Les textes dont nous avons besoin, les voilà sur la table, sur l’écran ou sur l’imprimante, en trois fois rien de temps. Situation sans commune mesure avec le dénuement du prisonnier, pour qui tout est compliqué, entravé, morcelé par l’éloignement et l’administration. Quelque chose, pourtant, est semblable : nous rêvons tous les textes autant que nous les lisons. Nous en avons une mémoire aléatoire, déformante, légendaire. Nous faisons confiance à une multitude de signes et de relais avec tant de candeur que nous ne les apercevons même plus.