Citations de SJ Kincaid (145)
Je savais que la plupart des planètes n'offraient pas les conditions optimales pour la vie humaine. Peu d'entre elles fonctionnaient en autarcie, et la plupart dépendaient de ressources acheminées par l'espace – dont la grandiloquie avait la maîtrise absolue –, et de matériel prêté par cette aristocratie. C'est donc uniquement pour survivre que les excédents étaient contraints à servir la noblesse.
Malheur à vous tous, car vous vivez sous le règne d'un démon d'une intelligence exceptionnelle.
- Je comprends, fit doucement Tyrus. La vie était plus facile pour vous lorsque vous étiez liée à Sidonia Empyrée.
- Plus facile ? répétais-je.
- Oui. Vous connaissiez votre but dans la vie. Et maintenant, vous ne savez plus où vous allez. Vous devez affronter la question qui se pose à nous tous : quel chemin dois-je prendre ? Que dois-je faire ensuite ? C'est terrifiant de se rendre compte que ce sont nos propres décisions qui façonnent notre destin.
Il me caressa la joue.
- Regarde-moi, dit-il.
Je prie une vive inspiration et repoussai les sensations déroutantes qui m’assaillaient. Lorsque je relevai la tête, ses yeux débordants d’intelligence semblaient me transpercer, voir au plus profond de mon être.
- Tu es extraordinaire, répéta-t-il. Est-ce égoïste de ma part de ne plus penser qu’à t’avoir pour moi ?
- M’avoir pour vous… comment ça ? bafouillai-je.
Un drôle de sourire se peignit sur ses lèvres.
Puis il m’embrassa.
- Avez-vous déjà observé un tigre ? Je vous parle des vrais spécimens, de ceux que l'on trouve au Chrysanthème. Pas des espèces de gros matous que nous avons ici. Ils sont tout en muscles et possèdent une mâchoire assez puissante pour broyer l'homme le plus robuste, et pourtant, lorsqu'ils traquent leur proie, lorsqu'ils chassent... leur force immense leur confère plus de grâce que n'en ont les plus délicates des créatures. Ça c'est Némésis.
-Je t'aime de toute mon âme, répondit Tyrus d'un ton calme, et parfois je t'en veux vraiment à cause de ça.
Cela dit, je pense depuis toujours que l'amour est la substance la plus volatile de l'univers. Il jaillit, il se consume, puis il s'éteint...
Nous nous embrassâmes avec plus de fougue.
Ça, c'était la vie ! Voilà ce qu'être vivante - être humaine - signifiait.
J'aurais voulu que ça ne s'arrête jamais.
Hostilité et moi étions deux pousses issues du même terreau, mais elle ne devait jamais le découvrir. Jamais. Sinon elle me tuerait.
- Ce n'est qu'un phénomène météorologique ! m'expliqua-t-il. Nous sommes au coeur d'un orage. Ces traces lumineuses ne sont pas des tirs, mais des décharges électriques naturelles qu'on appelle "foudre". Ca fait partie de la vie tellurique.
-Vous êtes content, maintenant?
Son rire m'avait paru haletant.
-Et moi, je t'ai un peu blessée, au moins?
-J'ai mal aux doigts à force de vous tabasser.
-Je t'avais bien dit que tu as en toi la même étincelle divine que moi. J'avais raison depuis le début, Némésis.
«Tuer faisait de moi un bon Diabolic. Un bon Diabolic était un être monstrueux. Si j’étais un être humain, alors tout ce que je représentais était sacrilège, perverti et maléfique. J’étais soit une excellente Diabolic, soit une personne abjecte.» – Némésis
Quand bien même on m'offrirait tout l'univers, j'aurais l'impression d'avoir tout perdu si je ne t'avais pas à mes côtés.
Pour la première fois, je compris que Sidonia Empyrée - jeune femme docile, craintive timide et douce- pouvait être indomptable.
Je la relachai, et elle recula de plusieurs pas vacillants, dans se défaire de son obstination exaspérante.
-D'accord, cédai-je.
Elle se redressa et me fixa d'un regard chargé d'espoir.
-D'accord, répète-je. Je reviendrai saine et sauve. Je ferai tout mon possible pour protéger ma vie comme j'aurais protégé la tienne. J'y parviendrai, ou je traînerai l'empire dans ma chute.
J'ai vu l'espace dévoreur, et je sais quel sort vous risquez de connaître dans un futur proche. Je sais pourquoi vous souhaitez faire sécession. L'empire s'emploie depuis toujours à supprimer la technologie et la science qui sont nécessaires à votre survie,et ces régressions ont pour seul but de préserver le pouvoir de la grandiloquie. Ceux qui remettent cette politique en question sont accusés de blasphème et d'hérésie, d'insulte envers la foi hélionique, une religion brandie comme un gourdin par des hommes mesquins et minables dépourvus de véritables croyances.
Ma vie avait désormais la même valeur que la sienne, parce que sa vie dépendait de la mienne.
Nous sommes tous destinés, à retourner dans le néant un jour ou l'autre. Vous pouvez choisir ce qui se passe dans l'intervalle.
- Je sais qu'on t'as forcée à m'aimer, déclara-t-elle, en serrant mes mains l'une dans l'autre. Mais... ce n'est pas parce qu'on t'a imposé ces sentiments qu'ils sont moins précieux, ou que tu es moins humaine. Tu es ma meilleure amie, et je t'aime, Némésis. Mes sentiments ne sont pas dénués de valeur parce que je les éprouve pour toi. Le fait que je t'aime quelle sue soit ta nature a peut-être plus de valeur parce que personne ne m'y a contrainte, et que ça s'est produit spontanément. C'est moi qui ai choisit de tenir à toi, et ça, tu ne peux me l'enlever.
- Tout va bien ?
Je ravalai mon chagrin.
- Je connais cette danse.
- Vous dansez avec une adresse impressionnante.
- Évidemment.
Il rit.
- Je trouve votre modestie charmante.