Une pression hypocrite et continue condamne l’individu à une existence « timide, incomplète et rebelle », à la terrible et stérile insatisfaction vague qui nourrit les désirs et les songes. Cette pression lui interdit également l’extase et le désespoir. Elle le force sans cesse à réprimer ses instincts, à retenir ses élans, à calmer ses fureurs. Il ne peut être de satisfactions totales dans ce monde trop commode et ordonné. Et comme peu trouvent les moyens ou l’énergie d’en sortir pour vivre le roman, la plupart laissent flatter leur cœur par les récits qui les transportent à si peu de frais dans l’univers qui leur manque, et se contentent de lire.