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Citation de AnneBoulangerPecout


Ethique et morale […] : je crois qu’il n’y a aucune coupure profonde et radicale entre les deux notions. Toutefois une différenciation progressive s’est établie dans les usages des deux termes.
A l’époque moderne, on a souvent considéré que le terme « morale » pouvait être réservé au type de normes et de valeurs héritées du passé et de la tradition, ou bien de la religion. […] Un code de comportements et de jugements plus ou moins figé.
Au contraire, le terme « éthique » s’emploie plutôt pour les domaines où les normes et règles de comportement sont à construire, à inventer, à forger au moyen d’une réflexion qui est généralement collective. (p 19-20)

L’éthique est devenue le nom de la morale en train de se faire, de se chercher, en particulier à propos de sujets neufs – domaine médical, mariage homosexuel, protection des mineurs sur Internet, libre diffusion de la pornographie, législation des drogues douces…
[…] Notre époque ne vit plus sous l’emprise d’une morale dominante capable de tout régenter. Au contraire, ce qui domine, le plus souvent, ce sont des doutes sur les règles à suivre, des perplexités sur les principes à appliquer. (p 22-23)

L’éthique, c’est d’abord le souci des autres. […] Le souci que nous avons de leur existence, de leur présence, de leurs attentes, de leurs désirs, de leur dignité et de leur liberté. (p 42-43)

La difficulté de la réflexion et de la décision éthiques, c’est que, même quand nous avons des règles générales, nous avons affaire à des cas particuliers. Il va donc falloir distinguer entre « l’éthique générale » et « l’éthique appliquée ». (p 45)

Le principal ressort de l’éthique naturelle, c’est la pitié. (p 55)

Les débats sur la bioéthique nécessitent de comprendre qu’il faut à la fois des limites et des innovations, des interdits et des transgressions. Ainsi, située sous une permanente incertitude, l’éthique se trouve à sa place, entre mutation et renaissance. (p 108)

La seule présence du visage de l’autre est, pour chacun de nous, une exigence et un appel. Avant le souci de soi, que nous avons tous légitimement, l’éthique nous invite au souci des autres et nous appelle à être responsables envers eux. (p 110-111)
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