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Citation de Partemps


Notes
J. Russel (1822). — Charles Czerny, enfant, qui le vit en 1801, avec une barbe de plusieurs jours et une crinière sauvage, vêtu d’un veston et d’un pantalon en poil de chèvre, crut rencontrer Robinson Crusoé.
Note du peintre Kloeber, qui fit son portrait vers 1818.
« Ses beaux yeux parlants, dit le docteur W.-C. Müller, tantôt gracieux et tendres, tantôt égarés, menaçants et terribles » (1820).
Kloeber dit : « d’Ossian ». Tous ces détails sont empruntés aux notes d’amis de Beethoven, ou de voyageurs qui le virent, — tels que Czerny, Moscheles, Kloeber, Daniel Amadeus Atterbohm, W.-C. Muller, J. Russel, Julius Benedict, Rochlitz, etc.
Le grand-père Ludwig, l’homme le plus remarquable de la famille, celui à qui Beethoven ressemblait le plus, était né à Anvers, et ne s’établit que vers sa vingtième année à Bonn, où il devint maître de chapelle du prince-électeur. — Il ne faut pas oublier ce fait, si l’on veut comprendre l’indépendance fougueuse de la nature de Beethoven, et tant de traits de son caractère qui ne sont pas proprement allemands.
Lettre au docteur Schade, à Augsbourg, 15 septembre 1787 (Nohl, Lettres de Beethoven, II).
Il disait plus tard (en 1816) : « C’est un pauvre homme, celui qui ne sait pas mourir ! Quand je n’avais que quinze ans, je le savais déjà. »
Nous citons aux textes quelques-unes de ces lettres.
Beethoven trouva aussi un ami et un guide en l’excellent Christian-Gottlob Neefe, son maître, dont la noblesse morale n’eut pas moins d’influence sur lui que la largeur de son intelligence artistique.
A Wegeler, 29 juin 1801 (Nohl, XIV).
Il y avait déjà fait un court voyage, au printemps de 1787. Il vit alors Mozart, qui semble avoir fait peu attention à lui.
Haydn, dont il avait fait la connaissance à Bonn, en décembre 1790, lui donna quelques leçons. Beethoven prit aussi pour maîtres Albrechtsberger et Salieri. Le premier lui enseigna le contrepoint et la fugue ; le second lui apprit à écrire pour la voix.
Il débutait à peine. Son premier concert à Vienne comme pianiste, eut lieu le 30 mars 1795.
À Wegeler, 29 juin 1801 (Nohl, XIV).
« Aucun de mes amis ne doit manquer de rien, tant que j’ai quelque chose », — écrit-il à Ries, vers 1801 (Nohl, XXIV).
Dans le Testament de 1802, Beethoven dit qu’il y a six ans que le mal a commencé, — soit, par conséquent, en 1796. — Remarquons en passant que, dans le catalogue de ses œuvres, l’op. 1 seul (trois trios) est antérieur à 1796. L’op. 2, les trois premières sonates pour piano, paraissent en mars 1796. On peut donc dire que l’œuvre entier de Beethoven est de Beethoven sourd.
Voir sur la surdité de Beethoven un article du Dr Klotz-Forest, dans la Chronique médicale du 15 mai 1905. — L’auteur de l’article croit que le mal eut sa source dans une affection générale héréditaire (peut-être dans la phtisie de la mère). Il diagnostique un catarrhe des trompes d’Eustache, en 1796, qui se transforma, vers 1799, en une otite moyenne aiguë. Mal soignée, elle passa à l’état d’otite catarrhale chronique, avec toutes ses conséquences. La surdité augmenta, sans jamais devenir complète. Beethoven percevait les bruits profonds, mieux que les sons élevés. Dans ses dernières années, il se servait, dit-on, d’une baguette de bois, dont une extrémité était placée dans la boite de son piano, et l’autre entre ses dents. Il usait de ce moyen pour entendre, quand il composait.
(Voir sur la même question : C. G. Kunn : Wiener medizinische Wochenschrift, février-mars 1892 ; — Wilibald Nagel : Die Musik, mars 1902.)
On a conservé au musée Beethoven de Bonn les instruments acoustiques que fabriqua pour Beethoven, vers 1814, le mécanicien Maelzel.
Nohl, Lettres de Beethoven, XIII.
Nohl, Lettres de Beethoven, XIV. (Voir les textes.)
À Wegeler, 16 novembre 1801 (Nohl, XVIII).
Elle ne craignit pas, dans la suite, d’exploiter l’ancien amour de Beethoven, en faveur de son mari. Beethoven secourut Gallenberg. « Il était mon ennemi : c’était justement la raison pour que je lui fisse tout le bien possible », dit-il à Schindler, dans un de ses cahiers de conversation de 1821. Mais il l’en méprisa davantage. « Arrivée à Vienne, écrit-il en français, elle cherchait moi, pleurant, mais je la méprisais. »
6 octobre 1802 (Nohl, XXVI). Voir aux textes.
« Recommandez à vos enfants la vertu ; elle seule peut rendre heureux, non l’argent. Je parle par expérience. C’est elle qui m’a soutenu dans ma misère ; c’est à elle que je dois, ainsi qu’à mon art, de n’avoir pas terminé ma vie par le suicide. » Et dans une autre lettre, du 2 mai 1810, à Wegeler : « Si je n’avais pas lu quelque part que l’homme ne doit pas se séparer volontairement de la vie, aussi longtemps qu’il peut encore accomplir une bonne action, depuis longtemps je ne serais plus — et sans doute par mon propre fait. »
A Wegeler (Nohl, XVIII).
La miniature de Hornemann, qui est de 1802, montre Beethoven mis à la mode de l’époque, avec des favoris, les cheveux à la Titus, l’air fatal d’un héros byronien, mais cette tension de volonté napoléonienne, qui ne désarme jamais.
On sait que la Symphonie héroïque fut écrite pour et sur Bonaparte, et que le premier manuscrit porte encore le titre : Buonaparte. Sur ces entrefaites, Beethoven apprit le couronnement de Napoléon. Il entra en fureur : « Ce n’est donc qu’un homme ordinaire ! » cria-t-il ; et dans son indignation, il déchira la dédicace, et écrivit ce titre vengeur et touchant a la fois : « Symphonie héroïque… pour célébrer le souvenir d’un grand Homme. » (Sinfonia eroica… composta per festeggiare il sovvenire di un grand Uomo.) Schindler raconte que dans la suite, il se départit un peu de son mépris pour Napoléon ; il ne vit plus en lui qu’un malheureux digne de compassion, un Icare précipité du ciel. Quand il apprit la catastrophe de Sainte-Hélène, en 1821, il dit : « Il y a dix sept ans que j’ai écrit la musique qui convient à ce triste événement. » Il se plaisait a reconnaître dans la Marche funèbre de sa symphonie un pressentiment de la fin tragique du conquérant. — Il est donc bien probable que la Symphonie héroïque, et surtout son premier morceau, était, dans la pensée de Beethoven, une sorte de portrait de Bonaparte, très différent du modèle, sans doute, mais tel qu’il l’imaginait, et tel qu’il l’eut voulu : le génie de la Révolution. Beethoven reprend d’ailleurs dans le finale de l’Héroïque une des phrases principales de la partition qu’il avait déjà écrite pour le héros révolutionnaire par excellence, le dieu de la Liberté : Prométhée (1801).
Robert de Keudell, ancien ambassadeur d’Allemagne à Rome : Bismarck et sa famille, 1901, traduction française de E.-B. Lang.
Robert de Keudell joua cette sonate à Bismarck, sur un mauvais piano, le 30 octobre 1870, à Versailles. Bismarck disait de la dernière phrase de l’œuvre : « Ce sont les luttes et les sanglots de toute une vie. » Il préférait Beethoven à tout autre musicien, et, plus d’une fois, affirma : « Beethoven convient le mieux à mes nerfs. »
La maison de Beethoven était sise près des fortifications de Vienne, que Napoléon fit sauter après la prise de la ville. « Quelle vie sauvage, que de ruines autour de moi ! — écrit Beethoven aux éditeurs Breitkopf et Haertel, le 26 juin 1809 ; — rien que tambours, trompettes, misères de toute sorte !
Un portrait de Beethoven, à cette époque, nous a été laissé par un Français qui le vit à Vienne, en 1809 : le baron de Trémon, auditeur au Conseil d’État. Il fait une description pittoresque du désordre qui régnait dans l’appartement de Beethoven. Ils causèrent ensemble de philosophie, de religion, de politique, « et surtout de Shakespeare, son idole ». Beetnoven était assez disposé à suivre Trémont à Paris, où il savait que le Conservatoire exécutait déjà ses symphonies, et où il avait des admirateurs enthousiastes. — (Voir, dans le Mercure musical du 1er mai 1906, Une visite à Beethoven, par le baron de Trémont ; publié par J. Chantavoine.)
Ou plus exactement, Thérèse Brunsvik. Beethoven avait fait la connaissance des Brunsvik à Vienne, entre 1796 et 1799. Giulietta Guicciardi était la cousine de Thérèse. Beethoven semble s’être épris aussi, pendant un temps, d’une sœur de Thérèse, Joséphine, qui épousa le comte Deym, puis en secondes noces le baron Stackelberg. — On trouvera les détails les plus vivants sur la famille Brunsvik dans un article de M. André de Hevesy : Beethoven et l’Immortelle Bien-aimée (Revue de Paris, 1er et 15 mars 1910). M. de Hevesy a utilisé, pour cette étude, les Mémoires manuscrits et les papiers de Thérèse, conservés à Mártonvàsàr en Hongrie. Tout en montrant l’intimité affectueuse de Beethoven avec les Brunsvik, il remet en question son amour pour Thérèse. Mais ses arguments ne semblent pas convaincants ; et je me réserve de les discuter, quelque jour.
Mariam Tenger : Beethoven’s unsterbliche Geliebte, Bonn, 1890.
C’est l’air admirable qui figure dans l’Album de la femme de J.-S. Bach, Anna Magdalena (1725), sous le titre : Aria di Giovannini. On a discuté son attribution à J.-S. Bach.
Nohl, Vie de Beethoven.
Beethoven était myope, en effet. Ignaz von Seyfried dit que sa faiblesse de vue avait été causée par la petite vérole, et qu’elle l’obligeait, tout jeune, à porter des lunettes. La myopie devait contribuer au caractère égaré de ses yeux. Ses lettres de 1823-1824 contiennent des plaintes fréquentes au sujet de ses yeux, qui le font souffrir. — Voir les articles de Christian Kalischer : Beethovens Augens und Augenleiden (Die Musik, 15 mars-1er avril 1902).
La musique de scène pour l’Egmont de Gœthe fut commencée en 1809 — Beethoven eût voulu écrire aussi la musique de Guillaume Tell ; mais on lui préféra Gyrowetz.
Conversation avec Schindler.
Mais écrite, à ce qu’il semble, à Korompa, chez les Brunsvik.
Nohl, Lettres de Beethoven, XV.
Ce portrait se trouve encore aujourd’hui dans la maison de Beethoven, à Bonn. Il est reproduit dans la Vie de Beethoven par Frimmel, p. 29, et dans le M
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