C’est le biff et le sexe qui font tourner le monde. Et c’est mon dos qui les fait tourner de l’œil. C’est fou de produire autant d’effet sur la gent masculine avec une seule paire de fesses, mais comme c’est une activité lucrative, je twerke sous les regards lubriques.
Ces hommes qui se rincent l’œil viennent des quatre coins de la planète – Européens, Orientaux, Américains, Asiatiques, même des Indiens. Mes clients préférés sont les Américains. Ce sont les plus généreux, culture du tip oblige, et ils ont l’habitude de ce genre de shows : ils en saisissent l’art, quand d’autres n’entrevoient qu’une forme plus raffinée de prostitution.
Quand on a perdu l’habitude de ne compter que sur soi-même, trente jours paraissent une éternité.
J’ai toujours aimé les langues, celles qui se délient, et celles qui l’on apprend. À dix-huit ans, mon bac littéraire obtenu aux rattrapages, j’avais une folle envie de devenir traductrice.
La plupart des strip-teaseuses du club sont des filles comme moi qui dansent pour arrondir leurs fins de mois ou pour payer leurs dettes.
Une fille avec un physique tel que le mien ne devrait pas se donner en spectacle devant des pervers laids à faire peur.