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Citation de levri


Theo griffonnait. Assis sur le sol, ses longs membres pliés ou étendus dans diverses positions ayant l’air toutes aussi inconfortables les unes que les autres, avec le clavier devant lui et son carnet à sa droite. Il griffonnait dans le carnet, essayait quelque chose sur le clavier, puis griffonnait à nouveau. Au début, j’avais l’impression qu’il n’arrivait à rien, mais si je m’arrêtais et écoutais attentivement, je pouvais entendre la chanson se dessiner en blocs de trois et quatre notes. Je réalisai qu’il composait verticalement, pas horizontalement. Chaque bribe qu’il entendait, il l’entendait comme guitare, chant, basse et batterie. Ce petit merdeux était là, sur mon plancher, à écrire du rock comme s’il composait une foutue symphonie. Non pas que je sache vraiment comment composer une symphonie.
Je n’avais pas la moindre idée de comment il arrivait à garder toutes les parties bien en ordre dans sa tête. Je n’avais jamais réalisé qu’il écrivait de cette manière, c’était comme s’il creusait six pieds sous terre pour chaque phrase. Je restai bouche bée et me demandai alors quelles autres surprises Theo Decker cachait derrière cette cascade de cheveux noirs, ces yeux somptueux et le personnage de rock star que le monde entier connaissait.
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