AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Sara Colaone (35)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


En Italie, il n'y a que des vrais hommes

Deux journalistes viennent à la rencontre d'Antonio Angelicola, dit Ninella, 75 ans, qu'ils ont réussi à convaincre de raconter son histoire : Sous le régime de Mussolini, Ninella a été arrêté pour homosexualité et envoyé en exil sur une île (interné serait plus juste) où il vient grossir le nombre d'hommes mis à l'écart des regards du peuple, sous surveillance policière, pour ne pas faillir à la célèbre phrase de Mussolini, « En Italie, il n'y a que de vrais hommes ».

Les condamner ou les tuer reviendrait à reconnaître que le peuple italien n'est pas « parfait » ; les isoler, les « nier », les « passer sous silence » est la solution qui sera choisie.

Ninella se retrouve donc confiné, à l'abri du regard des braves gens et sous surveillance comme un véritable criminel, avec un minimum de moyens de subsistance.

Il découvre une communauté qui s'est créée. Pour certains, malgré les difficultés d'existence, l'isolement et l'absence de liberté, c'est un havre où ils peuvent vivre sans se soucier du jugement des autres. Mais les conditions de vie sont difficiles et les rivalités sont exacerbées par le confinement.

Renvoyés chez eux, ils doivent faire face à la honte et au déshonneur subie par leur famille.



J'ai découvert un pan de l'histoire italienne que je ne connaissais pas ! C'est fou qu'il faille tant d'années pour qu'on puisse parler de ce sujet (et d'autres qui sont toujours ensevelis sous les pavés de la « bonne morale », celle des « braves gens » comme disait Brassens).

Comme il est dit en préambule : « Il y a ces histoires que l'on trouve partout dans les rayons des librairies et qui ont comme sujet récurrent les tueurs en série. Et puis il y a les autres... qui semblent se cantonner aux bibliothèques des universités. La persécution des homosexuels en Italie en fait partie. Ce pays a utilisé, contre les lesbiennes et ses gays, une arme souvent plus sournoise que la répression brutale : le silence. »



Ce roman graphique (et tant d'autres) contribue à ouvrir, et de plus en plus, les portes de ces bibliothèques et nous donne à connaître, à penser...

Les dessins sont sobres mais expressifs et j'ai aimé le ton sépia et les REC / PAUSE en noir et blanc pour l'enregistrement. J'ai aimé le regard caméra du Ninella de 75 ans...

Il ne sait plus s'il doit témoigner ou se taire, partir ou rester... Tout est tellement loin, tout est si vieux... A quoi sert de remuer tout cela, cinquante ans après les faits ? Toute cette misère, toute cette souffrance ?



« Je n'ai plus jamais eu de nouvelles des autres.

Après la guerre, il était difficile de les retrouver...

Et puis aussi, on voulait un peu oublier...

Mais on ne peut pas oublier, ni vivre sereinement...

Il faut vivre avec cette peine... »
Commenter  J’apprécie          160
En Italie, il n'y a que des vrais hommes

Le titre du roman vient d'une citation de Mussolini. Le dirigeant fasciste ne voyait pas l'intérêt de légiférer sur l'homosexualité, comme ses alliés nazis, puisque en Italie "il n'y a que de vrais hommes". C'est donc dans son dos, dans une sorte de no mand's land légal, que va s'organiser l'exil forcé des gays (uniquement les hommes) dans les îles du Sud du pays.



Ce roman graphique alterne entre deux époques. D'une part on suit deux reporters qui viennent interviewer Antonio Angelicola, alias Ninella, ancien déporté. Et d'autre part on voit le quotidien de ce Ninella à l'époque du fascisme.



Cet exil, Ninella va le vivre d'une façon assez ambivalente. D'un coté il y a la violence. Quand il se fait arréter, il est sérieusement passé à tabac, amené de force, puis bloquer sur cette île dans des conditions de vie peu enviables. Peu de nourritures, pas de chauffage, vie dans des cabanes... Mais d'un autre coté, cette île, peuplée uniquement de gays, est une sorte de refuge, à l'abri de l'intolérance du reste de la société. Les déportés sont prisonniers sur leur île, mais là ils y trouvent une relative liberté...



Cette bédé est un joli travail. Le découpage du scénario est parfois un peu maladroit, mais dans l'ensemble on se laisse prendre. Les dessins sont plutôt beaux, très pudiques. Et c'est une oeuvre qui parle d'un épisode de l'Italie qu'on ne connait pas beaucoup.
Commenter  J’apprécie          20
Georgia O'Keeffe

Une très belle bande dessinée, peut-être plus intéressante que celle qui y est dépeinte.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..
Commenter  J’apprécie          00
Georgia O'Keeffe

Quelle place l’Histoire de l’Art accorde-t-elle aux femmes ? Georgia O’Keefe (1887-1986) fait partie de ces rares créatrices qui se sont échappées du giron patriarcal pour vivre leur passion, sans la voir entravée par les conventions. Dès le début des années 1900, elle sait ce qu’elle désire. Surtout ce qu’elle ne veut pas ! Elle ne fait pas partie de celles qui subissent et fléchissent la nuque. A la tutelle des mâles, elle préfère son autonomie. Une liberté qu’elle gagne peu à peu en s’investissant pleinement dans l’enseignement et en créant. En même temps, elle devient la muse du peintre Alfred Stieglitz. Après la mort de ce dernier, elle abandonne l’aquarelle pour la peinture à l’huile. Cette bédé débute en 1949, alors que l’artiste se trouve au Nouveau-Mexique, à l’occasion de l’inventaire du patrimoine laissé par le défunt, en compagnie de deux amies et de sa secrétaire.
Commenter  J’apprécie          00
Georgia O'Keeffe

# Rentrée littéraire, Rayon Art & BD # Biographie en 189 pages & cases





" Tu as un coeur assez grand pour contenir tout le ciel – et tout ce que le ciel signifie. » [ Alfred Stieglitz à Georgia O'Keeffe ]





Cette biographie dessinée et romancée d'une artiste étonnante vient en appui de la toute première rétrospective française de Georgia O'Keeffe (1887 - 1986) qui se tient au Centre Pompidou du 8 septembre au 6 décembre 2021.



Exposition et BD nous racontent de concert l'une des plus grandes figures de l'art nord-américain du XXe s, artiste assez méconnue en Europe jusqu'à récemment.





Envie de découvrir une Amazone de la peinture moderne américaine en suivant son parcours d'artiste et de femme ?

Laissez-vous tenter par cette bande dessinée, complète et précise qui se révèle une manière assez ludique et plaisante d'entrer dans l'univers particulier de Georgia O'Keeffe.







Le départ de l'album se situe au Nouveau-Mexique, là où Georgia s'est réfugiée après le décès de celui qui a été son amant, son mari, son mécène, son pygmalion et son tourment, Alfred Stieglitz, photographe de talent et propriétaire de la première galerie d'art qui exposera au grand jour le talent de cette pionnière de la peinture moderne américaine.





Georgia n'est pas seule au Ghost Ranch. L'entourent : Maria Chabot (écrivaine, avocate défendant les traditions artistiques amérindiennes, entrepreneur pour l'autre maison de Georgia au Nouveau-Mexique et depuis 1996 "Trésor vivant" de Santa Fe),

Anita Pollitzer (amie de longue date, photographe, activement impliquée dans la lutte pour l'obtention du droit de vote des femmes)

et Doris Bry (secrétaire, confidente et agent artistique de Georgia).

Celles-ci ne seront pas de trop pour mener à bien l'inventaire artistique de feu Stieglitz, un testament constitué de photographies, dessins et correspondances.







Au cours de ce travail de fourmi, le lecteur refait avec Georgia et ses souvenirs l'envers du chemin parcouru, de ses tout débuts aux écoles d'Arts, Chicago, N.Y, 1905-1907 en passant par la première exposition de ses fusains à la galerie 291 par celui qui deviendra son mari, Alfred Stieglitz.





Georgia O'Keeffe a traversé l'essentiel des aventures esthétiques du XXe s. Dans les années 1920, elle appartient au cercle restreint des inventeurs du modernisme américain, puis participe, dans les années 1930, à la recherche identitaire qui marque les États-Unis, avant de devenir dans les années 1960 une pionnière de la peinture abstraite « hard edge » (transitions brusques dans les couleurs)





En 1929, elle est la première artiste femme à intégrer les expositions du MoMA venant d'être créé. Plus tard, elle est la première encore à qui les plus grands musées américains consacrent une rétrospective (Chicago en 1943, le MoMA en 1946).





Pour la génération d'artistes féministes des années 1960, Georgia O'Keeffe fait figure de « brise-glace », elle est celle qui ouvre la voie à la reconnaissance d'un art qui n'est plus nécessairement associé au genre de son auteur.





Sensualité et spiritualité dans son oeuvre ne font qu'un et s'unissent en un même mouvement sacré, une même vision symbolique du monde: que ce soient dans ses immenses fleurs, les tableaux les plus appréciés de son temps et les plus connus, ses représentations du désert, des carcasses, crânes d'animaux, os, etc...

Tout est lié à la terre et au cosmos.





L'artiste avait également affirmé dans sa création une volonté de précisionnisme dans l'abstraction, l'essentiel se réduisant parfois à un simple trait.







Etonnante cette femme qui même victime de dégénérescence oculaire (macula) réussit à continuer à peindre sans assistance jusqu'en 1976 et à dessiner ensuite (avec aide) jusqu'à la fin de sa vie ce que son esprit voyait, voyageant dans les nuages et le ciel.





"Ma peinture est ce que je dois rendre au monde pour ce que le monde me donne."





GEORGIA O' KEEFFE - AMAZONE DE L'ART MODERNE

Aux éditions Steinkis, 02/09/2021, Coll. Roman graphique

Luca de Santis au scénario, Sara Colaone au graphisme

Laurent Lombard pour la traduction



- Dans le cadre de l'exposition du Centre Pompidou, 08/09 au 06/12/2021 -





Dans cette BD, les dessins colorés jaune soleil au graphisme assez rudimentaire, aux traits presque grossièrement simplifiés par moments, représentent les périodes de vie de Georgia au Nouveau-Mexique.





Ses souvenirs passés, séparés distinctement par tranches de vie (artistique et humaine) empruntent un design et un coloris propres à chaque période, ce sont ceux qui m'ont le plus attirée, avec leur petit air vintage qu'accompagnent certaines remarques "d'humour" piquantes.



"Si les pieds sont les organes de la marche pour l'homme, ils sont des organes sexuels pour la femme"





Cette séparation claire entre l'hier et l'aujourd'hui donne un contraste réussi entre l'actuelle Georgia qui nous parle et les étapes antérieures de son apprentissage, de sa création et de ses moments de vie avec les personnes qui ont le plus compté humainement et artistiquement dans sa vie, ses moments-clés, son groupe restreint de fidèles, d'amis, d'artistes.



[ Une courte présentation avec biographie de chacun est reprise en fin d'album, tout comme une liste de quelques références bibliographiques ayant servi de base à ce roman graphique ]





Le découpage des planches, les bulles rectangulaires des dialogues notamment, serait le petit bémol à cet ouvrage, il est par moments un peu trop imprécis, perdant parfois le lecteur dans le fil des dialogues entre les différents protagonistes.





Un personnage énigmatique, au crâne de bovidé, revient régulièrement dans la bd, comme un interlude, rappeler à Georgia son pari, celui où son âme (ses yeux) a été mise en jeu et nous renvoie ainsi avec elle aux question de la vie, de la mort, au sens de l'éternité d'un moment de gloire ou de bonheur.





Ce crâne est également un clin d'oeil à la couverture de l'album, aux légendes amérindiennes (ou au diable tout simplement) tout comme il fait référence à l'une des séries de tableaux les plus célèbres de Georgia O'Keeffe (dont le "Jimson Weed/White Flower No. 1" vendu à près de 45 millions de dollars chez Sotheby's en 2014)





Cette biographie en images m'a donné envie d'en apprendre plus sur cette artiste, sa vie et ses oeuvres. J'hésite encore entre un petit trip à Paris pour admirer l'exposition qui lui est consacrée.

Ou prendre la direction du Nouveau-Mexique pour visiter le Musée O'Keeffe et loger à L'Abiquiú Home.



https://www.okeeffemuseum.org/





https://www.centrepompidou.fr/fr/programme/agenda/evenement/60bdJRm





https://www.sortiraparis.com/arts-culture/exposition/articles/258194-georgia-o-keeffe-au-centre-pompidou-pour-sa-premiere-retrospective-en-france-nos





https://www.rtbf.be/culture/arts/artistes/detail_decouvrez-georgia-o-keeffe-l-icone-de-l-art-americain-au-centre-pompidou?id=10837554
Commenter  J’apprécie          3321
Georgia O'Keeffe

Je ne connaissais pas Georgia O'Keeffe qui est considérée comme l'une des plus grandes artistes modernes en matière de peinture. Elle a vécu 99 ans aux Etats-Unis d'où elle est native.



C'est tout le portrait d'une artiste hors normes. Elle a d'abord fréquenté une grande école d'art à Chicago. Elle s'intéresse à l'avant-garde et se rend à New-York qui est une grande ville foisonnant d'artistes.



Elle croisera la route du photographe Alfred Stieglitz où elle vivra une relation amoureuse passionnante mais tumultueuse. Ce dernier a contribué à faire de la photographie une forme d'art reconnue mais il a surtout contribué au succès de Georgia grâce à des photos de nus. Georgia était devenue la muse de Stieglitz.



Cette dernière s'éloignera de lui suite à une infidélité tout en revendiquant son indépendance. La BD joue beaucoup sur sa relation avec lui entre bonheur et regret.



Je n'ai pas trop aimé cette biographie car elle est inutilement bavarde et mal construite dans son cheminement assez tortueux entre rêve et réalité. En matière de biographie, j'ai nettement lu mieux aussi bien dans le graphisme abstrait que dans le scénario plus constructif. Au final, je n'ai pas vraiment réussi à me passionner pour cette femme un peu excentrique.



J'ai néanmoins retenu que son art qui est considéré moderniste et d'avant-garde est basé sur une observation minutieuse de la nature et sur une volonté de peindre ce qu'elle ressent. Elle demeurera à l'écart des courants suivant sa propre voie ce qui est tout à son honneur. Un de ces tableaux s'est vendu 44 millions de dollars en 2014. Elle a la côte !
Commenter  J’apprécie          553
Georgia O'Keeffe

j'ai adoré cette bande dessinée, d'autres diraient roman graphique, peu m'importe... C'est, en bande dessinée, la biographie de la très très grande artiste peintre Georgia O'Keeffe.



Je suis tombée totalement en admiration depuis l'an passé , lorsque j'ai découvert une partie du travail extraordinaire de Georgia O'Keeffe lors de l'exposition au centre Pompidou.



Je ne pouvais donc pas rater cette lecture.



Qui complète bien les catalogues d'exposition, articles sur le destin que cette femme hors du commun s'est construit, avec courage et obstination.



Ici on part en flash backs à partir de sa vie isolée dans son dernier endroit choisi pour y vivre et peindre, en plein désert ...



Puis en allers- retours nous est proposé le déroulement des principaux temps de sa vie d'artiste.



J'ai aimé le ton, le trait, et l'ensemble est un voyage réussi , une belle approche de la vie de cette immense artiste peintre.

Commenter  J’apprécie          92
Georgia O'Keeffe

Née en 1887 et décédée à 99 ans, Georgia O'Keeffe est très certainement à raison considérée comme la peintre abstraite la plus célèbre du monde. Très jeune, elle savait que sa vie entière serait consacrée à son travail. « Je suis décidée à placer mon art au-dessus de tout. » (p. 12) Elle n'avait besoin de personne pour faire ses preuves, mais c'est en partie sa relation avec le photographe Alfred Stieglitz qui lui ouvre la voie du succès. Entre amour et inspiration mutuelle, leur mariage a été intense, voire douloureux pour Georgia. Toute sa carrière, elle s'est acharnée à se détacher et à affranchir son image des nus que son mari a faits d'elle, à exister loin de ce corps de femme auquel les critiques et le public voulaient systématiquement la rattacher. Et longtemps, elle a eu le sentiment que son art était incompris, injustement rapporté à sa féminité. « Je n'aime pas vous voir ghettoïser mon art, en parler comme s'il était équivalent et séparé, comme si on pouvait séparer l'art selon pénis ou vulve ! » (p. 43) En quête sans cesse renouvelée de son identité, l'artiste a toujours refusé de transiger ou de s'adapter à ce qu'on attendait d'elle. Ses œuvres rencontrent un succès phénoménal et se vendent à des prix de plus en plus fous. Mais pour Georgia O'Keeffe, ce n'est pas encore assez. Elle voudrait être artiste, pas artiste femme. « J'aurai donc la vulve la plus précieuse du monde ! » (p. 177)



Des fleurs gigantesques, des crânes et des ossements, des paysages urbains novateurs, des grands flux de couleurs abstraits et vibrants, tout cela, c'est Georgia O'Keeffe. Son œuvre fait actuellement l'objet d'une exposition au Centre Pompidou et j'espère avoir le temps de la visiter ! Cette bande dessinée montre le tempérament excentrique de la peintre et sa relation complexe avec son mari, ainsi que les difficultés de gestion de la collection que Stieglitz a laissée à sa mort. Georgia a été une muse, sans aucun doute, mais certainement pas une potiche !
Commenter  J’apprécie          170
Georgia O'Keeffe

Du 8 septembre au 6 décembre 2021, le Centre Pompidou accueille la première rétrospective en France sur l'artiste Georgia O'Keeffe, l'une des figures emblématiques de l'art Nord-américain du XXème siècle. A l'occasion de cette exposition exceptionnelle, le Centre Pompidou s'est associé aux éditions Steinkis pour proposer un album de bande dessinée, une biographie de l'ascension d'une artiste. Nous découvrons une femme complexe, pour qui l'art occupe une place majeure. Nous découvrirons ses débuts, ses engagements et convictions, la manière dont elle commencera à se faire connaître, à se faire un nom, mais aussi les sujets qu'elle exploitera à travers ses œuvres. Certaines planches reflètent des influences de cette période artistique, et l'abstrait fait parfois surface. Une bande dessinée intéressante pour découvrir ce personnage complexe.

Commenter  J’apprécie          00
Georgia O'Keeffe

Une BD intéressante sur cette artiste novatrice, pionnière de l'art moderne et sur sa relation avec le photographe Stieglitz. La narration entre passé et présent marche bien et les dessins sont très beaux. Dommage que Georgia O'Keeffe ne soit pas très sympathique...
Commenter  J’apprécie          10
Georgia O'Keeffe

Cette bande dessinée retrace des épisodes de la vie de cette célèbre peintre, mais je l'ai trouvé ratée.

D'une part parce que les dessins sont dans des tons ternes et délavés alors que les oeuvres de Georgia O' Keeffe sont éclatantes de couleurs, mais de plus, l'intrigue est brouillonne, des morceaux de sa vie sont racontés, mais sans logique et si on ne connaît pas déjà sa vie, difficile de s'y retrouver.

J'ai trouvé regrettable de ne jamais voir une seule œuvre de cette artiste dans une bande dessinée qui lui est consacrée !

On voit quelques esquisses, mais toujours dans des tons noirs et gris, alors qu'elle peignait dans une palette de couleurs très vives, des rouges cerise, des roses fuchsia, des oranges pétants, des violets, des jaunes soleil, des verts pelouse....

Bref, cette bande dessinée raconte quelques épisodes de sa vie personnelle et professionnelle mais n'est en rien représentative de la carrière et de l’œuvre de cette femme exceptionnelle au caractère si particulier.



Commenter  J’apprécie          355
Georgia O'Keeffe

Encore méconnue en Europe, cette peintre est l'une des plus grandes artistes américaines. Oui, une icône, le titre lui va comme un gant. Une briseuse de plafond de verre. Une femme qui a fait de la liberté un mode de vie, préfiguré les courants du XXC siècle sans jamais s'y inféoder, s'est renouvelée durant des décennies, pour coller à sa propre vérité sans se préoccuper des modes ou du travail des modes. Elle a choisi la solitude et le désert comme lieu de création, vaincu les doutes et la dépression pour se consacrer à la création, comme nourriture de l'esprit et des mains. Ses toiles sont des fenêtres sur l'immense et des miroirs du féminin.
Commenter  J’apprécie          00
Georgia O'Keeffe

Je conseille vivement cette BD !

Le dessin et la construction des planches sont superbes, les auteurs nous mènent dans un récit lumineux.

Le personnage de Georgia, complexe, rude et exigeant, comme son paysage désertique est formidablement mis en scène sous les traits de crayon.

Au centre du livre se trouve une histoire d'amour, avec son lot d'émois, de déchirements et de peine de cœur.



Commenter  J’apprécie          60
Georgia O'Keeffe

La biographie en BD, c’est le pied ! Serais-je allé à la découverte de Georgia O’Keeffe sans cet album ? Probablement pas…

Je n’aurais donc pas découvert cette artiste unique en son genre : déterminée, engagée, confiante mais perclus de doutes, caractérielle et intransigeante. Une artiste qui n’a jamais été là où on l’attendait, qui n’a jamais crée ce que les autres la voyait créer.

On suit Georgia tout au long de sa vie, les moments importants nous sont racontés de 1907 à 1970 : son entrée à l’école des arts de New-York, sa rencontre capitale avec le photographe Albert Stieglitz, de sa première exposition à sa première rétrospective.

J’ai été très impressionné par le travail graphique qui est sublime. Le trait charbonneux en bichromie est souvent teinté d’influences picturales tantôt cubistes, tantôt surréalistes. Le découpage libre ajoute aussi au caractère puissant du personnage de Georgia.

Au final, voilà encore l’exemple de ce que la BD peut offrir de mieux : une biographie superbe d’une artiste complexe et méconnue.

Commenter  J’apprécie          50
Georgia O'Keeffe

Un roman graphique sec et nerveux. Peu de couleurs utilisées. La vie d'un/d'une artiste.

Georgia O'Keefe : un individu surprenant, toujours interrogative face au monde, une personne difficile à appréhender car coincée entre son image de femme et celle d'artiste. Il me semble qu'elle souhaitait que l'on voit ses oeuvres comme celle d'un artiste, sans distinction de genre, ce qui est tout à fait compréhensible maintenant, mais qui l'était beaucoup moins lorsqu'elle débuta sa carrière d'autant plus qu'elle fut la muse et l'amante du photographe/galeriste Alfred Stieglitz.

Je ne connaissais pas l'artiste O'Keefe, ce roman graphique m'a donné envie d'aller à sa rencontre, même si l'exposition à Pompidou se termine le 6 décembre.
Commenter  J’apprécie          30




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Sara Colaone (224)Voir plus

Quiz Voir plus

quiz acide sulfurique

Comment s’appelle l’héroine ?

Amélie
Pannonique
Jade

10 questions
67 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}