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4.5/5 (sur 2 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Historien de l’art, auteur et plasticien, Samuel Dégardin (Nidraged) est un spécialiste du roman en images (il a écrit l’unique thèse en France en histore de l'art consacrée au graveur Frans Masereel). Dans ses livres, la documentation historique s’accorde avec élégance à la fantaisie de son style.

Samuel Dégardin a participé à l’ensemble des ouvrages des Éditions Martin de Halleux consacrés à Frans Masereel.

Spécialiste du graveur belge Frans Masereel sur lequel il a fait sa thèse en histoire de l'art.

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Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Nonobstant les qualités des volumes Bilder der Grossstadt (recueil d’illustrations sur le thème de la ville), Fifures et grimaces (réunion de portraits sur fond urbain) et des divers travaux d’illustration, la grande affaire éditoriale, de l’année 1926, pour Frans est le lancement par les éditions Kurt Wolff d’une collection populaire de ses romans en images. Sous l’appellation Frans Masereel Bilderromane in Volksausgaben, l’éditeur munichois a pour ambition de diffuser très largement cette littérature sans paroles grâce à de forts tirages (plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires) de livres vendus à un prix unitaire relativement modique (3,5 marks). Chaque édition est soigneusement reliée et fait l’objet d’une préface signée par un prestigieux écrivain de la Mitteleuropa. Le succès sera au rendez-vous, comme le confirma plus tard le principal intéressé : Le véritable point de départ de mes relations avec les intellectuels et avec le public allemand a été la publication par Kurt Wolff des éditions populaires de Mon livre d’heures, préfacé par Thomas Mann, suivie de celles de mes autres livres d’images Le soleil, Idée, etc. respectivement présentées par Hermann Hesse, Carl Georg Heise et Max Bord ; le génial flair d’éditeur de Kurt Wolff a été pour beaucoup dans l’énorme diffusion que mes romans en images ont connue en Allemagne. C’est par cette voie que je suis entré en contact avec de nombreux autres écrivains, venus à moi sans que je les connaisse. Il est d’ailleurs probable que le prestige de mes préfaciers a joué un grand rôle dans le succès de mes petits livres. – Extrait du texte de Samuel Dégardin
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Ce géant aux pieds d’argile et aux élans destructeurs qui prend vie et échappe à son créateur n’est pas sans rappeler la Golem, cet être de glaise façonné par le rabbin Loew au XVIe siècle pour protéger la communauté juive de Prague des pogroms. Selon la légende, la créature vint à la vie au cours d’une cérémonie où le rabbin traça le mot EMET (vérité) sur son front. Une fois accomplie a mission de la créature artificielle, le rabbin mit fin à ses activités en effaçant la première lettre : MET signifiant Mort. Le Golem n’est cependant pas tout à fait retourné à la poussière puisqu’i revint occuper les librairies avec le succès du roman du même nom de l’écrivain autrichien Gustav Meyrink en 1915 et hanter les salles de cinéma grâce aux deux adaptations cinématographiques que Paul Wegener tourna en 1914 et 1920. Quant à la figure du géant aux prises avec une humanité un rien belliqueuse, on la retrouve dans les romans satiriques de Rabelais (Pantagruel, c. 1532 et Gargantua, c. 1534-1535) et Swift (Les voyages de Gulliver, 1726), mais également un peu tard sur les écrans, une fois l’invention des frères Lumière brevetée. La sortie en 1933 de King Kong, film fantastique réalisé et produit par Merian Caldwell Cooper et Ernest Beaumont Schoedsack, offre ainsi une étonnante proximité avec le roman en images de Masereel. Notamment lorsque l’immensurable gorille échappe à ses geôliers et sème la panique dans les rues de New York pour remettre la main sur la blonde créature qui lui avait fait tourner la tête sur l’île du crâne. – Extrait du texte de Samuel Dégardin
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Les matrices de l’Œuvre retrouvées, par Martin de Halleux - À la fin de la seconde guerre mondiale, la plupart des blocs de bois gravés des romans sans paroles de Frans Masereel sont considérés comme détruits lors du saccage de la maison d’édition Kurt Wolff par les nazis. En effet, ces matrices originales gravées de la main de Masereel étaientconservées par son éditeur allemand qui s’en était servi pour publier dans les annéesvingt la série à grands tirages de ses romans en images : 25 images de la passion d’un homme, Idée, L’Œuvre, Le soleil, Mon livre d’heures, Histoires sans paroles… Mais en 1999, ces témoignages uniques de l’œuvre de Masereel ont été retrouvés à l’occasion d’un grand rangement par M. Guy Droussart dans les caves de la librairie Dr. Oprecht à Zurich en Suisse. Le prévoyant Kurt Wolff avait mis à l’abri les blocs de Masereel chez un confrère suisse. Joris van Parys, biographe de Masereel, va alors imaginer et mettre en œuvre avec succès le long processus qui mènera à leur sauvegarde. L’ensemble retrouvé ne ocnstitue pas seulement la plus grande collection de blocs de bois gravés par Masereel, mais, plus important, il comprend de précieuses suites intégrales, chefs d’œuvre de l’époque où l’artiste a produit la meilleure partie de son œuvre graphique. En 2003, cet exceptionnel ensemble de bois gravés de la main de Frans Masereel et de galvanos rejoint donc les collections de l’Amsab-Institut d’histoire sociale, à Gand en Belgique où il est désormais conservé.
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Penser la lumière avant le trait, par Loustal. […] Il y a très peu d’artistes qui arrivent comme Masereel à s’affranchir de leur habileté technique de graveur sur bois. Très souvent celle-ci prend le pas sur le style et la personnalité du dessinateur. Et très rares sont ceux qui parviennent à conserver leur spontanéité avec un procédé qui nécessite de l’effort et de la maîtrise dans le mouvement. Car, avec la xylogravure, le travail physique pour produire chaque trait réduit la liberté du geste qui n’est pas aussi souple et facile qu’avec un crayon, une plume ou un pinceau que l’on promène sur du papier. Pourtant, Masereel réussit à nous faire oublier la gravure avec un trait qui reste toujours vif, spontané, sensible, où sa main et son inspiration prennent le pouvoir sur la dureté du bois. Et puis il y a le noir. Contrairement à un dessinateur qui travaille sur la lumière absolue de la feuille de papier, le graveur part du noir. Il effectue un cheminement mental inverse qui se base sur l’ombre pour y amener la lumière. Ce qui est gravé dans le bois, le creux sous la gouge, sera le blanc sur le papier, exempt d’encre. Masereel ne dessine donc pas seulement à l’envers, puisqu’il imprime ensuite son dessin comme un tampon, mais il crée avec ses outils la lumière du dessin. Il ne trace pas des traits de noir, au contraire, il enlève de la matière pour apporter le blanc du dessin final. L’utilisation et l’équilibre du noir, du blanc et de la lumière sont à l’opposé de ceux du dessinateur classique. Chez Masereel, il y a à la fois cette très belle technique, mais il y a aussi ce génie de la répartition de l’ombre et de la lumière qui est extrêmement compliquée à réaliser. Si l’on prend par exemple la page seize de la présente édition de L’Œuvre, Masereel est obligé de mettre du blanc sur le sol pour faire ressortir le dessin du bâtiment à droite. De cette zone blanche nécessaire à la compréhension de son dessin, il crée un espace graphique essentiel à l’ensemble. Ce blanc, c’est comme une ombre inversée du géant, elle apporte le mouvement, la vitesse, l’énergie de la poursuite entre le créateur minuscule et sa créature qui s’enfuit.
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Préface de Hans Reisiger pour l’édition allemande de l’Œuvre - Le monde est fait de lumière et d’ombre, les dessins du graveur flamand Frans Masereel se composent de tous petits morceaux noir et blanc tels des cristaux tranchants, et ses gravures nous parlent de sa propre vision du monde.
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Il aura fallu attendre plus de 90 ans, depuis sa publication, fin avril 1928 par Pierre Vorms (à 550 exemplaires), pour qu’une nouvelle édition de L’Œuvre de Frans Masereel voit enfin le jour en France. Avec cette nouvelle édition nous rendons hommage au précurseur du roman graphique moderne dont L’Œuvre retrouve enfin le chemin des bonnes librairies et de nos bibliothèques impatientes.
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Investi une fois sur deux, conformément à l'amendement Díaz qui interdit toute réélection immédiate, Porfirio apporte très vite les retouches nécessaires - amendement modifié, presse bâillonnée, Indiens expropriés, opposants fusillés - avant d'entamer une billante carrière de dictateur.

L'homme-affût, p. 38
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