Roy Braverman

Elle se laissait prendre devant eux, tous les deux debout au garde-à-vous au pied du lit quand ses amants tordus l’exigeaient, en la baffant à grands revers de chevalières. Il sent encore la main de son frère serrer la sienne jusqu’à s’en blanchir les articulations, pour qu’il arrête de pleurer et ne se prenne pas la gifle de trop qu’il ne pourrait pas encaisser dans sa petite gueule de simplet. Et quand ces types en rut étaient partis, elle les attrapait et les serrait fort contre elle, contre son corps nu et chaud sur le lit défait, encore tout visqueux de tous ces cons.

Ce fumier d’assureur leur a piqué le peu de mère qu’ils avaient encore avec ses taloches à tout va, ses repas de conserves, ses coucheries hurlantes et ses gueules de bois à la semaine

Leur putain de mère s’est tirée. Leur putain de mère à tous les deux. Un père et un nom pour lui, un autre père et un autre nom pour son frère. Tous les deux de passage, les pères. Un à seize ans, l’autre à dix-huit ans, et à vingt et un ans elle se tire avec un courtier de New York en vacances qui abandonne femme et mômes dans son chalet de location pour le petit cul de leur maman moulé dans un short en vichy rose trop court.

- sors de tes fesses enfarinées de ton quartier poudre, Blanche-Neige, tous les jours quelqu’un se fait défoncer ici. Femme, môme, mec, à coups de poing, à coups de batte, à coups de bite, tous les jours, alors ne viens pas nous la jouer genre solidarité raciale !

Chapitre 14 page 96

- c’est pas Brokeback Mountain tous les jours dans le Montana, vous savez ici les jardins secrets sont beaucoup plus rare que les connards

Page 23 sur 365

Bien, commente Freeman d’un calme qui déstabilise l’agent spécial Rick Marvelias, et maintenant que vous avez affiché votre taux de testostérone et teste le mien qu’est-ce qu’on fait ? Vous me descendez et tout le monde témoigne que je représenté aucune menace, ou vous rengainez et vous perdez la face. Dans les deux cas, vous vous êtes quand même mis dans un sacré pétrin, non ?

Page 225 sur 395

Ils sont étrangers et ça l’arrange. Routards comme ils disent. Sur les traces du héros loser de Into the wild et c’est encore mieux pour lui. Le garçon se la joue Johnny Depp : bandana, mascara de pirate sous les yeux et épaules tatouées. La fille a quelque chose de Janis Joplin période lunettes roses à Woodstock. En plus maigre et moins ébouriffée. Mais le regard aussi futé et la moue effrontée.

– Je m’appelle Eastwood, crie l’homme quand Groove est déjà loin, Dwaine Eastwood.
Groove s’arrête et se retourne.
– Pourquoi me dites-vous ça ?
– Pour que vous le sachiez, au cas où ces salopards de rednecks reviendraient faire un carton.
Groove le regarde de loin, puis regagne sa voiture.
– Vous avez de quoi vous défendre à ce que j’ai vu, tirez-leur dans le cul.
– Mauvaise idée. Le cul qui vient de passer, c’est le cul du frère du shérif !

Big Fatty est un gentil gars qui n’en veut pas à Groove, bien au contraire. C’est juste une brute consciencieuse qui fait ce qu’on lui dit de faire. Dans la vie comme sur un ring. Alors, puisque c’est ce que Groove veut, Big Fatty le fait et se déchaîne contre lui. Le vigile se prend une avalanche de coups qui le défoncent. Sa lèvre se fend, son œil se boursoufle, sa paupière se gorge de sang et durcit comme un œuf et sa pommette éclate à nouveau. Et, à chaque fois qu’il tombe ou se retient, ou se raccroche à quelque chose, en haut, une attraction part en vrille. C’est l’affolement général dans le Big Desert Water Park de Palm Springs maintenant.

Elle trébuche en sautant sur un pied pour se défaire de son jean, se raccroche à sa cravate qu’il prenait tout son temps de dénouer, et profite de l’aubaine pour le tirer vers la chambre. Il la suit, contraint et forcé, une certaine panique dans l’œil, comme une bête pour l’abattoir.

L’Alaska, 49e Etat des Etats-Unis, va devenir le théâtre de la folie meurtrière des hommes. Nous retrouvons les principaux acteurs du premier livre de la trilogie « Hunter ».

Après une fuite rocambolesque, Hunter et Crow accusés de crimes ignobles, décident d’eux-mêmes de s’isoler dans les vastes forêts des Brooks Range.

C’était sans compter sur l’esprit de revanche, de certains membres du FBI, en l’occurrence de l’ancien chef du groupe des commandos et de Delesteros adjointe au FBI ; chargée de la circulation après son échec de l’interpellation des instigateurs de ces crimes.

Un chassé-croisé, entre les fuyards et les chasseurs, nous transporte dans des sublimes paysages, composé de montagnes, forêts et lacs. Rendant difficile les approches dans ces contrées isolées, où les loups et surtout les ours bruns vont avoir leurs rôles à jouer dans la quête des chasseurs.

Mais ceux-ci sont loin de maîtriser les Lois de la nature…Peut-être, est-ce la solution dans cet infernal traque.

Ainsi, Roy Braverman nous tient en permanence en haleine ; et nous transporte avec ce thriller, entre l’apologie de la beauté et la cruauté infinie des hommes.