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Citations de Roan Parrish (81)


Notre baiser est comme une conversation : apprendre à se connaître, s'incliner pour se trouver, s'explorer.
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— Le truc, c’est que… C’est qu’il a reçu une offre de promotion au travail. Et à mes yeux, ça n’a pas l’air d’une promotion du tout. C’est plutôt comme si son patron était prêt à augmenter son salaire pour qu’il fasse plus d’heures de ce qu’il fait déjà, mais peu importe.

— C’est littéralement ce à quoi correspondent la plupart des promotions, mais oui, continue.

— Mais c’est justement le problème, il est malheureux. On dirait qu’il… étouffe dans sa propre existence. Si on peut qualifier ça d’existence. Et s’il obtient la promotion, il aura moins de temps pour faire autre chose et…

— Stop. Tu ne lui as pas dit tout ça, n’est-ce pas ?

— Eh bien… Si.

Mariana secoua la tête à mon attention, la mâchoire serrée.

— Tu es tellement con, je n’arrive pas à y croire.
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— Tu ne peux pas protéger Rhys du monde, Matty. Parce que tu es son monde, et ton monde est ce qu’il est.
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J’avais l’habitude qu’on me regarde, mais pas qu’on me voie.
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— Je suis parti parce que tu me fais vouloir des choses et c’est plus facile de ne rien vouloir. Plus prudent.
— T’as pas l’air du style prudent.
Je pouffai, l’air contrit.
— Ouais, justement. Et ça m’a pas trop réussi.
Theo hocha la tête, se pencha en avant sur sa chaise et posa les mains sur mes genoux. Ce simple contact ferme en disait long.
— Je me sens… mieux quand je suis près de toi, dit-il doucement. Comme là, maintenant, avec toi. J’ai le sentiment que je peux juste être moi-même au lieu de ce gars pour qui tout le monde me prend. Toi… tu me vois vraiment. Juste moi. Et je t’apprécie. Et oui, j’ai plus ou moins tout le temps envie de toi.
Il me lança un regard auquel je ne pus m’empêcher de sourire.
— Mais c’est toi qui vois, ajouta-t-il.
Quand il retira ses mains, j’eus l’impression de dériver.
Merde. Bien sûr que j’avais envie d’être avec lui mais j’avais passé l’année précédente à apprendre à me méfier de ce que je voulais. À apprendre que si je désirais quelque chose, ce quelque chose finirait par me tuer. Il m’était difficile de concilier cette leçon avec l’homme en face de moi, s’offrant tout entier d’une main et me protégeant de l’autre.
J’avais juste besoin de savoir que je n’étais pas impuissant face aux choses que je désirais. Que ces choses ne me contrôlaient pas et ne m’aspireraient pas comme du sable dans une vague. J’avais besoin de savoir que je pouvais faire preuve de volonté.
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Faron glissa en moi si lentement que j’eus l’impression qu’on me déchirait en deux. Je me tortillai et me débattis parce que sa présence était écrasante, la pression intense, mais j’avais aussi le sentiment qu’enfin, enfin ! chaque contact se fondait dans la plénitude inévitable qui envahissait tout mon corps. Quand il fut complètement en moi, mes muscles eurent un spasme puis se détendirent, et j’ouvris des yeux ronds à son intention.

— Parfait, murmura-t-il, les cils papillonnant. Il se pencha et huma mes cheveux, puis la peau de mon cou. Il lécha délicatement mes lèvres, comme s’il voulait savoir si elles avaient une saveur différente de ma langue. Il me goûtait avec tous les sens.

Il tint mes hanches immobiles alors qu’il entamait son va-et-vient, de sorte que tout ce que je ressentis fut cette friction, cette sensation d’être enfin entier. Nous observâmes tous deux mon sexe osciller entre nous à chaque poussée : vermeil, gonflé et ruisselant.
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— Je ne veux pas la célébrité, je veux juste la musique. Je sais que tu comprends ça.
Le regard de Caleb confirma ce que je pensais.
— J’aime composer, j’aime monter sur scène, mais putain je déteste le reste. Et j’en n’ai plus besoin. J’ai plus besoin que le monde entier m’aime ou que mes parents m’aiment. J’ai juste besoin que toi tu m’aimes. Parce que je t’aime.
L’expression de Caleb était déchirée entre le choc et le désir. Et la peur aussi. Beaucoup de peur. Mais je continuai, car je devais tout sortir. Je devais rendre tout ça réel.
— Je t’aime tellement Caleb, et… et… et sans toi je n’aurais jamais compris que je pouvais le faire, que je pouvais quitter le groupe. Je n’aurais jamais réalisé que c’était une possibilité si tu ne m’avais pas répété que je n’étais pas forcé d’accepter toutes les conneries de ce milieu et que je pouvais jouer selon mes propres règles. Surtout, je n’aurais jamais vraiment admis vouloir quitter Coco, Ven et Ethan, si tu ne m’avais pas montré ce que c’est d’avoir quelqu’un qui se soucie sincèrement de moi.
Je respirais difficilement. J’étais si bouleversé, exalté et sur les nerfs que j’avais du mal à y voir clair.
— Tu m’as aidé à concrétiser tout ça, ajoutai-je plus doucement. Tu comprends ?
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Theo griffonnait. Assis sur le sol, ses longs membres pliés ou étendus dans diverses positions ayant l’air toutes aussi inconfortables les unes que les autres, avec le clavier devant lui et son carnet à sa droite. Il griffonnait dans le carnet, essayait quelque chose sur le clavier, puis griffonnait à nouveau. Au début, j’avais l’impression qu’il n’arrivait à rien, mais si je m’arrêtais et écoutais attentivement, je pouvais entendre la chanson se dessiner en blocs de trois et quatre notes. Je réalisai qu’il composait verticalement, pas horizontalement. Chaque bribe qu’il entendait, il l’entendait comme guitare, chant, basse et batterie. Ce petit merdeux était là, sur mon plancher, à écrire du rock comme s’il composait une foutue symphonie. Non pas que je sache vraiment comment composer une symphonie.
Je n’avais pas la moindre idée de comment il arrivait à garder toutes les parties bien en ordre dans sa tête. Je n’avais jamais réalisé qu’il écrivait de cette manière, c’était comme s’il creusait six pieds sous terre pour chaque phrase. Je restai bouche bée et me demandai alors quelles autres surprises Theo Decker cachait derrière cette cascade de cheveux noirs, ces yeux somptueux et le personnage de rock star que le monde entier connaissait.
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Aucune explication valable autre qu’une tentative désespérée – voire effrayante – de ma part ne pouvait justifier ma présence. Comment dire à quelqu’un qu’on connaissait à peine qu’on pensait à lui depuis des semaines ? Que d’aussi loin qu’on se souvienne, on ne s’était pas senti si bien que pendant ce moment passé ensemble ? Qu’on se demandait s’il serait possible de simplement rester près de lui dans l’espoir de profiter à nouveau de cette merveilleuse sensation ?
— Je voulais être près de toi.
Voilà la pépite qui sortit malheureusement de ma bouche. À ces mots, Caleb haussa les sourcils.
— Oh mon Dieu, ça sonnait tellement flippant. C’est pas ce que je voulais dire.
C’était exactement ce que je voulais dire.
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Ma place était sur scène. C’est là que j’étais voulu. Par le groupe et par le public. Et plus surprenant encore, par moi-même. Je pouvais m’y perdre d’une manière que je ne soupçonnais absolument pas, et c’est en me perdant ainsi que je trouvais des aspects de ma personne que je pouvais supporter.
C’est ce à quoi je m’accrochais à chaque fois que je me disais que tout le reste n’en valait pas la peine. Sur scène, je me sentais invincible, mais aussi totalement à nu. C’était cette impossible combinaison qui rendait le tout si puissant. Sur scène, j’étais plus vulnérable que jamais, mais soutenu.
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Il y avait un moment de silence après le deuxième pont où les instruments s’arrêtaient et c’était là que j’atteignais une note qui perçait le silence soudain, comme une boule de démolition.
Ce soir, puisque je savais que c’était le dernier concert de la tournée, je la chantai avec tout ce qu’il me restait, la laissant m’entraîner sur la pointe des pieds jusqu’au bord de la scène, la sueur s’écoulant de mes cheveux alors que je me révélais entièrement devant la foule en délire.
La foule… Elle retentissait autour de moi, ses piétinements et ses cris en synchro avec les battements de mon cœur, son énergie déferlant en moi tel le sang dans mes veines. C’était pour ces moments-là que je vivais. C’étaient eux qui rendaient la notoriété supportable.
J’ouvris les bras, rejetai la tête en arrière et me brisai en mille morceaux pour eux, jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien de moi.
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Et c’était pour ça que je détestais les SMS. Cette idée commune que si vous ne répondiez pas immédiatement, cela impliquait une sorte de désapprobation ou de rejet intrinsèques. Mais la dernière partie du message de Milo me marqua. Comment diable ne pouvait-il pas voir le genre d’effet qu’il avait sur moi ? Il était la première personne avec qui j’avais eu plus qu’une conversation décontractée ou professionnelle depuis des années !

Peut-être, mais il ne le sait pas, lui, me dit la nouvelle v
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Ma mère appela vers vingt heures et je ne répondis pas. Depuis que j’avais déménagé, elle me passait un coup de fil tous les soirs pour vérifier que tout allait bien. J’avais trente-six ans et ma mère me téléphonait parce qu’elle pensait que je ne pouvais me gérer seul. Pathétique. Je jetai mon téléphone sur la table basse et me couchai.

Quand je me réveillai le lendemain, il était midi et je jurai en titubant jusque dans la cuisine pour prendre mes médicaments. Je n’avais pas entendu l’alarme qui m’indiquait l’heure pour les prendre et, en regardant mon téléphone, je vis que j’avais aussi manqué trois appels de Christopher.
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Habituellement, je n’aimais pas le contact, la sensation était désagréable et ça me faisait prendre conscience d’un corps que je préférais oublier. Mais quand Faron me touchait, c’était incroyable.

Maintenant, mon instinct me dictait de m’éloigner de lui parce que j’avais déjà l’impression de lui appartenir et j’espérais désespérément que ses mains se posent sur bien plus que mes cheveux. Je voulais qu’il m’attire contre son torse et me garde là, contre lui. Je n’allai pas plus loin que ça dans le fantasme, en partie parce que, ces jours-ci, mes fantasmes semblaient culminer à l’altitude d’une esplanade victorienne, et aussi parce que Faron se mit à tresser mes cheveux.

Il lissa et tressa, tenant fermement mes cheveux, mais ne tirant jamais. Chaque terminaison nerveuse dans mon cuir chevelu s’illuminait comme un sapin de Noël, et quand il tendit sa paume pour attraper l’élastique, je rêvai d’un soudain coup de tonnerre qui le ferait sursauter et laisser tomber la tresse pour qu’il doive recommencer.

Faron passa une main le long de la tresse puis s’éloigna. Je passai des doigts tremblants dans mes cheveux et constatai qu’il m’avait fait une tresse épaisse qui partait du sommet de ma tête.

— Merci, dis-je, et il sourit en inclinant la tête.

— Super, dit Ginger, brisant la tension. Vous feriez mieux d’y aller, maintenant. Souhaitez un joyeux anniversaire à Ann de ma part et passez le bonjour à Ron.

Christopher l’embrassa et salua tout le monde. Je sentis les yeux de Faron peser sur moi alors que je suivais Christopher hors de la boutique.
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— Je peux t’embrasser ?

Sa voix était si douce, qu’un instant, je crus l’avoir imaginée. Mais quand je hochai la tête, il serra ma main et prit ma joue en coupe. Puis il se pencha et m’embrassa. Sa bouche était pulpeuse et mon cœur battit la chamade dès le premier contact. Sa proximité, la pression de ses lèvres, étaient tellement intimes que ça me donnait le tournis. Il caressa ma pommette de son pouce et s’éloigna lentement, ses cils épais à moitié baissés sur ses beaux yeux gris-brun.

Je me sentais ivre du goût de sa bouche. C’était la seule explication que j’avais pour expliquer ce que je lui avouai :

— J’ai beaucoup pensé à toi, depuis notre rencontre à l’expo d’art de Ginger. Beaucoup.

Les yeux de Faron s’écarquillèrent.

— Je sais que ça n’a duré que quelques minutes. Mais j’ai… bordel, peu importe.

Je secouai la tête et essayai de m’éloigner, mortifié, mais il ne lâcha pas prise.

— Je suis honoré, déclara-t-il.
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Ma première professeure de piano, Mme Merchant, avait été celle qui avait découvert mon potentiel. Pourtant, son approbation se limitait à un signe de tête, après quoi elle poursuivait et disséquait tous les endroits où je m’étais trompé. Mais j’avais fini par apprécier ces hochements de tête plus que l’approbation inconditionnelle de ma mère ou les sourires faciles de mon père, parce qu’ils avaient un sens profond. Ils indiquaient que j’avais bien fait. Ils ne m’étaient accordés que lorsque je les avais mérités. Et quand on obtenait quelque chose au mérite, on n’était pas obligé de rendre la pareille.
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Il se retrouva à l’océan, le sable éraflant ses omoplates. Abrasif. Il pouvait percevoir les vagues se briser et le soleil briller au-dessus de lui. C’était Alex, le soleil, comprit-il, son regard chaud retombant sur chaque centimètre de sa peau.
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Alex laissa une main sur l’épaule de Corbin et posa l’autre sur le bras de Gareth en secouant la tête. À cet instant, Corbin vit clairement qui était Alex. Celui dont le contact adoucissait. Celui dont l’existence calmait. Celui qui était une présence si imposante qu’il avait du lest à revendre.

Ses tantes avaient un nom pour les gens comme lui. Ancre. Une ancre qui empêchait les choses de dériver, qui les maintenait dans le présent.
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Pour Timo, il avait ressenti du désir, de l’affection et de l’amour ; du moins, c’était ce qu’il avait cru.

Corbin avait réveillé en lui quelque chose qui était toutes ces choses et aucune à la fois.

C’était ce qui différenciait la confiture de fraises et une fraise parfaite qui avait mûri au soleil. Les autres qu’il avait désirés avaient été de la confiture. Il les avait vus, les avait appréciés, avait capté leur potentiel. Il avait songé à ce qu’il leur ferait et comment ils s’accorderaient.

Corbin était une fraise. Quand on avait du bon sens, on la prenait telle quelle sans poser de question. On n’ajoutait pas de sucre et on ne la faisait pas chauffer. On ne la mettait pas dans un sandwich ou un gâteau. On ne lui faisait rien, parce qu’elle était déjà la plus parfaite des fraises. On acceptait cette vérité et on était reconnaissant de l’existence d’un tel fruit.

Et, si on était chanceux, on la savourait.

C’était ce que faisait Alex.

Il savourait.
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C'est un sentiment étrange. J'ai passé tant d'années à lancer des conneries que j'ai en quelque sorte oublié que j'ai des choses à dire.
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