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Critiques de Richard Marazano (647)
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Circé : La magicienne

Malheureux, cet Ulysse qui a fait un carnage

Et ses hommes en vue de ces autres rivages

Pour réduire gens et bêtes en esclavage..



La belle Circé a vu les bateaux d'Ulysse au large de son île!

Ulysse ce héros et ses braves guerriers?

Non, Ulysse le fourbe et ses soudards assoiffés de sang...

"Ils se croient par la guerre, ornés de mérite et parés de vertus.

Soutenus par les Dieux, ils méprisent la Vie, pillent et violent."



Et quand les Dieux se détournent, c'est encore par des pillages et dse viols qu'ils étanchent leur soif de reconnaissance. Ulysse est las de tout ce sang et de ces meurtres...

Elpénor, comme d'autres hommes, veulent prendre d'assaut l'île de Circé. Et faire de la Magicienne leur esclave, voire pire! Il clame, comme un loup:

"Ulysse est-il devenu une femme?"



Ils complotent, en profitant de l'hospitalité de Circé:

"Après avoir suffisamment bu et mangé, il sera bien temps de profiter de la magicienne!"

Circé n'a pas d'autre choix. Elle va les transformer en bêtes, c'était déjà des porc; à présent ils se rouleront à 4 pattes dans la fange...



Mais la belle Circé, à la voix enchanteresse et au coeur pur, va épargner Ulysse. Pourquoi ? pourquoi épargner Ulysse, et permettre aux autres de redevenir des hommes?



Parce que Circé est une femme, elle donne la Vie pas la Mort. Et pense sans doute à Pénélope, l'épouse de son hôte, qui attend le retour de son bien aimé.

Circé va retrouver Ulysse dans sa chambre...



Entendez l'histoire de Circé la magicienne, qui épargna les hommes venus pour trahir les lois de l'hospitalité.... Car:

"Les vents hurlants et les sirènes rugissantes ne sont rien à côté de la tempête qui brouille les esprits et les coeurs."



Redevenu humain, Elpénor hurle:

"Elle doit périr pour que nous puissions vivre et que périsse avec elle le souvenir de nos humiliations."
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Les trois fantômes de Tesla, tome 1 : Le mystère..

En 1942, une jeune femme et son fils débarquentt à New york afin de trouver du travail. Une nouvelle vie commence pour le jeune garçon mais en même temps il doit faire face au décès de son père disparu au front.

Mais New york est une ville qui recèle beaucoup de secrets.



Un premier tome assez prenant, avec un intrigue qui donne envie d'en savoir plus. Le fantastique est de mise dans cette BD et le tout avec des graphismes assez rétro qui correspondnet parfaitement à l'époque et aux thèmes traités.

Une BD de qualité sur papier glacé et une couverture magnifique.

Je suis conquise et je n'ai qu'une envie c'est de poursuivre la lecture, d'autant que les couvertures prévues pour les tome 2 et 3 sont tout aussi belles.



Je tenais a remercier Babelio et tout particulièrement Marie Delphine pour cette agréable découverte
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Circé : La magicienne

On va se concentrer sur l'étrange sorcière que va croiser Ulysse lors de son épopée qui va durer des années après la bataille de Troie. Circé accueille Ulysse et son équipage sur son île.



Le graphisme est assez austère avec des couleurs assez ternes. Je dois dire que ce n'est pas mon préféré mais il colle certainement à ce type d'histoire un peu ésotérique.



Je n'ai pas trop aimé non plus le fait de découvrir Ulysse qui a un passé bien chargé sur un récit qui n'est qu'un épisode. Il faut avoir de solides connaissances de son périple pour savoir situer les différents personnages et les événements. Ainsi, on retrouvera par exemple un fantôme de son passé qui serait devenu un peu philosophe.



Sinon, c'est une œuvre plutôt réussie qui met en valeur Circé la magicienne comme on ne l'aura jamais vu auparavant. Il y a une profondeur manifeste à cette femme complexe qui tomba amoureuse du navigateur.



Bref, c'est un album assez puissant qui révèle Circé en lui insufflant manifestement de la modernité. On ne l'a verra plus de la même manière. Elle devient une véritable figure féministe montrant les travers d'Ulysse et ses hommes. La soumission va alors changer de camp ce qui rend cette lecture très intéressante.
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L'Expédition, tome 1 : Le Lion de Nubie

Ce cycle BD s'ouvre sur une citation de Cheikh Anta Diop, grand défenseur des peuples prétendument inférieurs... Rome remplace Dieu : en transposant à l'Antiquité la nouvelle "L'Homme qui voulut être roi" De Rudyard Kipling, les auteurs réalise un pamphlet pour ne pas dire un brûlot contre l'impérialisme et le colonialisme, ces idéologies mortifères qui transforment la pire des brute en conquérant du monde en raison d'une destinée manifeste de l'Homme Blanc, forcément supérieur à tout ce qui est différent de lui... (Soupirs)



Tout le récit est construit en analepse : Aurelius Clemens interroge Marcus Livius déserteur aux yeux de Rome, qui lui prétend qu'il est le seul survivant d'une mission secrète décidée par le défunt Caïus Bracca et qui raconte l'expédition dont il a été le chef...

La barque d'un indigène s'est échoué sur berges du Nil, et les bijoux et les objet d'arts qui l'accompagnent sont les preuves de l'existence d'une civilisation africaine inconnu aussi riche et aussi prospère que l'Empire perse qui s'étendrait au-delà des cataractes égyptiennes... le soldat loyaliste Marcus Livius est ainsi chargé par son supérieur hiérarchique de déserter la campagne contre le roi nabatéen pour partir secrètement à la recherche de cet empire africain inconnu, donc nous suivons la phase de recrutement du drame à venir où s'illustre Falco la brute suprématiste, Nikolaios le soldat-philosophe grec et Publius Gala le rookie idéaliste.... Chacun troque ce qui lui reste d'honneur pour une fortune et une gloire encore illusoire, et nous suivons leur odyssée vers le coeur du continent noir, avec le désert et ses mirages, le temple d'Abou Simbel hanté par des hyènes vindicatives, et la jungle et ses pièges. Car dans la Vallée de Niangara, les soldats romains trouvent enfin la trace de ce qu'ils cherchent !



Les auteurs ont choisi de placer leur histoire sous le règne d'Auguste passionné par l'ordonnancement géographique du monde plutôt que sous le règne de Néron qui a lancé d'importantes expéditions d'exploration du continent africain... Peu importe, le fond concocté par le français Richard Mazarino est très sérieux pour une BD qui se veut sombre et réaliste, avec un relationship drama développant des dialogues qui à travers le temps et l'espace pointe du doigt les nombreux cadavres que l'Occident a planqué et parfois planque parfois encore dans ses placards !

Les dessins de l'argentin Marcelo Frusin sont intéressants, mais l'encrage épais et la colorisation grasse ne les tirent pas vraiment vers le haut : je suis presque persuadé qu'une version en noir et blanc serait de meilleur qualité...

PS: je ne sais pas que qui cela vient, mais cette manie de mettre en surgras des mots dans chaque phylactère est hautement pénible !
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L'expédition, tome 2 : La révolte de Niangara

Le récit est toujours construit en analepse : Aurelius Clemens continue d'interroger Marcus Livius déserteur aux yeux de Rome, qui lui prétend qu'il est le seul survivant d'une mission secrète décidée par le défunt Caïus Bracca, qui continue de raconter l'histoire de l'expédition dont il a été le chef...

Et dans ce tome 2 intitulé "La Révolte du Niangara", nos légionnaires perdues poursuivent leur route au coeur du contient africain guidés par Dubaku qui fait tout pour leur éviter de croiser la route de la guerre civile qui déchire son pays. Mais ils n'ont font qu'à leurs têtes car selon eux leur destinée manifeste est censée les accompagner quoi qu'ils fassent... Asservis pour travailler dans un mine dévoreuse d'hommes, ils n'en démordent pas pour autant : en tant qu'hommes blancs ils sont forcément des conquérants quitte à violer sauvagement la femme qui leur porte assistance, car selon leur propre idéologie à la con les forts n'ont qu'à prendre aux faibles ! (Ah Falco et Aquila, des brutes suprématistes dont le monde se serait bien passé....)

Tiberius en pleine crise existentielle abandonne son identité romaine pour devenir un chaman africain (remember Marlon Brandon dans Apocalyse Now ^^), tandis que Marcus Livius s'en remet aux bons conseils de Dubaku qui a un plan pour tous les libérer de l'enfer dans lequel ils ont été enfermés... Oui mais non, la stupidité crasse de l'homme blanc frappe encore, et les Romains préfèrent crever comme des chiens plutôt que de devoir quoi que soit au peuple noir... Mais si leur révolte déclenchée en dépit du bon sens finir par réussir, c'est grâce au retour de la reine cachée Galliena : To Be Continued !!!

Les auteurs crachent à la gueule de l'impérialisme occidental à l'insupportable puanteur qui a tant sévi, et qui malheureusement sévit encore de nos jours : j'ai des noms, et je me ferais une joie de balancer si on m'en fait la demande... (genre le démagogue hongrois Nicolas Sarkozy qui eut l'outrecuidance de déclarer que l'Afrique n'avait pas d'Histoire)
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Yin et le dragon, tome 1 : Créatures célestes

Yin est une petite fille chinoise qui vend la maigre pêche de son grand-père sur le marché, en tâchant de ne pas se faire voler le contenu de son panier par les gamins désœuvrés du quartier.



Un jour, Yin se cache dans la barque du grand-père et assiste à une pêche miraculeuse. Un dragon d'or s'est pris dans les filets.



Quel message apporte ce dragon d'or ? Est-il maléfique ?

Pourra-t-il les aider face à l'envahisseur japonais qui semble avoir de sombres projets ?



Un bel album aux illustrations magnifiques qui annonce les couleurs d'une belle histoire, dans la Grande Histoire, teintée de légendes chinoises, pour émerveiller le lecteur.

On ne peut que tomber sous le charme de l'héroïne, petite fille espiègle, curieuse et généreuse, et de son grand-père protecteur. Les dessins donnent vie à ces personnages, à leurs émotions, avec pudeur, finesse et légèreté.

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Circé : La magicienne

Franchement, je ne sais pas trop quoi penser de cette BD, Richard Marazano n'étant pas réputé pour la joyeuseté de ses créations nombreuses et variées…



On nous présente une Circée faisant partie des immortels, fille du divin Hélios, pure et innocente. Sauf qu'on en fait une égérie de l'éco-féminisme à la Sandrine Rousseau pour des raisons d'actualités j'imagine… La flore et la faune douées de conscience et de parole vivent en parfaite harmonie sur son île (bien sûr les herbivores ne mangent pas de végétaux et les carnivores ne mangent pas d'animaux, comme dans l'idéologie des khmers verts), et seules les femmes peuvent préserver cette harmonie.

Parce que c'est bien connu les hommes guidés par leurs pires instincts ne pensent qu'à voler et tuer, qu'à piller et violer. En arrivant sur l'île donnée par Hélios à Circée, Ulysse veut rendre hommage à la maîtresse des lieux avant de se ravitailler tandis que ces compagnons tous plus laids et soupe au lait les uns que les autres* veulent tout conquérir par la force comme à Troie. Face à Ulysse qui cherche toujours à respecter les convenances et à suivre la voie de la modération, on met en face de lui le bellâtre et l'agitateur Elpénor qui cultive tous les vices du monde et qui les portent bien sur son visage…

Circé feint la soumission, mais transforme tous les compagnons en cochons au nom du mouvement « Balance ton porc ! », puis rend à moitié fou Ulysse en lui faisant revivre toutes les horreurs de la Guerre de Troie. Mais ses compagnons viennent lui demander de conquérir et soumettre la divine magicienne pour redevenir humains. Ulysse retrouve suffisamment de corones pour s'opposer à Circé donc retour au « statu quo ante », mais Elpénor et les autres n'ont pas renoncé à recourir à la violence : il faut donc un mort pour que tout le monde retrouve la raison…



On nous explique que l'odyssée est en fait une psychothérapie pour déconstruire la masculinité toxique des mâles blancs hétéros cisgenres, mais que c'est peine perdu parce que les dieux déclarent qu'il n'y a rien à attendre des humains à part détruire la flore et la faune, donc la Planète Terre (pourtant ils les ont créés à leur image ces abrutis divins). Circé la divine magicienne quitte le monde des mortels en regrettant qu'un poète n'ait pas pu imaginer un happy end à son histoire ! **

En bref un album sombre, misandre et misanthrope, à l'image du mouvement moderne des Social Justice Warriors qui ne jure que par le « wokisme ».





Et visuellement qu'est-ce que cela donne ? Les dessins réalistes de Gabriel Delmas recourt à une néo-quadrichromie qui nous renvoie aux bons auteurs fin années 1970 / début années 1980. du coup, on se croirait chez Mario Bava, et le paradis éco-féministe ressemble aux enfers. D'ailleurs la première case est un hommage à L'Île des Morts d'Arnold Böcklin. Et le reste du tome est à l'avenant, c'est dire si « noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir »…





* C'est fait exprès ici comme dans le récit d'origine, pour mieux mettre en valeur l'intelligence, la bravoure et la noblesse d'Ulysse



** Oui enfin dans les récits d'origine, Circé a un fils de sa liaison avec Ulysse qu'elle nomme Télégonos à la fois guerrier et magicien. Et il tue son père sans le reconnaître alors que ce dernier était à la recherche du moyen de lever la malédiction de Poséidon. Cela déclenche une guerre entre Grecs et Italiens, qui se termine par un accord de paix avec le mariage de Circé et Télémaque et de Télégonos et Pénélope.
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Poum a une idée

Découvert par hasard, ce petit album à destination des plus jeunes fait partie d’une collection volontairement pédagogique. Chaque opus de la collection Chouette ! aborde un thème politique ou sociologique à voir du point de vue des enfants. Un peu par hasard et sans trop me rendre compte du thème abordé, je suis tombé sur cet album tout mignon sur bien des aspects.



Ainsi, Richard Marazano est ici associé à Angélique Césano (Benjamin « Ben » Basso participe seulement à un bonus de quelques pages) pour offrir une initiation à l’anarchie. Oui ! L’anarchie expliquée aux enfants ! n’est-ce pas déjà une très bonne idée ? Poum arrive dans la cour d’école et rencontre trois autres enfants qui suivent d’ores et déjà un fonctionnement, une organisation entre eux, et donc forcément politique, puisque cette organisation décide de qui dirige, que faire et comment le faire. Forcément, Poum est un petit peu celle qui « crache dans la soupe », c’est l’élément perturbateur. Il est intéressant déjà de placer une héroïne dans cette position et surtout de proposer un modèle de petite fille qui casse certains codes. Cela est bienvenu, d’autant plus sur un sujet aussi sensible. Ce n’est pas parce que les protagonistes et le public visé sont d’un très jeune âge que la politique au sens d’organisation des rapports de force ne sont pas à questionner. Les enfants comprennent particulièrement bien les rapports de force ; que ce soit entre frères et sœurs, avec les parents, dans la cour de récré, avec les copains, dans une crèche, tous leurs lieux de vie sont régis par cette élément primordial qu’est un rapport de force. Au passage, les dialogues comme les dessins permettent de donner un petit coup de jeune à l’idée anarchique, qui n’est pas du tout l’absence totale de pouvoir, mais plutôt l’absence de pouvoir centralisé dominant, le but étant plutôt de répartir le pouvoir sur davantage d’individus : c’est l’ordre moins le pouvoir, en somme. Et c’est intéressant de proposer l’idée aux plus jeunes avant que « l’anarchie » ne devienne pour eux que l’expression d’un chaos qu’il faudrait fuir.



Alors Poum, ce n’est ni le Parti ouvrier d’unification marxiste (parti espagnol qui luttait contre le franquisme, au passage), ni ce gai chenapan de la vieille série Pim Pam Poum. Pour autant, peut-être que ces deux inspirations se sont culbutées pour concocter un album bien sympathique et vraiment didactique.



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Genetiks, tome 2

Du tome 1, sauf en recommander chaudement la lecture, je ne vous ai finalement pas dit grand-chose, à part l'intelligence de son propos que j'ai voulu mettre en valeur par les citations des philosophes en-tête de chaque chapitre. Et je terminai par remercier le jeune homme qui m'a prêté ce livre après une longue et profonde conversation à l'hôpital. L'hôpital moderne c'est déjà un peu le monde de genetiks. Alors cette fois je vais commencer par dire merci. Dire merci, ce n'est pas dans les gènes, c'est le fruit d'un long travail d'humilité, c'est hors du monde de genetiks. Monde où tout est lutte de pouvoir pour une domination de plus en plus concentrée aux mains de quelques-uns, qui plus encore que maîtres du monde, se voient Dieu tout puissant imposant leur volonté à l'univers. Alors qu'est-ce que cela vient faire ici, Merci ? Justement de genetiks, je fais la critique.



Face à cet univers logique, implacable et ... glacial, je n'ai que la chaleur d'un merci à opposer. Ce monde que d'aucuns s'illusionnent à ne voir que science fiction est pourtant déjà bien en marche. Ah l'erreur fatale de prendre l'homme pour la finalité de la création : elle aboutit inéluctablement aux pires abominations ! Ce merci, je le veux doux et léger. De la douceur du miel qu'auraient pu donner les abeilles du tome 1. De la légèreté du frôlement de l'aile d'un papillon qui dépose sur la joue quelques couleurs nouvelles s'imprimant au fond d'un coeur.

"Une fleur tombée, à sa branche

Comme je la vois revenir :

C'est un papillon ! "

Arakida

Chapitre V



Merci à toi qui a su m'écouter et alors que tant d'autres m'opposaient leur jugement et m'assénaient ce qu'ils avaient décidé être bon pour moi. Que leurs visages se figeaient, que même leurs bras se fermaient, qu'ils projetaient leurs peurs, qu'ils projetaient ... me ramener à la normalité. Qu'ils m'appelaient au calme, à la ... raison (bien évidemment la leur !) et que les menaces n'étaient plus loin de tomber. Tu m'écoutais, et à force tu comprenais (ce qui ne veut pas dire que tu étais d'accord). Toi, que j'avais vu grandir et te débattre dans certains problèmes avec l'autorité, celle de ton père, celle de certains professeurs qui t'ont finalement fait échouer à l'université en agronomie et alors que tu étais anxieux de trouver ta voie dans les biotechs, tu as su par ton écoute, sélectionner les mots justes, les accompagner d'un sourire ... énigmatique ? Et me proposer ces livres, en ami.



Plus je lisais et plus je comprenais ce choix. Plus je peux t'identifier au héro, à son douloureux questionnement. Je le vois se cogner, comme je t'ai vu te cogner et comme je me ..., il y a longtemps. Alors à quoi servirait-il que je dévoile un coin de l'histoire ? Car ceux qui ne veulent pas voir, ceux qui ont peur, ceux qui veulent un monde toujours plus sécuritaire et par corolaire sans liberté, ceux là ne le liront pas, ils défileront manipulés par le bout du nez. Et ceux qui veulent des pilules, toujours plus de pilules, et qui s'empêchent de vivre parce qu'ils rêvent de ne pas mourir, ceux là ne le liront pas, il le dénigreront. Et bientôt les plus fanatiques d'entre eux l'interdiront.



Alors que trouvera Halle au bout du couloir dans lequel, un peu trop présomptueusement, il s'est engouffré ? Et que me chaud genetiks et son patron qui s'appelle Martin ? Il y a plus d'un âne et en réfléchissant, il aurait aussi bien pu se nommer Steve Emplois, William Portes ou Sergey Brain.^^ Et pour ceux qui reprocheraient sa naïveté à Thomas Hale, qu'ils se posent la question jusqu'où sont prêts à aller les employés modèles qui déjà dans l'espoir d'une plus belle carrière acceptent de se faire transplanter une puce avec leurs données afin que leur employeur puisse les suivre 24hr sur 24 ?



Au fond, tout à fait autrement, je retrouve ici les mêmes dénonciations que celles de Pierre Rabhi dans la convergence des consciences.
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Yin et le dragon, tome 1 : Créatures célestes

A Shanghai en 1937, Yin vit avec son grand-père de la pêche... Ce n'est pas facile car elle se fait embêter lorsqu'elle va vendre du poisson au marché. Un jour qu'elle assiste à un pêche, elle voit qu'un dragon d'or est capturé dans les filets.

Sous fond de guerre sino-japonaise, une histoire fantastique mythologique où un dragon place une grande place. Yin s'attache à l'animal et commence à avoir quelques bonnes idées pour survivre dans ces nouvelles conditions... Les dessins sont incroyables, surtout le dragon, même s'il parait (un peu) féroce au premier abord. Ma fille l'a déjà lu 3 fois (ou 4 ?) et attend impatiemment la réouverture des bibliothèques pour pouvoir lire la suite. (tout comme moi !)
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Mémoires de la guerre civile, tome 1

"Mémoires de la Guerre Civile" est l'oeuvre des auteurs de l'excellent "Complexe du Chimpanzé", à savoir Richard Marazano au scénario et Jean-Michel Ponzio aux dessins.



A nouveau, ils parcours les vastes étendues de la SF, et ont choisi de faire halte du côté de l'anticipation et de la Sf dite "militaire". Dans un futur que l'on devine pas si éloigné de nous, le monde se divise en deux catégories d'êtres humains. Ceux qui ont la chance de vivre dans les Enclaves (à savoir un ensemble de villes "bunkerisées") et ceux qui croupissent dans les Territoires, des zones de non-droit où s'entassent les 90% qui sont exclus du système. La sécurité des Enclaves est assurée par les SI (Sections d'Interventions), des commandos hyper entraînés et outillés. Ils leur arrivent également de faire quelques rafles, à l'occasion, afin d'alimenter en main d'oeuvre la machine de production des nantis.



On suit le parcours d'un de ces commandos, et particulièrement de son leader, Vivian, qui assiste, lors d'une mission qui semble banale, à la mort (soit disant accidentelle) de deux citoyens des Enclaves capturés dans les Territoires, mort survenue juste après qu'ils aient évoqué un mystérieux "Tiqqun" (sans que l'on sache à quoi cela fait référence pour le moment)...A partir de là, la vie de Vivian va se compliquer considérablement, lui qui, en prime, n'arrête pas de faire des rêves très détaillés, dans lequel il est le leader d'une révolte violente...



Un très bon premier tome, qui pose le ton (de la SF paranoïaque, avec des accents martiaux), le décors (un futur dystopique, dans lequel les ultra riches asservissent les autres) et les personnages (un commando soudé composé du chef, de la nana canon, du soldat expérimenté, du bleu, du pilote et du gars aux communications). La critique du néo-libéralisme sauvage est évidente et les auteurs semblent nous alerter : voilà où nous allons si nous ne nous montrons pas un peu plus solidaire. La narration est plutôt rythmée et les dessins de Ponzio vraiment classes.



En résumé, une bd sympa qui ravira sans problème les amateurs de Sf, voire les autres...
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L'Expédition, tome 1 : Le Lion de Nubie

Egypte : 739 ans après la fondation de Rome. Voilà 12 années que le royaume des pharaons est sous le joug romain. Un homme à demi-fou arrive à Thèbes sur une embarcation depuis le Nil. Il commence à saccager des champs et tient des propos incohérents. Il est arrêté et emprisonné. Il s'agit en réalité de Marcus Livius, un légionnaire envoyé 10 ans plus tôt, par Caius Bracca, à la découverte d'une mystérieuse civilisation inconnue...Il relate son aventure à Aurelius Clemens, l'avocat chargé de le défendre et ami de Caius Bracca.



Une bd vraiment sympa, d'abord par les magnifiques dessins de Marcelo Frusin (dont on peut apprécier le travail, dans un autre registre, sur Hellblazer) : un encrage top (assez comics dans l'esprit), des couleurs sublimes et des décors immersifs qui participent grandement à l'ambiance...Exotisme, mystère et aventure sont les promesses contenues en germes dans ce premier tome qui nous narre comment Marcus monte son équipe et ses premiers déboires alors qu'elle s'enfonce, toujours plus au sud, vers des territoires inconnues (Ah, le combat contre une meute de hyènes affamées dans un temple, au cours d'une tempête de sable...)



Un tome accrocheur qui ravira les amateurs d'aventures et de mystères, surtout s'ils apprécient en prime les univers antiquisants.
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Les trois fantômes de Tesla, tome 1 : Le mystère..

J’ai acheté ce premier tome à sa sortie sur Iznéo à cause de sa superbe couverture très intrigante et de son titre.



L’histoire se dispatche entre 4 personnages : un jeune garçon, Travis, un vieil homme un peu fou, un journaliste trop curieux et un inspecteur fédéral. Elle est intéressante à suivre et intrigante dans un univers steampunk où de drôles de machines font leur apparition dans les bas fonds de New York. Le tout se passe pendant la Seconde Guerre Mondiale. Quand technologies futuristes, vengeance et guerre s’entremêlent pour nous donner une BD très complexe dont certaines ramifications sont encore obscures.



Comme vous l’aurez compris, ce premier tome est une excellente découverte dont j’achèterais bientôt le tome 2 pour en lire la fin. Les graphismes sont superbes et bien détaillés. On se demande quand même quel est le lien entre ces quatre personnages très différents, hormis celui évident de la connaissance. Si vous êtes amateurs de bandes dessinées avec une ambiance d’uchronie steampunk, je vous conseille très fortement de découvrir celle-ci, cette série ne semble contenir que 2 tomes.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Le monde de Milo, tome 1

J'ai bien aimé l'histoire de Milo, ce petit garçon aux grands yeux très actif, curieux et dégourdi qui n'est pas sans me rappeler un petit garçon de ma connaissance.

Par contre même si le choix des couleurs est judicieux par rapport à l'histoire, je ne suis pas une très grande fan de cette palette de couleur.

C'est une histoire intrigante et bien ficelée que je vais tout de même finir .
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Le monde de Milo, tome 1

Le monde de Milo est une histoire de rencontres entres mondes parallèles, teintée de magie, de fantastique, à l’univers assez inquiétant. L’influence de Miyazaki est très marquée, graphiquement mais aussi scénaristiquement, la gamme des personnages, les jeunes ados, la petite fille, le personnage crapaud, sont tous dignes du maître japonais. C’est d'ailleurs la principale qualité de cette aventure mais c’est aussi son défaut : La référence est intéressante et satisfera sûrement les fans, mais cela se fait au dépens d’une véritable personnalité dans l'œuvre.

Maintenant, l’histoire est assez classique, avec le sorcier qui chasse Milo, les passages dans les marais, les révélations qui tombent à point nommé, et des personnages assez stéréotypés, cela ravira certainement un jeune public, mais j’ai l’impression d’avoir lu cette histoire des centaines de fois.

Un autre détail m’a aussi déçu, j’ai trouvé la colorisation assez terne, la gamme de couleur manque de luminosité et d’éclat pour une telle aventure.

On m’avait beaucoup parlé de cette série en bien, sans doute que j’en attendais un peu trop, d’où ma relative déception.
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Le monde de Milo, tome 1

Je viens de dévorer le tome un de la série Le monde de Milo de Richard Marazano et Christophe Ferreira. En cette période de confinement, le site Dargaud met en ligne gratuitement quelques bandes dessinées, dont celle-ci. Je suis ravie vu que j'apprécie de plus en plus les BD :)

Milo n'a guère l'occasion de voir son père, à peine une fois par mois. Ce dernier passant tout son temps au travail, il laisse son fils aux bons soins de ses trois vieilles tantes.

Près du lac où il habite, le jeune Milo se livre à son activité favorite : la pêche aux écrevisses.

Un jour, il prend dans son épuisette un drôle d’œuf qui ne tarde pas à se transformer en un superbe poisson doré.

Dès lors que Milo fait cette fabuleuse découverte, un étrange individu se met à rôder autour de sa maison et du lac.

De qui s'agit-il ? Que cherche-t-il ?

Ce premier tome de Le monde de Milo m'a charmé de la première à la dernière page. J'aime beaucoup les illustrations, que je trouve très belles. Les couleurs sont bien dosées et certaines pages sont magnifiques.

Le monde crée par les auteurs m'a beaucoup plu. Milo est un gamin attachant, et le monde dans lequel il arrive est très riche. On ne s'ennuie pas une minute pendant cette lecture, il y a pas mal de détails et les textes sont pertinents.

C'est une très bonne surprise que ce premier tome, que je recommande sans aucune hésitation aux amateurs et amatrices d'aventure et de fantastique.

Je mets cinq étoiles :)
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L'expédition, tome 2 : La révolte de Niangara

Il m’a fallu un certain temps avant de mettre la main sur la suite du tome 1 "Le lion de Nubie" mais une fois que ce fut fait, trainer pour la lire, je ne fis pas !



Allez hop, on rempile dans la Légion ! Engagez-vous, qu’ils disaient…



Je me demande si nos valeureux légionnaires ne préféreraient pas se faire taper dessus par des gaulois belliqueux qui résistent encore et toujours à l’envahisseur.



Nos hommes, des mercenaires, considérés comme déserteurs par Rome, accomplissent leur mission en secret, le tout pour la grandeur de Rome et si ça foire, ben, on n’en parlera pas.



Et ça a dû foirer puisque comme dans le premier album, on retrouve notre Marcus Livius en fâcheuse posture, sommé de tout raconter dans les détails la cause de sa désertion et sur cette fameuse expédition dont Caïus Bracca l’avait chargé, car ce dernier a avalé son extrait de naissance et n’est plus là pour témoigner.



Retour au récit de l’expédition… Nos légionnaires, face à ceux qu’ils considèrent comme des sauvages ou des sous-hommes, se comportent comme les grands con…quérants qu’ils sont, toujours prêt à apporter la civilisation à grands coups de glaive, s’attendant toujours à ce que les peuples asservis se prosternent devant eux qui représentent la Gloire de Rome.



Imbus d’eux-mêmes, ces hommes ont fait crisser mes dents, mais la réalité étant ainsi, je ne vais pas me voiler la face ou jouer ma vierge effarouchée : il en a été ainsi de tout temps et je ne serais pas surprise qu’il en fut toujours ainsi.



Mais puisque nos valeureux guerriers n’en font qu’à leur tête et rêvent de découvrir des richesses, ils n’ont pas écouté leur guide autochtone, Dubaku, et les voilà esclaves d’hommes Noirs, eux qui sont Blancs avec des fortes tendances suprémacistes puisque rien n’est plus grand que Rome.



Dans des tons moins sombre que le premier tome, cet album poursuit son exploration de ce qui se trouvait bien plus bas que l’Égypte et n’avait pas encore été découvert par l’envahisseur colonisateur, celui qui aime apporter les bienfaits de sa civilisation à des gens qui ne s’en sortaient pas si mal que ça avant sa venue.



Malgré tout, l’histoire a un peu du mal à décoller et elle est sauvée par les dessins superbes, même si certains romains se ressemblent un peu trop et qu’il nous faille un tatouage pour les différencier… Toujours un excellent travail sur les psychologies des légionnaires, dont certains sont en train de changer fameusement et révèlent leurs vrais visages. Et c’est sombre !



Ajoutons à cela quelques petits complots et toujours ce stupide Homme Blanc qui n’en fait qu’à sa tête car il ne veut pas devoir quoi que ce soit à son guide Noir ou aux esclaves présents sur le site de la mine. Ce sont des Romains, fallait pas s’attendre à un autre comportement.



La touche de mystère, présente lors du récit des guerres intestines qui ravagent le pays de Dubaku, notamment avec la disparition de la reine, trouve son dénouement à la fin de cet album mais relance le suspense pour la suite que je ne vais pas manquer de lire et de chroniquer.


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Les trois fantômes de Tesla, tome 1 : Le mystère..

Un, deux, trois : lumière ! Alors que la Deuxième Guerre mondiale fait rage en Europe comme en Afrique et en Asie-Pacifique, la ville de New York est en proie à d’intenses rumeurs sur le devenir des inventions potentiellement destructrices de Nikola Tesla. Or, plusieurs années après la mort de son collègue et concurrent Thomas Edison, celui-ci est introuvable et fait craindre le pire sur le devenir de son savoir.



Un duo d’auteurs composé de Richard Marazano en scénariste-coloriste et Guilhem Bec en dessinateur (semble-t-il aiguillés par un défunt ami scénariste), s’est lancé dans une trilogie « uchronie / histoire secrète » (nous découvrirons le fin mot de l’histoire à partir du tome 2) à propos des inventions de Nikola Tesla et des convoitises qu’elles soulèvent à l’heure d’une militarisation industrielle des grandes puissances. Ce premier tome s’intéresse au « mystère chtokavien » (du nom de ce dialecte serbo-croate parlé dans le lieu d’origine de Tesla, car en effet où est passé Nikola Tesla ? Thomas Edison est mort il y a une dizaine d’années (à l’âge vénérable de 84 ans) et seul Tesla semble en mesure à la fois d’utiliser le potentiel militaire des applications de l’électricité et de contrôler les machines d’ores et déjà construites et que la population craint de voir apparaître ça et là. Justement, les rumeurs vont bon train sur la présence de lumières étrangères au fond de l’East River, sur la disparition de certains scientifiques, ainsi que sur les espionnages pratiqués par les grandes puissances vis-à-vis de ce nouveau pouvoir à contrôler qu’est l’électricité.

Cette trilogie des Trois fantômes de Tesla s’appuie sur deux bons aspects qu’on ne peut que louer de la part des auteurs. Tout d’abord, l’histoire est construite sur une connaissance poussée de l’ambiance new-yorkaise dans les années 1940, de sorte que tout changement dans l’Histoire n’est pas perceptible au premier coup d’œil. Richard Marazano tisse une histoire qui tend pour l’instant vers l’histoire secrète car le conflit mondial est bien présent, les États-Unis n’y sont pas encore vraiment entrés mais les questions se posent concernant les relations à adopter avec l’Allemagne nazie et le Japon impérial. Dans ce vaste conflit prend place un conflit plus personnel, moins d’autant plus symbolique : Thomas Edison vs. Nikola Tesla, si on caricature un poil « commercialiser des brevets privatisés pour en tirer profit » vs. « construire en service public des technologies fondées sur le bien commun », et cela prend forme notamment dans l’usage de l’électricité. Deuxièmement, l’atmosphère dessinée par Guilhem Bec tend vers ce que certains pourraient appeler du steampunk sans que cela en soit véritablement. En effet, ses jeux de lumière donnent une idée un peu vieillotte d’une technologie du mi-XXe siècle qui se teinte doucement d’électricité dont les reflets hantent les dernières pages. Cette vaste atmosphère plus ou moins sensible est presque le plus réussi dans ce qui n’est pas véritablement dans l’histoire : les coupures de journaux qui constituent les 2e et 3e de couverture ! On y trouve ainsi des anecdotes qui éclairent le récit de la bande dessinée et des références directes à l’entourage des deux auteurs.

En revanche, s’il y a bien un choix qui m’est plus étrange, ce serait le suivant : quel est l’intérêt du personnage du jeune Travis ? Sa mère cherche à subvenir à leurs besoins à tous deux, se fait embaucher dans une usine et loue un petit appartement dans Manhattan. Plusieurs coïncidences mettent alors Travis sur le chemin du scénario cousu de fil blanc : ses petits camarades du quartier le poussent dans de longues scènes à dépasser certaines limites ; son voisin ermite, qui répond au nom de Kaolin Slate, s’intéresse à lui, même s’il n’y a pas de raison apparente ; sa mère finit par se faire lourdement draguer par l’inspecteur du FBI chargé de l’enquête qui nous intéresse. On sent bien que Travis sert de liant à l’histoire, mais est-il nécessaire ? À mon humble avis, non, car celle-ci se tient d’elle-même avec un petit degré de complexité supplémentaire qu’on aurait pu davantage attendre du côté des antagonistes que de cet adolescent pas très passionnant (pour l’instant du moins : peut-être est-il amené à faire des choix cruciaux lors des tomes à venir).



Ce « Mystère chtokavien » ouvre la voie, timidement, à une série qui a du potentiel et qui a le mérite d’aborder un conflit plus ou moins secret pour l’époque et encore trop peu connu à la nôtre. À voir donc pour la suite.



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Yin et le dragon, tome 1 : Créatures célestes

De la magie, avec un dragon, la Chine, la guerre avec le japon, histoire et mythologie se mêle, un graphisme efficace, classique, mais servi par une colorisation fine et riche, avec une belle lumière, on sent l’inspiration de Miyazaki, la petite fille est touchante, la relation avec son grand-père est belle, les caractères sont aussi traités avec finesse, les méchants ne sont pas forcément méchants, je suis surpris par la grande élégance de ce récit, un petit bijou pour un public jeune, qui ravira surement le plus grand nombre. Une manière de dire que ce n’est pas forcément très original, mais c’est sacrément bien foutu. J’ai une préférence pour ce qui sort en général des formes d’académismes, ici on est en plein dedans, et pourtant je suis bluffé.
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Circé : La magicienne

Je remercie les éditions Dargaud qui m'ont permis de découvrir en avant première la BD : Circé la magicienne.

Dans le chant X de l'Odyssée d'Homère et dans toutes les formes ultérieures de ce mythe, la magicienne Circé est présentée comme une femme fatale qui utilise le plaisir pour corrompre les sens des hommes.

Les auteurs ont présentés ici une version assez fidèle dans sa chronologie tout en étant résolument différente de la version d'Homère.

Cette BD est raconté du point de vue de Circé. il se place du côté des femmes soumises à la violence de la domination masculine et contraintes de se défendre.

Circé la magicienne revisite donc le mythe de cette magicienne. Connaissant mal la mythologie et donc ce personnage ; j'ai trouvé le point de vue choisi par les auteurs très pertinent et totalement d'actualité.

Circé est une femme forte certes, mais aussi une femme forcément soumise aux hommes vue l'époque à laquelle elle vit.

J'ai découvert son histoire, ce qu'elle est. J'ai déjà entendu parler de cette aventure d'Ulysse avec Circé mais je ne l'avais plus en tête. J'ai trouvé très intéressant de la redécouvrir ici, d'une façon assez moderne.

Je n'ai pas plus accroché que ça aux graphismes mais après tout est question de goût et de sensibilité.

La colorisation est assez foncée ce qui colle parfaitement avec cet univers assez sombre dépeint ici. Mais c'est un peu trop noir pour moi, je préfère les bandes dessinées aux couleurs plus douces.

Même si je n'ai pas eu de coup de cœur, je trouve que Circé la magicienne est une bonne bande dessinée qui mérite quatre étoiles.

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