« L’homme se confronte à sa propre dualité : à la fois protecteur et chasseur, attendri et affamé. On admire le lapin parce qu’il s’enfuit, mais il nous énerve parce qu’il nous échappe. » (p. 57)
« Personne ne maîtrise les armes biologiques, c’est du vivant qui s’étend, qui peut évoluer, devenir plus virulent, passer à une autre espèce, revenir sur l’attaquant. » (p. 44)
« Est-il une farce, avec ses déboulés soudains, ou un fléau, au vu de ses talents de rongeur ? Est-il une proie ou un jouet ? Est-il fait pour les garennes des bois ou pour le clapier de la fermière ? Tout cela à la fois. Il a même fallu que les filles de Playboy, en se parant de ses oreilles et de son surnom, lui donnent une dimension de symbole érotique… Quel autre animal de la Création peut se flatter d’avoir à son palmarès une telle gamme d’attributs ? Aucun. » (p. 1)
« Le statut de l’animal est devenu ambivalent : doudou, gibier, animal de batterie, on ne sait plus très bien à quelle sauce le manger. » (p. 46)
« Il n’est pas nécessaire d’étudier un animal prestigieux pour arriver à des conclusions intéressantes. Passons plutôt par un chemin souterrain, labyrinthique, celui qui est emprunté par le lapin. » (p. 8)
« À partir des Monts Gardés, la piste du lapin francilien se déploie et croise le chemin de chasseurs, d’agriculteurs, de gestionnaires, de promeneurs et de scientifiques. » (p. 36)