un orgueil la possédait. Ainsi, depuis six mois elle cherchait inutilement du travail. Or, l’argent venait à elle aujourd’hui, après tant de vains efforts, de ce seul chef qu’elle renonçait enfin à tout labeur, à toute vergogne et à toute pudeur. Quelle leçon ! Ses pas méditatifs la conduisirent vers la place Clichy. Un jeune homme très élégant l’accosta soudain :
— Mademoiselle, voulez-vous que je vous accompagne ?
Louise répondit froidement, se sentant assurée du lendemain :
— C’est cent francs !
Il les tira de sa poche avec un air amusé.
— Voilà ! Mais je vous garde jusqu’à six heures ce soir.
— Oui, si c’est pour me promener, mais pour l’intimité ce sera deux cents de plus.
— Ça va ! Toutefois à ce prix je fais de vous ce que je veux?
— Non, c’est l’intimité. Je me déshabille et vous me regardez comme la Vénus de Milo.
— Mais alors, pour toucher ?
— Dix louis de plus.
— Et si je veux que vous me le rendiez ?
— Dix louis encore.
— On peut prendre un abonnement pour la semaine ?
— Bien entendu, mais payable d’avance. C’est quinze cents francs.
— Je m’abonne. Vous êtes une femme comme je n’en ai jamais rencontré. Vous m’avez épaté, et je vous prie de croire que je n’ai pas l’épatement facile.
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— Quel est ce birbe ? demanda la jeune fille.
— Lui, c’est Altmyz, ministre des Arts et Manufactures et vice-président de la Banque du Centre.
Louise de Bescé eut un geste brusque, et son œil jeta une lueur. Son compagnon la questionna en riant :
— Vous le connaissez ?
— Il vient de me faire des propositions, mais nous en sommes restés là.
— Ah ! Je suis son cousin ; vous me connaissez peut-être aussi : Léon de Silhaque ?
— L’aviateur ?
— Lui-même.
— Alors, dit tranquillement Louise, ce sera plus cher : l’abonnement est porté à deux mille.
Il répondit, la regardant fixement, car il ne pouvait croire qu’elle soit sérieuse :
— Vous savez que j’ai des passions ?
— Je les prends aux conditions dites.
— Vous ne désirez pas savoir lesquelles ?
— Aucune ne me fera reculer.
— Vous me taillez une plume, trois fois par jour, dans l’endroit que je choisis : par exemple dans une cabine téléphonique, au bain, en fiacre.
Elle dit tranquillement :
— Dans la rue…
— Non, mais enfin dans le lieu qui est le plus commode au moment où l’envie m’en prend.
Elle calcula doucement :
— Cela fait vingt et une plumes à tailler et les met à cinquante francs pièce, plus une gratuite. C’est avantageux pour vous.
Ahuri, il la dévisagea, ne sachant s’il devait rire ou se fâcher. Elle continua :
— Vous devez être juif. Vous avez l’habitude de ces marchés malins. Vous deviendrez très riche…
Il éclata.
— Non, mais vous avez fini de vous payer ma tête ?
— Je suis parfaitement sérieuse. De notre temps, avec le prix de la vie, et la hausse de toutes les denrées, cinquante francs la taille de plume, c’est pour rien. Et je vous avertis que ce sera la première fois que je le ferai. Des prémisses… Un honnête homme annulerait le contrat pour ne pas sembler voler le vendeur. Mais vous êtes inexorable.
Il dit :
— Attendez, ma petite. Je vais vous prendre au mot. Voilà un instant que je vous ai accostée et que vous me charriez. Eh bien ! je vais vous mettre devant vos acceptations. C’est entendu, n’est-ce pas ? Vous me taillez une plume tout de suite ?
Elle approuva froidement.
— Je taille !
— Bon ! Si vous vous en acquittez comme dit, vous palperez les deux mille de l’abonnement, sitôt l’affaire faite. Sinon…
Il fit signe à un taxi fermé.
— Montez ! C’est toujours dit ?
— Ah ! vous devenez barbe, dit impatiemment Louise de Bescé. Quand j’ai dit « oui » c’est toujours « oui ».
Ils montèrent dans la voiture et l’homme, amusé, ordonna : « Au Bois ! » Ensuite, sitôt installé dans le capitonnage, il reprit :
— Je vous attends !
Elle s’agenouilla devant lui, puis sèchement :
— Les deux mille francs sur la banquette, derrière moi, que je puisse les prendre quand vous m’aurez expédié votre offrande.
Il posa l’argent à côté. Il restait éberlué et doutait que cette femme étonnante fît vraiment ce dont elle parlait avec tant d’ironie hautaine. Louise murmura cependant :
— Maintenant, sortez vous-même votre objet. Je n’aime pas et ne sais guère mettre ça en vedette. Je ne suis pas comme une amie qui fait jouir son amant sans sortir la chose du pantalon.
Il dit :
— La princesse de Spligarsy agit ainsi avec son amant, Zani de Bescé, le financier.
Elle oublia où elle était :
— Tiens, vous le savez ?
Il la regarda avec stupeur.
— Quoi ? quoi ? Vous connaissez ces gens-là. Mais qui êtes-vous ?
Louise haussa les épaules :
— Je suis une femme qui gagne deux mille francs. Mettez votre bibelot dehors. J’aurais peur de le casser en le retirant moi-même.
Il voulut l’arrêter et la relever :
— Allons, cessons ce jeu, vous êtes une…
— Je ne suis rien. Ah ! puisque vous ne voulez pas ériger cela, je me risque.
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Elle décida cela un matin. La veille avait été un jour exécrable. On était en automne, une mélancolie pesait sur Paris et des cohortes d’étrangers arrêtaient toutes les femmes dans les rues, pour leur proposer généralement des pratiques contre nature. Louise avait toujours refusé, mais la faim décide à bien des actes, et elle avait faim. Retourner à Bescé était devenu impossible : autant réveiller un mort. Elle ne reverrait le château de Bescé que si la richesse lui revenait un jour.
Hélas ! quel moyen de supposer que fortune et puissance pussent jamais venir à cette jeune fille triste et malheureuse ? Depuis des jours elle mangeait mal, dormait mal, et la résistance aux passions dont le feu l’entourait sans cesse avait fini par l’épuiser. Un matin la décision fut prise : Je vais me vendre.

Louise habitait alors un hôtel borgne, avenue de Clichy. Elle avait vendu presque tous les objets acquis jadis, lorsqu’elle croyait ses dix mille francs inépuisables. Mais il lui restait une valise de cuir qui la faisait encore respecter, et deux toilettes élégantes, avec les éléments d’une tenue propre à tenter les hommes. Elle s’habilla donc au mieux et sortit. Depuis cinq jours elle n’avait fait que trois repas. Depuis dix jours, elle n’avait pas trouvé même une heure de travail, pour le plus minime salaire.
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Que m’importe. C’est l’âme que je veux en vous et le corps offert comme une âme en chair. Alors je vous aurai toute neuve… Les mains d’une femme ne sont pas déshonorées parce qu’elle aurait récuré des casseroles, ni sa bouche parce qu’elle aurait eu la nausée.
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Louise de Bescé rêvait. Elle se complut à placer, devant le spectacle qui, en ce moment, emplissait ses rétines, des personnages de romans favoris. Julien Sorel, raide et hautain, passa devant ses yeux. Puis Mathilde de la Mole, emplie d’un rêve orgueilleux et romantique devant le cadavre décapité de son amant. Elle se crut ensuite Aimée de Coigny, à la prison Saint-Lazare, regardant, le 6 Thermidor, André Chénier partir pour la guillotine. Elle fut encore Madame de Cerizy, accourant pour sauver Lucien de Rubempré emprisonné… et qui venait de se pendre…
Ah ! donner sa vie, sa beauté et son amour à un homme supérieur et vaincu… On sait bien que la vie est courte. Mourir aujourd’hui ou dans quelques années, peu vous chaut ! Mais emplir sa jeunesse d’un délire dont, après vous, les hommes de-meurent émerveillés !… Tracer, au-dessus des existences médiocres du vulgaire, un trait de feu qui longtemps éblouisse !…
Mais surtout… surtout, ne point vivre uniquement en fille du marquis de Bescé, soumise par les devoirs du nom à des disciplines puériles et pourtant accablantes. Vivre en femme libre… vivre son propre destin… Un frisson agita la frêle adolescente emplie d’imaginations ardentes et frénétiques.
Elle eut tout voulu faire, et le pire surtout… Elle n’était d’ailleurs pas certaine de savoir exactement ce qu’est l’amour.
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Elle dit à l’homme médusé :
— Décidément, mon cher, je n’y perds pas. C’est avec vous si facile ! Ça vient comme la lumière avec un commutateur.
Il l’étreignit passionnément :
— J’ai joui comme si je vous donnais ma vie. Mais j’ai honte.
— Et de quoi, bel amoureux sentimental ?
— De vous avoir fait accomplir… cela. Vous vous moquiez, j’ai pensé vous humilier, mais vous avez paru un de ces empereurs qui dans les églises d’Orient lavaient jadis une fois par an les pieds des malades. Vous m’avez prouvé que le plus grand orgueil consiste à aller au-delà de l’abaissement possible. Le vôtre est immense. Il le faut pour…
— Tailler une plume…
— Ah ! ne dites pas ces mots, j’en pleurerais.
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Je me sentais guettée par je ne savais qui ou quoi. Tout était d'un silence massif, au-dehors. De temps à autre, seul, le train passant dans la campagne faisait résonner l'atmosphère et agrémentait son roulement métallique de sifflements enroués et sinistres. Au fond, les soirées promettaient de ne pas être amusantes. De plus, je n'ai jamais su parler à la domesticité. Cette familiarité un peu hautaine qui rehausse le prestige des patrons, ces façons intéressées et négligentes, grâce auxquelles certains arrivent à s'attacher les étrangers les plus méfiants, tout ça me fut constamment impossible. Il faut, pour savoir s'entretenir avec le peuple ancillaire, beaucoup le mépriser, et je ne le méprise pas, avoir une idée très haute de soi-même ; or, je n'ai aucune vanité, enfin savoir ne rien dire en beaucoup de mots et entendre des paroles vides sans étonnement ni attention. Je n'ai encore pas cette vertu. Quant à s'intéresser réellement aux actes et à la vie de personnages incolores et amorphes dont le destin repose sur la mécanisation totale, sur l'habitude devenue l'existence même, cela, je ne le puis. Au demeurant j'ai connu beaucoup de types qui s'affirmaient amis et frères de ce prolétariat domestique. J'ai constaté qu'ils pensaient au fond comme moi, mais ne l'avouaient point. Au contraire, ils étalaient une sympathie loquace et obscure à l'égard de travaux et de destinées fort inconnus.
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— Écoutez ce bruit lointain.
— Ils ont dû faire sauter quelque chose. Au-delà des collines...
— Cela se rapproche...
— Qu'y faire ? Le monde entier et atteint de furie destructrice. J'arrive des îles de la Sonde où l'on et aussi incendié qu'ici ; Georges dit que la Mongolie est en fureur, Tahiti s'ensanglante aussi contre sa tradition millénaire... Nous sommes, par chance, en un refuge heureux. La forêt qui nous entoure a mauvaise renommée et les masses, affolées, redeviennent crédules. Des murs solides et élevés nous protègent et mes Thibétains sont de fidèles gardiens. Nulle part le globe ne nous offrirait un asile semblable et nous jouissons, en surplus, du rehaut sentimental d'être proches des fureurs ennemies...
— Mais des avions pourraient voir ce coin civilisé, qui doit se manifester là-haut par le château et ses pelouses, les jardins et l'ordre qui y règne...
— Idèle ! il n'y a plus d'avions. Les intellectuels ont succombé. Il ne subsiste que des masses illettrées et stupides.
— Cela, c'est leur triomphe...
— Il doit pourtant résister un peu partout comme nous des gens qui philosophent en attendant le hasard. S'il consent à les servir ?...
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