Typique de ce que l'école française de philosophie ne peut (ne veut?) pas produire... Un livre souriant, intriguant, ouvert
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Pas beaucoup d'humour, pas assez de doutes. A l'intérieur du même chapitre, certaines hypothèses sont traitées de façon beaucoup plus approfondies. Il me semble que la philosophie n'est pas essayer de convaincre l'autre, mais plutôt lui offrir la possibilité de connaître, et éventuellement de choisir, entre plusieurs options, et pour cela, il faut que chacune soit traitée équitablement.
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Je n’ai pas petit déjeuné avec Socrate en lisant ce livre mais j’ai fait du sport avec Foucault, dormi avec Freud, dit « adieu » avec Derrida ou encore cuisiné avec Levi-Strauss.
J’ai beaucoup souri, parfois même ri, en lisant les exploitations philosophiques de notre vie quotidienne. Avec un sens de l’humour parfaitement british, Robert Rowland Smith nous invite à penser nos activités du jour : en quoi sortir des bras de Morphée révèle-t-il notre humanité ? Pourquoi le trajet en métro jusqu’au boulot réveille-t-il notre agressivité ? En quoi aller dans une salle de sport fait de nous un agent de l’Etat ? Autant de questions qui trouvent réponse dans ce réjouissant essai !
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Que se passerait-il si la journée-type de l'humain lambda était suivie et décortiquée par quelques-uns des plus grands penseurs de tous les temps ? Si ces philosophes, psychologues, politologues et sociologues l'étudiaient sous tous ses aspects et à toutes les heures, du réveil jusqu'au coucher en passant par les préparatifs, le départ au boulot, la visite chez le médecin, le shopping, la gym, la télé, la cuisine, le dîner, la fête et même les rapports sexuels avant de s'endormir ? Ce ne serait pas triste et nul doute qu'en compagnie de gens comme Descartes, Marx, Hobbes, Platon, Nietzsche ou Freud, notre humain lambda n'aurait pas perdu son temps...
Ecrit par un spécialiste (Robert Rowland Smith fut professeur de philo à la célèbre université d'Oxford), ce livre qui ne manque pas d'un certain nombre de traces d'humour british est à classer parmi les ouvrages de vulgarisation et pourquoi pas d'initiation. L'auteur illustre son propos parfois décalé, parfois un peu verbeux, par quelques-unes des théories les plus connues de la discipline, telles le « Je pense donc je suis » de Descartes, l'aliénation de Marx ou la théorie de l'inconscient de Sigmund Freud. L'ensemble est un peu inégal, par moment d'un haut niveau de réflexion, à d'autre d'un ennui certain (on a envie de répondre avec Molière : « Ah la belle chose que de savoir quelque chose ! » quand le discours se résume à détailler de façon alambiquée et pompeuse de simples réalités de la vie quotidienne qui n'en demandaient pas tant... « Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement... ») et, au détour d'une page, de petites pépites comme la présentation du feuilleton télé « Sex and the city » ou celle du film « Le silence des Agneaux ». Parfaitement conscient des limites de l'exercice, l'auteur, dans un dernier chapitre intitulé « Pour aller plus loin » propose une bibliographie assez succincte (malheureusement) pour inciter le lecteur, mis en appétit par cette « mise en bouche », à aller se renseigner à la source.
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