Richard Osman

Qui échoue à se préparer se prépare à échouer.

Je connais la différence entre "être seul " et " se sentir seul', (...)

Si Elizabeth connaît quelqu'un qui connaît quelqu'un qui connaît quelqu'un, alors pourquoi n'est-elle pas ici ? Pourquoi envoyer Starsky et Huch quand Cagney et Lacey auraient pu venir se charger de tout ça ?

Au moins, j'ai découvert que les rencontres en ligne ne sont pas pour moi. On peut avoir trop de choix dans ce monde. Et quand tout le monde a trop de choix, il devient plus difficile d'être choisi. Et nous voulons tous être choisis.

On sait toujours quand il s'agit d'une première fois, pas vrai ? Mais on sait rarement quand c'est la dernière.

Elizabeth lui avait téléphoné la veille au soir pour lui apprendre la nouvelle au sujet de Tony Curran. Elle l’avait apprise de Ron, qui l’avait apprise de Jason, qui l’avait apprise d’une source qui restait à vérifier.

- Quel est ton endroit à toi, Ron ? demande Ibrahim. Où te sens-tu en paix ?
.....
Ron a arrêté de parler, et Ibrahim peut voir qu'il est parti quelque part, très profondément à l'intérieur de lui-même. Perdu dans ses souvenirs. Ibrahim sait rester silencieux pour laisser Ron aller là où il lui faut aller. Pour le laisser songer à ce à quoi il doit songer. Une chose à laquelle Ibrahim a assisté tant de fois au cours des années chez tous ceux qui ont pris place dans ce même fauteuil. C'est ce qu'il préfère dans son métier. Voir quelqu'un plonger en profondeur à l'intérieur de lui-même pour atteindre des choses dont il avait toujours ignoré l'existence.

Ron a dit alors que si Ian Ventham avait tué Tony Curran, il l'avait fait très rapidement et Elizabeth a répliqué que c'était toujours la meilleure façon de tuer quelqu'un et qu'il n'était jamais utile de lambiner.

En serait il éternellement ainsi à présent ? L'appartement vide, avec ses murs sans âme, et la télé allumée sur les chaînes de Sky Sports ? Il existait peut être une issue, mais Chris ne pouvait l'apercevoir pour l'instant.
Faire du surplace, devenir de plus en plus gros, rire de moins en moins souvent. Chris était à court de kérosène. C'était une chance qu'il aime son travail. Qu'il soit bon dans son boulot. Il lui semblait toujours facile de se lever le matin. C'était juste que cela lui semblait dur d'aller se coucher le soir.

Je ne suivrais jamais de thérapie, car qui a envie de défaire toutes ces mailles tricotées ?

Donna a toujours été une forte tête, elle a toujours agi de manière rapide et résolue. Ce qui est une belle qualité quand vous avez raison, mais un handicap quand vous faîtes erreur.

On sait toujours quand il s'agit d'une première fois, pas vrai ? Mais on sait rarement quand c'est la dernière.

- Je ne suis pas vraiment la personne à qui demander si quelque chose est "cool" , agente De Freitas.
- Peut-on appuyer sur la touche "avance rapide" pour arriver au moment où vous commencez à m'appeler Donna ?

Totry ne croit pas à la chance, il croit au dur labeur. Qui échoue à se préparer, se prépare à échouer. Un vieux professeur d’anglais l’avait dit un jour à Tony et il ne l'avait jamais oublié. L’année suivante, il avait incendié la voiture de l’enseignant en quetion, à la suite d'une querelle à propos d’un match de foot, mais Tony continuait de rendre justice à ce gars. Qui échoue à se préparer se prépare à échouer.

— Je discutais avec une dame à Ruskin Court et elle m’a dit qu’elle suivait un régime, lance Joyce en finissant son verre de vin. Elle a quatrevingt-deux ans !
— Avec les déambulateurs, on a l’air gros, réplique Ron. C’est à cause des montants fins.
— Pourquoi vouloir maigrir à quatre-vingt-deux ans ? poursuit Joyce. Qu’y a-t-il à redouter d’un roulé à la saucisse ? Qu’il vous tue ? Eh bien, s’il n’y avait que ça !

— Quand je sortirai, vous serez un homme mort.
— Eh bien, j’ai soufflé mes soixante-quinze bougies, et vous allez prendre pour trente ans, donc, ouais, marché conclu.

Le choix, c'est surfait ; vous apprendrez cela à mesure que les années défileront.

Je me souviens d'avoir tamponné mes lèvres avec un coin de serviette avant de répondre, comme on le voit parfois à la télé. Cela vous donne un air bien plus intelligent, je vous conseille d'essayer.

- Vous êtes très belle, au fait, dit Ian à Donna. Pour une fonctionnaire de police.
- Vous verrez comme je suis belle si jamais je dois venir vous arrêter, réplique Donna, tout en se rappelant, un peu trop tard, que lever les yeux au ciel n'était sans doute pas une réaction des plus professionnelles.
- En fait, vous n'êtes pas belle, ajoute Ventham. Mais suffisamment séduisante pour le coin.
- Merci pour votre temps, Monsieur Ventham, lance Chris en se mettant debout. Nous vous recontacterons si jamais nous avons d'autres questions. Et si vous éprouvez à un moment donné le besoin de me dire que je suis beau, vous avez mon numéro.
Au moment où elle se redresse, Donna balaye une dernière fois la pièce du regard.
L'ultime chose qu'elle remarque est l'aquarium d'Ian Ventham. Au fond du bac se trouve une réplique exacte, à l'échelle, de la maison d'Ian Ventham. Un poisson-clown sort d'une fenêtre située à l'étage alors que Donna et Chris quittent la pièce.

"If murder were easy, none of us would survive Christmas."