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3.93/5 (sur 76 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Pont-Rouge , 1972
Biographie :

Sandra Dussault est enseignante au primaire et écrivaine.

Après des études collégiales en lettres françaises et un baccalauréat en enseignement préscolaire et primaire obtenu à l'Université de Laval en 1994, elle quitte la région de Montréal pour enseigner pendant 13 ans à l'île d'Anticosti. L'appel de ses racines la fait revenir à Portneuf, plus exactement à Saint-Basile.

Là, elle donne libre cours à sa deuxième passion: l'écriture. Activité à laquelle elle s'adonne pour Théo, son fils, et pour les élèves auxquels elle enseigne. En 1995, elle gagne le concours de nouvelles de la revue "Lurelu". En 2010, elle fait le grand saut et publie son premier roman, "Daphné, enfin libre". Depuis, elle est l’auteure de plusieurs romans.

Finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur général 2015 avec "Direction Saint-Creux-des-Meuh-Meuh", elle fut aussi finaliste au Prix jeunesse des libraires 2015 avec "La Cache 1 – L’Effet jus d’orange", un roman élu "meilleur de l’année 2015" pour les jeunes adultes par iTunes, ainsi que finaliste au Prix jeunesse des libraires 2019 avec "Le Programme".

La série "Justin et les malcommodes" (2018) est sa première collaboration avec les Éditions du Boréal.


Sandra Dussault habite la ville de Québec.

son site : https://www.sandra-dussault.com/

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Narré avec brio par Louis Brousseau, ce livre audio vous permettra de ressentir tout le suspense et l'ambiance terrifiante décrite par l'autrice Sandra Dussault! Pour l'écouter rendez-vous sur Narra.ca, la première et l'unique plateforme québécoise dédiée au livre audio! Lecture : Louis Brousseau Réalisation audio : Studio Bulldog


Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
J’ai eu ma première planche à roulettes à neuf ans. Un oncle qui m’aimait beaucoup, mais qui aimait aussi faire enrager ma mère, me l’avait offerte pour Noël. J’avais sauté dessus, tout heureux, en me tenant aux murs du corridor chez mon oncle et je m’étais heurté le front sur le plancher de bois franc. On n’a pas idée du temps que ça peut prendre aux urgences, pendant la nuit du 25 décembre, uniquement pour trois points de suture…

De retour à la maison, maman avait rangé la planche au sous-sol, avec le mince espoir que je l’oublie avant l’été. Mais elle me connaissait et elle se doutait bien que dès les premiers jours de beau temps, j’allais réclamer l’objet. Elle m’acheta donc tout l’attirail de protection possible, pour éviter que la scène du réveillon ne se reproduise et, lorsqu’un jour de mai je décidai d’aller faire un tour dans la rue avec mon cadeau, elle sortit l’équipement et me harnacha des pieds à la tête en me bombardant de conseils de sécurité. Cela n’évita pas les blessures par la suite, mais leur gravité en fut grandement diminuée. Tous les étés, je visitais l’hôpital à quelques reprises : infections dues aux éraflures mal nettoyées, foulures, fractures, coupures et j’en passe. Mais ce n’était rien comparé à ce que j’allais subir l’année de mes dix-sept ans.

C’est curieux comme parfois une série de hasards peut causer des bouleversements majeurs dans une vie ! Si, quand j’avais neuf ans, mon oncle ne m’avait pas offert cette planche et si le jour de mes dix-sept ans je n’avais pas eu cet accident… Si, cinq semaines plus tard, j’avais fait une sieste l’après-midi où Marthe Gignac est arrivée dans ma chambre, ce jour-là, je n’aurais pas rencontré Daphné.

Certains appellent ça le destin, d’autres, la chance. Moi je n’y crois pas : c’est la vie, simplement. Et parfois, heureusement, la vie peut être très belle !
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– Salut, ça va ?
J’ai toujours trouvé stupide de poser cette question. On s’attend à ce que la personne réponde oui. On veut que la personne réponde oui. On n’a pas envie de l’entendre dire non.
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Rachel est de ces profs sympas qui ne se formalisent pas trop des retards, des absences ou des siestes occasionnelles de ses étudiants, à la condition obligée que cela n’affecte ni son enseignement, ni nos performances. Toutefois, il existe une loi non écrite que je viens à l’instant d’enfreindre : en cas de retard, toujours entrer discrètement en classe et ne pas interrompre l’enseignante.
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J’ai vraiment l’impression que tout est mieux, que rien de mal ne peut arriver aujourd’hui. Je voudrais serrer tout le monde dans mes bras et leur dire que je les aime. Et c’est vrai ! Je les aime réellement ! Je réalise tout à coup que nous faisons tous partie d’une grande famille, qu’il faut se serrer les coudes et qu’ensemble, nous pourrons réaliser de grandes choses. Nous sommes la relève, l’avenir ! Les adultes comptent sur nous pour…
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Et c’est là que je les aperçois.

Un petit groupe de garçons au bord du sentier. Ils sont six. L’un d’eux est assis sur un gros rocher recouvert de mousse, une cigarette au coin des lèvres, et les autres se tiennent debout, le visage tourné dans notre direction. On dirait qu’ils attendent le métro. À mesure qu’on s’approche, je distingue plus nettement leurs traits. Ils sont sales, ont les cheveux en pétard, portent des vêtements trop petits ou déchirés. L’un d’eux a sur le nez des lunettes rafistolées avec du ruban adhésif, un autre arbore un chapeau en feutre noir, un genre de couvre-chef de mafioso.

En les rejoignant, L’Éclaireur a escaladé le rocher. Il s’est accroupi près du type à la cigarette et nous regarde avec un sourire satisfait.

— S’lut, gang, lance Big quand on s’immobilise à leur hauteur.

— Qu’est-ce que vous ramenez là ? demande celui aux lunettes en m’examinant de la tête aux pieds.

— Les gars, j’vous présente Bleu. On l’a trouvé à la clairière.

Deux gars lancent des sifflements moqueurs. Je me sens comme un objet de curiosité placé dans une vitrine. Tous ces yeux qui m’observent me mettent mal à l’aise. Je n’ai aucune idée de ce que j’ai fait pour mériter toute cette attention, mais j’ai la curieuse impression que mon arrivée ne représente une surprise pour personne. C’est comme s’ils m’attendaient.
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Quand j’étais petite, les ordinateurs, ça existait pas. On s’amusait comme on pouvait avec presque rien. En tout cas, on jouait dehors nous autres ! C’est pas comme aujourd’hui !
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ARIEL, 16 h 05

J’ai été projetée par terre, je suis tombée lourdement sur le côté. J’avais mal à l’intérieur, comme si on avait compressé ma cage thoracique et qu’il n’y aurait plus eu de place pour mes organes. Des craquements énormes se sont fait entendre – probablement la structure de l’école qui protestait – et des bruits de métal qui se tordait. Ça ressemblait à des hurlements de bêtes agonisantes. J’avais peur que le bâtiment ne s’écroule et qu’on soit ensevelis vivants. Je me suis roulée en boule sur le plancher en protégeant ma tête avec mes bras repliés. J’entendais des objets tomber autour de moi, peut-être des morceaux de plafond, de toute façon, je gardais les yeux fermés. Il y avait ce grondement en permanence, comme un roulement de tambour qui provenait des entrailles de la Terre. Ça faisait peur, vraiment.Puis, après une minute ou deux, le silence est revenu.Je me suis mise à tousser, puis j’ai ouvert les yeux. De la poussière blanche avait envahi l’espace, tout autour de moi. C’était comme si je me trouvais dans un nuage. Je ne voyais rien; il y en avait partout et ça entrait dans mes narines, dans ma bouche. Ça goûtait la craie. J’ai senti la panique monter dans ma gorge.
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SAMUEL, 16 h 03
J’étais concentré sur ma composition quand c’est arrivé. Un texte vraiment nul où je devais parler de moi. J’avais donné mon âge : dix-sept ans. Ma taille : un mètre soixante dix-huit. Y me restait à trouver un mot pour remplacer brun dans la phrase : « J’ai les cheveux bruns et les yeux bruns. » Ça faisait quatre fois que j’utilisais brun en deux phrases. Je sais, je suis poche en français. Comme tout le monde dans mon cours d’ailleurs. C’est un peu pour ça qu’on a été sauvés. Parce qu’on est poches en français – et dans toutes les autres matières, d’ailleurs.

ARIEL, 16 h 04
Je l’ai senti arriver. Comme lorsqu’il fait très noir et que quelqu’un s’approche : on ne le voit pas, mais le mouvement de l’air nous fait reculer. J’ai mis mes mains sur ma tête et je me suis aplatie sur mon pupitre en gémissant. Les autres se sont retournés et ont ricané.
— Attention ! j’ai crié.
Ça, c’était juste avant qu’on entende le sifflement. Ensuite, il y a eu un silence, très bref, pendant lequel ils se sont lancé des regards inquiets.
— C’était quoi ça ? !
— Ça doit être Shawn qui se dégon…
Et il y a eu cette énorme explosion.
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Les gens âgés ont des tonnes de choses à raconter et ils ne se feront pas prier pour le faire. Nous n’aurons qu’à récolter tout ça ! C’est génial !
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Fait important me concernant : je suis, dans le jargon médical, atteinte du TDAH : le trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité. Depuis que je suis toute petite, mes parents tentent par tous les moyens de m’aider à dépenser cette énergie débordante qui m’habite en permanence. Ils refusent de me faire prendre la médication qui pourrait m’aider à contrôler mon hyperactivité et mon déficit d’attention. Je comprends les raisons qui les motivent : peur des effets secondaires, peur d’être jugés, honte de « droguer » leur enfant, etc. Mais j’aurais parfois aimé être normale, comme les autres et ne pas toujours avoir en moi ce petit volcan qui menace constamment d’exploser.
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